Les avocats du Barreau de Brazzaville ont décidé, au cours d’une assemblée générale, de suspendre depuis ce lundi 1er décembre jusqu’au lundi prochain toute participation aux audiences publiques au Congo en signe de protestation et d’indignation face à « une justice qui torpille et persécute ses propres défenseurs », Selon les termes utilisés par leur porte-parole.
[GARD align=« center »] La Police congolaise vient d’arrêter un aide-magasiner à la Centrale d’achat des médicaments essentiels et des produits de santé (CAMEPS), Aymard Lucien Tendi Otsou, accusé de détournement des antirétroviraux, a annoncé jeudi à Brazzaville, le directeur général de la Police nationale du Congo, Jean-François Ndenguet.
Au moins seize personnes opposées à l’idée d’un maintien au pouvoir du président congolais Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat ont été arrêtées jeudi et vendredi à Kinshasa, selon l’ONU.
« Au moins 16 personnes ont été arrêtés entre hier [jeudi] et ce matin par l’ANR [Agence nationale de renseignements, NDLR] après une conférence sur le respect de la Constitution et l’alternance » en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré à l’AFP José-Maria Aranaz, directeur du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH).
Jeudi, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International avait accusé les autorités congolaises de mener une politique de « répression systématique » contre ceux qui réclament le départ de M. Kabila au terme de son mandat le 20 décembre.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a déclaré être surpris par ces accusations en faisant valoir que les autorités avaient fait libérer en août plusieurs détenus politiques.
M. Kabila dirige la RDC depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir abandonner son poste, tandis que la présidentielle censée se tenir avant la fin de cette année apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
Depuis le début du mois, la majorité et une frange minoritaire de l’opposition discutent des moyens de sortir la RDC de la crise politique née de la réélection contestée de M. Kabila en 2011 et de résoudre la question des élections à venir.
La majeure partie de l’opposition, réunie autour d’Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition en RDC, refuse de participer à ce dialogue qu’elle perçoit comme un marché de dupes destiné à prolonger illégalement M. Kabila à la tête du pays.
Ce « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement » a appelé les Congolais à manifester dans tout le pays le 19 septembre pour exiger la convocation des électeurs aux urnes par la commission chargée d’organiser les élections, et le départ de M. Kabila du pouvoir le 20 décembre.
Deux vendeurs de pétards du marché Mzee Laurent Désiré Kabila ont été arrêtés mercredi par la police commise à la sécurisation de ce centre de négoce et présentés au maire de Lubumbashi, M. Jean Oscar Sanguza Mutunda.
Après avoir entendu les intéressés sur procès-verbal, l’OPJ Banza de la Police Nationale Congolaise les a transférés au parquet de Lubumbashi.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour identifier le fournisseur des pétards dont l’importation est interdite.
La vente et l’utilisation des pétards pendant cette période des festivités de fin d’année est strictement interdite sur toute l’étendue de la RDC en général et de la ville de Lubumbashi en particulier, rappelle-t-on.
La police congolaise a présenté à la presse nationale, ce mardi 24 novembre, Marcel Yoka Assama Lewis alias Pablo, un présumé tueur en série de jeunes filles
La police congolaise a présenté à la presse nationale, ce mardi 24 novembre, Marcel Yoka Assama Lewis alias Pablo, un présumé tueur en série de jeunes filles dont le mode d’action consistait principalement à racoler celles-ci, à les attirer dans la pénombre, puis finalement les violer et tuer.
« Jusqu’à son arrestation, l’auteur des faits a eu à tuer près de 12 jeunes filles, notamment dans les quartiers périphériques de Moussosso à Mayanga, Mbemba- Landou, au quartier Mansimou, au château d’eau, au PK -Mfilou, à la Patte d’oie vers le tennis club, à l’école primaire Fraternité, au Parc Zoologique, dans la parcelle inhabitée de feu l’ancien ministre Mougounga Kombo Nguila vers Blanche Gomez non loin de l’hôtel du Boulevard, au contre-rail à l’OCH et dans la rue Père Bessieux au centre-ville », a déclaré le porte-parole de la police Jules Monkala Tchoumou, ajoutant qu’il a commencé à opérer depuis deux ans.
Selon le porte-parole l’un des cas les plus frappants s’est produit au quartier Mansimou. En effet, le bandit est arrivé dans la parcelle des parents de la jeune fille où il est resté de 20 heures à 1 heure du matin. C’est au moment de partir qu’il a tiré la fille dans un coin de la parcelle pour la violer et la tuer en abandonnant le corps sur place.
Il est conscient de tous ses meurtres et aurait continué à tuer si on ne l’avait pas arrêté, selon la police qui promet poursuivre les investigations, estimant que les motivations ne sont pas claires. « C’est juste, a dit le porte- parole, un plaisir qu’il prenait pour entretenir ses rapports avec les corps des victimes ».
Signalons qu’avant qu’il ne soit présenté, il a permis à la police de faire une reconstitution des faits sur le terrain. Il s’agit d’un récidiviste qui est sorti à peine de prison pour tentative de viol.
