Les vieux diesels polluent l’Afrique

Les vieux diesels polluent l’Afrique 

La réalité est la même en Afrique, particulièrement en Afrique subsaharienne. Le flot des épaves de Renault, Golf, Mercedes, Toyota et autres marques de voitures continuent d’inonder les pistes et les routes sur le continent. Inquiet du phénomène, le Programme des Nations unies pour l’environnement prépare un rapport inédit sur l’explosion du marché des véhicules d’occasion.

La réalité est la même en Afrique, particulièrement en Afrique subsaharienne. Dans quelques années, c’est dans ce continent que se déverseront les millions de diesels dont l’Europe veut se débarrasser pour préserver l’environnement et donc lutter contre la pollution. Ils continueront à recracher leurs oxydes d’azote (NOx), ces gaz toxiques responsables de dizaines de milliers de morts chaque année et dont les constructeurs se sont évertués à dissimuler les vrais niveaux d’émission jusqu’au scandale du «dieselgate» et l’aveu du numéro un mondial du secteur, Volkswagen, en 2015.

Ce scénario préoccupe l’Organisation mondiale de la santé. « Ce qui nous inquiète, aujourd’hui, avec cette flotte de vieux véhicules diesel, c’est où ils vont finir. Et j’ai déjà une petite idée : le marché africain va être inondé », confie Maria Neira, directrice du département santé publique et environnement. Dans un rapport inédit sur les liens entre pollution et mortalité, « The Lancet » a classé le Kenya parmi les pays les plus touchés. Selon les décomptes macabres de la revue médicale britannique, pour la seule année 2015, la pollution, principalement de l’air, a provoqué près de 58 000 morts, soit environ 20 % de tous les décès. Depuis, les cas de décès, liés à la pollution de l’air, n’en finissent pas.

Un secteur en pleine croissance

La revente des voitures d’occasion en Afrique doit son succès à une filière de distribution automobile de plus en plus florissante. Selon la plupart des estimations, entre quatre et cinq millions de véhicules quittent chaque année l’Europe, direction l’un des cinquante-quatre pays qui composent le continent au sud de la Méditerranée.

Parmi celles-ci, quatre cent cinquante mille d’entre elles sont écoulées en Afrique de l’ouest. Le plus grand point d’entrée de quatre-roues d’occasion de cette région est le port de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Quatrième port d’Afrique de l’ouest, il voit défiler chaque année environ trois cent quarante mille automobiles, qui, de là, partent alimenter les marchés nigérian, burkinabé, nigérien, malien, togolais… Quatre-vingt mille autres arrivent par la ville de Douala, au Cameroun. Enfin, c’est le Sénégal qui se place en troisième position, avec soixante-dix-huit mille importations en 2014. Pour ce qui est des ventes, les voitures d’occasion prennent le dessus sur les voitures neuves. A titre de comparaison, seulement deux mille à trois mille autos neuves y sont vendues chaque année.

A la base de ce marché, le prix : les véhicules d’occasion étant toujours moins onéreux que les neufs. Mais également grâce à la particularité du système de distribution et au faible coût des taxes douanières, car plus une voiture est âgée, moins elle coûte. Au regard de ces avantages, les acheteurs font fi du facteur pollution.

Un nouveau créneau

Les géants du secteur peinent à s’approprier la plus grosse part du gâteau. Ce sont plutôt des particuliers qui vendent leurs marchandises sur le bord de la route qui trustent toute l’industrie. La raison ? Ils ne sont tout simplement pas soumis aux mêmes restrictions gouvernementales que les grands acteurs du marché, sont souvent bien connectés politiquement et disposent de filières d’approvisionnement moins chères. Une configuration pour le moins originale, dans un monde où le rachat de voiture profite rarement aux classes les moins privilégiées.

Quelles que soient les sources, et malgré des difficultés évidentes pour obtenir une estimation précise, les chiffres convergent vers une même réalité : avec quatre à cinq millions de voitures d’occasion arrivant chaque année en Afrique pour y être revendues. Le défi est ainsi tentant, pour les distributeurs officiels, de transformer cette potentialité en un marché effectif.

