Congo – Procès Mokoko : l’épouse du Général Jean-Marie Michel Mokoko sort de son silence et dénonce

Madame Safy Sow Mokoko, épouse du Général Congolais Jean-Marie Michel Mokoko

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Madame Safy Sow Mokoko, épouse du Général Congolais Jean-Marie Michel Mokoko
Madame Safy Sow Mokoko, épouse du Général Congolais Jean-Marie Michel Mokoko

C’est par une longue lettre argumentée que madame Mokoko a décidé de sortir du silence et dénoncer et exiger « la libération de tous les prisonniers politiques dont son époux Jean-Marie Michel Mokoko. » Décryptage.

Comment souvent pour réussir à débloquer des dossiers sensibles, l’option de la discrétion est toujours le premier choix. Tout comme son mari, madame Safy Sow Mokoko, épouse du Général Congolais Jean-Marie Michel Mokoko, avait opté pour des actions d’influences auprès des instances capables de mettre fin à « l’injustice » dont est victime son époux.

« Trop, c’est trop »

Mais deux ans après l’incarcération de ce dernier, le silence de certains hauts dirigeants du monde et l’ouverture du procès de son mari qui a débuté le 7 mai dernier, madame Safy Sow Mokoko ne veut plus se taire. Elle prend la plume et partage sa douleur.

« En tant qu’épouse je partage ma détresse, je crie mon indignation de citoyenne face à la situation dramatique que vit un homme de conviction qui au terme d’une brillante carrière militaire a œuvré sans relâche à la consolidation et au maintien de la paix dans son pays tout comme à l’extérieur dans le cadre des missions conjointes Union Africaine – Nations Unies en Côte d’Ivoire, République Centrafricaine et au Mali. » écrit-elle. 

Pour l’épouse du Général Congolais, rien ne s’aurait expliquer l’arrestation arbitraire dont est victime son mari. « Le principal tord de mon époux, c’est celui d’avoir eu foi en la force des institutions de son pays en se déclarant candidat à l’élection présidentielle anticipée de mars 2016. » explique madame Mokoko.

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Immunité juridictionnelle

Les mots choisis ne laissent pas de place à un autre visage pour les institutions congolaises. Pour madame Mokoko, on a à faire avec un régime « dictatorial », une « république d’injustice » qui opère à « l’élimination extrajudiciaire et carcérale de leurs rivaux potentiels », à une « police politique ». 

La justice a également eu droit à sa dénonciation. « La parodie de justice en cours en est une preuve visible aux yeux du monde. En effet, les juges qui ont pourtant prêtés serment pour rendre la justice au nom du peuple sont complices d’un système oligarchique qui s’arroge le droit de vie et de mort sur des citoyens honnêtes. » Puis de rajouter, « Face à cette parodie de justice éhontée qui bafoue au passage l’immunité juridictionnelle de mon Époux qui conformément au décret présidentiel N° 2001/179 du 10 Avril 2001,portant création et organisation du Conseil des Ordres Nationaux lui attribuant la distinction de dignitaire de la République. » affirme l’épouse du général.

Appel au peuple congolais

En sortant de sa réserve Safy Sow Mokoko lance un appel solennel au vaillant peuple Congolais. Elle fait sienne les propos de Nelson Mandela qu’elle cite : « Notre lutte a atteint un moment décisif. Nous appelons notre peuple à saisir cette opportunité, afin que nous puissions accéder rapidement à la démocratie. Nous avons attendu trop longtemps notre liberté. Nous ne pouvons plus attendre davantage. C’est le moment d’intensifier notre combat sur tous les fronts. Relâcher nos efforts à présent serait une erreur que les générations qui nous suivront ne nous pardonneraient pas. La vision de la liberté, qui point à l’horizon, devrait tous nous encourager à redoubler nos efforts. »

Avec Oeil d’Afrique

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Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt

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Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt (Photo d'illustration)
Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt (Photo d’illustration)

Dans les forêts marocaines proches des enclaves espagnoles, des nombreux congolais y campent en attendant l’occasion de gagner l’Europe. Ils y restent parfois des mois. Les nombreux écueils ne font rien pour les dissuader de sortir !

