[VIDÉO] L’artiste musicien Héritier Watanabe pris dans son propre piège et plonge sa carrière dans l’incertitude

L’artiste musicien Héritier Watanabe

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L’artiste musicien Héritier Watanabe
L’artiste musicien Héritier Watanabe

Les faits depuis l’après-midi de ce 14 novembre 2019, Kinshasa a le pouce sur les touches « envoyer » et « transférer »: On voit une vidéo de l’artiste en plein ébat sexuel que lui-même filme, diffamant l’intégrité non seulement de sa partenaire mais également de sa carrure artistique, vue comme modèle de la société.

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Son mentor et sa maison de production seraient sur le point de résilier le contrat les liant. Sur grand nombre de chaînes de télévisions et de radio, toutes les chansons signées la Pulga sont censurées. Les parents de la jeune dame envisagent de porter plainte.

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Marché des arts du spectacle africain : trois artistes congolais retenus pour la onzième édition

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Juste Parfait , Mariusca Moukengue et Jules Ferry Moussoki © ICIBrazza

Mariusca Moukengue pour le slam, Juste Parfait pour l’humour, et Jules Ferry Moussoki pour le conte, sont les trois Congolais qui prendront part au prochain rendez-vous du Marché des arts et du spectacle africain (Masa), du 7 au 14 mars 2020 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sur le thème « L’Afrique-Monde ».

Le choix des artistes congolais aux côtés des soixante-neuf autres venus d’ailleurs découle de la réunion technique du comité artistique international (CAI) du Masa, tenue du 23 au 27 septembre dernier à Abidjan.

Le CAI a étudié sept cent quatre-vingts dossiers de candidatures parvenus au siège du Masa. Les candidatures relevaient des pays suivants : Algérie, Argentine, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Comores, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, États-Unis, France, Gabon, Ghana, Guinée, Île Rodrigues, Madagascar, Mali, Maroc, Martinique, Mozambique, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Taïwan, Tchad, Togo, Tunisie, Zimbabwe …

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À l’issue de ses travaux, le CAI a sélectionné quatre-vingt-deux artistes ou groupes artistiques originaires de vingt-huit pays, selon la répartition suivante : vingt-deux artistes en musique ; douze en théâtre ; onze en danse ; onze en slam et en lecture scénique ; dix en humour ; huit en arts du cirque et de la marionnette et huit en conte.

Le travail des membres du jury a été salué par la direction générale du Masa qui a remercié également tous les candidats pour la qualité des propositions artistiques. Les groupes retenus ont été ainsi invités à prendre des dispositions utiles (formalités de visa et de santé) pour leur présence effective au Masa 2020.

Notons que le Masa est un programme de développement culturel des arts du spectacle africain. Ses objectifs sont à titre principal : le soutien à la création et à la production de spectacles de qualité ; la facilitation de la circulation des créateurs et leur production en Afrique et dans le monde ; la formation des artistes et des opérateurs de la chaîne de production des spectacles et le développement du secteur des arts de scène (musique, théâtre, danse) relevant du continent africain.

Bruno Okokana

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Décès à Abidjan de l’artiste-chanteur DJ Arafat des suites d’un accident

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DJ Arafat en octobre 2017 à Abidjan. La star ivoirienne est décédée ce lundi. AFP/ISSOUF SANOGO

Le chanteur ivoirien DJ Arafat, star du « coupé-décalé » et l’un des artistes les plus populaires de Côte d’Ivoire, est mort lundi à 33 ans des suites d’un accident de moto survenu dans la nuit, suscitant une grande émotion dans son pays.

La Radio-Télévision publique ivoirienne (RTI) a annoncé sa mort lundi midi, alors que des informations sur son accident circulaient depuis plusieurs heures sur les réseaux sociaux.

DJ Arafat, de son vrai nom Ange Didier Houon, est mort « lundi à 8 heures » dans un hôpital d’Abidjan, « des suites d’un accident de la circulation qui s’est produit dans la nuit » dans la capitale économique ivoirienne, a précisé la RTI sur son compte Twitter.

