Vidéo : Quand Beyoncé tombe sous les charmes d’un des morceaux de Franco Luambo Makiadi

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La chanteuse américaine Beyoncé est depuis toujours rattachée à la culture africaine. Cet amour pour le continent noir, l’a poussée à écrire et produire le film « Black Is King », sortie en juillet 2020.

 

Dans la matinée de ce lundi 9 octobre 2020, la star a dévoilé une courte vidéo sur les réseaux sociaux qui est sans aucun doute le making-off de sa collaboration avec le magazine Vogue.

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Pour agrémenter cette petite séquence vidéo, Beyoncé a utilisé la chanson « Ngai tembe eleka » de l’icône de la musique rd-congolaise, Franco Luambo Makiadi. Ce morceau est tiré de l’album « Likambo ya ngana » rendu public en 1972.

La vidéo est à retrouver ici : 

http://https://youtu.be/VMRpdhuDQ1g

» Black Is King » est un film musical et un album visuel réalisé, écrit et produit par la chanteuse américaine Beyoncé. Ce film sert de compagnon visuel à l’album de Beyoncé baptisé « The Lion King : The Gift » dévoilé en 2019.

Etienne Kambala

Events RDC / MCP, via mediacongo

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https://www.instagram.com/tv/CHXAMZ5nM2T/?utm_source=ig_web_copy_link

Livre : le journaliste Prince Bafouolo dévisage les bienfaits du Covid-19

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« L’Afrique face au Covid-19, les leçons d’une pandémie ». C’est le titre du tout premier ouvrage du journaliste Prince Bafouolo. L’ouvrage est paru le 10 octobre 2020 aux éditions Licht à Paris.

Qu’avez-vous fait durant la période de confinement ? Une question à laquelle on trouverait de nombreuses réponses à l’image de celle-ci : écrire. Raconter surtout ce qu’on a vécu pendant cette période durant laquelle le Covid 19 faisait trembler tout le monde. En tout cas, Prince Bafouolo a trouvé juste : « j’ai donc décidé de capitalisé ce temps, en relatant ce que j’ai vécu durant cette période ». Aujourd’hui, il a publié un livre depuis le 10 octobre pour lancer la réflexion pour le jour d’après : « aussi je trouve nécessaire, en tant que personne de droit et de devoir, d’apporter mon point de vue sur les évènements que j’ai vécus et sur l’avenir. Comment je le vois, comment je le prévois et comment je m’y projette » lit-on lire dans l’avant propos de son livre intitulé « l’Afrique face au covid-19, les leçons d’une pandémie ». 

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L’ouvrage de 125 pages s’ouvre par deux hommages. Celui rendu à Manu Dibango et Pape Diouf, deux éminentes personnalités africaines victimes de Covid-19. Il pointe du doigt la vulnérabilité de l’Europe, revient sur le confinement à proprement parler, salue le courage et l’initiative des scientifiques Malgaches à l’origine d’un remède contre le Covid-19 avant d’évoquer la résilience africaine que les plus grands spécialistes de l’Afrique, y compris l’Organisation Mondiale de la Santé, n’ont pas vu venir. Au delà des faits relayés, Prince Bafouolo apporte son avis personnel sur cette crise, la riposte apportée par différents pays et étale sa vision d’une nouvelle Afrique. Il estime que la jeunesse africaine, la diaspora, l’agriculture et l’entrepreneuriat représentent des piliers efficaces de développement. Selon l’auteur, l’Afrique devrait saisir cette occasion et se servir de ces atouts pour se réinventer. 

Ancien rédacteur en chef de MNTV (Brazzaville) et ancien correspondant d’Africa 24 en République du Congo, Prince Bafouolo est actuellement chroniqueur chez RFI pour l’émission Couleurs tropicales. En 2008, il a fondé Hémicycles d’Afrique, un site spécialisé dans l’actualité des parlements et conseils municipaux d’Afrique. « L’Afrique face au Cobid-19, les leçons d’une pandémie » est son premier ouvrage. 

