La France endeuillée par l’attentat du 14 juillet à Nice, 84 morts

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En pleines célébrations de sa fête nationale, la France a été frappée par un nouvel attentat: au moins 84 personnes ont été tuées jeudi soir, lorsqu’un camion a foncé sur la foule qui assistait à un feu d’artifice à Nice, capitale de la Côte d’Azur.

Huit mois après les attaques jihadistes de novembre à Paris, qui avaient fait 130 morts, le pays a replongé dans un scénario cauchemardesque sur la Promenade des Anglais, où aiment à flâner familles et touristes, sous les palmiers, le long de la mer Méditerranée.

Alors que le feu d’artifice touchait à sa fin, un camion blanc a foncé à pleine vitesse sur la foule de milliers de badauds, fauchant indifféremment tous ceux qui se trouvaient sur son chemin, sur deux kilomètres.

Le conducteur, dont le nom n’a pas été révélé mais qui a été identifié comme un Franco-Tunisien de 31 ans domicilié à Nice grâce à des papiers d’identités trouvés dans le camion, « a changé de trajet au moins une fois », a affirmé à l’AFP une source policière. « Il a clairement cherché à faire un maximum de victimes », a-t-elle estimé.

La banalité du mode opératoire – un camion pour seule arme – et le fait que plusieurs enfants figurent parmi les 84 victimes, ont glacé les sangs. « L’horreur, à nouveau », titrait vendredi le quotidien de droite Le Figaro.

Dix-huit blessés étaient toujours « entre la vie et la mort » vendredi matin et les autorités dénombraient aussi « une cinquantaine de blessés légers ».

Si l’attaque n’a pas été revendiquée, son « caractère terroriste (…) ne peut être nié », a déclaré le président François Hollande dans une allocution télévisée en pleine nuit. Après une réunion de crise vendredi matin à l’Elysée, le chef de l’Etat était attendu à Nice avec son Premier ministre Manuel Valls.

– « Pourquoi ? » –

Traditionnellement marquée par des défilés militaires, des bals populaires et des feux d’artifices, la fête nationale a basculé dans le drame. « C’était le chaos absolu », « des gens hurlaient », a décrit un journaliste de l’AFP, Robert Holloway, qui assistait aux festivités.

« Nous avons vu des gens touchés et des débris voler partout », a-t-il raconté, ajoutant qu’il avait très vite compris, « qu’un camion de cette taille avec une trajectoire en ligne droite » ne pouvait être qu’un « acte totalement délibéré ».

« Les gens trébuchaient, essayaient de rentrer dans les hôtels, les restaurants, les parkings, partout où ils pouvaient éviter d’être dans la rue », a témoigné sur l’Australian Broadcasting Corporation Emily Watkins, une Australienne présente à quelques dizaines de mètres du camion au moment de l’attaque.

A l’issue de sa course meurtrière, le conducteur du camion a été abattu par les forces de l’ordre, après avoir commencé à tirer en direction de la police, selon des sources concordantes.

Les policiers « l’ont abattu et sa tête dépassait de la fenêtre » du véhicule, a expliqué un témoin nommé Nader, dans un anglais approximatif, à la chaîne BFM TV.

Selon une source proche des enquêteurs, une grenade « inopérante » et des « armes longues factices » ont été retrouvées à bord du camion de 19 tonnes.

Le véhicule « a été loué il y a quelques jours » dans la région, a précisé à l’AFP la source policière.

A l’aube, des corps jonchaient encore le sol, recouverts d’un simple drap ou d’une nappe de restaurant.

Une fois dissipées les sirènes des ambulances, un calme mortel s’est emparé de la ville. La promenade des Anglais a été fermée « pour une durée indéterminée », ont annoncé les autorités.

Près d’un centre de soutien psychologique, une journaliste de la chaîne BFM TV a entendu un adolescent hurler: « Pourquoi ? Pourquoi ce soir ? Pourquoi ma famille ? »

– « Barbare et lâche » –

A Paris, le président Hollande a annoncé une prolongation pour trois mois supplémentaires de l’état d’urgence, qui devait prendre fin dans quinze jours. Ce régime d’exception, décrété après les attentats du 13 novembre, facilite notamment les perquisitions et l’assignation à résidence de suspects.

Il a également annoncé le recours à plusieurs milliers de citoyens réservistes pour seconder les policiers et les gendarmes, épuisés par des mois de surveillance intensive depuis 2015.

L’attaque, la plus importante commise en Europe depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et du 22 mars 2016 à Bruxelles (32 morts), a suscité une vague d’indignation dans le monde. L’ONU a condamné un acte « barbare et lâche », le président américain Barack Obama « une horrible attaque terroriste ».

