Congo – Affaires foncières : L’ancien ministre d’État, Martin Mbéri pris en flagrant délit de spoliation du domaine public

Martin Mberi

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Martin Mberi
Ancien pilier de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale très en vue sous le régime du président Pascal Lissouba, entre 1992 et 1997 comme ministre, Martin Mberi a occupé les fonctions du même rang dans deux gouvernements du président Denis Sassou N’Guesso entre 1997 et 1999.

La scène a donné lieu à une véritable altercation entre le ministre Martin Mbéri avocat de métier et le ministre Pierre Mabiala, lui aussi avocat, venu déguerpir des occupants anarchiques du domaine public, en sa qualité de ministre de Affaires foncières et du Domaine public.

Le reportage diffusé sur Télé-Congo ne manquait pas de croustillant, tant les images chocs du sujet mettaient en scène des personnalités au verbe souvent outrancier, fait d’une rhétorique à l’évidence impulsive.

Et pour cause, le ministre Pierre Mabiala qui n’avait pas enfilé sa blouse orangée de démolition, supervisait à coups de tracto-pelle, le  »dégerpissement » d’une propriété ayant longtemps appartenu à Unelco, puis à la SNE située à Pointe-Noire, et dont maître Martin Mbéri se proclamait propriétaire parmi tant d’autres acquéreurs usant de faux.

N’ayant ni un titre d’immatriculation de la propriété, ni un quelconque acte l’en rendant propriétaire, maître Martin Mberi a été confronté à son gangstérisme immobilier, doublé du trafic de produits pétroliers qui se déroulait sur le site, et mis à nu par le ministre Pierre Mabiala.

Cette propriété sur laquelle l’État a recouvré ses droits, a été vendue à la société Onomo qui va y ériger un hôtel de haut standing.

Reste à savoir si en dépit de cette action d’envergure qui a révélé la face cachée des magouilles dont pouvaient se rendre responsable une personnalité telle maître Martin Mbéri, celui-ci s’avouera vaincu, et donnera force à la loi.

Affaire à suivre… 

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville 

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Congo – Affaires foncières : Le ministre Pierre Mabiala cible des maisons à casser à Brazzaville

Le ministre Pierre Mabiala cible des maisons à casser à Brazzaville

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Le ministre Pierre Mabiala cible des maisons à casser à Brazzaville
Le ministre Pierre Mabiala cible des maisons à casser à Brazzaville ©DR

Il avait promis utiliser son « tracteur de démolition massive » pour déguerpir les « occupants illégaux » du site du lycée agricole Amilcar Cabral. Le ministre Pierre Mabiala est en passe de mettre sa menace à exécution.

Aux quartiers Tsangamani et Nganga Moumpala à Madibou dans le 8ème arrondissement de Brazzaville, les habitants passent désormais des nuits cauchemardesques, depuis que les services du cadastre sont passés répertorier les habitations qui se trouveraient sous l’emprise du domaine du lycée, et donc vouées à la démolition.

Cette démolition que l’on dit inéluctable est confirmée par des inscriptions « à casser » apposées sur les murs des clôtures ou des maisons, et qui se lisent comme une sentence.

Pour les personnes concernées et qui ont vu sur leur maison ces inscrptions à la peinture rouge, la hantise de les perdre est telle que cette menace se précise, après l’expiration de l’ultimatum donné par le ministre des Affaires foncières et du domaine public Pierre Mabiala, leur demandant de quitter ces lieux dans un délai d’une semaine.

Même si le membre du gouvernement estime que ces personnes ont occupé de façon anarchique une partie de la concession de 64 hectares réservée au lycée technique agricole Amilcar Cabral, il y a pourtant un quiproquo.

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Du reste, les personnes concernées qui soutiennent être dans leur bon droit, tentent en vain de rencontrer le ministre, afin de lever les doutes sur ce qui paraît être un malentendu. Pour elles, le terrain du LAAC et celui qu’ils occupent sont séparés par une avenue et de l’avis même des propriétaires terriens ayant vendu les parcelles, le lycée ne saurait s’étendre au delà de l’avenue. Le ministre se tromperait.

Entre la « conscience de tracteur » affichée du ministre et des occupants que nul ne veux entendre, il s’est instauré un véritable dialogue de sourds, avec à la clé la démolition imminente du fruit de toute une vie, ce qu’ils n’osent accepter, insistant qu’un terrain d’entente soit trouvé.

Beaucoup d’ailleurs dénoncent la manie du ministre Mabiala d’en recourir toujours au tracteur, dans une espèce de loi du Talion, alors qu’en homme de droit, il s’en référerait à la justice qui, après avoir instruit les affaires à charge et à décharge, sur la base des pièces du dossier, ordonnerait les démolitions le cas échéant, en exécution d’un arrêt de justice, après avoir épuisé toutes les voies légales. Voila qui est État de droit.

Entre-temps, pour les familles dont les maisons ont reçu la sentence « à casser », la pression psychologique conduit au bord de l’infarctus et les jours désormais insipides se vivent comme ceux des condamnés, dans le couloir de la mort où le ministre Pierre Mabiala serait à l’évidence le bourreau.

Bertrand BOUKAKA
Les Échos du Congo-Brazzaville

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