Selon Scovik, un manager de coupé-décalé, DJ Arafat, qui était un grand amateur de moto, a été victime d’un traumatisme crânien après avoir percuté une voiture dans le quartier d’Angré (nord d’Abidjan). Il a été transporté à l’hôpital dans le coma, avant de décéder au matin.

Serge Beynaud et Debordo, deux autres stars du coupé-décalé, parfois rivaux d’Arafat sur la scène artistique ou médiatique, ont salué « une icône » de la musique ivoirienne, au cours d’une émission spéciale d’hommage de la RTI.

Bebi Philip, autre vedette du coupé-décalé et ancien arrangeur de DJ Arafat, s’est dit « très touché », auprès de l’AFP. Sur Twitter, le footballeur Didier Drogba a posté une photo du chanteur, qui était un grand amateur de ballon rond, avec un coeur.

Selon le site d’information continue ivoirien Alerte Info, des centaines de fans étaient rassemblés dans la soirée près du domicile de la star défunte pour lui rendre hommage, reprenant en choeur ses tubes.

Pendant plusieurs heures dans la journée, une foule d’un millier de jeunes fans en pleurs s’était rassemblée devant la polyclinique des Deux Plateaux à Cocody, où est décédé le chanteur, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Incrédules à l’annonce de sa mort, des fans scandaient « Arafat ne peut pas mourir ». La police a dû intervenir pour les contenir.

« Ca me fait très mal. Je n’y croyais pas, je suis venue voir », a déclaré à l’AFP une fan, Estelle Oulaye. « C’est le Daishinkan d’Afrique », pour Ibrahim Tapsouba, en référence au surnom du chanteur, tiré d’un superhéros de dessin animé.

DJ Arafat avait été désigné « meilleur artiste de l’année » aux « Awards du coupé-décalé » ivoiriens en 2016 et 2017.

Genre musical, mais aussi attitude, le coupé-décalé, musique au rythme endiablé utilisant souvent des sons électroniques, est né en 2003 dans les boîtes de nuit ivoiriennes pour se disséminer ensuite dans toute l’Afrique. Il a commencé à conquérir l’Europe et les Etats-Unis, notamment grâce aux sportifs qui ont popularisé certains pas de danse.

« On est tous sous le choc », a témoigné auprès de l’AFP Ickx Fontaine, producteur ivoirien et spécialiste du hip hop. DJ Arafat était « au top niveau depuis 15 ans et son premier tube +Jonathan+. C’était impressionnant ».

« C’était un vrai chanteur et un batteur (…), il a donné un nouveau souffle au coupé-décalé« , a-t-il estimé.

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– Dans toute l’Afrique –

DJ Arafat était « un monument de la musique ivoirienne », « il donnait des concerts dans toute l’Afrique », a témoigné Ozone, un producteur de hip hop et animateur de télévision. « Il avait un charisme naturel », « il restera une force pour la musique ivoirienne et africaine ».

DJ Arafat était né dans le milieu de la musique. Sa mère était une chanteuse connue et son père un ingénieur du son réputé. « C’était un artiste très exigeant, il travaillait beaucoup« , selon Scovik.

Il avait débuté au début des années 2000 comme DJ dans les clubs de la rue Princesse à Yopougon, un des hauts lieux de la nuit abidjanaise, et s’était rapidement fait connaître.

« Il avait un son particulier, il a accéléré le coupé-décalé et il a apporté une autre façon de danser, spectaculaire« , a souligné Scovik. « Il était aussi doué pour le marketing, il faisait le buzz, il fallait toujours qu’on parle de lui, il a toujours voulu être à la page ».

Parmi ses tubes, on peut retenir « Kpangor » (2005), « Zoropoto » (2011), « Enfant Béni » (2018). Son dernier single s’intitulait « Moto moto ».

Le ministre ivoirien de la Culture Maurice Kouakou Bandaman a présenté « ses condoléances à la famille et aux mélomanes », et indiqué que des dispositions seraient prises pour « un hommage à l’artiste », selon un communiqué diffusé par la RTI.