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Brazzaville, Ma mère de Bedel Baouna

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Brazzaville, ma mère, roman de la quête de soi

Brazzaville, ma mère, un titre énigmatique, ambigu quant à la relation entre les deux mots-clefs qui le composent. Deux homonymes homophones (et/est) peuvent se disputer le rôle de les unir en lieu et place de la virgule qu’utilise l’auteur. D’une part, s’il fallait privilégier le lien de coordination entre les deux composantes (Brazzaville et ma mère), on serait tenté de dire que la formulation du titre renvoie distinctement au cadre spatial (Brazzaville) et au personnage (ma mère). D’autre part, s’agirait-il d’une personnification de la ville (Brazzaville est ma mère), la mère du locuteur de cet énoncé ? Ce sont là les deux questions que peut se poser le lecteur avant de découvrir le texte proprement dit.

Selon la modalité énonciative dans le récit fictionnel de Brazzaville, ma mère, force est de noter que l’auteur se place du point de vue d’une femme pour traiter de la quête de l’identité vi(o)lée. Défini donc par son niveau narratif et sa relation à l’histoire, le statut de Florence est celui d’un « je-narrateur » autodiégétique, principal personnage de la diègèse. Journaliste en poste à Paris, Florence revient à Brazzaville, lieu de sa nouvelle affectation, mais aussi pour s’entretenir avec sa mère, Jeanne Diawa, professeure d’université dont la fonction essentielle rivalise avec celle de la narratrice, tant qu’elle dicte l’évolution de l’histoire et ses diverses péripéties.

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Du point de vue formel, Brazzaville, ma mère se donne à lire comme un roman, mais par le fait du caractère protéiforme de ce genre, la fiction de Bedel Baouna emprunte aussi au carnet, à la chronique, au journal intime qui s’étend sur une période de plus ou moins onze mois (décembre 2009 – octobre 2010). Le récit à la première personne, avec la prédominance du présent de l’indicatif, est celui d’un « je-narrateur », bien entendu, féminin, car il s’agit de Florence qui raconte son séjour à Brazzaville, chez sa mère. Toute la narration reste simultanée à la perception des faits. Le séjour auprès de sa mère est une opportunité pour résoudre l’énigme, combler le vide, clarifier le doute sur l’identité de la narratrice. À ce titre, le récit de Florence traite de la quête de soi.

Après la formulation du titre avec sa particularité de l’usage du déterminant possessif « ma », s’ajoute la déclaration de la narratrice qui exprime ses sentiments vis-à-vis de la ville:

Brazzaville, mon amour ! Oui, Brazzaville, je t’aime. Et dire que je ne t’ai rendu visite que deux semaines dans toute ma vie. Aux côtés de ma mère et de certains de ses amis, qui plus est… Et quels amis ! Mais cela ne signifie pas que je connais davantage ma mère, non

(p. 22).

Brazzaville et la mère sont indissociables dans le récit. L’objet de sa quête dans la fiction se construit autour du retour symbolique à la mère patrie.

La parole de Bedel Baouna, comme analyste politique et critique littéraire, s’inscrit dans son roman. La vision idéologique de l’auteur se dégage du discours de la narratrice. L’aspect sociopolitique traverse tout le récit par le biais du rôle attribué à la mère, personnage influent dans le milieu politique. Le recours à l’intertextualité est très manifeste. La parole de la narratrice est nourrie de références littéraires, philosophiques, politiques, musicales ou culturelles, etc. La technique de mise en abyme métatextuelle se lit à travers l’insertion des réflexions, des sous-textes ou des fragments, ainsi que la figuration de l’écrivain par lui-même en train d’écrire dans le texte pour servir de mise en évidence le thème central du roman. S’y ajoutent de fréquents commentaires sur l’écriture, la vocation ou le rôle de l’écrivain.

Tous ces éléments parsèment le texte et permettent à la narratrice de réfléchir sur sa propre condition existentielle et sur la société en général. Le récit de Florence témoigne du bagage intellectuel de son auteur. Tous les deux, le « je-scripteur » et le « je-narrateur » ont une bonne connaissance des œuvres littéraires. À un certain niveau du récit, on note comme un désir pour la narratrice, journaliste et romancière, de vouloir s’assurer que son interlocuteur (le lecteur) partage avec lui les mêmes repères ou références et surtout les mêmes connaissances littéraires et philosophiques. On observe aussi l’allusion à la fonction conative, notamment -« Que celui qui a compris me le dise » (p. 12) – car la narratrice attire l’attention du lecteur, et la communication est réussie.

