Un peu près de 1500 milliards de FCFA, c’est le montant annuel dont aura besoin le Congo pour tenir jusqu’à la probable reprise économique, à l’horizon 2023-2025. Ce n’est donc pas le crédit d’appui budgétaire- 200 milliards de FCFA environ – prévu par le FMI, qui réglera les difficultés de financement de l’économie congolaise.
L’épineuse question du taux d’endettement du Congo établi à 117% fait l’objet d’une sérieuse investigation par les services du FMI. D’autant que son évaluation par les fins limiers du Fonds devrait permettre à Brazzaville de soigner sa signature auprès des marchés financiers internationaux.
Par contre, sa dégradation sera vécue comme la « catastrophe ferroviaire de Mvoungouti de 1991″. Une période qui a donné des crises d’urticaire au régime Sassou 1. Où le Congo trouvera t-il autant d’argent pour assurer ses charges incompressibles, au cas où le marché financier international se montrait peu sympathique à son égard ? » Il faudrait renforcer le système fiscalo douanier congolais pour qu’il contribue efficacement au développement du pays », suggère un expert proche du dossier des discussions en cours entre représentants de la mission du Fonds et les membres du comité technique chargé des négociations.
« À moins que Pyongyang et Washington décident de s’affronter sur le terrain militaire, pour que le marché du brut flambe à nouveau… », spécule un exégète de l’économie pétrolière, « Brazza la verte » pourrait redevenir la rouge tant la pression fiscale, le blocage des effets financiers des salariés de l’Etat…, seront vécus par les populations comme des moments bien difficiles.