De plus, on pourrait imaginer qu’une ouverture au secteur de l’occasion permettrait aux professionnels de l’automobile, jusqu’à présent uniquement centrés sur le neuf, d’éviter ou d’amoindrir les conséquences d’éventuelles baisses dans leur marché principal. Les entreprises concernées par la distribution automobile peuvent donc légitimement se demander si l’occasion est véritablement un nouveau créneau ou si, au contraire, ce « défi » est en réalité un leurre.

Josiane Mambou Loukoula

La Banque Mondial prévoit une croissance de 2,3 à 3,4 % pour l’Afrique

Croissance économique en Afrique subsaharienne
Croissance économique en Afrique subsaharienne

Les prévisions de croissance en Afrique subsaharienne tablent sur une progression comprise entre 2,3 et 3,4 % en 2021, selon le dernier rapport d’Africa’s Pulse de la Banque mondiale.

L’économie d’Afrique noire va renaître de ses cendres malgré la récession causée par la Covid-19. C’est ce qu’affirme la dernière édition d’Africa’s Pulse, le rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine. Il indique dans un communiqué que la croissance va progresser de l’ordre de 2,3 à 3,4 % cette année. Mais que cela dépendra « des politiques adoptées par les pays et la communauté internationale ».

Avec un taux d’infection d’environ 40 % supérieur à celui de la première vague, la deuxième vague de coronavirus risque de tirer ces prévisions vers la fourchette basse. A ce jour, le continent a enregistré plus de 4,3 millions de cas et près de 120.000 décès. La BM constate que certains pays sont parvenus à faire reculer significativement la propagation du virus grâce aux mesures de confinement, alors que d’autres sont confrontés à une hausse des contaminations.

Grâce à la « conjonction de plusieurs facteurs », comme la progression lente du virus et un faible taux de létalité, de nombreuses économies d’Afrique « ont pu résister à la tourmente » provoquée par la pandémie, note Africa’s Pulse.

« Cela tient aussi à la bonne tenue de la production agricole et au redressement plus rapide qu’attendu des cours des matières premières ».

Réformes

Le rapport souligne en outre que « la reprise économique dépendra de l’ampleur des réformes engagées par les pays pour soutenir la création d’emplois, encourager les investissements et accroître la compétitivité ».

« L’an dernier, les pays africains ont consenti des investissements considérables pour maintenir leurs économies à flot et préserver la vie et les moyens de subsistance de leurs populationsAfin d’intensifier ces efforts et d’ouvrir la voie à une reprise plus solide sur tout le continent, ils doivent mettre en œuvre des réformes ambitieuses qui permettront d’accompagner la création d’emplois, d’encourager une croissance équitable, de protéger les personnes vulnérables et de préserver l’environnement », arecommandéle Camerounais Albert G. Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique

Par ailleurs, précise Pulse, les pays d’Afrique subsaharienne ne bénéficieront pas tous de la même dynamique de reprise cette année. Les économies pauvres en ressources naturelles, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, et dans les économies dépendantes de l’extraction minière, comme le Botswana et la Guinée, devraient enregistrer un rebond solide en 2021, à la faveur d’une reprise de la consommation et des investissements privés portée par le retour de la confiance et d’une hausse des exportations.

En Afrique de l’Est et australe, la croissance devrait reculer à -3 % en 2020, plombée en particulier par les performances modestes de l’Afrique du Sud et de l’Angola, les deux locomotives de la sous-région. En dehors de ces deux pays, l’activité économique devrait rebondir de 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022.

2022, une autre année

En Afrique de l’Ouest et centrale, la croissance s’est contractée de 1,1 % en 2020, un résultat supérieur aux prévisions d’octobre 2020. Cela grâce à un fléchissement moins prononcé que prévu de l’activité au second semestre au Nigéria, la première économie de la sous-région. Le PIB réel en Afrique de l’Ouest et centrale devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022.