Dans Brazzaville, ma mère, à un parcours en apparence déjà stable se substitue un univers confus dans lequel Florence a l’impression d’être à la fois épanouie et manipulée dans sa propre sphère familiale. Dans l’extrait ci-après, elle fait allusion à son oncle, Tonton Al :

Il m’a soustraite à l’influence néfaste de ma mère. Et il m’a bien élevée. Bien élevée ! Cependant, ça a changé quoi à ma vie ? Depuis que je suis grande, aucune étoile lumineuse sur mon chemin. J’ai le don du travers, de la boue. Puis-je échapper à mon destin ? 

(p. 163).

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Ce paradoxe a un effet d’autant plus pernicieux qu’il motive la femme à décoder ce mystère.

En effet, Florence, 35 ans, vit en France où elle exerce avec talent sa profession de journalisme. Cependant, sa propre histoire, encore floue, semble lui échapper. Ses entretiens avec sa mère et les autres gens sont une tentative pour mieux se connaître et connaître son entourage. Diverses scènes reprennent en écho la figure de la mère et les questions que se pose la journaliste : Qui suis-je ? Pourquoi suis-je moi ? Qui est mon père ? Quelle est la vraie identité de ma mère ? D’où vient la fortune de ma mère ? Pourquoi m’avoir caché l’existence de ma sœur ? etc. L’énonciation pose le problème de l’absence de repères individuels dans une société qui semble démissionnaire.

Les entretiens avec la mère et les actions mises en œuvre ne permettront pas d’aborder facilement le noyau central des préoccupations de Florence. Les retrouvailles réveillent de petites crises individuelles et collectives, ne garantissent pas l’harmonie entre les trois principaux membres de famille. Ce qui accroît l’anxiété de Florence et son impatience d’obtenir des réponses claires et nettes. Écrire un roman sur sa mère est une façon de régler ses comptes avec elle-même. Un long extrait dévoile ses sentiments :

Écrire sur ma mère constituait plus qu’un souhait, c’était un point de départ. Erreur. Illusion. Aujourd’hui, c’est un point de rupture. Une rupture totale. Elle m’a trop menti. (…) J’ai le sentiment que je suis Persée, elle la Méduse. Il faut combattre un monstre. Je vais rassembler toutes mes forces pour cet ultime combat. (…) La mission d’écrire, en tout cas, je la mènerai à son terme. (…) Le roman de ma mère prend donc une autre direction. Le ton change. Désormais j’y suis impitoyable. Je règle mes comptes avec l’autre moi-même. Par les mots j’ai porté Jeanne, par les mots je vais la descendre.

(p. 169-170.)

Pour Florence, le comportement de la mère est répréhensible. Et le séjour dans la maison familiale est une source d’inspiration, la meilleure stratégie, pour combler le vide de son existence, pour se reconstruire soi-même et pour mieux rechercher la vérité sur sa mère, cerner le mystère autour de son identité. Florence se rend compte que, jouissant d’un capital symbolique, sa mère est une femme puissante, influente, incontournable ; une figure énigmatique, insaisissable, imperturbable. Jeanne ne mérite que des attributs péjoratifs : monstre, criminelle, impulsive, femme à plusieurs facettes, partisane des rituels non orthodoxes, etc. Finalement, Jeanne est une mère désavouée, comparée à Agrippine, Messaline, Méduse, etc. Nombreux individus lui font des courbettes pour solliciter ses faveurs. Pour la fille, le capital financier de la mère reste d’origine douteuse.

Trois cas retenus comme base du traumatisme émotionnel pour lequel Florence accuse sa mère : la séparation d’avec sa mère à deux ans pour être confiée à son oncle ; le secret sur l’existence de sa sœur cadette ; l’ignorance de son père. Les événements malheureux qui émaillent son parcours ont détruit sa personnalité, l’ont rendue étrangère à elle-même. Son angoisse existentielle est due au fait d’être considérée comme vivant dans un monde qu’elle ne maîtrise pas du tout. Mais ses actions et réactions garantissent la nouvelle identité de Florence.

Je viens te voir pour me retrouver : dis-moi qui je suis .