Les deux pieds plâtrés, Pablo avance péniblement en s’appuyant sur ses béquilles. ‘’Je me suis cassé les deux jambes en tentant d’entrer en Espagne’’, explique-t-il, le visage traversé par un rictus de dépit. Mi septembre, ce jeune congolais de 19 ans était parmi les migrants africains qui, a deux reprises, ont lancé des assauts contre le grillage qui sépare le Maroc a l’enclave espagnole de Melila.

Avant de se casser les jambes, Pablo vivait dans la forêt de Finnidec, a 5o km de la ville de Tanger à 300 kilomètres de Rabat, capitale marocaine. ‘’Quand nous entrons dans la forêt, c’est pour participer à des attaques’’, renseigne t-il. Attaque qui signifie ‘’passage en force’’ dans le jargon des migrants : opération au cours de laquelle des migrants, en plusieurs groupes et armés d’outils, foncent sur le grillage frontalier de Melilla ou débarquent sur la rive marocaine pour gagner Ceuta à la nage.

Lorsque les migrants rentrent dans la forêt, c’est avec l’idée de se retrouver très vite de l’autre cote de la Méditerranée. Mais, très souvent, c’est la désillusion qui les attends reconnait Lubaki, un autre congolais. ‘’J’ai mis plus de dix mois dans la forêt, mais je n’ai pas réussi à pénétrer dans l’enclave espagnole’’. Comme Lubaki, ils sont nombreux des congolais, hommes, femmes et enfants qui attendent longtemps dans la brousse sans franchir le territoire espagnol, surveillé jours et nuits par des gardes armés jusqu’aux dents.

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Rien ne les arrête !

Malgré les naufrages et leurs lots de drames, les brimades tous genres, les accidents qu’occasionne l’escalade du grillage frontalier ou encore les agressions, les candidats a l’immigration n’en ont cure de vivre comme des sauvages. ‘’Ils ne vivent pas dans la foret parce qu’ils le veulent, soutient Cheick Mohamed Sylla, membre d’une organisation de défense des droits des migrants, mais par crainte des tracasseries policières car ils sont généralement en situation irrégulière au Maroc’’.

‘’Vivre en ville avec les rafles de police, les rackets du voisinage et surtout les agressions comporte beaucoup des risques’’, renchérit Aimée, une congolaise qui vit a Fès après huit mois passés dans la forêt de Nador sans réussir une attaque. ‘’Je suis sortie juste pour venir me soigner mais, dés que possible, j y retourne’’. Comme Aimée, des nombreux congolais vivent reclus dans ces forêts faute d’alternative dans leur pays..

Misère et conflits armés aux bancs des accusés

La majorité de ces congolais justifie ce choix par la misère. ‘’Chez nous au Congo-Kinshasa, les gens vivotent. C’est difficile de trouver un travail bien rémunéré et la vie y est dure’’, déplore Romain, un ado qui a bravé les dangers pour venir au Maroc. Lino, un ancien enseignant du secondaire est tout aussi défaitiste. ‘’Travaillant a Kinshasa, je ne gagnais que 20 dollars par mois. Un salaire qui ne me permettait pas de m’acheter un pantalon dans une boutique‘’. Alors il est parti!

Les conflits sont aussi l’autre raison qui explique le désespoir de certains congolais ‘’maquisards’’. ‘’J’ai été violée en 2009 lorsque la ville de Rutsuru est tombée aux mains de rebelles. Dégoutée, j’ai pris la route sans trop y réfléchir’’, affirme Preciose, originaire du Nord-Kivu. Sans lendemains prometteurs, ces congolais n’entendent aucunement rentrer chez eux sans avoir forcé le destin. Car voir l’Europe et mourir est désormais leur devise.

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Encadré

Le Royaume s’active!

Pour humaniser la condition de vie des migrants subsahariens au Maroc, le roi Mohamed VI a, début septembre, donné des injonctions fermes au gouvernement marocain pour faire cesser les refoulements et autres tracasseries auxquelles les migrants africains sont confrontés. Par ailleurs, à la suite du rapport du CNDH, conseil national des Droits de l’Homme, le souverain chérifien a ordonné la régularisation de certaines catégories des migrants sans papier. Finis les refoulements intempestifs, les rafles et d’autres violences.

