Rentrée littéraire 2022 : « Parcelle à vendre », une immersion dans l’une des réalités noires du Congo

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Retenez bien ce nom : Arian Samba ! Franco-Congolais, il ne manque pas de langue, celui-là ! Son roman « Parcelle à vendre », paru aux éditions des Lettres Mouchetées, est un haut-débit de mots appropriés et justes. Une construction nette et précise… 

Salué par la critique, écrit sous forme de journal, le roman est structuré en deux parties bien équilibrées : de l’incipit à la page 56, l’auteur nous plonge dans une longue et sublime illusion romanesque. Puis, en trois phrases courtes – « On frappa à la porte. C’était Magali. Elle lui tendit une enveloppe » (P56), s’enclenche la mécanique du suspense. Que contient cette enveloppe ? La convocation du commissariat, bien sûr. À partir d’ici, on a envie de s’apitoyer sur le sort de ce couple mixte tout comme on a envie de se laisser emporter par la beauté des phrases – « Ndombi hésita, leva les yeux vers le ciel, implorant les nuages épars de lui venir en aide. Il serra les poings, fit craquer ses doigts, s’étira un peu, s’accroupit, fit une rotation de hanches de la gauche vers la droite et vice-versa. Inspira, expira. « Je suis prêt ! » ; « Au milieu de la nuit, Elisabeth fut prise de vomissements. Entre deux hoquets, elle houspillait les « Con-golais » en détachant chaque syllabe. Ndombi ne savait plus où mettre de la tête. Sa femme allait-elle tomber en dépression ? Il alluma la torche de son téléphone. Puis il prit une serviette pour essuyer Élisabeth et essaya de l’apaiser « ça va aller, ma chérie ; repose-toi, mon amour » Ensuite, il nettoya les vomissures qui inondaient le sol de la chambre. Tous les plats du Congo, images d’un pays déliquescent, avaient fait du mal à sa femme… Et ça lui nouait la gorge. Quand il eut terminé son nettoyage, il emmena sa femme prendre une douche. » 

De quoi s’agit-il au juste ? Un couple mixte de France séjourne au Congo-Brazzaville. Désireux d’acquérir un terrain pour leur future retraite, ils seront vite « lacérés par les étrons » de la réalité noire congolaise… Registre dramatique oblige, il s’ensuit une serie de péripéties aussi rocambolesques les unes que les autres. Petit à petit, on découvre que magistrats, militaires, pasteurs, etc, se trouvent mêlés à cette grosse arnaque…

L’auteur déroule son histoire, ses intrigues plutôt, en prenant soin de ne pas verser dans la morale. Même quand le chef de quartier (devinez qui ? un Chinois dont la femme fabrique du manioc et du boganda, qui défient toute concurrence !) demande un pot-de-vin au couple Ndombi pour leur établir le justificatif d’adresse. 

Arian Samba s’ajoute à la liste exhaustive des écrivains congolais.

Prefina M., Libraire 

Qui est Randy DJ, l’influenceur le plus populaire de l’industrie du mariage afro ?

Randy DJ
Randy DJ

Tout commence à St Ouen l’Aumône, une ville de la banlieue parisienne, où il a grandi. Randy DJ sort d’un DUT technique de commercialisation quand il découvre le marketing. « C’est dans cette formation que j’ai approfondie les techniques de marketing pour donner envie au client, maîtriser le comportement du consommateur (…) puis j’ai fini par comprendre qu’humaniser faisait la différence ».

C’est ainsi qu’en 2004, Randy fait ses premiers pas en tant que DJ aux côtés de son père qui travaillait dans l’événementiel. « J’étais un grand consommateur de boîte de nuit. À l’époque, je copiais les playlist pour les reproduire lors dans les mariages et ça fonctionnait. »Depuis, Randy Bitsi compte parmi les DJ les plus aguerri de sa génération.