Ainsi, fait remarquer l’institution de Breton Wood, la croissance du PIB réel pour 2022 est estimée à 3,1 %. Dans la plupart des pays de la région, le niveau d’activité à la fin de l’année 2021 sera bien inférieur aux prévisions établies avant la survenue de la pandémie. Cette situation « risque d’aggraver les conséquences négatives durables de la crise sanitaire sur le niveau de vie des habitants ».

En dehors des investissements en faveur du capital humain et des réformes encourageant une hausse d’une productivité inclusive et de la compétitivité, le rapport note que l’allégement du fardeau de la dette permettra aux pays africains « de dégager des ressources publiques pour investir notamment dans l’éducation, la santé et les infrastructures ».

Selon Africa’s Pulse, les douze prochains mois « seront décisifs » pour permettre à la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) de jouer pleinement son rôle pour accélérer l’intégration des pays d’Afrique dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.

Avec APA

La Fifa inaugure le bureau Afrique centrale à Brazzaville

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Gianni Infantino a procédé le 20 février au siège de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) à l’ouverture du bureau régional de développement de la FIFA pour l’Afrique centrale

L’ouverture dudit bureau régional est l’aboutissement de l’accord de siège signé le 29 novembre 2019 entre le gouvernement congolais et la FIFA. Quinze mois après son premier passage à Brazzaville, Gianni Infantino a tenu ses promesses en dotant Brazzaville d’un bureau stratégique qui sert, en effet, d’examiner les différents programmes de développement soumis par les associations membres de la Fifa.

« C’est important que nous soyons présents. La FIFA est une organisation qui se veut être à l’écoute des fédérations. Nous devons travailler ensemble …On a déjà commencé avec notre programme Forward, un programme qui aide les fédérations et qui nous a permis de multiplier par cinq les investissements qu’on fait dans le football », a expliqué le président de la Fifa.

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Gianni Infantino, qui veut faire plus pour l’Afrique, a estimé que ce bureau régional va aider toutes les fédérations de l’Afrique centrale et contribuer en même temps au rayonnement du football africain.

Le président de la Fifa a aussi confirmé l’augmentation du nombre des sélections africaines lors de la phase finale de la Coupe du monde 2026. Il passera de cinq à dix dont neuf seront directement qualifiés et le 10e passera par les barrages.

Jean Guy Blaise Mayolas a exprimé toute sa gratitude au président de la FIFA et à ses collaborateurs qui ont œuvré pour l’installation du bureau régional pour l’Afrique centrale à Brazzaville. « Nous pouvons désormais dire que nous sommes plus proches de la FIFA et nos différents projets seront mieux examinés et connaitront un aboutissement heureux, pour un meilleur développement du football en Afrique centrale », a-t-il déclaré.

De son côté, Hugues Ngouélondélé a remercié, au nom du gouvernement, la FIFA pour ses multiples réalisations au Congo, citant notamment la rénovation du Centre technique d’Ignié et l’installation des deux poules synthétiques. 

Le Congo aspire grâce à la réalisation et à devenir l’épicentre du football de la sous région Afrique centrale, a-t-il souhaité. Le ministre compte par ailleurs sur l’appui de la FIFA pour la réalisation d’un certain nombre de projets. « Notre pays prépare, en concertation avec l’ensemble du mouvement sportif, une série de textes visant à créer les conditions idoines pour un développement harmonieux du sport et sa valorisation. Nous serons heureux de compter la Fifa parmi nos partenaires stratégiques; le football étant le sport roi », a rappelé le ministre. 

James Golden Eloué

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Un rapport pour faciliter la délivrance de visas vers la France

Les passeports congolais

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En Afrique, obtenir un visa pour la France est très compliqué. Deux députés de la majorité ont travaillé sur le sujet et ont présenté aujourd’hui un rapport visant à faciliter le processus de délivrance de visas.

Les deux députés, Sira Sylla, élue de Seine-Maritime, et M’jid El Guerrab, député des Français de l’étranger ont multiplié les déplacements sur le continent et ont rencontré de nombreux acteurs intervenant dans la délivrance de visas à destination des ressortissants africains.