Depuis lors, l’heure est à la solidarité. Au BRA, bureau des refugiés et apatrides, on s’attelle pour délivrer des cartes aux refugiés afin de leur garantir des droits. ‘’Nous saluons vivement ces mesures et remercions sa majesté le roi du Maroc pour sa magnanimité’’, déclare Marcel Amiyeto, secrétaire général de l’ODTI, Organisation démocratique des travailleurs immigrés, syndicat des immigrés. Par ailleurs, du 8 au 9 octobre dernier, le ministère de la Santé, en collaboration avec Onusida, a organisé un atelier de réflexion sur la promotion de la santé des populations migrantes. Ca bouge !

Avec OEILDAFRIQUE

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Congo Brazza: comment Gilbert Ondongo et Jean-Jacques Bouya ont profité des finances de l’Etat.

Jean-Jacques Bouya et Gilbert Ondongo. Montage Ici Brazza

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Jean-Jacques Bouya et Gilbert Ondongo. Montage Ici Brazza
Jean-Jacques Bouya et Gilbert Ondongo. Montage Ici Brazza

L’un est l’ancien ministre des finances, Gilbert Ondongo. L’autre, Jean-Jacques Bouya est toujours à la tête du ministère des grands travaux. Deux hommes influents qui ont géré via un tour de passe-passe l’attribution des marchés publics congolais à leur avantage.

C’est via son collègue du ministère des finances que Jean-Jacques Bouya réussi entre 2014 et 2015 à attirer vers lui des entreprises chinoises désireuses de s’implanter au Congo. La technique mise en place pas les deux hommes devait permettre à Bouya de payer grave à un compte alimenté par Ondongo , des sociétés pour la plus part chinoises dont les travaux et les prestations n’ont pas été préalablement approuvés 

Selon une source qui s’est confié à Oeil’d’Afrique les deux ministres avait bien ficelé le mécanisme. « Jean Jacques Bouya disposait d’un compte alimenté par Gilbert Odongo, qui lui permettait d’effectuer arbitrairement des règlements au profit de sociétés pour la plupart chinoises dont les travaux et prestations n’ont pas été préalablement approuvés selon les dispositions du code des marchés publics »

Le Pétrole au prix fort

C’est la maladie qu’ont connue les pays pétroliers Africains. En effet, les prix élevés du pétrole avaient laissé croire à certains qu’en s’endettant sur les marchés financiers, ils pourraient dépenser sans compter. Toutes les raisons étaient bonnes. Pour le cas du Congo-B, le programme de développement des infrastructures avait pour bénéficier de faire croire au changement et aux avancées tant attendus par les populations. 

Aussi, en raison de l’inexistence de marchés de capitaux locaux développés pour les bons du trésor, des difficultés liées au financement des marchés obligataires internationaux et au besoin immédiat de liquidités, le gouvernement à dû compter sur les financements adossés directement au pétrole pour répondre à ses besoins de trésorerie. 

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Ondongo et le prépaiement

Pour ce faire, le gouvernement congolais a adossé directement ses dépenses au pétrole pour répondre à ses besoins. Notre source explique: « le Ministère des finances s’est largement appuyé sur la Société Nationale du Pétrole Congolais (SNPC) pour obtenir de la liquidité via ces dispositifs de financement couramment appelés: prépaiement. » Puis de rajouter d’autres précisions. « Ces transactions ont été conclu en 2014-2015 avec les sociétés Worldwide Energy, Trafigura, Glencore et Orion Oil Ltd. « Des lettres de confort » spécifiques précisant l’objet et les montants des prépaiements ont été signées à ce titre par le ministre des finances Gilbert Ondongo, condition suspensive à l’exécution des contrats et la mise à disposition des fonds conformément à la pratique internationale pour ce type de transaction. » 

Aujourd’hui peu d’acteurs concernés acceptent de répondre aux questions concernant la gestion des fonds provenant de ces pré-paiements réalisés entre 2014-2015, orchestrée par le ministre des finances Gilbert Ondongo. Face à la délégation du Fond Monétaire International (FMI), le ministre Ondongo a nié être au courant dès conditions de levée de fonds par la SNPC et de leur utilisation.

