En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara réélu pour un troisième mandat avec 94,27% des voix

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Le président ivoirien Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat controversé sur le score fleuve de 94,27% des voix au premier tour, l’opposition ayant boycotté le scrutin, selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) mardi à l’aube.

« Est donc élu président de la République M. Alassane Ouattara », pour un nouveau mandat de cinq ans, a déclaré le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, après avoir lu les scores. 

Le taux de participation est de 53,90%.

M. Ouattara a recueilli 3.031.483 voix sur un total de 3.215.909 suffrages exprimés à ce scrutin marqué par des violences. 

17.601 bureaux des quelques 22.381 bureaux ont pu ouvrir, le nombre d’inscrits pouvant voter est donc passé de 7.495.082 à 6.066.441 inscrits. Des militants de l’opposition ont saccagé ou empêché l’ouverture de bureaux. 

Selon les scores annoncés par la CEI, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin arrive en deuxième position avec 1,99% des voix (64.011 votes).

Les deux autres candidats avaient appelé au boycott mais ont tout de même reçu des suffrages. L’ancien président Henri Konan Bédié termine 3e avec 1,66% (53.330 voix) et l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan quatrième avec 0,99% (31.986 voix). 

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La CEI a trois jours pour transmettre ces résultats au Conseil constitutionnel, qui a sept jours pour les valider.

Elu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu’il renonçait à une nouvelle candidature, avant de changer d’avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro. Ce que l’opposition conteste.

Un peu plus tôt lundi, l’opposition a annoncé qu’elle avait créé un « Conseil national de transition (…) présidé par M. Bédié » dans le but de former un « gouvernement de transition ». 

Au mois 9 personnes sont mortes lors des violences lors du scrutin ou dans son sillage.

Avant l’élection, une trentaine de personnes étaient mortes dans des troubles et des violences intercommunautaires depuis le mois d’août et l’annonce de la candidature de M. Ouattara.

La crainte d’une escalade des violences est forte dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.

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Avec AFP 

Côte d’Ivoire : le message subliminal de Mo Ibrahim à Ouattara…

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Mo Ibrahim et Alassane Ouattara

La Côte d’Ivoire a accueilli du 05 au 07 avril 2019 à Abidjan, le “Ibrahim Governance Week-end” (Semaine Ibrahim sur la Gouvernance), l’événement annuel de la Fondation Mo Ibrahim. Au cours des rencontres, les participants venant d’Afrique et du monde entier ont eu à échanger sur la question de la migration des jeunes africains. Un thème considéré par la Fondation comme une priorité en matière de gouvernance et de leadership pour le continent.

Selon la Fondation Mo Ibrahim, la question de la migration doit –être placée au cœur de l’agenda de la gouvernance des Etats africains. Les discussions ont porté, entre autres, sur les “Réalités des migrations africaines”, “Une jeunesse explosive confrontée à la croissance sans emploi”, “la gestion du processus migratoire entre le sud et le nord, le renforcement de la mobilité, l’actualisation des compétences, le partage des responsabilités», entre le nord et le sud etc.

Au-delà du thème du forum, il est utile de s’interroger sur le choix porté par la Fondation de débattre de cette problématique migratoire en Côte d’Ivoire, pays de transit pour les migrants mais aussi, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), pays qui enregistre un des forts taux de migrants qui prennent la voie de Méditerranée.

En réunissant des jeunes à Abidjan, cette composante dynamique qui, dans la prospective, est le fer de lance appelé à prendre le relais demain, le président de la Fondation Mo Ibrahim qui a convié sept anciens chefs d’État à Abidjan, a-t-il voulu passer un message au président ivoirien Alassane Ouattara? Le forum s’adressait-il en particulier à l’homme dont le mandat s’achève en 2020 ?

C’est pour le moins la perception de nombre d’observateurs. L’action de la fondation Mo Ibrahim s’articule, rappelons-le, autour de la promotion de deux points cardinaux à savoir , « la bonne gouvernance Politique » et « la bonne gouvernance économique ».

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L’indice Mo Ibrahim, qui plus est, privilégie le respect strict des principes et valeurs démocratiques lesquelles valeurs passent par le respect de la règle de la limitation des mandats.