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Ils tirent plusieurs constats de leur enquête. Les deux députés évoquent des délais trop longs, des tarifs élevés et surtout un taux de refus très haut. « L’Afrique subsaharienne représente 15 % de la population mondiale mais seulement 10 % des visas délivrés par la France», notent les deux députés et soulignent que certains pays sont mal traités. Ainsi, si le taux moyen de refus de visas est de 16,3% au niveau mondial, il atteint % 45 % pour les demandeurs algériens, selon le rapport.

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Ce rapport préconise un meilleur accompagnement des étudiants étrangers, la création de visas de circulation évitant la répétition des demandes, et la simplification des paiements. Ils suggèrent aussi une meilleure communication entre les consulats.

Avec Africaradio

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Le Groupe Vivendi Africa déploie ses offres très haut débit

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À Kinshasa, la nouvelle a fait grand bruit. Le 28 octobre dernier, le Groupe Vivendi Africa (GVA) obtenait sa licence pour opérer en RDC. Après son implantation au Gabon en octobre 2017 et au Togo en mars 2018, l’offre Canalbox de Vivendi Africa a connu un puissant succès au Congo-Brazzaville, où l’offre a été lancée en 2019. Avec son développement en RDC, Le Groupe Vivendi Africa vise à offrir à tous un accès un internet Très Haut Débit en FTTH et contribuer à la transition numérique du continent.

Au Togo, un service de qualité à un prix ultra-concurrentiel

À peine deux ans après son implantation au Togo, l’offre de fibre optique à domicile de Vivendi Africa s’est imposée comme une référence et concurrence désormais celle de l’opérateur historique, Togo Telecom. Entre 2018 et 2019, le nombre d’abonnés du FAI de CanalBox au Togo a grimpé de 404 %, passant de 1 180 abonnés en 2018 à 5 945 en 2019, selon les données de l’Autorité de régulation des télécoms (ARCEP). Une croissance qui lui permet de s’approcher, peu à peu, de Togo Telecom, dont l’offre de FFTH s’élève à 6 800 abonnés.

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Cette réussite s’explique par la capacité de CANALBOX à améliorer son offre, tout en gardant inchangés ses tarifs auprès des abonnés. Ainsi, l’offre premium est passée de 30 à 50 Mb/s, avec un prix maintenu à 30 000 FCFA/mois.

Au Congo, une offre bon marché et à très haut débit

En avril 2019, c’est au tour de la République du Congo de se convertir à l’offre internet Très Haut Débit en FFTH de GVA. Point de départ : le lancement, à Pointe-Noire, des offres CANALBOX à destination du grand public et CANALBOX PRO pour les entreprises.

En République du Congo, GVA a accéléré son implantation en lançant, le 15 juin 2020, le service start, une nouvelle offre internet Très Haut Débit et en illimité. Proposée à 25 000 francs CFA par mois pour une vitesse de 10 Mb/s, cette offre a été rendue immédiatement disponible aux habitants des quartiers de Pointe-Noire raccordés en 2019. Elle permet à plusieurs personnes d’un même foyer ou d’une même entreprise de travailler en même temps, de se divertir, de tchatcher, de regarder des films ou encore de réaliser des appels vidéo.

Si l’offre de GVA connaît un tel succès au Congo, c’est aussi parce qu’elle s’adosse à un service client d’excellente qualité, disponible 7 jours sur 7 et met à disposition des abonnés une équipe de techniciens à domicile. Elle permet aussi un réabonnement dans tous les points de vente du réseau Canal +.

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En RDC, accompagner la transition numérique du pays

C’est désormais en RDC que se dessine le virage africain de la fibre optique, où les services en téléphonie et internet sont parmi les plus chers du continent et où la qualité n’est, bien souvent, pas encore au rendez-vous. En 2021, CANALBOX sera commercialisé à Kinshasa avec, toujours, la promesse d’un accès internet illimité par fibre optique à domicile. Cette implantation va aussi concourir au développement économique et social du pays. GVA prévoit en effet un investissement d’environ 30 millions d’euros en RDC et 150 emplois à la clef, prioritairement à destination des jeunes congolais.

Mais la route n’est pas encore terminée pour GVA qui ambitionne, dans les mois et années à venir, de déployer ses offres dans plusieurs autres pays africains.