Mr Paulin Makaya ,le président des Forces Républicaines et démocratiques (FRD)
Au Congo Brazzaville, le président des Forces Républicaines et démocratiques (FRD) a été arrêté, ce lundi 23 novembre par la police. Paulin Makaya est l’une des principales figures de l’opposition au référendum constitutionnel du 25 octobre dernier. La réforme a finalement été adoptée dont les dispositions permettent au président Denis Sassou Nguesso de se présenter à nouveau aux prochaines élections. Paulin Makaya a été entendu par les officiers de police judiciaire pour détention illégale d’armes de guerre, mais en l’absence de son avocat.
Paulin Makaya se trouvait dans le bureau du procureur de la République au moment où il a été arrêté. Il était accompagné de son avocat, car il voulait déposer une plainte contre X pour violation de domicile et tentative d’assassinat.
Le 30 octobre dernier, une opération de police dont il dénonce la violence et l’illégalité a eu lieu dans sa résidence.
Selon le porte-parole de la police, c’est au cours de cette opération qui s’est déroulée « en toute régularité » qu’ont été découvertes les armes. « Plusieurs fusils d’assaut de type kalachnikov ainsi que des documents séditieux ont été saisis », affirme le Colonel Monkala-Tchoumou.
L’avocat de Paulin Makaya assure ne pas être au courant de cette accusation.
« Je n’ai pas été autorisé à prendre part à l’audition de mon client. Cela est contraire à la loi », a dit Maître Malonga, avant d’ajouter que la seule chose officiellement reprochée à son client est d’avoir participé à une manifestation interdite.
Paulin Makaya avait pris part à une marche de désobéissance civile, le 20 octobre dernier. Il avait appelé au boycott du référendum sur la modification constitutionnelle avant de dénoncer des fraudes dans l’organisation du scrutin.
Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du président burkinabé Blaise Compaoré
Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du président burkinabé Blaise Compaoré, qui souhaitait se présenter à l’élection présidentielle prévue le 11 octobre, a été arrêté mardi à Ouagadougou pour des raisons « en lien avec le putsch » du 17 septembre, a appris l’AFP de sources sécuritaires concordantes.
« Il a été arrêté à son domicile près (du ministère) des Affaires étrangères. C’est en lien avec le coup d’Etat » du 17 septembre, a affirmé à l’AFP une source militaire, confirmant une source sécuritaire.
Il fait partie des 14 personnes dont les avoirs ont été gelés samedi par la justice, qui a aussi bloqué ceux de quatre partis, dont le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le parti de Compaoré.
Parmi les personnalités visées par le gel des avoirs, figurent notamment le général Gilbert Diendéré, meneur du putsch avorté, son épouse Fatou Diallo Diendéré, ex-députée du CDP, et Sidi Pare, ministre délégué à la Sécurité, destitué de ses fonctions vendredi car soupçonné de collusion avec les putschistes.
Le Conseil constitutionnel avait rejeté début septembre la candidature de M. Bassolé en application d’une loi électorale très controversée votée en avril rendant « inéligibles » tous ceux qui ont soutenu un « changement inconstitutionnel ».
Le Conseil constitutionnel l’a reconnu coupables d’avoir participé au Conseil de ministres ayant adopté le projet de loi de révision de la Constitution qui devait permettre à Compaoré de se maintenir au pouvoir, projet qui avait finalement été fatal au régime.
Une des revendications des putschistes étaient des élections « inclusives », c’est à dire qui autorisent les candidatures d’anciennes personnalités du régime Compaoré.
Ce week-end, la police angolaise a mené une opération musclée contre des jeunes opposants au régime. Elle a procédé à 13 interpellations à Luanda, accusant les activistes de préparer des actions visant à troubler l’ordre public. Parmi les personnes arrêtées, figure un rappeur célèbre en Angola, Luaty Beirao, à l’origine des premières manifestations dans le pays en mars 2011. Ces jeunes demandent le départ du président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979. Ils réclament aussi de meilleures conditions de vie et une plus grande justice sociale.
La jeunesse contestataire angolaise est en émoi. Sur les réseaux sociaux, les uns cherchent à localiser leurs amis, les autres font tourner la liste des interpellés, tous sont en colère.
Samedi 20 juin, dans l’après-midi, la police a frappé un grand coup. Elle a interpellé 13 jeunes opposants au régime, une vingtaine selon ces derniers. Motif invoqué : ces activistes, membres d’un groupe appelé « Mouvement révolutionnaire », s’apprêtaient à mener des actions mettant en péril la sécurité de l’Etat.
Fait inédit, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué pour annoncer ce coup de filet. Preuve que l’affaire est prise très au sérieux. Depuis le début de l’année, le pays, grand producteur de pétrole, est en difficulté à cause de la chute du prix de l’or noir. Touchée de plein fouet, la population est mécontente. Et le président, au pouvoir depuis plus de 35 ans, le sait.
José Eduardo dos Santos veut éviter à tout prix des manifestations de jeunes qui pourraient séduire plus largement. Sa réaction musclée montre qu’il garde le contrôle de la situation. Mais elle révèle aussi une certaine fébrilité.