C’est une référence en matière de mariage d’exception. Au delà de sa casquette de DJ, Randy Bitsi offre une véritable expérience. L’entrepreneur a accompagné plus de 1000 mariés dans le monde.

Comment Randy DJ est devenu le roi de l’événementiel ?

Difficile de ne pas parler de Randy Dj, de son vrai nom Bitsi, lorsque l’on parle du mariage version luxe. Avec plus de 1000 mariages à son actif en bientôt 20 ans de carrière, Randy DJ s’est hissé au sommet de la pyramide des prestataires d’exception. Connu pour faire le show lors de réceptions plus spectaculaires les unes que les autres, l’entrepreneur a également su séduire par sa grande discretion.

C’est ainsi qu’il a pu intégrer la sphère fermée des événements de nos stars préférées. Cedric Bakambu, Hiro, Tony Yoka, ou encore Gradur lui ont fait confiance pour le plus beau jour de leur vie. En 2020, le DJ influenceur a mixé lors d’une soirée privée à l’honneur du basketteur Serge Ibaka.


Quand tout ce qu’il touche devient de l’or

Populaire auprès des stars et des internautes, Randy Bitsi frôle les 80.000 abonnés sur Instagram. Une visibilité qu’il met également au service de l’industrie de la musique lorsqu’il créé des tendances sur les réseaux sociaux rendant des titres viraux. Comme c’était le cas avec le titre « Jolie madame » de Joé Dwet Filé et Ronisia en 2021. 

Un mariage féérique à Dubaï pour Randy Bitsi 

Randy Bitsi, plus connu sous le pseudo de Randy DJ est LE prestataire du monde du mariage le plus populaire de la communauté afro. Il est connu pour transformer des mariages ordinaires en événements extraordinaires avec une recette simple ; proposer un show qui marque les esprits. Une expérience hors du commun faite de nuages de fumée, de feux d’artifices et de murs led. Bref, un show à l’américaine.

Maria de Rady DJ à Dubai / Janvier 2022

Depuis quelques jours son nom est sur toutes les lèvres. Randy a récemment organisé pour lui et Yasmine, sa dulcinée depuis 12 ans, le mariage de ses rêves à Dubaï. Luxe et démesure étaient au rendez-vous. C’est au Four Seasons, le célèbre palace, que les tourtereaux se sont dit « oui ». Sans surprise, les Bitsi ont fait appel aux prestataires les plus prestigieux pour les accompagner dans la mise en oeuvre du jour J. 

Du designer Valdrin Sahiti en passant par le célèbre photographe Stanley Babb, tout étant pensé pour en faire le mariage du siècle. Avec son mariage, l’entrepreneur porte le coup de grâce qui confirme son statut de maître de l’événementiel d’excellence.

Diaspora-Société : Landry Kouloufoua, de l’informatique à la cuisine « Hikissin »

Landry Kouloufoua

D’origine congolaise, Landry Kouloufoua, à la lisière de la cinquantaine, vit en région parisienne depuis pas mal d’années. Tour à tour agent de logistique, informaticien, il est devenu Chef cuisinier en créant son propre concept, la « cuisine Hikissin », une cuisine de qualité à des prix (relativement) accessibles.

« Je n’en pouvais plus, c’était plus fort que moi, il fallait que je me lance. Faire de ma passion une vocation était devenu l’enjeu majeur pour moi », avoue Landry Kouloufoua sans se départir de son léger sourire, avant de répondre à un appel téléphonique sur un devis.

Chef à domicile, traiteur événementiel, c’est depuis chez lui, à Massy dans le département de l’Essonne, que Landry Kouloufoua réalise sa cuisine. Sa cuisine, il l’a dénommée de « Hikisin », dont la particularité consiste en la fusion de la gastronomie française et de la diversité culinaire africaine. En quelque sorte, «une cuisine Fusion », comme il aime à le répéter, concoctée à base de produits frais et d’ingrédients de qualité qu’il va chercher lui-même au marché de Rungis. Jamais de produits congelés. De fait, c’est une cuisine tirée au cordeau. « Pour moi, la cuisine c’est un mélange d’art et de science. Ce n’est pas qu’une question de cuisson d’aliments au sens littéral du mot, non ! C’est à la fois de la gestion d’information qui allie chimie, physique, mathématiques et une technique exigeante d’organisation logistique », écrit-il sur son site « Hikissin ».