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Législatives 2017 – Jérémie Lissouba et Juste Bernardin Gavet : Une messe de requiem déjà dite avant le duel

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  Les échéances électorales qui pointent à l’horizon au Congo Brazzaville sont devenues au centre des préoccupations majeures des partis politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle. Ces différentes formations politiques ne ménagent aucun effort afin  d’avoir des élus locaux et aussi des  députés au sein de la nouvelle architecture de l’Assemblée Nationale. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les candidatures de Juste Bernardin Gavet et de Jérémie Lissouba, deux poids lourds de la jeunesse de deux grandes formations politiques congolaises à savoir le PCT et l’UPADS, qui sont soumis à une véritable compétition électorale pour la conquête du siège de l’arrondissement 2, l’une des circonscriptions  électorales de la ville de Dolisie. Les deux,  dans leurs programmes de société  respectifs, ont porté un accès particulier sur  la nouvelle vision politique de la gestion de la chose publique. Le premier est le Premier Secrétaire de la Force Montante Congolaise et le second est l’un des enfants de l’ancien Président Pascal Lissouba que l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS) parti de son père, a investi pour défendre ses couleurs aux législatives du 16 juillet 2017.

Juste Bernardin Gavet et Jérémie Lissouba : Une messe de requiem déjà dite avant le duel

Certains observateurs de la scène politique congolaise estiment à tort ou à raison que Jérémie Lissouba est mieux placé pour remporter cette bataille électorale.

D’abord, Jérémie Lissouba bénéficie du soutien de l’UPADS et aussi de certains caciques de la classe politique congolaise.  

  Les cadres de l’UPADS rassemblés autour de la commission d’investiture des candidatures de ce parti, ont jeté leur dévolu sur sa personne afin de conserver ce siège stratégique  au soir des législatives du 16 juillet 2O17.

Jérémie Lissouba succède à Guillaume Mfoutou, député sortant de cette circonscription électorale et cadre influent de l’UPADS, qui avait pris une part très active en 2015 sur le débat relatif au changement de la constitution du 20 janvier 2002. Un député qui est muté à Pointe Noire plus précisément à Loandjili 2.

  Certains cadres de la majorité présidentielle et du PCT consultés à ce sujet, ont exprimé leurs mécontentements à la suite de la désignation de  l’un de leurs camarades notamment le Premier Secrétaire de la FMC  comme candidat du PCT dans une circonscription électorale qui demeure une chasse gardée de l’UPADS. Ils estiment que Juste Bernardin Gavet a été envoyé à l’abattoir  dans une circonscription électorale acquise à la cause de l’UPADS. Un des observateurs de la scène politique congolaise qui a requis l’anonymat nous a signifiés : Le Premier Secrétaire de la FMC est en mauvaise posture politique face à Jérémie Lissouba. Son échec est prévisible tout comme sa victoire à cette bataille électorale émanera peut être de l’instauration du principe de la violation de la souveraineté populaire comme cela est devenue la règle d’or dans notre pays où pendant les élections législatives nous assistons au jeu de qui perd gagne pour répondre l’expression cocasse du feu Jacques Mouanda Mpassy. Nous subissons en fait les effets de la messe de requiem qui a été déjà dite avant le combat. Une messe  dont la matérialisation s’appliquera sans coup férir au soir du premier tour des élections législatives du dimanche 16 juillet 2017.

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Les deux circonscriptions électorales de la  ville de Dolisie   représentent depuis belle lurette une citadelle imprenable de l’UPADS qui est le principal parti de l’opposition. Dans cette localité où l’UPADS a une très bonne assise et aussi une très bonne base électorale de par l’engouement et la détermination de ses membres et de ses sympathisants qui appliquent avec efficacité les consignes données par leurs dirigeants avant et pendant les échéances électorales, il serait très difficile pour Gavet de s’affirmer devant le fils de celui qui est considéré comme un Messie par les populations du Grand Niari.

  D’ailleurs, à la sortie de la Conférence Nationale Souveraine qui a eu lieu en 1991, le Président Pascal Lissouba était l’élu de cette circonscription électorale où son fils se présente pour la première fois comme candidat.  

Ayant très tôt constaté la popularité de Pascal Lissouba ainsi que son charisme politique dans cette localité acquise à sa  guise, le feu Pierre Kambou prétendant candidat aux élections législatives de 1992, ancien cadre du Trésor Public et ancien Trésorier Payeur Régional de la ville de Dolisie et de ses environs,  personnalité influente de cette dite localité à l’époque, était obligé de céder sa place à Pascal Lissouba, qui était le favori de cette course électorale.  A la suite de cette alliance reposant sur des arrangements politiques, Pascal Lissouba  fera de lui son suppléant.