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Les citoyens de 15 pays africains devront déposer une caution de 15 000 dollars au maximum avant de pouvoir se rendre aux États-Unis

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Les citoyens de 15 pays africains devront déposer une caution de 15 000 dollars au maximum avant de pouvoir se rendre aux États-Unis.

C’est une décision liée à de nouvelles règles temporaires sur les voyages aux États-Unis qui entrera en vigueur le 24 décembre.

Le programme pilote de six mois – qui vise les visas de tourisme et d’affaires – aura un effet dissuasif sur ceux qui dépassent la durée de leur visa, indique le département d’État américain.

Le président sortant Donald Trump a fait des mesures de restriction sur l’immigration un élément central de son mandat de quatre ans.

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Le président élu Joe Biden s’est engagé à changer un nombre important de décisions de son prédécesseur sur les politiques d’immigration aux Etats Unis.

Cette nouvelle règle d’obligation de visa vise les pays dont les ressortissants ont un « taux de dépassement de séjour légal » de 10 % ou plus en 2019.

La caution pour l’obtention du visa est remboursable et oscille entre 5 000 et 15 000 dollars.

Les pays africains concernés sont : Angola, Burkina Faso, Tchad, République démocratique du Congo, Djibouti, Érythrée, Gambie, Guinée-Bissau, Liberia, Libye, Mauritanie, Soudan, Sao Tomé-et-Principe, Cap-Vert, Burundi.

Selon l’agence de presse Reuters, si ces pays ont des taux de dépassement de séjour plus élevés, très peu de personnes originaires de ces pays voyagent en réalité vers les États-Unis.

Avec BBC 

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Brazzaville hôte du 1er sommet des chefs d’Etat de l’organisation des producteurs de pétrole africains

pétrole
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La capitale congolaise, Brazzaville, abrite en juillet 2021, le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO).

La décision a été prise lors de la 39e session du Conseil des ministres en charge des hydrocarbures des pays membres de l’APPO, qui s’est réuni le 19 novembre 2020 à Niamey (Niger).

« (…) après plusieurs reports, le Conseil a décidé d’organiser le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de l’APPO au cours du mois de Juillet 2021 à Brazzaville, en République du Congo, pays de siège de l’APPO, sous réserve de l’évolution de la situation de la pandémie de la Covid-19 », informe le texte.

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Il souligne que cette 39e session s’est déroulée de façon hybride avec des ministres et chefs des délégations présents à Niamey et via vidéoconférence depuis certaines capitales des pays membres pour les autres ministres qui n’ont pas pu effectuer le déplacement.

Le Conseil des ministres a, unanimement, désigné respectivement les ministres de l’Energie de l’Algérie, Abdelmadjid Atar et le ministre des Ressources Pétrolières et Minérales de l’Angola, Diamantino Pedro Azevedo comme président et vice-président de l’APPO pour l’exercice 2021.

Avec APA

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Livre : le journaliste Prince Bafouolo dévisage les bienfaits du Covid-19

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« L’Afrique face au Covid-19, les leçons d’une pandémie ». C’est le titre du tout premier ouvrage du journaliste Prince Bafouolo. L’ouvrage est paru le 10 octobre 2020 aux éditions Licht à Paris.

Qu’avez-vous fait durant la période de confinement ? Une question à laquelle on trouverait de nombreuses réponses à l’image de celle-ci : écrire. Raconter surtout ce qu’on a vécu pendant cette période durant laquelle le Covid 19 faisait trembler tout le monde. En tout cas, Prince Bafouolo a trouvé juste : « j’ai donc décidé de capitalisé ce temps, en relatant ce que j’ai vécu durant cette période ». Aujourd’hui, il a publié un livre depuis le 10 octobre pour lancer la réflexion pour le jour d’après : « aussi je trouve nécessaire, en tant que personne de droit et de devoir, d’apporter mon point de vue sur les évènements que j’ai vécus et sur l’avenir. Comment je le vois, comment je le prévois et comment je m’y projette » lit-on lire dans l’avant propos de son livre intitulé « l’Afrique face au covid-19, les leçons d’une pandémie ». 