En France, les différentes instances représentatives de la communauté musulmane ont unanimement condamné l’attentat.

Frappée deux fois l’an dernier par des attentats jihadistes sans précédent (17 morts les 7, 8 et 9 janvier et 130 morts le 13 novembre), la France vivait depuis dans la crainte de nouvelles attaques en dépit d’un dispositif sécuritaire drastique.

Le groupe Etat islamique (EI), qui perd du terrain en Irak et en Syrie où il a proclamé un califat en 2014, a menacé régulièrement le pays de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale dans ces deux pays.

« Rien ne nous fera céder dans notre volonté de lutter contre le terrorisme et nous allons encore renforcer nos actions en Syrie comme en Irak », a assuré le président Hollande.

Depuis plus d’un an, plusieurs projets d’attentat ont été déjoués en France mais de nouvelles attaques massives étaient notamment craintes à l’occasion de l’Euro de football, qui s’est terminé dimanche sans incident.

Par l’AFP

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EN Images – L’ambassade du Congo à Paris a fait l’objet d’un attentat dans la nuit du 20 juin 2016

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L’Ambassade du Congo à Paris situé dans le très chic 16e arrondissement de Paris a fait l’objet d’un attentat à la voiture bélier. Dans la nuit du lundi au mardi, un groupe d’assaillant a forcé le grand portail de l’ambassade à l’aide d’une voiture bélier. Ils ont cassé les vitres de l’espace d’accueil avant d’y mettre le feu. L’incendie ne s’est pas propagé sur tout le bâtiment. Les assaillants ont pris le soin d’incendié le véhicule bélier devant l’entrée de l’ambassade.

Ce matin le personnel de l’ambassade a pu regagner les bureaux sous l’œil de la police judiciaire venue faire les constatations d’usage. « L’ambassade continue ses activités normalement » nous a assuré un diplomate. Depuis le début de la crise politique au Congo, l’ambassade et ses locaux annexes font l’objet d’attaques et de destructions de la part de militants politiques opposés au régime de Denis Sassou Nguesso.

Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer.

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Côte d’Ivoire: Sarkozy se rendra sur place pour «rendre hommage» aux victimes

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Image d’archive
Image d’archive

Après l’attentat islamiste qui a fait 18 victimes dimanche dans la populaire station balnéaire de Grand-Bassam, Nicolas Sarkozy se rendra jeudi et vendredi en Côte d’Ivoire.

« Cette visite, prévue de longue date, s’effectue à l’invitation du président ivoirien Alassane Ouattara », a indiqué ce lundi Brigitte Kuster, porte-parole des Républicains, lors du point de presse hebdomadaire de son parti à Paris. Le président du parti s’y rendra pour « rendre hommage aux victimes ».
 
Selon un nouveau bilan officiel, 15 civils et trois membres des forces de sécurité ont été tués dans l’attaque revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) contre la station balnéaire, située près d’Abidjan.
Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se rendront eux dès mardi à Abidjan pour exprimer la solidarité de la France.
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Un triple attentat-suicide fait 27 morts et 80 blessés sur le lac Tchad

lac Tchad

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lac Tchad
Image d’archive|Pierre au Tchad

Au moins 27 personnes ont été tuées et plus de 80 blessées samedi dans un triple attentat-suicide commis sur le marché de Loulou Fou, une île tchadienne du lac Tchad, a-t-on appris de source sécuritaire à N’Djamena.

Trois kamikazes se sont fait exploser dans trois endroits différents au marché hebdomadaire de Loulou Fou dans une île du lac Tchad, a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat une source sécuritaire, ajoutant que ces explosions ont fait 30 morts, dont les trois kamikazes, parmi la population civile et plus de 80 blessés.

Cette région avait été placée le 9 novembre par le gouvernement tchadien sous le régime de l’état d’urgence, à la suite de précédents attentats-suicide perpétrés par les islamistes nigérians de Boko Haram, groupe qui a rallié l’organisation de l’Etat islamique (EI).

Depuis des mois, le groupe Boko Haram multiplie les attaques et les attentats-suicides sur les villages tchadiens du lac, situés à quelques kilomètres de la frontière avec le Nigeria.

L’attaque la plus meurtrière sur les rives tchadiennes du lac s’est produite le 10 octobre. Un triple attentat à l’explosif commis par des kamikazes à la sous-préfecture de Baga Sola s’était soldé par 41 morts et 48 blessés, selon le gouvernement tchadien.