Avec AFP

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Congo-B-Diaspora : Allureux Miéla, jeune premier, s’en est allé

Allureux Miéla

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Allureux Miéla
Allureux Miéla, de son vrai nom Florent Matomby, s’est éteint ce mardi 06 aout à Paris, des suites d’une longue maladie.

La faucheuse n’en finit pas de décimer la diaspora congolaise. Après Fernad Mabala ce dimanche 04 août, c’est au tour d’un géant de l’élégance d’être emporté par son entreprise. Allureux Miéla, de son vrai nom Florent Matomby, s’est éteint ce mardi 06 août à Paris, des suites d’une longue maladie.

Installé en France au début des années 1980, Allureux Miéla laisse le souvenir d’un homme simple, humble et extraverti. Rarement il s’emportait, même quand il était critiqué sur ses tenues vestimentaires. C’est lui qui souffla à feu Rapha Boundzéki la fameuse phrase de « Pompissa ehh, Miéla bon, Madiata ba luéti ».

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Le programme des obsèques sera dévoilé ultérieurement.

Avec Entrecongolais

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En images – Infrastructures de Sounda : le pont et les vestiges de l’ébauche du barrage

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Infrastructures de Sounda : le pont et les vestiges de l’ébauche du barrage. © Kiki Lawande

Le pont de Sounda a été construit en 1960 par Paindavoine, entreprise lilloise spécialisée en constructions métalliques et matériel de levage. Formé d’une cage métallique, il est composé d’une seule voie de circulation. 60 ans plus tard, on remarque la vétusté de ce pont ; l’usure du temps et l’absence d’entretien ont fortement atteint cet ouvrage.

Depuis le pont de Sounda, il est possible d’apercevoir les prémices du barrage de Sounda, projet hydroélectrique vieux de 130 ans.

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Les travaux préliminaires de construction du barrage ont été lancés le 24 mars 1961 par l’Abbé Fulbert Youlou, qui déclarait lors de la cérémonie de lancement : « Nous voici ici rassemblés en un site unique au monde. Ici, à Sounda, la nature a réalisé l’un de ses plus extraordinaires exploits. Un fleuve langoureux a tranché une montagne et ce, faisant, a décuplé ses forces. » 

L’Abbé Youlou voulait faire de ce projet d’envergure le fer de lance de sa politique économique, mais il ne le concrétisera pas pendant sa présidence. La construction du barrage hydroélectrique le plus important du Congo (puissance estimée à 1000 MW) est toujours d’actualité. Le 8 avril dernier, le PDG de la société chinoise China Railways a annoncé la disponibilité de sa structure à réaliser les travaux de cette infrastructure.

© Photo Kiki Lawande 

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Congo : Brazzaville commence à renouer avec le cinéma

Une nouvelle salle de cinéma, construite par le groupe Bolloré, a été inaugurée le 18 avril 2019 dans la capitale de la République du Congo.

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Une nouvelle salle de cinéma, construite par le groupe Bolloré, a été inaugurée le 18 avril 2019 dans la capitale de la République du Congo.
Une nouvelle salle de cinéma, construite par le groupe Bolloré, a été inaugurée le 18 avril 2019 dans la capitale de la République du Congo.

La nouvelle salle a été construite à Poto-Poto, quartier qui jouxte le centre-ville de la capitale. Il s’agit du second équipement de ce genre. En août 2016, « un cinéma de haut standing de 200 places », la MTN Movies House, avait été ouvert sur le Plateau des 15 ans à Brazzaville. Un projet conçu par Cinebox, entreprise congolaise de distribution et d’exploitation cinématographique. Laquelle, rapportait JA, entendait investir « dans le top de la technologie pour assurer une diffusion (faisant) la part belle aux blockbusters américains et aux films français ». Problème: MTN Movies House annonçait le 8 février dans un message sur Facebook: « Ayant été ayant été victime d’un vol de matériels dans la nuit du mardi 5 février, nous serons temporairement dans l’obligation de suspendre nos diffusions »…

En 1991, toutes les salles obscures avaient été fermées après la dissolution de l’Office national du cinéma (Onaci) qui venait de faire faillite. Depuis, faute de repreneurs, elles ont été transformées en commerces ou lieux de cultes.