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L’ouvrage de 125 pages s’ouvre par deux hommages. Celui rendu à Manu Dibango et Pape Diouf, deux éminentes personnalités africaines victimes de Covid-19. Il pointe du doigt la vulnérabilité de l’Europe, revient sur le confinement à proprement parler, salue le courage et l’initiative des scientifiques Malgaches à l’origine d’un remède contre le Covid-19 avant d’évoquer la résilience africaine que les plus grands spécialistes de l’Afrique, y compris l’Organisation Mondiale de la Santé, n’ont pas vu venir. Au delà des faits relayés, Prince Bafouolo apporte son avis personnel sur cette crise, la riposte apportée par différents pays et étale sa vision d’une nouvelle Afrique. Il estime que la jeunesse africaine, la diaspora, l’agriculture et l’entrepreneuriat représentent des piliers efficaces de développement. Selon l’auteur, l’Afrique devrait saisir cette occasion et se servir de ces atouts pour se réinventer. 

Ancien rédacteur en chef de MNTV (Brazzaville) et ancien correspondant d’Africa 24 en République du Congo, Prince Bafouolo est actuellement chroniqueur chez RFI pour l’émission Couleurs tropicales. En 2008, il a fondé Hémicycles d’Afrique, un site spécialisé dans l’actualité des parlements et conseils municipaux d’Afrique. « L’Afrique face au Cobid-19, les leçons d’une pandémie » est son premier ouvrage. 

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[Tribune] Gestion post-Covid-19 au Congo-Brazzaville : l’opportunité de réformer la chaine de valeur stratégique et opérationnelle de l’Etat.

Plongé depuis plus de quatre ans dans une crise économique et financière suite à une baisse brutale des cours du baril de pétrole, le Congo est frappé comme d’autres pays du monde par la pandémie du Covid-19. 

Cette maladie, à ce jour qualifiée d’infectieuse, a causé un choc majeur qui perturbe la perspective de croissance économique dans tous les secteurs d’activités.  Elle a également affichée des évidences tant organisationnelles que structurelles qui ont révélé la fragilité d’un tissu économique largement dépendant des importations, dont on n’avait pas assez mesuré la dimension stratégique dans la dynamique de la globalisation. 

La crise du Covid-19 constitue donc une période de grande transition du fait notamment qu’elle bouleverse les équilibres de nos économies et nous impose de se relever plus fort à la sortie de la transition.

Dans cette optique, il y a lieu de redistribuer les « rôles », d’ouvrir la voie à l’intégration sous régionale et à une coopération continentale pour aboutir in fine la zone de libre-échange continentale. Il y a là une opportunité de s’émanciper de modèles de coopération obsolètes et de faire confiance à l’Afrique.

Pour dépasser nos défis communs, une fenêtre d’opportunité se présente pour essayer un modèle de société différent, davantage collaboratif, solidaire, mais surtout développé en Afrique et pour l’Afrique, donnant lieux à des changements structurels afin d’augmenter la résilience économique et sociale des populations de notre continent aux chocs extérieurs.

Gérer c’est prévenir dit-on. Ainsi, la possibilité nous est donnée de réformer l’État. Ne serait-il pas temps d’initier des réformes de tout genre, en fonction des limites enregistrées ?

A l’horizon de ce constat, l’approche globale pourra se concentrer sur les propositions suivantes :

  • Structurer le secteur informel

Avec un secteur informel peu développé et très peu structuré quoi qu’important dans notre tissu économique, une observation évidente est faite au niveau de nos populations vivant au jour le jour. En effet, cette crise a révélé la vulnérabilité des acteurs de l’économie informelle, qui se sont retrouvés handicapés.

Il y a intérêt à réduire cette vulnérabilité par la formalisation du secteur informel. L’Etat en sa qualité de garante des équilibres sociaux, doit enclencher une transformation structurelle de notre marché locale en commençant par l’identification pour mieux cerner les activités que l’on peut formaliser ou moderniser dans les meilleurs délais et de même orienter les autres dans la mesure du possible. L’enjeu étant également de permettre à ces entrepreneurs individuels d’intégrer le circuit bancaire pour prétendre à un développement rapide.