C’est en ces termes que nous pensons saisir et résumer l’objet de quête de la narratrice de Brazzaville, ma mère. Notre énoncé souligne l’état d’esprit de la narratrice, la certitude de n’être pas soi. Même si Florence se sent un peu vulnérable, déstabilisée psychologiquement, démunie socialement, la même expérience lui suggère les voies et moyens de s’en sortir. Elle pose l’acte de revendication en affrontant sa mère. C’est ici qu’interviennent sa personnalité et son activité professionnelle face au monde qui l’entoure. De cette remise en question survient la recherche de soi. Florence estime que la cohésion, l’harmonie dans les communautés, l’égalité des droits humains; tout cela demeure crucial pour l’épanouissement de tout homme. La thématique de la quête de soi renvoie aux limites que s’impose la narratrice dans le contexte d’un système politique dictatorial dans lequel est impliquée sa mère. Que sont devenues les vraies valeurs humaines ? Se demande-t-elle implicitement. Sa propre mère est une criminelle au profit des politiques.

À l’image de l’antagonisme qui oppose gouverné et gouvernant, politique et peuple, Jeanne et Florence métaphorisent respectivement les institutions gouvernementales, toutes tendances confondues, et les minorités visibles dont l’identité est souvent v(i)olée. Grâce à l’habilité de l’auteur, la naissance de ces deux personnages renvoie à l’histoire de leur pays dans la fiction : « Dois-je pour autant nous considérer comme deux figures allégoriques du Congo ? » (p. 105), s’interroge la narratrice. Les propos d’un personnage du texte, considérés à notre avis comme la réponse aux réflexions de la narratrice, constituent également la base de la vision du monde de l’auteur :

Votre mère est à l’image du Congo. Un mystère. Mais un mystère qui masque en réalité une histoire falsifiée. Une brouille. N’est-il pas temps d’écrire enfin de belles pages ? Votre mère a contribué à cette falsification et je pense que la postérité, dont vous êtes des maillons, a le droit de savoir.

(p. 113).

Somme toute, la fiction de Bedel Baouna voudrait montrer que la recherche de soi ne peut se concevoir en dehors de la référence à un groupe social sonné. C’est une aspiration légitime de tous, une nécessité pour vivre et survivre dans toute société humaine. Se positionner par rapport à sa sphère sociale immédiate représente l’un des mécanismes fondamentaux d’ajustement de la recherche de soi. Florence renaît ainsi des zones sombres de son existence. En plus, la femme est enceinte. Elle porte en elle un être humain. Elle donnera la vie. De la sorte, l’avenir de l’humanité est certain et garanti… De même, l’avenir de la plume de Bedel Baouna est assuré. Car, après Brazzaville, ma mère (2019), son premier roman, il est a signé une pièce de théâtre, La vie des hommes (2020). L’écrivain tient en tiroir d’autres textes que nous attendons impatiemment…

Clémentine Mansiantima,

Références du livre:

Bedel Baouna, Brazzaville, ma mère, Paris, Ed. Le Lys bleu, 2019

Livre : « Congo-Brazzaville/Un Système de Santé dystopique » de Thierry-Paul Ifoundza

Médecin-pneumologue, Thierry-Paul Ifoundza est originaire du Congo-Brazzaville et exerce en France. Auteur de plusieurs articles dans les revues françaises, Congo-Brazzaville/Un Système de Santé dystopique est son premier livre. Un livre de constats, d’analyses et de questionnements.

Le 19 juin 2017, paraissait dans Les Dépêches de Brazzaville, un article inspiré et construit sur le CHU de Brazzaville. Sans circonlocution, le quotidien sonnait la charge : « Plus grand établissement sanitaire du Congo, le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) serait-il aujourd’hui plus malade que les patients qui espèrent trouver auprès de ses services la nécessaire garantie de guérison ? Le CHU-B est-il frappé par la seule rareté des subventions de l’Etat observée depuis plusieurs mois, ou est-il sous l’influence de lobbies qui, aux dires de certains au sein de cette structure publique, s’entredéchirent pour le contrôle de sa gestion ?» Ces questions, le Docteur Thierry-Paul Ifoundza les a reprises dans son livre Congo-Brazzaville/Un Système de Santé dystopique (Page 40). La déliquescence de ce Centre universitaire ne reflète-t-elle pas la noirceur qui enveloppe, estime-t-il, le Système sanitaire du Congo ?… En pleine pandémie de la Covid-19, le CHU répond-il présent ? A priori, constate-t-il, la réponse est « NON ». En témoignent les critiques de Congolais sur le plus grand établissement de Santé du Congo. L’image du CHU, en tout cas, n’est pas bonne.