La renaissance du cinéma congolais

Le nouvel équipement de 300 places, installé à Poto-Poto, est financé par le groupe français Bolloré. Il dispose « d’une scène extérieure couverte, conçue pour accueillir des concerts et autres événements », dixit l’AFP.

La nouvelle salle « est une œuvre salutaire après presque trois décennies d’errance », a déclaré le ministre de la Culture, Dieudonné Moyongo. « Une ère nouvelle de relance s’ouvre avec son inauguration », a-t-il ajouté, cité par l’AFP. « Nous aimerions que nos films congolais soient également projetés dans ce genre de salle pour nous aider. Qu’il n’y ait pas seulement la projection des films western », a souhaité le jeune cinéaste Massein Pethas.

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Selon Jeune Afrique, le cinéma du Congo est en pleine renaissance grâce à « une génération montante de réalisateurs, des films sélectionnés dans les festivals internationaux, un public qui découvre les joies des salles obscures ». Ces dernières années, des réalisateurs comme Ori Huchi Kozia (alias Kayser) et Amog Lemra ont produit des courts-métrages « remarqués par la critique internationale », fait valoir le journal. 

La stratégie africaine de Bolloré

Dans le cadre de son réseau Canal Olympia, le groupe Bolloré a déjà construit 11 équipements cinématographiques dans différentes capitales du continent africain, essentiellement francophones : Dakar, Conakry, Cotonou, Ouagadougou, Yaounde… Ils sont alimentés par des panneaux solaires développés… par le groupe Bolloré, selon Les Echos. 

« Tout marche bien dans les premières salles où les affluences sont parfois supérieures à ce qu’on peut observer dans les villes européennes », affirme Philippe Labonne, directeur général adjoint de Bolloré. « L’investissement dans le cinéma est porteur et s’inscrit sur le long terme », a-t-il ajouté. 60% des Congolais de moins de 20 ans ne sont jamais allés au cinéma, rapporte JA.

Une séance dans la nouvelle salle de Brazzaville coûte 1500 FCFA (2,29 €) pour un adulte (dans le cadre d’un forfait pour 19 séances) et 1000 FCFA (1,52 euro) pour un enfant. A titre d’exemple, en 2016, le droit d’accès à Cinebox coûtait 5000 FCFA (7,62 €) et 2500 CFA (3,81 €) pour les enfants.

Petit pays d’Afrique centrale, la République du Congo est riche en pétrole. Pour autant, la moitié des 5,1 millions d’habitants vit en dessous du seuil de pauvreté. Le PIB par habitant y était de 2336 USD (2077 €) entre 2014 et 2016, selon des chiffres de l’Organisation mondiale du commerce.

Avec Francetvinfo

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RDC : l’artiste Simaro Lutumba est mort à Paris

Simaro Lutumba

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Simaro Lutumba
Simaro Lutumba

Le guitariste et auteur compositeur prolifique, Simaro Lutumba est décédé ce samedi 30 mars à Paris, à l’âge de 81 ans, rapporte Willy Tafar, son manager.

Simaro Lutumba a fêté ses 81 ans le 19 mars. Ce virtuose de la guitare, par ailleurs considéré comme l’un des meilleurs compositeurs de la chanson congolaise, tire sa révérence mettant ainsi fin à 63 ans de carrière artistique fructueuse.

En 2018, il avait demandé et obtenu des pouvoirs publics des hommages nationaux pour toute son œuvre, préférant que ses mérites soient reconnus de son vivant. Était-ce prémonitoire ? En son honneur, un buste a été érigé au croisement des avenues libération et Nyangwe dans la commune de Lingwala.

Dans « Mabele », l’une de ses tubes devenu un classique dans la musique congolaise, l’auteur demandait qu’un tel buste soit confectionné en sa mémoire après sa mort. Il l’aura vu de son vivant. Et l’avenue Mushi où l’artiste a une résidence a d’ailleurs été rebaptisé avenue Lutumba Simaro.