Entre temps, l’absence de statut juridique, d’un processus administratif complexe et d’éventuelle pression fiscale n’incitent pas les opérateurs du secteur informel à formaliser leurs activités. Ainsi, je préconise, un statut favorable, moins contraignant administrativement et intéressant fiscalement dans l’optique que ces derniers participent à l’économie locale.

A terme, le secteur informel peut devenir l’un des leviers d’une transformation de l’économie, à condition que l’effort d’investissement public ainsi que celui des organisations non gouvernementales soient orientées vers la création des conditions d’une adaptabilité permanente de l’offre.

A court terme, nous pourrons renforcer les projets LISUNGI et TELAMA par une offre (formation, financement, suivi, etc.) plus durable, un développement structurel, qui à moyen terme génèrera des impôts et taxes qui amélioreront les recettes fiscales.

  • Accompagner le secteur formel 

En vue de maintenir la dynamique globale économique mise à mal par la pandémie du Covid-19, l’Etat a pris des mesures pour protéger les activités des entreprises, en procédant à une révision sensibles du dispositif fiscal en vigueur et en recommandant la mise en place des dispositifs de soutien de la trésorerie dont l’opérationnalisation en cette matière  peine malheureusement à se concrétiser. Pire encore, suites aux répercussions de la Covid-19, tous les chiffres convergent vers une hausse substantielle du chômage de masse et de la précarité marquée par la réduction drastique des revenus de nos compatriotes avec le dispositif de chômage économique.

Il est souhaitable que l’on aboutisse à une plus grande implication de l’Etat et que la mesure financière soit plus prononcée notamment dans les secteurs d’activités les plus sensibles afin de préserver les milliers d’emplois vitaux à la vie des Congolais et à notre équilibre social.

Il y a donc lieu de :   

  • Procéder à la mise en œuvre d’un dispositif de prêt garanti par l’Etat et accordé par les banques afin de soulager la trésorerie des entreprises pour stabiliser l’activité des différents secteurs d’activités impactés par la crise. Alléger les taux d’intérêts dans la mesure du possible, pour les TPE et PME ;
  • Débloquer des aides spécifiques pour les secteurs de l’hôtellerie, du loisir, de la restauration et du tourisme et tout autre secteur actuellement à l’arrêt ;

En outre, il est favorable aux chambres de commerces et d’industries d’assister les petites entreprises par un soutien au développement des affaires, l’élaboration d’un plan de continuité d’activité et de restructuration ainsi qu’un suivi et un accompagnement dans la mise en œuvre.

Enfin, dans l’optique de booster le marché local et de mettre l’Homme au cœur du développement, l’Etat peut initier avec des partenaires privés un fonds de garantie à la création des jeunes entreprises, destiné à faciliter pour les porteurs de projets l’accès au soutien bancaire. Ce fond peut constituer une réponse face aux problèmes de financement que rencontrent les jeunes créateurs d’entreprises et peut permettre leur insertion dans la vie active en créant leur propre affaire. A ce titre, on pourra s’inspirer de l’expérience du Maroc.

  • Instaurer une bonne gouvernance 

L’impératif post-covid-19 exige un nouveau type de gouvernance et une transparence qui répondent à des normes précises, définies et respectées en matière de gestion des finances publiques et cela suppose aussi une gestion budgétaire basée sur une approche managériale pour d’avantage d’efficacité.

Il est temps d’initier des mesures nécessaires afin de rendre transparente l’action financière de l’Etat pour que tout soit clair et accessible. Il s’agira de numériser les opérations fiscales et financières pour sécuriser et fiabiliser la traçabilité des deniers publics en mettant en place un logiciel de gestion des finances publiques, à l’instar de CHORUS qui est utilisé en France depuis 2009.

Par contre, pour un meilleur recouvrement des recettes fiscales et non fiscales, faudrait-il continuer à avoir plusieurs régies financières ou immigrer vers une seule Direction Générale des Finances ?