Chaque prestation est personnalisée. Mariage, retrait de deuil, anniversaire ou repas de famille, sommets ou réunion de travail, tout est fait selon les besoins du client « roi, et ça n’est pas qu’un simple lieu commun », ajoute-t-il. Ce faisant, Landry Kouloufoua est à la tête d’une équipe pleinement investie dans ce projet. Et pour cause : le goût de nourrir les autres passe nécessairement, forcément, par le partage des rôles aux fourneaux, dans le but aussi de tisser un lien en cuisine.

Formateur culinaire

Certes, l’idée majeure du projet reste l’obsession tenace de « raconter une histoire, de faire voyager en prenant le temps d’apprécier une scénographie culinaire colorée, généreuse et savoureuse », mais il s’agit aussi de transmettre, une entreprise à laquelle Chef Landry consacre énormément du temps. Oui, parce que le temps constitue un ingrédient majeur dans l’art de concocter les mets, il ne s’agit pas de distiller quelques notions en peu de temps pour acquérir un savoir-faire culinaire. « Réaliser des plats c’est comme écrire un livre, ça demande application, méthode et patience et non en une semaine, un mois ou un trimestre », rappelle Landry Kouloufoua.

Parce qu’on est toujours le maillon d’une longue chaîne, continue-t-il, il est important de répondre à l’envie de partager son « savoir-faire culinaire acquis en mémorisant odeurs et saveurs aux côtés d’une mère, dans une famille de cuisiniers, et, plus tard, après une formation suivie en France, en travaillant avec différents chefs qui ont su » lui apporter techniques et maîtrise d’un leadership à la hauteur de ses ambitions. Toutefois, c’est à celui qui veut recevoir d’être apte et réceptif au message. Un exercice pas toujours évident !

Toujours est-il qu’à long terme, l’objectif est d’animer des ateliers culinaires au Congo-Brazzaville, voire d’ouvrir une école de cuisine de haut niveau. Sans oublier la tentation d’une émission télé exclusivement culinaire.

Bedel Baouna

Liens utiles : HIKISSIN COMPAGNIE /Traiteur – Restaurateur

5, Avenue de Bourgogne 91300 Massy

Téléphone: +336 581 593 22

Courriel: hikissin@gmail.com

Page Facebook : Hikissin

Retour sur deux livres de l’année 2021

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Ils ne se connaissaient pas avant la première édition du Salon du Livre Africain de Paris qui s’est tenu du 24 au 26 septembre 2021 à la mairie du 6ème arrondissement ! Ils ne partagent pas les mêmes convictions politiques ! Et pourtant… La magie de l’écriture les a réunis… Enfin, presque. Ferréol Gassackys et Gaylord Fortune Pouabou, deux auteurs d’origine congolaise, l’un député de Poto-Poto, et l’autre, basé en France, activiste politique, ont confirmé ce principe qui veut que la divergence de vues ou d’analyses n’exclut pas l’amitié, à fortiori quand l’un et l’autre écrivent des livres.

Cadenas, suivi de L’amitié, comme message central dans la littérature, est un roman doublé d’un Essai signé par Ferréol Gassackys aux éditions de l’Harmattan à la fin de l’année dernière. « Cet ouvrage rend compte du vivre ensemble, sans slogans ni artifices. » Cadenas est le récit principal de sept amis, ou plutôt de sept « frères » qui se sont accepté parce que partageant les mêmes valeurs, quand L’Amitié, comme message central dans la littérature, traite du rôle « des amitiés dans les sphères artistique et littéraire contemporaines ». Aussi bien le roman que l’Essai aborde, en fin de compte, « le privilège accordé dans le traitement de l’Amour, au travers de leurs œuvres, durant les siècles, par les auteurs et artistes européens et africains ».