Le lac Tchad est partagé entre Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad. Même si sa superficie se réduit d’année en année en raison du réchauffement climatique, il abrite une multitude d’îles et îlots peuplés de pêcheurs, et ses abords sont rendus difficiles par une végétation dense, ce qui facilite les infiltrations des islamistes de Boko Haram en territoire tchadien pour y mener des attaques.

Depuis le début de l’année, l’armée tchadienne est engagée dans une opération militaire régionale contre Boko Haram dont les raids et attentats se sont étendus au-delà du nord-est du Nigeria, son fief historique, vers les pays limitrophes: Tchad, Niger et Cameroun.

Cette offensive a infligé de sérieux revers au groupe, mais les insurgés mènent toujours des attaques dans la région et se servent du lac comme lieu de repli.

Par l’AFP

Attentat-suicide par un homme déguisé en femme à N’Djamena

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Le marché central de N'Djamena samedi matin.| PH Twitter @Makbololo
Le marché central de N’Djamena samedi matin.| PH Twitter @Makbololo

Un attentat-suicide perpétré par un homme déguisé en femme a visé le marché central de N’Djamena samedi matin. Il a fait au moins quatorze morts et plusieurs blessés, a indiqué à l’AFP un responsable de la police tchadienne.

Les autorités avaient d’abord affirmé que l’attentat avait été perpétré par une femme, mais ont ensuite indiqué que le kamikaze était un homme déguisé en femme. Sa tête, voilée, a été arrachée par l’explosion. Retrouvée près du lieu de l’attentat, elle a été montrée à des journalistes sur place.

Le directeur général de la police nationale, Taher Erda, qui s’est rendu sur place, a confirmé que le kamikaze n’était pas une femme, comme l’avaient cru dans un premier temps les policiers, mais bien un homme habillé en femme et le visage dissimulé par un voile intégral.

Commerçantes tuées

Le « bilan provisoire » est de 14 morts: 9 femmes commerçantes et 5 hommes, dont un gendarme tchadien, a affirmé le porte-parole.
Le kamikaze s’est fait exploser à l’entrée du marché central de la capitale tchadienne vers 08h45 locales. Il a déclenché ses explosifs au moment où un gendarme s’apprêtait à le fouiller.

A proximité immédiate du lieu de l’attentat, des morceaux de chair humaine étaient éparpillés au milieu de flaques de sang. Le quartier du marché central, situé au coeur de la capitale, a été entièrement bouclé par les forces de sécurité tchadiennes.

C’était la deuxième fois en moins d’un mois que N’Djamena est frappée par une telle attaque, après le double attentat qui avait fait 38 morts le 15 juin à l’école de police et au commissariat central. Ce double attentat avait été revendiqué par les insurgés islamistes nigérians de Boko Haram auxquels l’armée tchadienne a infligé de sérieux revers.

(Avec ATS)

Double attentat terroriste à N’Djaména : Le port de la burqa interdit au Tchad

Une femme tchadienne portant la burqa, le 3 mai 2006 à N'Djamena

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Une femme tchadienne portant la burqa, le 3 mai 2006 à N'Djamena
Une femme tchadienne portant la burqa, le 3 mai 2006 à N’Djamena|AFP

Le port de la burqa (vêtement traditionnel couvrant entièrement la tête et le corps) est désormais interdit au Tchad, a annoncé le Premier ministre tchadien, M. Kalzeube Payimi Deubet, au cours d’une rencontre avec les chefs religieux, mardi à NDjaména.

« Le port de burqa doit cesser immédiatement à compter de ce jour, non seulement dans les lieux publics et dans les écoles, mais sur toute l’étendue du territoire national, le port du burqa est interdit » a martelé le chef du gouvernement tchadien.

Il a ajouté que des instructions avaient été données aux forces de sécurité pour qu’ils investissent les marchés et ramassent toutes les burqa qui y sont vendues pour les brôler.

« Tous ceux qui refuseront d’obtempérer ou qui s’hasarderaient à braver la mesure en continuant à porter la burqa, tous ceux-là doivent être arrêtés, jugés en référé et condamnés », a-t-il dit.

>>> À lire aussi : Idriss Déby promet de punir les auteurs du double attentat de N’Djamena

«Le chef de l’État m’a demandé de vous convoquer et de vous faire part de cette mesure », a déclaré le chef du gouvernement tchadien, qui s’adressait aux chefs religieux, peu après avoir été reçu lui-même en audience par le président Idriss Déby Itno, en compagnie des membres du comité de crise qu’il a mis sur pied après le double attentat terroriste qui a fait 31 morts et une centaine de blessés, lundi dernier à N’Djaména.

« Le gouvernement tient à son application et vous demande de relayer cette décision dans tous vos prêches, dans les lieux de culte, les mosquées et partout o๠vous pourrez faire passer le message », a-t-il conclu.