Ouattara: “J’ai jamais fait plus de 6 ans dans un job”

Prenant la parole lors de la cérémonie d’ouverture, le chef de l’Etat ivoirien semble avoir bien perçu le message codé de Mo Ibhrahim. Comprenant parfaitement l’enjeu, Alasane Ouattara déclare : « Je remarque ici, (7) anciens chefs d’Etat. Je pense que mon frère Moh Ibrahim veut me passer un message. J’ai jamais fait plus de 6 ans dans un job… Cela fait 8 ans que j’exerce la fonction de président. C’est tellement évident, la transmission du pouvoir est une question morale. C’est une conscience morale de savoir que l’âge peut être un frein pour un chef d’État….J’ai presque pris ma décision.»

En effet, au regard du profil des anciens dirigeants invités à Abidjan dont 3 ont été à la tête des pays en post-conflits à l’instar de la côte d’Ivoire (Ellen Johnson Sirleaf du liberia, Joaquim Chissano de Mozambique, Ernest Bai Koroma de Sierra Léone) ,qui au bout de leurs mandats constitutionnels avaient quitté le pouvoir par la grande porte à travers une transmission pacifique des charges publiques de l’Etat.

Les six anciens chefs d’Etat africains ainsi qu’ une ancienne présidente Européenne, Mary Robinson (première femme présidente d’Irlande du 3 décembre 1990 au 12 septembre 1997 ) , présents à Abidjan, ont donc une particularité : celle d’avoir quitté le pouvoir à la fin de leurs Mandats constitutionnels. Ils n’ont cherché en aucune manière à briguer un 3 ème mandat. Un autre ancien chef d’Etat présent aussi à Abidjan, le ghanéen John Dramani en l’occurrence, avait lui par contre accepté sa défaite face à un candidat de l’opposition. Tout comme l’ancien premier ministre éthiopien Hailé Mariam Dessalegn qui a perdu démocratiquement le pouvoir il y a une année.

Cette forte affluence a eu de l’effet. Alassane Ouattara qui a bien décodé le message vient de trancher sur son avenir politique en annonçant sa décision, de façon codée s’entend, de quitter le pouvoir. La parole de financier doublé de politique vaudra certainement plus qu’un chèque sans garantie. 

Rodrigue Fénélon Massala 

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Côte d’Ivoire: «Guillaume Soro démissionnera en février» (Alassane Ouattara)

Alassane Ouattara et Guillaume Kigbafori Soro

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Alassane Ouattara et Guillaume Kigbafori Soro
Alassane Ouattara et Guillaume Kigbafori Soro

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro démissionnera en février de la tête de l’institution parlementaire, a annoncé lundi à Abidjan, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.

« Guillaume Soro démissionnera en février (2019). C’est entendu et c’est réglé », a déclaré M. Ouattara qui s’exprimait lors d’une cérémonie d’échanges de voeux avec les acteurs de la presse ivoirienne. 

Le climat politique est tendu depuis plusieurs semaines en Côte d’Ivoire entre le chef de l’État et ses ex-alliés, notamment, le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et surtout le camp du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.

Ce dernier, bien que vice-président du Rassemblement des républicains ( RDR), le parti d’Alassane Ouattara, était absent samedi à Abidjan, au premier congrès ordinaire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) regroupant les partis membres de la coalition au pouvoir. 

M. Soro n’a pas participé à ce conclave considéré comme « l’acte de naissance» du groupement politique RHDP présidé par le président Alassane Ouattara.

Avec APA 

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Denis Sassou N’Guesso et ses collègues africains adressent leurs félicitations à Macron

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Emmanuel Macron, le nouveau président français continue de recevoir les messages de félicitation suite à sa victoire au second tour de l’élection présidentielle française. Parmi ces messages, ceux de plusieurs chefs d’Etat africains dont le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso.

Dans un message rendu public lundi à Brazzaville, le président congolais a salué « la brillante élection à la magistrature suprême » de Emmanuel Macron et a manifesté sa détermination auprès de son homologue à travailler pour le renforcement des relations entre la France et le Congo.

« Je suis persuadé que votre grande expérience acquise notamment aux différents postes au sein du gouvernement de votre pays, vous permettra d’assumer avec succès cette noble mission », a écrit Denis Sassou N’Guesso.

Le chef de l’Etat congolais a également fait part de ses vœux de succès dans l’accomplissement des nouvelles fonctions du premier jeune président de la république française.

Sur le continent africain, plusieurs autres Chefs d’Etat ont également adressé leurs messages de félicitation à Emmanuel Macron.

Le roi du Maroc, Mohamed VI a salué une élection qui est un choix du progrès, de l’ouverture et de la confiance en l’avenir. Alassane Ouattara de la Côte d’ivoire et Faure Gnassingbé du Togo ont exprimé leur disponibilité à œuvrer avec le nouveau Chef d’Etat français au raffermissement des liens d’amitié et de coopération entre leurs pays et la France.