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A la surprise générale, Lutumba Simaro confiait la même année 2018 la direction de son groupe musical Bana Ok à Manda Chante, ce brillant chanteur connu du grand public grâce au groupe Wenge Musica, mais dont le propre orchestre « Wenge Référence » n’a jamais véritablement décollé.

« J’ai accompli ma mission. Que les autres suivent mes pas et qu’ils n’empruntent pas des voies immorales. Je me considère comme un professeur de musique. Ce que je demande aux jeunes c’est de bannir des insanités dans les chansons et la danse. Nous ne devons pas imiter aveuglement les cultures des autres. On doit être capable d’enseigner à travers la musique », recommandait alors Simaro Lutumba à l’occasion de ce passage de flambeau.

L’empreinte de Simaro dans la chanson, c’est encore aujourd’hui dans les reprises et même carrément l’imitation de ses rythmes par les chanteurs de la génération actuelle.

Elevé au grade de Commandeur

Il est l’auteur de plusieurs chansons à succès comme « Maya », « Affaire Kitikwala » et « Verre cassé ».

En décembre 2015, il faisait partie d’environ 90 opérateurs culturels dont artistes musiciens, plasticiens, comédiens, écrivains et autres de la RDC qui ont été décorés de médailles du mérite des arts, science et lettres par Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, au nom du président de la République, grand chancelier des ordres nationaux.

Lutumba Ndomandueno Simaro a été élevé au grade de Commandeur.

Lutumba n’a jamais placé sa voix sur une seule de ses chansons. Mais il aura contribué à faire éclore ou à porter haut les talents des chanteurs comme Sam Mangwana, Carlito Lassa, Djo Mpoyi, Malage de Lugendo…qui ont tous interprété avec maestria ses compositions. Et qui doivent se sentir bien seuls avec ce départ.

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Musique : Kaly Djatou, autopsie d’un premier salaire

Kaly Djatou

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Kaly Djatou
Kaly Djatou

Le premier salaire est souvent source de palabres et convoitises. Autopsie d’un tube des années 1980 avec Kaly Djatou surnommé « Monsieur Premier Salaire ».

C’est une « vieillerie » qui lui colle à la peau et, à écouter l’ancien proviseur du lycée Mpaka de Pointe-Noire, aujourd’hui en retraite à Nancy, dans le nord-est de la France, « Premier salaire », véritable succès des années 1980, jette un voile sur l’étendue du répertoire de Kaly Djatou. Avant d’être « Monsieur Premier Salaire », il était le petit Maurice Kondouatou, l’enfant habité par la passion de l’écriture. « Premier salaire est la chanson qui m’a fait découvrir au grand public mais c’est loin d’être ma première chanson. J’étais déjà un parolier en herbe dès l’école primaire et c’est en classe de CM1 que j’ai écrit mes premiers textes. Au collège, je faisais trois à quatre chansons par mois alors, arrivé à l’Université Marien-Ngouabi, j’avais déjà presque un demi-millier de chansons sous les cordes de ma guitare », nous confie-t-il. Un nombre suffisant pour que le prolifique faiseur de chansons intègre tour à tour différentes formations musicales : Bayina Libaku Mabé, Bilengue Sakana ou encore Aero Ndos.

« C’est sur un lit d’hôpital que je me suis découvert à la télévision« 

Dans la chambre d’une maison de l’avenue de France du quartier Poto-Poto, Maurice gratte inlassablement sa guitare, noircit son cahier de couplets et refrains. Ainsi naît « Premier salaire », une chanson écrite en français colonial , un style inspiré par un célèbre griot de l’époque appelé De La Poussière. La rencontre avec Isabelle Thomage qui anime avec Fortuné Joachim l’émission « Les jeunes Talents » va être un véritable déclic. « Je lui avais fait écouter cette chanson en « petit français » et l’animatrice souhaitait me programmer dans cette émission préenregistrée qui devait être diffusée le jour même où le président Denis Sassou N’Guesso inaugurait la première chaîne de télévision en couleur. Le jour de la diffusion, il se trouve que j’étais à l’hôpital de Talangaï après avoir subi une opération chirurgicale à la suite d’une hernie. Je me souviens d’une grande émotion à me découvrir sur le petit écran, moi sur mon lit d’hôpital et entouré par les infirmières tout aussi émues », se rappelle-t-il. Le succès vient de naître.

