Le plus haut conseiller politique chinois visite un village congolais auquel la Chine s’apprête à offrir des télévisions numériques

Wang Yang et Thierry Moungalla

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Wang Yang et Thierry Moungalla
M. Wang était accompagné par Thierry Moungalla, ministre de la Communication et des Médias du Congo, et porte-parole du gouvernement congolais

Au cours d’une visite officielle en République du Congo, Wang Yang, président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), a visité mardi un village qui s’apprête à recevoir la télévision par satellite grâce à un programme d’aide chinois.

A Kintélé, un village dans la banlieue de Brazzaville, la capitale du pays, M. Wang a assisté à une présentation des progrès réalisés par le projet « Accès à la télévision par satellite pour 10 000 villages africains ». Il a également visité une salle publique de projection de télévision numérique, et s’est entretenu avec les villageois.

M. Wang était accompagné par Thierry Moungalla, ministre de la Communication et des Médias du Congo, et porte-parole du gouvernement congolais.

Ce projet est l’un des résultats du Forum de coopération Chine-Afrique 2015, qui s’est tenu à Johannesbourg, en Afrique du Sud, et au cours duquel le gouvernement chinois s’est engagé à apporter un accès au service de télévision par satellite à 10 000 villages africains dans quelque 30 pays d’Afrique, et à offrir des décodeurs TV à 200 000 familles africaines.

En tant que bénéficiaire du projet, la République du Congo verra 100 villages profiter de cette opportunité. La Chine a déjà terminé ses recherches préliminaires dans les villages concernés, ainsi que la première phase de formation technique que comprend le projet.

La Chine a également construit deux sites de démonstration pour promouvoir le projet, et la seconde phase de formation technique et d’installation devrait débuter sous peu.

Au total, 20 systèmes de télévision numérique ont été installés à Kintélé.

Deux autres systèmes de projection alimentés par énergie solaire et un système de télévision numérique ont été installés dans des écoles et des lieux publics. Ils serviront à diffuser des programmes à la fois locaux et chinois.

La République du Congo est la première étape d’une tournée qui doit conduire M. Wang dans trois pays d’Afrique. Arrivé lundi en République du Congo, il se rendra ensuite en Ouganda et au Kenya.

Avec Xinhua 

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Congo : Les Chinois évaluent leur aide accordée aux sinistrés du Pool au Congo

Un panneau à l'entrée de Kinkala, dans le Pool.

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Un panneau à l'entrée de Kinkala, dans le Pool.
Un panneau à l’entrée de Kinkala, dans le Pool.|AFP

Une délégation du ministère du Commerce chinois conduite par Xiaojing Mao, séjourne actuellement au Congo, en vue d’évaluer l’aide de 3 millions de dollars américains, acheminée directement aux populations déplacées du Pool, par le biais du Programme alimentaire mondiale (PAM), a-t-on appris, vendredi à Brazzaville, auprès du ministère congolais des Affaires sociales et de l’Action humanitaire.

Selon le directeur de Cabinet du ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Christian Abo Kendza, la contribution de 3 millions de dollars américains de la Chine a été la plus importante réponse apportée dans le cadre de l’appel à l’aide lancé par le Congo par le biais des agences du Système des Nations Unies pour aider les populations déplacées dans le Pool.

‘’Vous allez vous rendre compte de ce qui a été fait sur le terrain avec cet argent géré par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut commissariat aux réfugiés (HCR)‘’, a souligné Abo Kendza.

M. Abo Kendza a informé la délégation chinoise qu’avec la signature des accords de cessation des hostilités du 23 décembre 2017 qui favorise le retour des déplacés dans leurs villages, d’autres défis se font sentir. En effet, il faut permettre à la population de se refaire dans les villages qu’ils avaient quittés.

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‘’Le gouvernement avec les agences du système des Nations Unies ont planifié le plan de réponse humanitaire 2018 qui nécessite aussi un financement des partenaires financiers‘’, a-t-il affirmé.

Le représentant du PAM au Congo, Martin Bauer a, pour sa part, précisé que la contribution chinoise a permis d’acheter 2.325 tonnes de vivres afin de poursuivre l’assistance alimentaire et nutritionnelle en distribution de vivres en faveur des populations déplacées. ‘’ Du riz, des pois jaunes, de l’huile et du sel, mais aussi des produits spécifiques au soutien nutritionnel ont été achetés, tels que le plumpy’sup et le CSB+ (corn soya blend) », a-t-il dit.

Selon le représentant du PAM au Congo, parmi les déplacés, il y a eu 8.000 enfants de moins de 5 ans et plus de 12.000 femmes enceintes et allaitantes qui ont bénéficié des aliments nutritionnels spécifiques pour le traitement et la prévention de la malnutrition. ‘’La distribution des vivres a débuté, en mars 2018, touchant 2.500 bénéficiaires dans les localités de Kimouanda, Kibossi et Kindamba. Le planing du mois d’avril prévoit d’atteindre 45.000 bénéficiaires‘’, a-t-il conclu.