La maladie du CHU de Brazzaville n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg. Le problème reste profond, aussi bien structurel que fonctionnel. La pandémie de la Covid-19 qui a mis à rude épreuve les différents Systèmes de Santé, n’est-elle pas l’occasion de repenser la politique et la philosophie du Congo en matière de Santé ?… 

En 2020, il est un fait inquiétant : selon les chiffres de la démographie médicale, établis par le professeur Bileckot en 2014 et publiés dans La Semaine africaine, le Congo ne compte que quelque 454 médecins (301 généralistes ; 151 spécialistes) pour 5 millions d’habitants ! Soit 1 médecin pour 11000 habitants. Incompréhensif ! Ce chiffre, à lire le docteur Thierry-Paul Ifoundza, n’a pas évolué. « L’autre évidence, c’est l’inégale répartition territoriale des médecins ! Très peu de médecins dans la partie Nord du pays ; une forte concentration dans la partie Sud. Comment pourrions-nous expliquer cette disproportion ? En fait, cette répartition est proportionnelle à la densité de la population : la majeure partie de la population réside dans la partie Sud, Brazzaville et Pointe-Noire détiennent à elles seules 83% d’effectifs du personnel médical. (…) Cette démographie médicale pose donc des problèmes d’inégalité territoriale d’accès aux soins. Bien que le personnel médical (et paramédical) soit important dans la partie Sud, l’offre de soins y reste cependant faible. Face à ce constat alarmant, il faut essayer de trouver des solutions. Beaucoup de médecins congolais ont été formés à l’étranger : en France, en ex-URSS, en Roumanie, au Sénégal, à Cuba, etc. A partir des années 1990, leur nombre a été fortement réduit, à la suite des changements politiques intervenus en Europe de l’Est. Comment, alors, pallier cette carence ? » Et de poursuivre : « Pourquoi ces effectifs n’ont-ils pas augmenté ? Pourquoi n’a-t-on pas créé d’autres Universités, ou Facultés de médecine, pour permettre au Congo d’affirmer son autonomie dans la formation de ses cadres de la santé ? Pourquoi les pays voisins, comme le Cameroun, ont-ils, eux, mieux réussi que le Congo dans la formation du personnel de Santé ? » (P93) 

« A titre comparatif, le Cameroun voisin dispose de plusieurs Universités dont six universités d’État (publiques) et deux Universités privées dotées de Facultés de médecine, pharmacie et odontologie. En 2019, les Universités camerounaises ont formé 629 médecins-généralistes, 133 médecins odonto-stomatologues, 118 pharmaciens, soit 880 Professionnels de Santé par an. A ce rythme, dans 7 ou 10 ans, le Cameroun sera autosuffisant dans ce domaine. Toujours en 2019, les autorités camerounaises ont annoncé le recrutement de 1000 (mille) enseignants dans les Universités publiques. En fin de compte, elles ont recruté plus que prévu : 1237 enseignants-universitaires, au lieu de 1000. La nationalité, les diplômes et un âge limite en ont été les critères. Au début de cette année 2020, il y a eu une deuxième vague de recrutement de 500 enseignants. Et, en 2021, il est prévu une troisième vague de recrutement, toujours de 500 enseignants-universitaires. » (P96) Qu’en est-il du Congo-Brazzaville ?

© ICIBrazza

Congo-Brazzaville/Un Système de Santé dystopique, Z4 Editions, 133 pages, 14 euros



Congo : Nganga Édo, le doyen de la musique congolaise, n’est plus

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Le co-fondateur de l’orchestre « Les Bantous de capitale », le patriarche Edo Nganga, a tiré la révérence à l’âge de 87 ans le 7 juin au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville. 

Après avoir accompli son vœu, celui de participer aux soixante-ans de la création des Bantous de la capitale, Edo Nganga, le seul co-fondateur en vie de ce groupe, peut alors rejoindre les siens dans la sérénité. A l’occasion de la célébration de ses 86 ans d’âge, le 27 octobre 2019, celui qu’on appelait le patriarche se disait encore apte à caresser son micro, affirmant avec force, qu’il continuerait de chanter jusqu’au dernier jour de sa vie. « Je n’ai pas cessé de jouer. Je joue jusqu’aujourd’hui. Je ferai de la musique jusqu’au dernier jour de ma vie. C’est ce que Dieu a voulu que je le fasse, donc je ne peux pas laisser. Comme un militaire, je vais mourir l’arme à la main », déclarait-t-il.