Par l’APA

Idriss Déby promet de punir les auteurs du double attentat de N’Djamena

Le président Idriss Déby Itno

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Le président Idriss Déby Itno
Le président Idriss Déby Itno

Le président tchadien Idriss Déby a prévenu mardi que le double attentat-suicide attribué aux islamistes de Boko Haram à N’Djamena « ne restera pas impuni » et que ses auteurs « répondront de leurs actes ».

Deux attaques simultanées contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena avaient fait 24 morts et une centaine de blessés lundi, une première dans la capitale tchadienne placée sous très haute surveillance policière.

« La main invisible et ses commanditaires viennent de nous frapper durement. Et c’est avec une très grande tristesse que nous avons appris cette nouvelle bouleversante », a déclaré Idriss Déby visiblement ému à sa sortie de l’avion qui le ramenait de Johannesburg après avoir participé au 25e sommet de l’Union africaine.

M. Déby a jugé que ce type d’attaque était toutefois prévisible, en raison de l’engagement de l’armée tchadienne en première ligne dans une opération militaire régionale contre l’insurrection de Boko Haram, qui s’est étendue au-delà du nord-est du Nigeria vers les pays limitrophes.

« Je ne suis pas trop surpris puisque depuis notre engagement le 17 janvier 2015 aux côtés des pays qui sont menacés par les terroristes (Nigeria, Niger, Cameroun, NDLR), j’ai continuellement dit au gouvernement de ne pas baisser la garde », affirmé le président tchadien.

Les mesures de sécurité avaient de fait été considérablement renforcées dans la capitale tchadienne.

Le double attentat n’a pas été revendiqué mais les autorités ont accusé lundi les islamistes nigérians d’en être les auteurs.

Plusieurs « suspects » ont déjà été interpellés par les forces de l’ordre, a annoncé mardi le parquet de N’Djamena, qui a ouvert une information judiciaire.

« Nous continuons à chercher les commanditaires et les complices, parce que nous pensons que de telles attaques ne peuvent pas se faire sans une préparation minutieuse (…) », a expliqué le procureur de la République Alghassim Khamis.

Mardi, la ville était entièrement quadrillée par les forces de l’ordre, ont constaté des correspondants de l’AFP.

Policiers et soldats étaient déployés en masse aux abords des mosquées, des églises, des marchés et sur les grandes artères, fouillant systématiquement les véhicules et leurs occupants.

Des check-points barraient l’accès à la zone du commissariat central et à la voie passant devant le palais présidentiel. Le gouvernement a annoncé dès lundi soir l’interdiction « formelle » de la « circulation des véhicules à vitres fumées ».

A l’hôpital de l’Amitié, où ont été évacués plusieurs dizaines de blessés, « c’est le drame ». « Beaucoup de blessés risquent de perdre la vie si la population ne vient pas nous donner du sang. On n’a plus de sang », s’inquiétait une infirmière, Ache Zenaba.

Le bilan des attaques a été porté à 24 morts après qu’un blessé a succombé à ses blessures lundi soir, d’après une source hospitalière.

Selon les autorités, quatre « terroristes » ont également été tués.

– ‘L’engagement courageux du Tchad’ –

Les Tchadiens ont été confrontés à la violence durant des décennies, entre guerre civile (1979-1982), rébellions multiples et tentatives de coups d’Etat (la dernière date de 2008). Mais c’est la première fois que N’Djamena est frappée par un tel attentat.

« C’est vraiment cruel, c’est quelque chose qu’on à jamais connu. C’est un deuil pour mon pays », commente ainsi Haroun Yaya, chauffeur de taxi.

« Je vis avec la peur, je n’ai pas pu regarder ces images horribles. (…) On voyait ces choses ailleurs et on croyait que ça n’allait pas arriver chez nous. Il faut maintenant interdire le port de casque et turban », susceptibles de dissimuler les visages, propose de son côté un fonctionnaire, André Toal.

Brice Mbaimon, président d’un parti d’opposition, le Mouvement populaire pour le travail et la réconciliation, a pour sa part demandé au gouvernement « de mettre en place très rapidement un plan de vigilance nationale ».

Le président François Hollande a « salué l’engagement courageux du Tchad contre le terrorisme et a assuré son homologue du soutien de la France dans ce combat » lors d’un entretien téléphonique avec Idriss Déby, a indiqué l’Elysée dans un communiqué mardi.

Le Tchad est un allié de poids pour Paris dans la lutte contre les groupes jihadistes en Afrique sahélienne. L’armée française a établi à N’Djamena l’état-major de son opération Barkhane qui lutte contre ces groupes.

Par l’AFP