Gaylord Fortune Pouabou, lui, dans son Post-scriptum ou Les Lettres de Mpita, paru aux éditions Renaissance Africaine, a tenté avec brio de prolonger son premier livre, « Alors s’assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse », au travers des questions que lui ont posé ses lecteurs et amis. Des épîtres philosophiques et politiques à la fois, en menant en filigrane une réflexion sur le sens de l’amitié.

Dans les deux cas, il s’agit de promouvoir des oasis de fraternité, de la tolérance du moins, sans lesquelles le monde, quel qu’il soit, ne serait qu’une juxtaposition des « égarements des contraires », un monde où la parole serait à jamais perdue, humiliée. Penser le Congo, c’est aussi choisir la voix du respect de soi-même et de l’autre. « Dans culture, il y a culte », écrivain le philosophe Alain.

Inauguration de la salle Canal Olympia Mpita à Pointe-Noire

Inauguration de la salle Canal Olympia Mpita à Pointe-Noire

Le 1er octobre 2021, le ministre de culture et des arts Dieudonné MOUYONGO, a inauguré la salle Canal Olympia Mpita en présence du préfet de la ville de Pointe-Noire Alexandre Honoré PACKA, du Député maire de la ville de Pointe-Noire Jean-François KANDO, du Consul Général de France Joël RENOU, du Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics Congo/RD Congo Christophe PUJALTE, de la Présidente de Canal Olympia Christine PIGEYRE et du Directeur Général de Canal Olympia Simon MINKOWSKI.

D’une capacité de 300 places, la salle Canal Olympia Mpita ne pourra accueillir que 150 personnes pour respecter les mesures édictées par les autorités gouvernementales dans le cadre de la lutte contre le coronavirus covid-19. L’infrastructure a été érigée sur un terrain municipal d’une superficie de 7.7160 m2. Elle jouit d’une autonomie en énergie électrique grâce à de puissants panneaux solaires et à la technologie Bluesolutions du Groupe Bolloré. 

Canal Olympia est la réunion de deux marques phares de Vivendi et Bolloré : Canal+ présent en Afrique depuis de nombreuses années et l’Olympia, la salle mythique de Paris où plusieurs artistes ont pu se produire. Pour Christine PIGEYRE « Canal Olympia Mpita est la 17ème salle du réseau. Elle sera un haut lieu de la culture, articulé autour du cinéma et de l’expression artistique. L’espace aménagé tout autour de la salle permettra d’accueillir d’autres évènements (…). C’est un espace dédié au divertissement et à la culture sous toutes ses formes » 

Pour Dieudonné MOUYONGO, ministre de la culture et des arts, le lancement de la salle de Canal Olympia Mpita deux ans après celle de Brazzaville « participe à l’éclosion des industries culturelles dans notre pays et s’inscrit dans la redynamisation de la vie culturelle nationale »

Notons la construction des salles multimédias au Congo est un projet porté par Vivendi. Il concerne Pointe-Noire, Brazzaville et Oyo. L’inauguration de la salle Canal Olympia Pointe-Noire augure de bons lendemains à l’orée des 100 ans de la ville océane qui seront célébrés en 2022. Elle a coïncidé avec la réouverture de la salle Canal Olympia Poto-Poto de Brazzaville fermée à la suite de la pandémie à coronavirus. La salle Canal Olympia Oyo pourrait avant la fin de l’année.

Bénin : à la découverte des hommes de nuit, les « Zangbeto »

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Zangbeto est le seul masque originaire du Bénin. Comme « Egungun » et « Guèlèdè », c’est aussi une des sociétés secrètes. A Porto-Novo, d’où il est parti, il était plus précisément l’agent de police du roi, chargé d’assurer la sécurité publique de la ville pendant la nuit.