  Les liens amicaux, de solidarité et de camaraderie qui existent entre le couple présidentiel et la famille Lissouba peuvent également influencer sur la victoire de Jérémie Lissouba. Cette illustration trouve sa justification à travers l’élection de Gabriel Lissouba, frère aîné de Jérémie Lissouba comme Vice-Président du Conseil Départemental du Niari. Certaines indiscrétions disent que l’élévation de Gabriel Lissouba à ce poste juteux émane non seulement  de l’influence de son patronymique dans cette contrée où son père a une très bonne presse mais plutôt de l’intervention des poids lourds de la scène politique congolaise actuelle qui s’étaient donnés corps et âmes afin qu’il fasse partie du bureau dirigeant de ce Conseil Départemental.     

  Appelée zone de turbulence pour les uns et chasse gardée de l’UPADS pour les autres, cette circonscription électorale représente pour bon nombre de personnes l’apanage de ce principal parti de l’opposition congolaise en dépit de quelques fraudes et tricheries constatées au cours des élections législatives passées. A déclaré un des membres de la société civile.

  Enfin, en envoyant  Juste Gavet dans cette circonscription électorale comme leur candidat, le PCT veut, comme l’avait fait le MCDDI pendant les législatives de 1992 plus précisément dans la circonscription électorale unique de Boundji,  se lancer dans une voie sans issue. On se souviendra de l’ancien Secrétaire Général de MCDDI Antoine Letembet Ambily, qui a été sévèrement battu dans le fief du PCT notamment dans la circonscription unique de Boundji pendant les élections législatives de 1992 par Juste Lékoundzou, candidat du PCT.

  Les populations de la circonscription électorale de l’arrondissement 2 de Dolisie  apportent souvent leurs soutiens et aussi leurs accueils chaleureux au candidat qui porte le logo de l’UPADS peu importe son comportement et son appartenance ethnique. Elles votent sans coup  férir le parti et non des idées et les personnes. La preuve en est, en 2002, année de la première expérience d’organisation des élections générales au Congo Brazzaville après la guerre civile de 1997, Joseph Adam Boussou Diangou candidat à ces élections, avait obtenu dès le premier tour des élections législatives de cette année le  mandat de représenter  ses électeurs à l’Assemblée Nationale à cause de l’usurpation du logo de l’UPADS qui représente pour les uns un acquis et pour les autres un signe irréversible de la victoire.

  Jérémie Lissouba est sur le sillage de son aîné Jean Marc Thystère Tchycaya qui, après la disparition de son père Jean Pierre Thysthère Tchycaya, s’était servi du charisme politique de ce dernier et du logo de son parti le RDPS pour reconquérir le siège de Mvou- Mvou, siège de son défunt père,  reconnu comme étant un domaine déjà conquis par le RDPS.  Ce faisant, il  avait battu dès le premier tour des législatives de 2012  Anatole Collinet Makosso, membre du PCT, ancien Directeur de Cabinet de la Première Dame et actuel Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation.

  Après son bref séjour à l’Assemblée Nationale, Jean Marc avait  fini par faire  son entrée au Gouvernement.

Pour la gouverne, Jean Pierre Thystère Tchycaya, père de Jean Marc a été l’un des membres influents du PCT, Ministre, Président de la République Populaire du Congo pendant une durée de 48 heures et aussi Président de l’Assemblée Nationale, dernier poste qu’il occupera avant de mourir. Voilà pourquoi Jérémie Lissouba veut sans doute exploiter cette piste utilisée par son aîné afin de parvenir à ses fins.

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Franc CFA – Idriss Déby : « C’est à nous de gérer notre monnaie avec notre banque centrale »

Idriss Déby

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Les pays de la zone CFA vont-ils enfin avoir une souveraineté monétaire? C’est le souhait de plusieurs africains qui voient depuis quelques jours plusieurs autorités rejoindre leur position. Après le président de la Guinée Conakry, Alpha Condé, c’est le Tchadien Idriss Deby qui prend également exprime son souhait de voir les 14 pays de la zone CFA ne plus dépendre du Trésor français.