Même son de cloche chez le sénégalais Macky Sall qui se réjouit à l’idée de poursuivre et de renforcer avec Emmanuel Macron, les liens privilégiés entre la France et le Sénégal.

Le président guinéen Alpha Condé s’est dit convaincu que les relations de coopération franco-guinéenne iront en se renforçant sous le magistère du président Macron. Et au nom de l’Union Africaine, le Prof Condé se dit très heureux de l’élection du nouveau président français.

Ibrahim Boubacar Kéita, le Président malien considère la victoire d’Emmanuel Macron comme le début d’une belle expérience pour la France et tous ses pays amis.

Issoufou Mahamadou du Niger et Pierre Nkurunziza du Burundi suivent également le mouvement, saluant la victoire du candidat d’En Marche et lui souhaitent plein succès.

Rappelons que Emmanuel Macron a été élu le 7 mai avec plus de 66% des suffrages comme président de la République française. Il a battu au deuxième tour la candidate du Front national (FN), Marie Le Pen qui a récolté moins de 34% des voix.

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Côte d’Ivoire – Alassane Ouattara : « je n’enverrai plus d’Ivoiriens à la CPI »

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Alassane Ouattara, ce lundi 20 juillet 2015, par l’aéroport international Maya Maya.
Alassane Ouattara, ce lundi 20 juillet 2015, par l’aéroport international Maya Maya.

Le président Alassane Ouattara a affirmé jeudi qu’il n’enverrait plus d’Ivoiriens à la Cour pénale internationale (CPI), estimant que son pays avait désormais une justice opérationnelle, à l’issue d’une rencontre à Paris avec le président François Hollande.

L’adversaire de M. Ouattara lors de la présidentielle de 2010, Laurent Gbagbo, et le chef de milice Charles Blé Goudé comparaissent actuellement devant la CPI pour leur rôle présumé dans la crise post électorale qui avait fait plus de 3.000 morts en 5 mois. Mais aucun membre du camp Ouattara n’a encore été inquiété par la Cour.

Nous attendons la manifestation de la vérité. Nombreux sont ceux en Côte d’Ivoire qui estiment que justice doit être rendue. Le plus tôt sera le mieux, a déclaré à la presse le président Ouattara, à propos du procès en cours à La Haye.

Alors que les partisans de Laurent Gbagbo estiment que la CPI tarde à enquêter sur les auteurs des violences au sein du camp d’Alassane Ouattara et dénoncent une justice des vainqueurs, le président ivoirien a rejeté l’accusation.

Je ne sais pas ce que veut dire +justice des vainqueurs+, la justice est la même pour tous, a-t-il assuré.

Mais désormais, les procès se tiendront devant la justice ivoirienne, a souligné le chef de l’Etat. Je n’enverrai plus d’Ivoiriens à la CPI, a-t-il insisté.

La CPI a joué le rôle qu’il fallait. A la sortie de la crise électorale, nous n’avions pas de justice, le pays était totalement en lambeaux (…) maintenant nous avons une justice qui est opérationnelle et qui a commencé à juger tout le monde sans exception. Ces procès commenceront très rapidement et je souhaite que ça aille plus vite que la CPI, a-t-il lancé.

Alassane Ouattara avait déjà refusé de livrer à la CPI Simone Gbagbo, épouse de Laurent, malgré plusieurs requêtes de la Cour. Jugée en mars 2015 à Abidjan, l’ancienne Première dame a écopé de 20 ans de prison.

Des membres de l’opposition accusent Alassane Ouattara de ne pas avoir livré Simone Gbagbo afin de pouvoir refuser par la suite l’extradition à La Haye de ses partisans.

La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait assuré la semaine dernière devant les juges de Laurent Gbagbo que ses services enquêtaient sur les deux côtés du conflit (…) cela prend du temps et nous demandons de la patience.

La Côte d’Ivoire n’envisage pas de se retirer de la CPI, a souligné M. Ouattara. Dimanche, les dirigeants africains réunis au siège de l’Union africaine à Addis Abeba ont soutenu l’idée d’un retrait commun de la CPI, lui reprochant de s’acharner sur l’Afrique.

Ce qu’il faudrait c’est que l’Union africaine mette en place une Cour africaine qui puisse juger les Africains en Afrique, a estimé le président ivoirien.

