Congo : les braqueurs du convoi d’argent arrêtés par la police

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Les présumés braqueurs ©DR

Les services départementaux de la police judiciaire au Kouilou et à Pointe-Noire ont présenté le vendredi 6 mars, à la presse, les présumés braqueurs à mains armées du convoi d’argent appartenant à une société.

Samba Urbain, Ngatsé Gervais, alias Budoka, Moussounda Maurice Fils, Tchicaya Tite Lucien tous de nationalité congolaise sont les présumés braqueurs qui sont tombés dans le filet de la police. Parmi eux, il y a des récidivistes évadés de la maison d’arrêt de Pointe-Noire. Deux appartiennent à la bande « Boom à l’étranger », une bande spécialisée à voler les habitations en absence des occupants. Les braqueurs ont réussi à emporter le 20 janvier, en pleine journée au quartier Chic, dans le premier arrondissement Emery Patrice Lumumba, la somme de 17 millions 905 mille francs CFA d’une société.

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Appréciant pour sa part la bonne collaboration entre les services de police et la population, le colonel Edgard Brice Malanda, qui dirige les services départementaux de la police judiciaire au Kouilou et à Pointe-Noire, a reconnu que les enquêtes de voisinage ont contribué énormément aux services de police en vue de rattraper les présumés auteurs de ces actes inciviques. Il a, en outre, invité les habitants de Pointe-Noire et du Kouilou de continuer à collaborer avec les services de police afin de mettre hors d’état de nuire tous les fauteurs de trouble dans ces départements. «Les malfaiteurs seront très rapidement présentés au procureur de la République. Soulignons que les enquêtes de voisinage ont permis à la police d’identifier réellement ces bandits. Ces derniers opéraient en étant masqués», a-t-il signifié. 

Séverin Ibara 

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Congo : Une société encaisse des milliards et disparaît

Des francs CFA

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Des francs CFA
Des francs CFA. © RFI/Paulina Zid

Au Congo, il y a toujours des opérateurs économiques qui encaissent de l’argent, sans pour autant lancer les travaux pour lesquels ils sont payés. 

C’est ce qui a été par exemple constaté dans la Lékoumou par le directeur général de l’entretien routier. Une société, Afric-pesage, a encaissé plus de 90 milliards de francs CFA correspondant à la construction de 10 stations de contrôle des charges et à la livraison de 10 ponts-bascule de pesage camion. 

Plus d’un an après la signature du contrat, rien n’est fait, l’entreprise est portée disparu.

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Économie : où va l’argent de la diaspora africaine ?

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©DR

D’année en année, la diaspora continue à accroître son importance et son poids sur les économies africaines. On estime à plus de soixante-cinq milliards de dollars le montant atteint en 2017 par ses transferts de fonds vers le continent.

Ce montant est deux fois supérieur à celui de l’aide publique au développement pour l’Afrique, estimée à vingt-neuf milliards de dollars. Mais où va toute cette manne ? À quoi est-elle destinée ? Pourquoi n’est-il pas si simple de juger de l’impact direct de ces transferts sur les économies africaines ? Enfin, quelle place les États doivent-ils donner aux diasporas ?

Une aide pour subvenir avant tout aux besoins primaires

Depuis belle lurette, quand un Africain quitte les siens pour partir en Europe ou en Amérique, il sait pertinemment que c’est à lui que va incomber la responsabilité d’aider la famille restée au pays. Une fois dans le pays d’accueil, il aura pour mission de trouver un emploi qui lui permettra, chaque mois, de pouvoir effectuer des transferts de fonds qui vont permettre de nourrir la famille, de payer le loyer, les ordonnances, la scolarisation des frères et sœurs ou encore d’autres types de besoins usuels. L’aide des migrants sert donc en priorité à régler les problèmes du quotidien de leurs proches. La Banque mondiale (BM) estime que plus de 60% de ces transferts de fonds servent à cela et n’entrent donc pas dans le cadre d’un investissement productif dont on peut juger de l’impact concret comme la construction d’une école ou d’un pont, par exemple.