Cofondateur de Ok Jazz, Négro Jazz, Bantous de la capitale 

Chanteur ténor, compositeur, arrangeur, Edo Nganga était une légende de la musique congolaise moderne. Il est parmi les fondateurs de l’orchestre Atomic Jazz, embryon de l’orchestre Négro Jazz de Brazzaville (1954), de l’OK Jazz et du mythique orchestre Bantous de la capitale (1959) au sein duquel il a évolué jusqu’à ces derniers jours.

La vie artistique d’Edo a été marquée par quelques soubresauts. Il a passé toute sa carrière de 1959 jusqu’en 2020 dans les Bantous de la capitale. Reparti à Kinshasa entre 1962 et 1964 pour rejoindre ses anciens amis de l’Ok Jazz., malheureusement, il est rapatrié de nouveau avant de réintégrer Les Bantous de la capitale.

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Les souvenirs des Bantous et sa chanson anthologique

Le bon souvenir que Edo Nganga a gardé jusqu’à son dernier jour, c’est celui de ses anciens sociétaires parmi lesquels Daniel Loubelo De la Lune et Célestin Nkouka, et de l’autre côté de la rive gauche du fleuve Congo, Luambo Makiadi François dit Franco, Victor Longomba dit Vicky Longomba, et Desoin.

Le patriarche Edo Nganga a composé plusieurs chansons, parmi lesquelles “Mabé nde kolimwa”, “Zozo kobanga te”, … et “Aimé wa bolingo” une chanson anthologique chantée en hommage à sa mère Véronique dont il fut le fils unique.

En tant qu’artiste musicien, il était membre de plusieurs organisations socioculturelles, l’Union nationale des écrivains, artistes et artisans du Congo ; Union des musiciens congolais (UMC) pour laquelle un titre de président d’honneur lui a été attribué lors de l’assemblée générale de cette association en 2019 ; et le Syndicat des artistes congolais.

Comme distinctions, la plus élevée demeure celle de Commandeur dans l’ordre du mérite congolais, décerné à Edo Nganga par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le 15 août 2019.

Né le 27 octobre 1933 à Léopoldville (Congo-Belge), il a trouvé la mort le 7 juin à Brazzaville (Congo-Brazzaville), après soixante-six ans de carrière musicale. Il disait à qui voulait l’entendre qu’il était fier d’avoir eu des enfants à Kinshasa (RDC) de même qu’à Brazzaville (Congo).

Bruno Okokana

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Covid-19 : le musicien BBKM l’Artisto s’aligne sur la sensibilisation

BBMK l'Artisto dans le single "Ya Bomulé" disponible en téléchargement
BBMK l’Artisto dans le single « Ya Bomulé » disponible en téléchargement

Fidèle à son registre RnB et afrobeat le jeune artiste Congolais a pioché dans cette vague pour enregistrer un titre dans lequel il appelle la jeunesse à prendre conscience et à respecter les gestes barrières dans la lutte contre le Covid-19.

« Cette collaboration avec plusieurs autres artistes m’a permis d’interpeller les jeunes qui ne semblent pas prendre conscience de la gravité de la pandémie », a expliqué l’artiste qui sollicite le soutien de tous pour promouvoir le titre.

S’il a fait un appel de pied à l’Organisation mondiale de la santé dans la chanson, en interprétant les consignes préventives contre la pandémie rendue disponibles par l’Institution onusienne, BBKM l’Artisto sait pertinemment que le message qu’il véhicule a besoin de plus de collaboration pour se faire davantage de place.

L’artiste fait partie d’une génération de musicien consciente d’utiliser la musique comme moyen d’éducation. Sur le site 5000hits.com où l’on peut écouter gracieusement ces titres, comme ceux de nombreux autres artistes du continent, le message est clair : « l’heure est grave », souligne-t-il, en invitant les jeunes à respecter les gestes barrières.

Ô Femme, les beautés immortelles ( Poésie) est un livre de L’arbre à Palabres qui va sortir bientôt !

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Ô Femme, les beautés immortelles ( Poésie) est un livre de L’arbre à Palabres qui va sortir bientôt !

Ô Femme, les beautés immortelles ( Poésie) est un livre de L’arbre à Palabres qui va sortir bientôt !

