Un Franco-Togolais préparait un attentat terroriste en France

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Image d’archive|DR
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Un attentat visant les forces de l’ordre a été déjoué la semaine dernière dans la région d’Orléans, a annoncé mardi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a fait état de 3.414 refoulés aux frontières pour des raisons de sécurité depuis les attentats de Paris mi-novembre.

« Un projet d’attentat visant des représentants de la force publique dans la région d’Orléans a été déjoué la semaine dernière par la DGSI », a déclaré M. Cazeneuve à l’Hôtel de police, lors d’un discours devant les gendarmes et forces de police de la région.

Cela porte « à 10 le nombre d’attentats déjoués sur le territoire national depuis 2013 », a-t-il précisé.

Selon le ministre, deux jeunes Français ont été interpellés et écroués samedi. Ils étaient « en contact avec un Français jihadiste présent en Syrie, dont l’enquête devra établir s’il était le commanditaire des attaques, que l’un des deux interpellés a reconnues au cours de sa garde à vue avoir projetées à l’encontre de militaires, de gendarmes de policiers et de représentants de l’État », a-t-il précisé.

Plusieurs sources policières et judiciaires affirmaient mardi que les deux Français impliqués sont âgés de 24 et 25 ans.

L’un est originaire du Maroc et l’autre du Togo, selon une source policière.

De source judiciaire, on précise qu’il s’agit de deux petits délinquants avec un casier judiciaire mentionnant des délits de droit commun.

Interpellés à Orléans les 15 et 16 décembre dans le cadre d’une information judiciaire menée par des juges antiterroristes depuis août, ils ont été mis en examen et écroués pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste de nature criminelle ».

Au moins l’un d’entre eux se serait radicalisé, selon une source proche de l’enquête. Les éléments de l’enquête ont permis de confirmer cet élément, puisqu’ils se félicitaient des attentats de Paris, a-t-on ajouté.

Ils avaient engagé des « démarches actives pour se procurer des armes », a-t-on poursuivi, sans plus de détail. Une autre source proche du dossier évoque des kalachnikov, mais les mis en cause ne sont pas entrés en possession d’armement et aucun arsenal n’a été retrouvé.

Le passage à l’acte était prévu à Orléans, avec plusieurs hypothèses: caserne de l’armée, commissariats de police, gendarmeries… « Mais il n’y avait pas de cible apparaissant comme arrêtée. On était dans des hypothèses », a expliqué une source proche de l’enquête.

3.414 personnes refoulées aux frontières

A Toulouse où il a annoncé ce projet d’attentat déjoué devant 150 membres des forces de l’ordre et élus locaux, M. Cazeneuve a dressé un long bilan chiffré des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence décrété après les attentats meurtriers du 13 novembre à Paris.

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) « est saisie en propre ou avec la police judiciaire du suivi de 185 dossiers judiciaires, concernant 985 individus dont 250 sont revenus en France pour leur implication dans le terrorisme djihadiste. 145 de ces individus sont aujourd’hui écroués », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, 3.414 personnes ont été refoulées depuis le rétablissement des contrôles aux frontières françaises le 13 novembre, a indiqué le ministre.

2.898 perquisitions ont été menées, aboutissant à 346 interpellations, 297 personnes gardes à vue et 51 personnes écrouées.

Le ministre a chiffré à 443 les armes saisies ainsi que « 200 stocks de produits stupéfiants » et « près d’un million d’euros en liquide ».

Parallèlement, 384 personnes présumées dangereuses ont été assignées à résidence, dont 78% déjà fichées comme radicalisées. Cela « suffit, a souligné M. Cazeneuve, à démontrer que ces mesures n’ont pas été prises au hasard et de façon indiscriminée ».

Dans le même temps, 39 lieux de culte ont été perquisitionnés, dont 10 fermés.

Le ministre a défendu l’action du gouvernement, critiqué dans son propre camp et par des associations de défense des libertés.