Quels sont les pays qui reçoivent le plus de transfert d’argent ?

Selon un rapport publié par la BM, le Nigeria est le pays d’Afrique subsaharienne qui a reçu le plus de fonds envoyés par ses migrants en 2017. Le pays le plus peuplé du continent a reçu vingt-deux milliards de dollars durant l’année écoulée. L’Égypte arrive en deuxième position avec vingt milliards de dollars reçus, tandis que le Maroc occupe la troisième marche du podium avec 7,5 milliards de dollars. Viennent ensuite le Ghana et le Sénégal, avec un montant de 2,2 milliards de dollars pour chacun. Suivent ensuite l’Algérie (2,1 milliards), le Kenya (deux milliards), la Tunisie (1,9 milliard), l’Ouganda (1,4 milliard), le Mali (un milliard), l’Afrique du Sud (0,9 milliard), l’Éthiopie (0,8 milliard), le Liberia (0,6 milliard) et le Burkina Faso (0,4 milliard).

Ce rapport souligne, d’autre part, que les transferts des migrants représentent une part particulièrement importante du produit intérieur brut des pays suivants : Liberia (27%), Comores (21%), Gambie (21%), Lesotho (15%), Sénégal (14%) et Cap-Vert (13%).

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Globalement, les transferts des fonds des migrants vers l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne sont passés de trente-quatre milliards de dollars en 2016 à trente-huit milliards de dollars en 2017, grâce notamment à la reprise de l’économie mondiale et à la remontée progressive des prix du pétrole.

Western Union et MoneyGram, rois du transfert d’argent en Afrique

Quel est l’Africain qui n’a pas été une seule fois de sa vie dans une agence aux couleurs jaune et noir de la firme américaine, Western Union, leader depuis plus de vingt ans maintenant dans les transferts de fonds entre le Nord et le Sud ? Avec ses trente-cinq mille points de retrait répartis dans une cinquantaine de pays africains, le groupe américain règne sans partage sur l’Afrique, suivi par une autre firme américaine, MoneyGram. À eux deux, les Américains contrôlent les deux tiers des points physiques de transfert d’argent en Afrique.

Cette mainmise leur permet de fixer des tarifs élevés qui font de plus en plus grincer des dents des Africains expatriés. Selon un rapport publié il y a quelques mois par l’ONG britannique Overseas development institute, les commissions prises par Western Union seraient en moyenne de 10 % du montant envoyé et de 15 % pour MoneyGram. Des taux bien au-dessus de la moyenne mondiale : 7,8 % pour un envoi moyen de deux cents dollars. La concurrence s’organise certes mais ces deux sociétés ont encore une bonne marge dans le secteur, surtout au rythme où continue de croître les inégalités entre le Nord et le Sud.

Intégrer la diaspora dans les programmes de développement économique

Selon des experts de la BM, si sur les quelque trente millions de migrants africains éparpillés sur la planète, l’on pouvait convaincre un membre sur dix d’investir mille dollars dans son pays d’origine, l’Afrique collecterait ainsi trois milliards de dollars par an pour financer son développement. Mais les relations entre les États africains et leur diaspora ne sont pas toujours faciles. En effet, peu de gouvernements sont parvenus à ce jour à faire participer, avec succès, les expatriés aux efforts de réduction de la pauvreté et de développement de leur pays d’origine.

Pour Kathleen Newland, spécialiste des migrations et du développement de l’Institut des politiques de migration, les gouvernements africains doivent s’informer davantage sur les membres de leur diaspora et créer des liens plus solides avec eux afin de mettre en place des politiques plus cohérentes pour susciter leur intérêt, plutôt que de les traiter soit comme des étrangers, soit comme des habitants du pays. Les membres de la diaspora ont pour la majorité un profond sentiment d’attachement à leur pays d’origine et veulent contribuer à son développement.