Par l’AFP

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Le gouvernement Ivoirien : « La situation au Burkina est une situation interne, nous ne nous en mêlons pas »

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Alassane Ouattara, ce lundi 20 juillet 2015, par l’aéroport international Maya Maya.
Alassane Ouattara, ce lundi 20 juillet 2015, par l’aéroport international Maya Maya.

Beaucoup attendait la réaction d’Alassane Ouattara le président Ivoirien sur la situation qui prévaut au Burkina Faso depuis que le général Diendéré a évincé le régime de transition dirigé par le tandem Kafando – Isaac Zida.

Le Gouvernement ivoirien a en effet réagi ce vendredi sur la situation du Burkina Faso par la voix de son porte-parole Bruno Koné lors d’un point de presse tenu à Abengourou dans l’Est du pays. A la question d’un confrère qui voulait avoir la réaction des autorités Ivoiriennes sur le putsch qui a eu lieu au Burkina en milieu de semaine, Bruno Koné a indiqué que « le gouvernement ivoirien suit avec une attention particulière ce qui se passe au Burkina Faso ». C’est une « situation interne » dont les autorités ivoiriennes ne veulent « se mêler » à soutenu le porte parole du gouvernement qui a aussi affirmé que « Le Président et le gouvernement suivent avec une attention particulière ce qui se passe au Burkina Faso parce que c’est un pays proche, parce que c’est un pays avec lequel nous avons une histoire particulière et parce que ce pays a des millions d’habitants ici », a soutenu Bruno Nagbané Koné.

Cette réaction des autorités Ivoiriennes intervient alors qu’une certaine opinion la soupçonnerait de manipuler les dessous de cette crise pour la réintroduction des candidats proches de Compaoré. Des indiscrétions vont jusqu’à même dire que le président Ivoirien ; Alassane Ouattara dont on sait être  proche de Blaise Compaoré est même prêt à peser de son poids sur les instances de la CEDEAO pour obtenir le rétablissement dans le processus électoral des candidatures pro-Compaoré. Tous les candidats proches de Blaise Compaoré avaient été exclu de la présidentielle prochaine qui devait se tenir le 11 octobre prochain.

Avec l’arrivée cet après midi à Ouaga des présidents Sénégalais Macky Sall et Beninois, Yayi Boni pour le compte de la CEDEAO on pourrait espérer une issue rapide à cette crise qui plonge le pays  dans une grave crise politico militaire qui risque de déstabiliser la sous region ouest Africaine.  

Oeildafrique

Blaise Compaoré opéré avec succès au Maroc, annonce Alassane Ouattara

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L’ex-chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a été opéré avec succès au Maroc après une «chute» à Abidjan, a annoncé dimanche le président ivoirien Alassane Ouattara.
L’ex-chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a été opéré avec succès au Maroc après une «chute» à Abidjan, a annoncé dimanche le président ivoirien Alassane Ouattara.

L’ex-Chef de l’Etat Burkinabè, Blaise Compaoré a été opéré avec succès au Maroc après une «chute» à Abidjan, a annoncé, dimanche, le Président ivoirien Alassane Ouattara.

«Je n’en fais pas un mystère bien que les questions de santé soient des questions personnelles. Le Président Compaoré a fait une chute et il a eu un problème. Il été évacué au Maroc.

L’opération s’est bien passée », a déclaré le Président Alassane Ouattara au cours d’une conférence de presse-bilan de sa visite d’Etat de cinq jours dans le district de Woroba (Nord-Ouest) composé des régions du Bafing ( Touba ), du Béré (Mankono) et du Worodougou (Séguéla) entamée le mardi dernier.

«La récupération se passe très bien », a ajouté M. Ouattara, soulignant qu’il (Blaise Compaoré) me disait d’ailleurs qu’il n’a pratiquement plus besoin de béquilles pour marcher. Donc, les choses se passent bien ».

Chassé du pouvoir par la rue en octobre dernier, Blaise Comparé, s’est exilé à Abidjan en Côte d’Ivoire d’où il a été évacué la semaine dernière pour le Maroc suite à ce malaise.

Par l’APA

Ouattara : «La Côte d’Ivoire a un taux de croissance très élevé, avec 10 pour cent par an»

Alassane Ouattara et Denis Sassou N'Guesso

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Alassane Ouattara et Denis Sassou N'Guesso
Alassane Ouattara et Denis Sassou N’Guesso, ce lundi 20 juillet 2015, a l’aéroport international Maya Maya.