Entre autre, pour mieux mobiliser des sources de financement pour son programme, l’Etat peut chercher d’autres modes de financement de son budget, le cas échant améliorer son dispositif de recouvrement de recettes fiscales et créer de nouvelles recettes dans l’optique de toujours obtenir les ressources utiles au financement de son budget notamment : 

  • harmoniser la taxe foncière des particuliers ;
  • définir des impôts annuels sur toutes activités immobilières des particuliers.

Dans le même registre de la transparence, je propose la création d’une haute autorité de transparence chargée de promouvoir la probité et l’exemplarité des responsables publics, de contrôler la déontologie de certains responsables et agents publics.  Aussi, nous recommandons un renforcement des prérogatives de la Cour des Comptes pour lui permettre de juger les acteurs de la comptabilité publique, de contrôler et de certifier les comptes de l’Etat.

  • Renforcer l’économie nationale et sous régionale pour limiter notre dépendance à l’extérieur

Par ce modèle, nous prônons de faire en sorte que la densité des flux économiques et des échanges commerciaux entre les structures présentes au pays et dans la sous-région soient nettement plus importantes que le volume des interactions hors zone.

Il s’agit de favoriser la création d’industries de transformation en tout genre dans nos économies, de nous doter des compétences nouvelles pour exprimer notre génie créateur, de rendre disponible sur place l’essentiel des produits et service nécessaire à nos besoins sociaux et économiques. 

En outre, le fait de réduire notre dépendance extérieur, ne pourrait qu’avoir des incidences positives sur notre monnaie qui s’en retrouverait valorisée grâce à l’augmentation éventuelle de nos réserves de change, auxquels nous auront moins recours avec la baisse des importations et certainement  renforcées grâce aux devises que nous pourrons obtenir avec d’éventuelles exportations de biens et services si nous renforçons la compétitivité des structures de notre chaine de valeur.

Ce scénario favoriserait une intervention au plus tôt pour limiter les conséquences négatives des crises. Pour ce faire, il s’agira de capitaliser sur nos atouts économiques (biodiversité, vaste terre arable, climat propice à l’agriculture, richesse du sol, …) et de l’opportunité du numérique pour en faire des leviers de croissance en vue de diversifier l’économie.

A ce titre, grâce au travail de General Trading Company (GTC) Congo et l’aide du Programme Alimentaire Mondial (PAM) Congo, l’huile de palme est à présent référencée dans le panier des produits alimentaires du PAM

  • Décentraliser les actions du pouvoir public par le bais de la société civile

Le partenariat public-privé (PPP), outil d’attractivité des investissements étrangers pour l’émergence économique, peut être un levier au service de l’action sociétale. En effet, il peut contribuer à favoriser la coopération décentralisée et renforcer les capacités de mise en œuvre de l’Etat dans le secteur communautaire.

A ce titre, les pouvoirs publics peuvent soutenir les actions de la société civile à l’instar de la Fondation Perspectives d’Avenir qui  apporte une contribution significative à la formation technique et professionnelle de jeunes cadres et d’ouvriers qualifiés pour satisfaire les besoins en travaux, biens et services du Congo. 

Il sied de noter que plusieurs organisations non gouvernementales sont engagées dans l’action communautaire sans être reconnues comme organisme d’utilité publique. Dans l’intérêt de l’Etat, il est recommandable de les identifier afin de mener des actions conjointes et de s’appuyer sur leur expertises.

Par Isaac SONIT, Lauréat de la Fondation Perspectives d’Avenir & Leader d’opinion 

Coronavirus – Macron : « Nous devons annuler massivement les dettes de l’Afrique »

Emmanuel Macron

Le président Emmanuel Macron s’est adressé aux Français lundi 13 avril 2020. Le chef de l’État français a annoncé un plan d’aide à l’Afrique. Sur ce, il estime que les dettes contractées par les pays africains auprès des pays du Nord doivent être annulées.

Au delà d’une « refondation » européenne, « nous devons aussi savoir aider nos voisins d’Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leur dette » a déclaré Emmanuel Macron Macron.