Avec PANA

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Le Japon s’engage à investir 30 milliards de dollars en Afrique

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Industrialisation de l’Afrique, amélioration des soins de santé et stabilité du continent: la grand-messe des relations nippo-africaines s’est ouverte samedi à Nairobi avec la promesse japonaise de 30 milliards de dollars (27 MDS EUR) d’investissements de 2016 à 2018 en Afrique, où Tokyo cherche à démarquer son offre de celle de son puissant voisin chinois.

« Il s’agit d’un investissement qui a confiance dans le futur de l’Afrique », a déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe à l’ouverture de la sixième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad), précisant qu’un tiers de cette somme serait consacré à la construction et amélioration des infrastructures africaines.

Organisée conjointement par l’ONU, l’Union africaine, la Banque mondiale et le Japon, la Ticad est une opportunité pour l’Afrique d’attirer des capitaux japonais pour accélérer son développement. Elle est pour Tokyo le moyen de consolider sa position sur le marché africain.

Une trentaine de chefs d’Etat participent à cette conférence, notamment pour superviser la signature de plus de 70 protocoles divers et accords commerciaux entre le Japon et l’Afrique.

« Nous avons le sentiment profond que le Japon peut croître vigoureusement en Afrique, où les possibilités abondent », a soutenu M. Abe, rappelant que la Ticad est organisée pour la première fois sur le sol africain, et non au Japon comme c’est le cas depuis l’édition inaugurale de 1993.

Les investissements, publics et privés, viseront notamment à mettre en oeuvre les trois principaux objectifs choisis pour cette Ticad, à savoir l’industrialisation avec la diversification de l’économie africaine, l’amélioration des soins de santé d’un continent régulièrement touché par des épidémies, ainsi que la stabilisation de l’Afrique, minée par de nombreuses crises.

– L’ombre de la Chine –

Les 30 milliards de dollars promis par le Japon incluent de nouveaux engagements à hauteur de 21 milliards de dollars ainsi que 9 milliards de dollars provenant de la précédente promesse d’investissements, prononcée trois ans plus tôt lors de la cinquième édition de la Ticad, a expliqué à l’AFP un porte-parole du gouvernement japonais, Yasuhisa Kawamura.

En 2013, le Japon avait promis 3.200 milliards de yens d’assistance sur cinq ans (28 milliards d’euros au cours actuel). Fin 2015, 33% de cet objectif restait encore à réaliser, soit un peu plus de 9 milliards de dollars, selon le gouvernement japonais.

Evoquant la construction, l’expansion et la rénovation de routes et de ports, l’accès à l’électricité ou le développement d’une couverture santé universelle, M. Abe a lourdement insisté sur la « qualité » des services proposés par son pays, une référence à peine voilée au fait que Tokyo est perçu sur le terrain comme un prestataire de meilleure qualité, même s’il est plus lent et élabore des projets de moindre ampleur que ceux de la Chine.

Car il s’agit aussi pour le Japon, qui a longtemps boudé le continent en tant que partenaire commercial, de démarquer son offre de celle de son encombrant voisin chinois.

D’autant que la diversification de l’économie africaine crée autant d’opportunités dans des secteurs d’excellence pour le Japon, notamment la planification urbaine, l’énergie, l’assainissement des eaux ou la prévention de catastrophes naturelles.

Les échanges commerciaux entre le Japon et l’Afrique s’élevaient à 24 milliards de dollars en 2015, bien loin des 179 milliards de dollars d’échanges du continent avec le géant chinois.

– « Bataille pour le développement » –

« A quelques rares exceptions près, les nations les plus prospères sont devenues riches grâce au commerce avec d’autres nations », a de son côté affirmé le président kényan Uhuru Kenyatta.

Le président tchadien Idriss Deby, qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, a lui rappelé que l’économie africaine est actuellement sévèrement touchée par la baisse du prix des matières premières, les nombreux conflits à travers le continent ainsi que par les conséquences du dérèglement climatique.

« Notre bataille pour le développement ne saurait prospérer sans la paix, la stabilité et surtout la sécurité », a-t-il notamment soutenu, appelant « tous nos partenaires » à contribuer au Fonds africain de lutte contre le terrorisme récemment institué par l’Union africaine, ainsi qu’à accélérer la croissance africaine, diminuer la pauvreté et améliorer les soins de santé.

En marge de la Ticad, la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont d’ailleurs annoncé des investissements de 24 milliards de dollars (21 milliards d’euros) en Afrique sur les trois à cinq prochaines années afin d’aider à la réforme des systèmes de soins de santé du continent.

Par l’AFP

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