Arrivé à Brazzaville, capitale de la République du Congo, au crépuscule de ce lundi 20 juillet,  pour prendre part active au 4ème forum Forbes Afrique, prévu pour ce mardi 21 juillet 2015, le président ivoirien Alassane Ouattara, face à la presse au salon présidentiel de l’aéroport international Maya Maya, a présenté l’enjeu de la 4ème édition du Forum Forbes Afrique, sans oublier l’actualité de son pays, à savoir la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain. Ci-dessous publiée intégralité de son interview.

Monsieur le président Ouattara, bienvenue en terre congolaise, une terre désormais qui est familière. Qu’est ce que vous pouvez dire sur les relations entre le Congo et la Côte d’Ivoire
Merci, je suis très content d’être ici auprès de mon frère et Ami, le président Sassou NGuesso. Le Congo est une terre qui m’est familière et très chère aussi. Donc, je suis très heureux d’être ici, d’abord pour des échanges et une visite de travail. Nous le faisons périodiquement, à l’occasion des sommets. J’ai eu l’occasion de venir en visite d’Etat il ya 2 ans et bien évidemment, nous attendons le président Sassou NGuesso en cote d’ivoire également. Et, il m’a demandé à l’occasion du forum  Forbes Afrique de venir faire une présentation sur le développement du numérique en Cote d’ivoire. C’est avec plaisir que j’ai accepté cette invitation. Venir au Congo, je disais au président que je suis chez moi. Je suis heureux d’être là et dire au peuple congolais à quel point les ivoiriens  sont attachés à cette fraternité.
Justement concernant ce forum qui est basé sur le numérique, quel  est l’intérêt pour l’Afrique du numérique aujourd’hui ?
Vous savez que le numérique est un facteur de croissance important dans tous les pays qui se sont développés rapidement. Ces dernières années, l’Afrique ne fait, malheureusement, que 3 à 4 pour cent du numérique. Donc, ce qui est important de voir à quel point, le numérique prend de l’importance sur le continent. Il y a pratiquement plus de 700 millions de téléphone mobile pour un milliard de population. En Côte d’Ivoire, nous avons 22 millions de mobile pour 24 millions d’habitants. Donc le taux de pénétration est de 92 pour cent. C’est un facteur de développement. J’aurai l’occasion de m’expliciter demain. Partout où le numérique part vite, par exemple, il ya une croissance de 10 pour cent. Ceci peut ajouter un point au PIB de croissance économique. Or, la croissance économique, c’est le développement, c’est le bien être des populations. Nous œuvrons pour que le numérique aille plus de l’avant en cote d’ivoire, au Congo ainsi que sur le continent. 
Monsieur le président dans 4 mois, vous irez à une élection présidentielle. Vous savez que l’élection de 2010 avait débouché sur des violences. Est-ce que celle de 2015 se présente sur des meilleurs auspices ?
Je pense que cela se présente sous de meilleurs auspices. D’abord le pays va bien. La paix et la sécurité sont revenues. La Côte d’Ivoire a un taux de croissance très élevé, avec 10 pour cent par an. Depuis quatre ans ce qui est exceptionnel et cette prospérité profite aux populations. Nous avons amélioré la situation en matière de quota dans les domaines de la santé, éducation et bien évidemment en électricité. Cela fait qu’il ya un apaisement et nous allons sereinement aux élections. Nous pensons que ces élections, puisqu’elles sont démocratiques, seront transparentes. Il ya un maximum de candidat, nous souhaitons que le débat démocratique puisse avoir lieu. Je pense que ce sera le cas, avec des nombreux candidats, moi je m’en réjouis personnellement. Donc, c’est le 25 octobre et je disais aussi au président Sassou dès novembre on pourrait se revoir.
 Voilà, je vous remercie.

PROPOS RECUEILLIS PAR AGAPYTH, A L’AÉROPORT MAYA-MAYA DE BRAZZAVILLE 

« La révolution numérique condition nécessaire à la croissance africaine » selon , Alassane Ouattara

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Alassane Ouattara, ce lundi 20 juillet 2015, par l’aéroport international Maya Maya.
Alassane Ouattara, ce lundi 20 juillet 2015, par l’aéroport international Maya Maya.

“La Révolution numérique: Accélérateur de la croissance Africaine”. Constitue  le noyau central, autour duquel chefs d’entreprises, personnalités de la police et autres sachants de l’Afrique plancheront ce mardi 20 juillet 2015, à l’occasion du 4ème forum Forbes Afrique.