Maurice devenu le grand Kaly

Toujours étudiant au département de géographie de l’Université Marien-Ngouabi, Maurice voit un beau jour une jolie Mercédès se garer près du campus de Bayardelle. Il en ressort deux hommes bien habillés, Freddy Kebano accompagné de Tchitchi, venus lui proposer un contrat d’enregistrement. C’est au Plateau des 15 ans et dans un studio 8 pistes que Maurice enregistre deux premières chansons: « Premier salaire » et « Misère ». Encore faut-il trouver un nom d’artiste. « Tchitchi, le père de la journaliste Dominique Tchimbala de TV5 Monde, m’avait conseillé de trouver un nom d’artiste et c’est mon professeur d’anglais, Charles Tchoukou, qui avait eu l’idée de décomposer et rétracter mon nom Koudiatou et créer ainsi Kaly Djatou. Aujourd’hui, c’est presque devenu mon patronyme », se souvient l’étudiant de l’époque qui souffre, par ailleurs, le martyr à l’université. « A cet âge là, je n’étais ni préparé à gérer mon succès, ni à gérer la risée dont je faisais l’objet en tant que chanteur de « petit français » . C’était donc beaucoup d’agitation qui fera qu’au final on me supprimera ma bourse d’étudiant. Musique et études faisaient également mauvais ménage dans le milieu familial et aisé où je vivais », avoue-t-il.

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Les études l’emporteront malgré tout sur sa carrière artistique. Période sombre de l’histoire de Kaly Djatou, privé de bourses sur les bancs de l’université et amer de constater que son premier disque tant attendu mettra hélas deux ans avant de sortir ! Si la version originale acoustique est unanimement saluée par le grand public, la version orchestrée semble moins séduire, un constat d’autant plus décevant que la promotion n’est pas à la hauteur de l’attente de l’artiste.

Le come back attendu…

En 1997, « Premier Salaire » touche ses premiers droits d’auteur, 127 000 francs CFA. « Depuis, je n’ai jamais touché de sommes allant au-delà de 100 000 francs CFA mais aujourd’hui, je peux bénéficier de la gestion de mes droits auprès de la Sacem et envisager de nouveaux enregistrements. Je prépare donc mon come back avec des rééditions de « Premier salaire » mais aussi d’autres titres comme « Ploom Ploom  » ou « Demain Kizamen » », annonce-t-il.

Rattraper le temps perdu, tel semble être le crédo du chansonnier, un temps qui paraît précieux après l’avortement d’un second disque « Evidence » pourtant soigneusement préparé. « Il y avait beaucoup d’espoir sur ce nouvel opus sur lequel avait notamment participé le comédien Nkaba Nduri. Le sort en a voulu autrement, le producteur Ado Tchibuta a délaissé les enregistrements dont les données ont été effacées malencontreusement dans le studio par la suite », regrette-t-il.

Après deux arrêts cardio-vasculaires, Kaly Djatou retrouve la santé et l’élan de ses débuts, regardant au loin ses derniers pas au Congo sur la scène de l’Institut français du Congo de Pointe-Noire pour interpréter « Premier salaire », avec pour clin d’œil en forme d’au revoir quelques pas de danse esquissés dans la salle par son ami Jean Luc Delvert, à l ‘époque consul général de France. D’autres scènes en France se sont succédé depuis, à Angers ou Marseille, en attendant le retour dans les bacs de l’enfant prodige.

Philippe Edouard

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Le Congo s’engage à réhabiliter le site touristique des Cataractes

Le plan du projet de réhabilitation du site des Cataractes

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Le plan du projet de réhabilitation du site des Cataractes
Le plan du projet de réhabilitation du site des Cataractes

Le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme, Zurab Pololikashvili a souligné le 15 février à Brazzaville que les potentialités naturelles, la richesse et la culture feront du site des cataractes un meilleur lieu touristique.