En Fon, « zangbeto » signifie « chasseur de nuit » ou « gardien de nuit (Zan = Nuit, Gbeto = chasseur et/ou gardien). Il représente les esprits non humains, les forces de la nature et de la nuit qui ont habité la terre avant l’homme. Le Sud et le Centre du Bénin sont les régions où l’on rencontre généralement les sociétés secrètes de Zangbeto.

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Les masques Zangbeto sont de grands masques couverts de paille colorée. Lesquels sont faits d’une structure en osier recouverte d’une grande jupe en raphia, coiffée d’un tablier, ornée de signes variés. Les porteurs de masques sont généralement des initiés appartenant à une société secrète et leur identité est inconnue des non-initiés, le masque devant rester une entité indépendante ayant sa propre vie.

Aux temps des rois, Zangbeto ne sortait que de nuit. Mais de nos jours, il sort également en journée en des occasions spéciales (cérémonies traditionnelles, réjouissances populaires, décès de l’un de ses adeptes, etc.). Ce sont de grands moments, au cours desquels les populations sont gavées de démonstrations spectaculaires diverses allant de la danse tournoyante des masques aux apparitions soudaines de fétiches, d’animaux ou d’objets de tout genre quand les masques sont relevés, sans oublier les chants et le rythme des tambours.

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La nuit, Zangbeto sort pour garder le village ou le quartier de ville dont il est issu en cas de crimes fréquents (vol, braquage, etc.). Et quand il arrête les criminels, c’est à la police que ces derniers sont livrés, le plus souvent.

Craint d’une part et adulé d’autre part, Zangbeto est l’une des valeurs culturelles et cultuelles les plus influentes, les plus vivaces, et il constitue aussi aujourd’hui un élément d’attrait touristique au service du développement du Bénin.

Avec Afrik

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Quatre questions à Gaylod Pouabou, auteur du livre « Alors s’assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse… »

Gaylod Pouabou

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D’où vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?

Gaylord Fortune Pouabou : l’idée de ce livre trottait en moi depuis longtemps. Mais je ne savais par où commencer. Le déclic, comme je l’ai écrit dans mon livre, c’est le dernier soir que j’ai passé avec feu Marc Mapingou, chez moi. A table, que n’avions-nous pas dit sur l’art, la jeunesse et le Congo ? Dès le lendemain, j’ai commencé à gribouiller sur des pages, sur mon portable dans le train, à chaque fois que le temps me le permettait…

Vous avez cité Marc Mapingou à qui vous consacrez un long chapitre. Que représentait-il pour vous ?

GFP : Marc Mapingou n’était pas un père de substitution pour moi, non ! Mon père biologique existe encore ; mon père s’est occupé de moi. Néanmoins au fil du temps, j’ai pris Marc Mapingou pour un père au sens philosophique du terme. Aussi prenait-il soin de moi : il me conseillait, il guidait mes pas. Vous savez, un enfant sans l’apport de ses parents, ne peut pas aller loin. C’est le père (ou l mère) qui guide et oriente ses premiers pas. C’est ce que Marc Mapingou fut pour moi, sur le plan de mes activités intellectuelles et politiques. Sa disparition, je l’ai donc vécue comme un arrachement à la source même de mon apprentissage de seconde vie en Europe. Ça a été une telle déflagration que je me devais d’ouvrir mon livre par ce qu’il a eu à m’apporter…

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Vous parlez de la jeunesse congolaise avec parfois des mots durs. Pourquoi ?

GFP : j’ai tout simplement mis les mots sur les maux, pour ne pas « ajouter », comme dirait Camus, « à la misère du monde ». La manière désabusée, caustique aussi, ne concourt qu’à la forme ; les mots parfois durs auxquels vous faites allusion ne reflètent que mon état d’esprit. J’appartiens à cette jeunesse dont je ne m’explique pas ce sang de navet qui coule dans ses veines. Qu’est-ce qui fait que cette jeunesse, qui manque de tout, ne revendique pas ses droits, même de façon pacifique ? C’est la question fondamentale de mon livre.