Un chef d’Etat Africain, Alassane Ouattara, président de la République ivoirienne, des nombreux orateurs, chefs d’entreprise et bien d’autres personnalités, présents déjà dans la capitale mettront leur intelligence au service de l’Afrique du 21ème siècle, afin de penser son développement grâce au numérique. Ce thème de discussion s’adapte aux enjeux de l’heure et aux défis que l’Afrique se doit de relever.

Puisque la révolution numérique est en marche dans ce continent, encore appelé continent de l’avenir et des solutions aux problèmes de l’humanité. Avec plus de 700 millions d’abonnés utilisant le mobile, plus que les Etats-Unis et l’Europe- un taux de connexion qui explose et des revenus issus d’Internet qui représentent déjà 4% du PIB du continent africain, plus de trois fois la part qu’ils représentent dans les économies développées, le réseau tisse rapidement sa toile. Des communications qui seront présentées au cours de ce forum feront un décryptage des progrès importants en matière d’Internet, comme potentiel déjà existant en Afrique et qui constituent un formidable moteur de croissance inclusive pour le continent.

Le programme, jusque là disponible décline le programme du forum en trois panels. Le 1er panel aura pour centre d’intérêt le « décollage digital du continent : le défi des infrastructures ». Le 2ème s’articulera sur « le numérique, vecteur de croissance inclusive pour l’Afrique. » Enfin le dernier est une exploration du E-commerce en Afrique, avec pour interrogation, comment dépasser les contraintes ?

Comme il ya 3 ans, la crème intellectuelle qui se réunit à Brazzaville cette année pourra t-elle faire œuvre utile ; en pensant le développement du continent africain au travers du numérique.

Le Chef de l’Etat ivoirien, qui vient prendre part à ces assises, a foulé le sol congolais, au crépuscule de ce lundi 20 juillet 2015, par l’aéroport international Maya Maya.

Lancé en juillet 2012, le Forum Forbes Afrique est devenu une tradition pour la République du Congo. En ce sens que la 2ème édition a eu lieu le 23 juillet 2013, autour du thème : « Emergence des classes moyennes africaines financement des infrastructures, entrepreneuriat et nouveaux modes de consommation. » Et celle de l’année écoulée, tenue le 25 juillet 2014, a réfléchi sur les « défis de la bancarisation. »

Agapyth Bède
© ICIBRAZZA

Côte d’ivoire : Ouattara quittera le pouvoir en 2020 en cas de réélection

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Alassane Ouattara et Nkosazana Dlamini-Zuma
Alassane Ouattara et Nkosazana Dlamini-Zuma

Après un entretien avec Alassane Ouattara, la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma a indiqué que le président ivoirien a promis de quitter le pouvoir après deux mandats s’il est réélu en octobre.

« Le président de la Côte d’Ivoire a déclaré au Dr Nkosazana Dlamini-Zuma qu’il se retirera après son second mandat comme président, s’il est élu », a précisé M. Dlamini-Zuma dans un communiqué de l’UA rendu public vendredi.

En visite en Côte d’ivoire dans le cadre de la 50e réunion annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) qui s’est tenue cette semaine à Abidjan, Mme Dlamini-Zuma a profité de l’occasion pour s’entretenir avec M. Ouattara.

Arrivé au pouvoir en avril 2011 après une crise meurtrière née du refus du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010, M. Ouattara est le grand favori de la présidentielle d’octobre prochain en Côte d’Ivoire.

En côte d’ivoire, la Constitution a limité les mandats présidentiels à deux et donc Alassane Ouattara est interdit de faire un troisième mandat.

Le président ivoirien n’a jamais manifesté une intention de rester au pouvoir. Mais cette problématique du troisième mandat anticonstitutionnel est un sujet brûlant sur le continent, où plusieurs chefs d’Etat, parfois au pouvoir depuis des décennies, ont mené au forceps ou sont soupçonnés de vouloir imposer des réformes constitutionnelles pour rester à la tête de leur pays.

Plusieurs interprètent cette déclaration de l’UA comme une volonté de l’organisation continentale de collecter les engagements des dirigeants africains à respecter les Constitutions de leurs pays et à ne pas chercher à les modifier pour se maintenir au pouvoir.

Dans la crise en Burundi, Nkosazana Dlamini-Zuma a fermement pris position contre la décision du président burundais Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à la présidentielle du 26 juin, malgré la limite de deux mandats posée par la Constitution du Burundi.

L’Union africaine se réserve toujours de se prononcer sur une limitation du nombre de mandats présidentiels sur le continent.

© ICIBRAZZA