Au cours de la visite des cataractes avec la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault, Zurab Pololikashvili a relevé que ce site sera bénéfique non seulement pour la population congolaise, mais aussi pour tout touriste venu du monde entier. « A travers ce site, nous allons mettre en place un centre de formation international touristique dans les sous-régions et départements dans le but de promouvoir le tourisme communautaire», a-t-il dit, lors du dévoilement de la plaque et la pose de la première pierre pour la construction du nouveau site des cataractes.

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Ce lieu autrefois occupé par la population, sera réhabilité en un lieu moderne qui répondra aux normes touristiques avec des salles d’expositions des œuvres artisanales, des restaurants et des salles culturelles.

Arlette Soudan Nonault a précisé, pour sa part,que le premier volet du site ouvrira ses portes au public en juin de cette année et que le second vers la fin de l’année. « L’accès au site sera payant pour garantir le fonctionnement du lieu », a indiqué Lefe Obia, acteur touristique.

Après la pose sur le site touristique des cataractes de plaque qui marque l’engagement du Congo à œuvrer en faveur d’un tourisme durable et responsable, la délégation qui accompagnait les deux personnalités a visité quelques lieux touristiques de Brazzaville.

©VOX 

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Agressions sexuelles: sept ans de prison requis contre Koffi Olomidé en France

Koffi Olomidé

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Koffi Olomidé
Le chanteur congolais Koffi Olomidé ©DR

Le parquet de Nanterre a requis une peine de sept ans de prison lundi à l’encontre de la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé, poursuivi pour des agressions sexuelles sur quatre de ses danseuses, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le chanteur est poursuivi pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité et pour séquestrations. Des faits qui auraient été commis en région parisienne entre 2002 et 2006. 

Il comparaissait également pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France des plaignantes et pour les avoir fait travailler illégalement en les sous-payant, voire en les privant de rémunération.

La star de 62 ans ne s’est pas présentée à son procès qui s’est tenu à huis clos lundi, alors qu’il est visé par un mandat d’arrêt en France. Deux hommes de mains, poursuivis pour complicité, étaient eux bien présents à l’audience.

Mis en examen en février 2012 pour viols aggravés, Koffi Olomidé avait vu les chefs de poursuite retenus contre lui allégés et la procédure correctionnalisée. 

Les plaignantes l’accusent de leur avoir imposé des relations non consenties, en France comme lorsqu’elles étaient en République démocratique du Congo (RDC) ou en tournée ailleurs.

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Les faits retenus par l’accusation en France se seraient déroulés notamment dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine, près de Paris, où l’artiste hébergeait les jeunes femmes en marge de concerts ou d’enregistrements. Privées de document d’identité et de téléphone, elles y étaient gardées 24h/24 par trois hommes. 

Lorsque leur patron en exprimait le désir, l’un de ces gardes accompagnait les danseuses jusqu’à lui, à l’hôtel ou au studio d’enregistrement le plus souvent, affirment-elles, évoquant des rapports imposés sans préservatif. Et des gifles quand elles se débattaient.

Si elles se refusaient à lui, il ne les faisait plus travailler. 

Les jeunes femmes avaient fini par s’échapper du pavillon une nuit de juin 2006, et avaient déposé plainte en 2007, 2009 et 2013. Elles ne sont plus jamais retournées en RDC, par peur de représailles.

Koffi Olomidé avait précipitamment regagné son pays en 2009 lorsqu’il avait appris qu’une inculpation, assortie d’un placement en détention provisoire, avait été requise à son encontre.

La star congolaise a déjà été condamné par le passé: Antoine Agbepa Mumba, de son vrai nom, a été brièvement écroué en 2016 pour avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses. En 2012, il avait aussi été condamné pour des violences sur son producteur. 

La décision de la justice française sera connue le 18 mars.

Avec AFP 

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