Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a annoncé récemment que le gouvernement était en train d’ouvrir une information sur des faux diplômes délivrés depuis des années au Congo.
Dans le cadre de la poursuite de son programme de lutte contre les antivaleurs, le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation entend mettre un terme à la falsification des documents délivrés dans les services habiletés. « Des gens se permettent de trafiquer des diplômes, surtout qu’ils savent qu’il n’est plus évident de passer par le circuit informatique, ils se plaisent maintenant de falsifier les diplômes et quand vous les voyez, il n’y a pratiquement pas de différence avec le vrai diplôme », a déploré Anatole Collinet Makosso, se demandant si les détenteurs de ces diplômes pourront être capables de remplir les tâches qui leur seront confiées par des employeurs.
Le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso
Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, de l’alphabétisation, de la jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso, a annoncé le 18 janvier, lors de la cérémonie d’échanges de vœux, le déploiement dès ce mois, d’environ 1000 jeunes diplômés pour combler le déficit d’enseignants dans le pays.
Cette initiative, qui vise aussi à soutenir et promouvoir l’entrepreneuriat juvénile, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la phase expérimentale d’un partenariat signé récemment avec les agences du système des Nations unies, et France volontaires. « Ce qui nous permet de déployer, dès ce mois de janvier, environ 1000 jeunes qui vont aider le ministère à résorber tant soit peu, le déficit criant d’enseignants », a annoncé Anatole Collinet Makosso.
En effet, cette mesure qui pourrait résorber tant soit peu le déficit en personnel enseignant ne fait pas l’unanimité dans la corporation. Le Panel des syndicalistes des deux ministères des Enseignements, qui a organisé une conférence de presse le 15 janvier dernier, a dénoncé cette pratique qui n’honore pas la profession. Car exposant sur le sous-thème : « La profanation du contrat civique », Jesone Donald Okana a dénoncé la « récupération tous azimuts du projet du contrat civique par des prédateurs qui ne viennent que pour toucher les 120 000 FCFA prévus sans objectif pédagogique ».
« Nous demandons au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire de mûrir le projet en collaboration avec tous les acteurs, voire associer les conseils départementaux. Ceci pour bien cerner le besoin en personnel et les disciplines enseignées en prenant comme priorité les finalistes, les prestataires et bénévoles avant tout appel d’offre de l’extérieur », fustigeait-il.
Uniformiser la tenue scolaire dès la rentrée scolaire prochaine
Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, de l’alphabétisation, de la jeunesse et de l’éducation civique a également réitéré la décision portant sur l’uniformisation de la tenue scolaire dès la rentrée scolaire prochaine. Le but étant de permettre aux jeunes de se côtoyer sans complexe et de vivre dignement leur statut d’élèves de la République. « Nos partenaires des écoles dites privées et confessionnelles comprennent, nous en sommes sûrs, l’intérêt d’une telle démarche qui prêche la mixité sociale entre enfants de toutes les couches, et de toutes les aptitudes physiques, morales et intellectuelles », a-t-il envisagé.
Pour Anatole Collinet Makosso, il ne faudrait pas opposer l’école publique à l’école privée, ni l’école républicaine à l’école confessionnelle. L’école de la République est, a-t-il insisté, un endroit de tous les enfants qui ne postulent que leur intégration à la vie sociale et professionnelle.
Lutter contre la fraude scolaire
Il a également interpellé le personnel enseignant, surtout les membres des équipes de maîtrise sur la lutte contre la fraude scolaire, le marchandage des notes, le favoritisme et le clientélisme. Il a ouvertement dénoncé les chefs d’établissements qui monnayent notamment les inscriptions et les passages en classes supérieures. Ces derniers seront, a-t-il promis, tout simplement dénoncés et sanctionnés. « Arrêtons donc avec la vente à l’encan car, notre système éducatif doit être analysé comme un facteur de paix, de renforcement du lien social, de développement et de stabilité pour notre pays », a conseillé le ministre, insistant sur la nécessité d’organiser une réflexion sur la meilleure manière de transmettre les savoirs à commencer par les connaissances de base.
Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Anatole Collinet Makosso
Le ministre de l’enseignement primaire et secondaire, de la jeunesse et de l’éducation civique, M. Anatole Collinet Makosso, a instruit récemment à Pointe-Noire, les chefs d’établissements d’organiser en permanence les séances d’échanges avec les élèves, afin de les remettre en confiance.
A l’issue de la visite des établissements nouvellement créés, à savoir les lycées 3 Glorieuses dans l’enceinte du collège qui porte le même nom et 30 Mars, ainsi que le CEG de Loandjili, le ministre Makosso a signifié que la première instruction qui mérite d’être donnée, rappelée pour réduire le taux de violences scolaires, est la communication et le dialogue avec les enfants qui ont besoin d’être entretenus en permanence pour leur permettre de vider ce qu’ils ont au fond d’eux.
Il s’agit que les élèves comprennent que l’école n’est pas le lieu de la violence et qu’ils évitent les risques de bagarres, de rivalités auxquelles ils se livrent régulièrement, a-t-il noté, indiquant à l’endroit des élèves qu’ «à partir de cette année, nous devons prier à ce qu’il y ait un parcours scolaire sans tâche et les examens d’Etat sans fraude. Et pour qu’on y arrive, vous devez être disciplinés, travailleurs, rigoureux avec vous-mêmes».
Le ministre de tutelle a, en outre, constaté la tenue des engagements pris à la rentrée scolaire de réhabiliter tous les bâtiments qui étaient dans un état de délabrement avancé. Il a de ce fait remercié les opérateurs qui, en un temps record, ont permis de créer les conditions pour que les élèves très vite travaillent dans les conditions normales.
«Au-delà de la visite et du constat que les tables-bancs sont livrés dans les écoles qui avaient été sélectionnées, je voudrais ici réitérer l’engagement du gouvernement de poursuivre le travail d’amélioration des conditions d’études des élèves et de travail des enseignants, de faire en sorte que chaque enfant, dans un avenir proche ait une place assise à l’école», a-t-il poursuivi.
De même il s’agit de continuer à encourager les élèves, à les fortifier, ainsi que les enseignants, pour qu’ils comprennent que le gouvernement est tout près d’eux, a-t-il ajouté.