Plusieurs pays africains, à l’instar du Congo, ont mis en place des services ou des ministères chargés de susciter l’intérêt de la diaspora mais ceux-ci manquent souvent de personnel et de fonds. Si bien que les membres de la diaspora ont souvent peu connaissance des initiatives que prennent les gouvernements à leur égard.

Boris Kharl Ebaka

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Congo : un pasteur fabrique mystiquement de l’argent avec des excréments

Franc CFA

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Franc CFA
©DR

Le quartier Tiali (arrondissement 5 Mongo Mpoukou), à Pointe-Noire, est en ébullition. Un de ses habitants, le pasteur Kitengué, originaire de la RDC, aurait été surpris dans la nuit du 27 au 28 mai au pont situé juste après le marché, en allant vers le quartier Makayabou, transformant ses matières fécales en argent.

Les faits se sont déroulés à quelques mètres du domicile du pasteur, qui officie dans une église de réveil située à Rex (arrondissement 1 Emery-Patrice-Lumumba). D’après les témoignages recueillis sur place, dans la nuit du 27 au 28 mai, aux environs d’ 1h, le pasteur a garé sa voiture au niveau du pont puis s’est livré à un rituel bizarre.  « Après avoir fait caca, il l’a transformé en des liasses d’argent après un rituel et des incantations. Il y avait des millions. Mais le pasteur ne s’est pas rendu compte qu’un des jeunes du lavage l’observait. Le gars l’a surpris en pleine action. Le pasteur n’a pu le corrompre et, pris de colère, il a donné un coup au jeune et ils se sont mis à se battre », a expliqué un jeune du quartier.

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C’est donc la bagarre entre les deux personnes qui a alerté la population de Tiali qui a envahi les lieux. Il a fallu l’intervention de la police pour disperser la foule et mettre le pasteur en sécurité avec son trésor. «Ce matin, c’était la débandade. La police est intervenue. Les agents ont emmené le pasteur et son argent chez lui, c’est juste à côté », a confié un autre jeune du quartier.La police a dû quadriller la zone pour empêcher la foule, qui ne cessait de s’amasser  au niveau des deux entrées de la ruelle, d’accéder au domicile du pasteur.  «Tout le monde veut le voir, on veut aussi voir l’argent»,a lancé quelqu’un dans la foule.

L’après-midi, aux environs de 14 h, le pasteur a été escorté par la police vers une destination qui n’a pas été révélée.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

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Congo : des pays francophones réfléchissent aux moyens de lutte contre le blanchiment d’argent

franc CFA

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Image d’archive|DR

Une réunion des spécialistes du blanchiment d’argent de dix-huit pays francophones, africains et européens, s’est ouverte mardi à Brazzaville, dans le but de discuter des questions liées au blanchiment d’argent et au terrorisme.

Intitulée « Forum des centres de renseignements francophones », cette rencontre de trois jours permettra aux spécialistes, membres des cellules de renseignements, d’approfondir la réflexion sur l’épineuse question du rapport entre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

« Au regard du caractère transnational de cette forme de criminalité, lesdites cellules sont appelées à renforcer la riposte mondiale, au moyen de regroupements inter-cellules, à développer entre elles des mécanismes efficaces d’échange d’informations et approfondir la coopération opérationnelle », a expliqué l’expert congolais, Atta Mwandza M’Akangaléma.

Jusqu’au 5 novembre, les participants entendent mettre sur pied un plan de « riposte amplifiée et coordonnée » contre ces deux phénomènes qui minent le monde aujourd’hui.

Au-delà de cet objectif général, les spécialistes venus des 15 pays francophones africains, du Luxembourg, de la Belgique et de la France, voudraient également tirer les éléments qui aideront à affiner la lutte dans leurs pays respectifs, notamment en vue renforcer la sécurisation des transferts de fonds.

(Xinhua)