« L’Etat d’urgence n’est pas le contraire ni l’oubli de l’Etat de droit, a assuré le ministre. Il en est, lorsque la situation l’exige et que la République peut être frappée au cœur de ses valeurs, le bouclier ».

Par l’AFP

RDC: le président Kabila présente ses condoléances au peuple Français

Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo

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Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo
Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo

le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a adressé samedi un message des condoléances à son homologue français François Hollande à la suite des attentats terroristes survenus vendredi à Paris, rapporte un communiqué de la présidence de la République.

Selon le communiqué, Joseph Kabila a reçu samedi en audience Alain Rémy, ambassadeur de France en RDC, et lui a remis son message écrit de condoléances.

« Au cours de cette audience, le chef de l’Etat, profondément choqué par la tragédie causée par les attentats terroristes du vendredi 13 novembre 2015 à Paris, a remis à l’ambassadeur de France un message de condoléances écrit et à transmettre à son homologue, Monsieur Francois Hollande, le président de la République française », indique le communiqué.

« Dans ce message, le chef de l’Etat dit la solidarité des institutions de la RDC et du peuple congolais avec les institutions et le peuple de France dans la lutte contre le terrorisme et la barbarie que rien ne peut justifier. Il assure son homologue de la coopération de son gouvernement sur cette question », conclut le communiqué.

Réaction du Président Sassou N’Guesso sur les attaques terroristes à Paris

Denis Sassou

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Denis Sassou
L’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso

De nombreux pays d’Afrique, dont certains eux-mêmes frappés par l’extrémisme islamiste, ont exprimé samedi leur solidarité avec la France après les attentats de Paris qui ont fait au moins 129 morts et appelé à renforcer la coopération internationale contre le terrorisme.

L’Algérie a qualifié ces attentats de « véritables crimes contre l’humanité » mais les réactions les plus fortes sont venues du Nigeria, du Kenya, victimes respectivement du groupe Boko Haram et des shebab somaliens, et de la Tunisie, frappée deux fois en quelques mois par des attentats meurtriers.

Les attentats ont été revendiqués par l’Etat islamique, en représailles aux frappes françaises dans le cadre de la coalition internationale contre l’EI en Syrie. La France participe aussi à la lutte contre les jihadistes dans le nord du Mali.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes, affirmant dans un message sur Twitter que « les auteurs des attentats odieux (de Paris) n’ont rien à voir avec l’islam ».

Au Nigeria, le président Muhammadu Buhari s’est dit « très choqué et profondément attristé en apprenant que des innocents avaient été victimes d’attentats terroristes haineux et lâches ». Ces attentats « représentent une insulte inacceptable à toutes les valeurs humaines et aux normes de la civilisation », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Il a appelé « toutes les nations éprises de paix dans le monde à intensifier la coopération multilatérale et la collaboration au niveau de l’action pour mettre rapidement fin au fléau du terrorisme international ».

Le Nigeria affronte depuis six ans les islamistes armés de Boko Haram dont l’insurrection a fait quelque 17.000 morts.

Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta a assuré la France de sa solidarité.

« Les Français ont rendu célèbre l’appel +Liberté, Egalité, Fraternité+ qui reflète les valeurs communes que les Kényans partagent avec eux et qui sont attaqués par les terroristes, à Paris et à travers le monde », a-t-il dit.

« Ces ennemis de l’humanité (…) tentent de justifier le meurtre d’innocents par une foi pervertie, ils rejettent l’acceptation de la diversité des croyances et des cultures dans une humanité commune, préférant une identification étroite, intolérante et haineuse », a-t-il lancé.

– ‘Le monde doit s’unir’ –

Depuis que son armée est entrée en octobre 2011 en Somalie pour combattre les shebab, le Kenya a été le théâtre régulier d’attaques, dont plusieurs de grande ampleur, au centre commercial Westgate de Nairobi (au moins 67 morts), dans les localités de la région côtière de Lamu (une centaine de morts) ou encore à l’université de Garissa (148 morts).

Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a rappelé que son pays connaissait « les souffrances qui accompagnent ces actes barbares ». « Le monde doit s’unir contre ceux qui sèment la sauvagerie au nom de la foi, a-t-il ajouté. Leurs actes travestissent l’islam et l’humanité ».

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a rappelé de son côté que son pays avait été confronté « à la même situation » lors des attentats au musée du Bardo à Tunis en mars puis dans un hôtel de Sousse en juin, qui ont fait 60 morts au total.

Il a appelé « tous les peuples épris de liberté à coordonner leurs efforts contre ce mal », alors qu’au moins deux Tunisiennes figurent parmi les morts des attentats de Paris.

L’Algérie, théâtre dans les années 1990 d’une guerre civile entre groupes islamistes armés et forces de l’ordre qui a fait 200.000 morts, a dénoncé un « véritable crime contre l’humanité ».

« Le terrorisme est un fléau transfrontalier qui appelle une réaction solidaire de toute la communauté internationale », a dit le président Abdelaziz Bouteflika dans un message à son homologue français François Hollande.

Même indignation de la part de l’Union africaine après ces « actes abjects et barbares » ainsi qu’en Guinée, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon et en Mauritanie.

En Afrique du sud, le président Jacob Zuma a assuré que son pays était « aux côtés du reste de la communauté internationale dans sa condamnation des attentats qui ont visé des civils innocents ». Pour le chef de l’Etat béninois, Thomas Boni Yayi, « cet odieux attentat n’est pas contre la France seule, mais contre l’humanité toute entière ».

« C’est le monde entier qui a été atteint », a assuré le président ivoirien Alassane Ouattara tandis que son homologue guinéen Alpha Condé appelait à la lutte antiterroriste « pour le triomphe d’un monde de paix, de liberté et de tolérance ».

Sur Twitter, le président gabonais Ali Bongo affirmait pour sa part que « face à l’horreur de ces actes qui touchent la France, ce sont tous les peuples libres du monde qui sont visés ».

Par l’AFP

Attentats en France: état d’urgence décrété, frontières fermées, plus de 100 morts

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Dix-huit personnes sont mortes dans des fusillades et des explosions qui ont eu lieu vendredi soir à Paris, dont ce restaurant du Xème arrondissemnt, et près du stade de France © REUTERS/Philippe Wojazer
Dix-huit personnes sont mortes dans des fusillades et des explosions qui ont eu lieu vendredi soir à Paris, dont ce restaurant du Xème arrondissemnt, et près du stade de France © REUTERS/Philippe Wojazer

Après des attentats simultanés qui ont fait plus de cent morts à Paris dans la nuit de vendredi à samedi, le président français François Hollande a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire ainsi que la fermeture des frontières.

Exfiltré du stade de France où se jouait un match amical de football France-Allemagne, François Hollande a convoqué un conseil de ministres d’urgence pour prendre deux décisions majeures suite à plusieurs fusillades perpétrées dans la capitale française, Paris.

Des sources proches du dossier évoquent plusieurs dizaines de morts, quand des sources policières annoncent que la seule attaque du Bataclan de Paris où se déroulait un spectacle, a fait une centaine de morts. Au moins sept points différents de Paris ont été attaqués au cours de ces attentats.

« L’état d’urgence sera décrété, ce qui veut dire que certains lieux seront fermés, la circulation pourra être interdite et il y aura également des perquisitions qui pourront être décidées dans toute la région parisienne », a déclaré François Hollande dans une allocution télévisée, ajoutant que « l’état d’urgence sera proclamé sur l’ensemble du territoire ».

« La seconde décision que j’ai prise, c’est la fermeture des frontières, nous devons nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont hélas constatés puisse également être appréhendés, s’ils devaient sortir du territoire », a ajouté le président français.

M. Hollande a également décidé de mobiliser « toutes les forces possibles pour qu’il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers qui peuvent être concernés ».

« J’ai également demandé qu’il y ait des renforts militaires, ils sont en ce moment sur l’agglomération parisienne pour être sûr qu’aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu », a conclu François Hollande.

Par l’APA