Avez-vous eu du mal à trouver un éditeur pour ce livre qui allie Récit et Essai ?

GFP : au départ, je ne pensais pas à l’édition. J’étais d’abord concentré sur le texte. Puis quand j’ai senti que mon texte semblait moins inabouti, j’ai contacté des éditeurs. Parmi eux, Elvez Ngaba de « Renaissance Africaine ». J’avais un préjugé favorable sur lui : il est d’origine congolaise et appartient à la jeunesse de notre pays. Il a tout de suite dit : « Banco ». Je n’ai pas hésité un instant à lui soumettre mon manuscrit, même si un autre éditeur ne l’a pas trouvé inintéressant.

Propos recueillis par Ici Brazza

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L’artiste congolais Young Ace Wayé, lauréat du Prix RFI Découvertes 2020

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Young Ace Wayé, originaire de la République du Congo (Congo-Brazzaville) vient d’être nommé lauréat du Prix RFI Découvertes 2020. Lors des délibérations, le jury présidé par le rappeur ivoirien Didi B a dû choisir parmi les 10 finalistes. L’artiste congolais est ainsi arrivé devant la chanteuse gabonaise Shan’L et le collectif tchadien D6Bel. Le vote du public a par ailleurs plébiscité Shan’L. Une édition marquée par la remarquable créativité des musiques urbaines.

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Young Ace Wayé est un artiste rappeur/chanteur de nationalité congolaise. Dès son plus jeune âge il rencontre l’art, s’intéresse au dessin puis au théâtre. Mais c’est de la musique dont il tombe amoureux. Sonorités enrichies par ses diverses expériences d’expatrié, la musique du MC ne manque certainement pas de couleurs. C’est au sein de son groupe Bones Clique, composé de Snom, Slmsi, GRC, et B-Tween qu’il fait ses premiers pas et écrit ses premières chansons. Il sort en 2014 la mixtape The Bone Theory avec Bones Clique puis son EP Dear Uncle Sam la même année.

Il devient professionnel en 2015 et décide de commencer une carrière solo. Co-propriétaire de Mercure Studios, il sort en 2016 Ombres & Lumières : Le Prélude aux côtés d’artistes tels que Boa Mokonzi, Skrappy, Sledge et Darcy sous le label Mercure Squad.

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Lauréat des Beat Street Awards 2016 dans la catégorie Révélation masculine, il sort en juillet de l’année suivante une mixtape intitulée Kontrol avec laquelle il remporte le prix Beat Street Awards dans la catégorie Mixtape urbaine 2017. Il sort en mars 2018 le single Mama en collaboration avec Durhiel pour honorer la femme, en mai le single Rombo avec Jojo Fly et en août le R2R avec Trancend Boy.

Après la sortie du single Le Bord La en novembre 2018, il continue son œuvre en sortant le 30 avril 2019 (jour de son anniversaire) un EP intitulé Alpha Charlie Echo, un projet riche en couleur qui convaint toute la sphère musicale du pays.

Son dernier single Mbok’Oyo (Titre relatant les faits sociaux) sorti en décembre 2019 qui est extrait de son prochain EP (Nouveau projet disponible très bientôt) est un vrai succès. Valeur sûre du rap congolais, Young Ace Wayé connait un buzz grandissant.

Avec RFI 

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Congo : Junior Marion Socko expose ses œuvres d’art contemporain

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Organisée sur le thème « La République du Congo : une vie, un parcours, un destin » par l’association Bantu Culture que préside Cherel Otsamigui, l’exposition qui va durer plusieurs semaines s’inscrit dans le but d’aider les jeunes artistes congolais à s’épanouir davantage sur le plan professionnel.

L’artiste Junior Marion Socko présente à travers cette exposition treize panneaux, illustrant les portraits des six présidents qui ont dirigé le Congo de l’indépendance à ce jour, dans le hall du Centre national de radio et télévision (Cnrtv) à Nkombo dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, Djiri. L’association Bantu Culture a pensé rendre visibles les œuvres picturales du peintre congolais Junior Marion Socko, artiste passionné de l’art contemporain depuis son jeune âge.