C’est un livre confident où le communiquant et l’éditorialiste « L’arbre à Palabres » aurait trouvé meilleur de dévoiler aux gens des poèmes qu’il a écrit quand il fut collégien et estudiantin pour tenter de garder enterré son passé. C’est un livre merveilleux où l’auteur a parlé avec le cœur ouvert de la vie, de la mort d’un ami, de ses parents, de son défunt grand-père dont il porte le prénom, de l’amitié, de l’amour, de la femme qu’on aime ou qui nous désarme, de la beauté, etc. 

C’est tout un monde ce livre qui est un grand bonheur de lecture. Faites de la place dans vos étagères, ce livre débarque bientôt. C’est un livre hyperréaliste. Il n’y a pas que la poésie dans ce livre. Il y a aussi quelques citations de l’auteur. C’est un livre poétique, fascinant, lumineux et mystérieux. 

L’auteur de ce livre s’est emparé avec sa subtilité littéraire des sujets de la vie à la mort. Il s’est évadé dans ses souvenirs encore et toujours pour ne pas se laisser de franchir toutes les frontières !

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Coronavirus : le saxophoniste Manu Dibango est mort du Covid-19, annonce sa famille

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Manu Dibango

Manu Dibango est mort. La famille du chanteur et saxophoniste a annoncé, mardi 24 mars, son décès des suites du Covid-19, la maladie provoquée par le coronavirus. « Chers parents, chers amis, chers fans, une voix s’élève au lointain… C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove, survenue le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans, des suites du covid 19« , a-t-elle déclaré.

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Arrivé à Marseille en 1949 alors qu’il était adolescent, fait Chevalier de la Légion d’honneur en 2010, l’artiste camerounais était encore en pleine forme et en tournée l’an passé pour ses 60 ans de carrière avec son Safari Symphonique mêlant jazz et musique classique.

Le 18 mars, la contamination de l’artiste avait été annoncée sur sa page Facebook. « Les obsèques auront lieu dans la stricte intimité familiale, et un hommage lui sera rendu ultérieurement dès que possible », indique la famille dans son communiqué.

© Franceinfo

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France : décès de l’artiste congolais Aurlus Mabélé

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Aurlus Mabélé

La communauté des artistes congolais en deuil ! Aurélien Miatsonama, dit Aurlus Mabélé, est décédé ce jeudi 19 mars en région parisienne, à l’âge de 67 ans. C’est son ami et ancien collaborateur, Mav Cacharel, qui a annoncé la nouvelle la mort du « Roi du Soukous » sur Page Facebook. « J’ai la triste nouvelle de vous annoncer la mort de mon célèbre ami, frère et collaborateur Aurlus Mabélé, survenue ce jeudi 19 mars 2020 à 14h, en region parisienne », écrit-il. Aurlus Mabélé était très affaibli depuis quelque temps, il souffrait des suites d’un AVC. 

Né à Brazzaville, à Poto-Poto plus précisément, il crée et anime l’orchestre Les Ndimbola Lokole, en 1974, avec ses amis Jean Baron, Pedro Wapechkado et Mav Cacharel. Plus tard, en Europe, il fonde en 1986 avec Diblo Dibala et Mav Cacharel, le groupe Loketo. C’est l’envol du Soukous. Il parcourt le monde entier avec son groupe. Parmi ses succès, La Femme ivoirienne, Embargo, Betty, Evelyne, etc.

Salut l’artiste !

Avec Entrecongolais.com

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RDC : Impliqué dans une sextape, Héritier Watanabe et sa partenaire arrêtés

L’artiste musicien Héritier Watanabe

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L’artiste musicien Héritier Watanabe
L’artiste musicien Héritier Watanabe

L’artiste chanteur Bondongo Kabeya alias « Héritier Watanabe », impliqué dans une sextape, a été arrêté ce samedi 16 novembre avec sa partenaire sexuelle, à la suite d’un mandat d’arrêt lancé contre eux. Les deux personnes ont été emmenées au parquet près le tribunal de Kinshasa/Gombe, où elles sont en train d’être auditionnées.

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Ils sont poursuivis pour pour « atteinte à la pudeur et proxénétisme ». En effet, une vidéo, largement partagée cette semaine sur les réseaux sociaux, montre le chanteur congolais et une dame, dénudés et en plein ébats sexuels. Sur la vidéo, la dame insiste néanmoins, pour que le musicien mette fin à l’enregistrement de la vidéo.

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