Dans son mot de bienvenue le président de l’association Bantu Culture, Cherel Otsamigui, a indiqué qu’un peuple sans histoire est un peuple sans base. « Le Congo a connu depuis 1960 plusieurs présidents que certains jeunes ne connaissent pas, bien qu’à l’école l’histoire nous l’enseigne. Pour cette raison, l’association Bantu Culture a eu le plaisir de bien vouloir honorer cet événement en présence d’un échantillon d’élèves venus de différentes écoles... », a-t-il renchéri.

Cherel Otsamigui a en outre souligné que « la culture c’est le concret et le concret c’est ce que nous voyons à travers ces treize belles œuvres picturales ».

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Pour sa part, le directeur général des arts et des lettres au ministère de la Culture et des Arts, le Pr Marcel Ipari, a salué les animateurs de l’association Bantu Culture. Il a également relevé le génie artistique du jeune portraitiste Junior Marion Socko, qui a utilisé une matière pour le moins banale, le sable, pour représenter les présidents Fulbert Youlou, Alphonse Massamba Debat, Jacques Joachim Yombi Opango, Marien Ngouabi, Pascal Lissouba et Denis Sassou N’Guesso.

« Tiré de l’anonymat par cette exposition consacrée à son œuvre, Junior Marion Socko peut aujourd’hui être compté parmi les successeurs des grands artistes comme Zigoma, Iloki, Malonga, Fylla, Ondongo, Gotène, etc. A l’artiste je souhaite une longue et fructueuse carrière, à l’association Bantu Culture, une activité diversifiée et féconde », a conclu le directeur général des arts et des lettres.

L’exposant Junior Marion Socko, né le 2 novembre 1993 à Brazzaville, est licencié en économie des ressources naturelles à l’Université Marien-Ngouabi depuis 2016. Passionné de l’art plastique depuis son enfance, il a été formé à l’atelier de peinture Nkzi Mavambou, pour la réalisation des portraits à base du sable fin. En 2020, il a créé son propre atelier dénommé « Les Ateliers Beni de l’Éternel ». 

Bruno Okokana

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RDC : la chanteuse Tshala Muana arrêtée

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Deux jours après la sortie de son single « Ingratitude », la chanteuse congolaise, Elizabeth Tshala Muana Muidikayi, a été arrêtée ce lundi 16 novembre 2020 par les services de sécurité à Kinshasa.

Membre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), l’artiste musicienne a sorti le week-end dernier une chanson intitulée Ingratitude, qui alimente la polémique à travers le pays. L’opinion publique tente de faire une corrélation entre la situation politique actuelle et le tube de la « Mamu nationale ». La chanson, d’une durée de 6 minutes et 7 secondes, comporte beaucoup de sous-entendus… D’aucuns estiment que la reine de « muatuashi » s’adresse au président de la République, Félix Tshisekedi, qu’elle traite « d’ingrat », qui va mal finir. Elle ne cite pas leurs noms, mais les allusions à la guerre entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila sont nombreuses.

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«Ingrat, Ingrat, ingratitude, tu es de mauvaise foi, tu n’iras pas loin», commence-t-elle sa chanson avant d’enchaîner : «Dieu a donné le paradis à Satan, mais Satan a transgressé la loi et a bravé son créateur. Je t’ai fait élevé devant les hommes, tu es devenu un grand homme et aujourd’hui je suis devenu mauvais et tu commences à chercher ma mort…Fais attention, tu es en train de dériver, tu n’as pas réussi aux examens, tu n’as pas gagné la compétition, le maître t’a élevé et t’es monté de grade, mais après tout, tu le rejettes. Tu pensais que c’était un bidon de 5 litres facilement portable. Porte-le alors».

Avec Entre Congolais 

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