Peut-on être un pays souverain lorsque votre politique monétaire est décidée par un autre? La réponse ne souffre d’aucune difficulté. Pourtant, la zone CFA reste depuis les indépendances sous la direction de la France. D’aucuns pensent que pour rester à la tête d’un des pays de la zone, il faut savoir laisser dans les tiroirs certains dossiers. Et le Franc CFA en est un.

Bien que cela soit une affaire sensible, plusieurs présidents dont Alpha Condé de la Guinée et Idriss Deby du Tchad ont décidé de prendre le pari de réclamer la souveraineté monétaire du CFA et voir la France quitter les conseils d’administrations des banques centrales qui gèrent le franc CFA (BCEAO, BEAC, etc.). En effet, même en présence d’une majorité d’africains sans au moins 1 ou 2 voix de ces administrateurs français aucune décision ne peut être prise. « Un droit de veto qui confère à la France le contrôle total sur le franc CFA » selon le conférencier Nicolas Agbohou, auteur de l’ouvrage Le Franc CFA et l’Euro contre l’Afrique.

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Présidentielle française : guerre sur Twitter entre le ministre congolais de la Communication et le vice-président du Front national

L’entente entre certains dirigeants Africains et le Front National de Marine Le Pen bâterait-elle déjà de l’aille? A en croire les échanges sur Twitter entre Thierry Moungalla et Louis Aliot , vice-président du Front national et député européen, en cas de victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle française du 7 mai prochain, les relations entre Brazzaville et Paris risquent d’être très tendues.

L’interview dénonciation – C’est sur RFI que le numéro deux du Front national (FN) a mis le feu aux poudres. Louis Aliot a dénoncé la gestion de la crise congolaise par François Hollande: » […] il fallait respecter la Constitution qu’il avait mise en place, c’est-à-dire qu’il ne la modifie pas. Et puis surtout, après je lui aurais dit qu’il est quand même anormal que dans un pays, paraît-il démocratique, on emprisonne et on assigne à résidence ses opposants politiques. Et surtout qu’on fasse la guerre à des régions qui manifestement lui étaient hostiles dans les urnes, en emprisonnant d’ailleurs le chef de son opposition, le général Mokoko. La France, je pense, qu’elle avait les moyens de pression dans ces affaires-là. »

La réplique du ministre de la communication Thierry Moungalla n’a pas tardé. Sur Twitter, il rappelle la souveraineté du peuple congolais.

Puis de rappeler ce que l’attitude d’un FN à la tête de la France pourrait causer dans les relations entre les deux pays.

Pas de leçon à recevoir – Jusqu’à la silencieux face aux réponses du ministre congolais, Louis Aliot a fini par entre dans le débat sur Twitter. Alors que Thierry Moungalla rappelle le passé et les alliances Pétainistes du FN, M.Alliot demande une commission d’enquête sur ce qui se passe dans la région du Pool au Congo-Brazzaville.

L’autre sujet soulevé par les deux hommes est la démocratie au Congo et la stigmatisation des Africains vivant en France.


AVEC OEILDAFRIQUE

Congo: une suite à 4 millions d’euros pour Edgard Nguesso, le neveu du Président Nguesso

Edgard Nguesso, colonel de l'armée et Directeur du domaine présidentielle au Congo Brazza

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Dans la liste des prétendants à la succession du Président Congolais Denis Sassou Nguesso, le nom d’Edgard Nguesso figure en bonne position. Mais le neveu du Président, colonel de l’armée et Directeur du domaine présidentielle nourri des inquiétudes tant son train de vie pose questions. 

Dans la capitale française, M. Edgard Nguesso fréquente les belles places. Une suite serait selon plusieurs indiscrétions louée à l’année pour le bien être du neveu du Président Congolais. En effet, c’est la « Réserve Paris » qui est depuis la nouvelle adresse de M. Edgard Nguesso. Ce palace parisien facture près de 4 millions d’Euros  la suite occupé par le Directeur du domaine présidentielle lors de ses séjours à Paris ( 11 000 euros la nuitée hors frais annexes). 

Une vie de milliardaires jet-setteurs digne de ces nouveaux riches qui ne savent plus que la pauvreté existe à quelques pas de chez eux. Selon les factures que Œil d’Afrique a pu consulté, M. Edgard Nguesso s’acquitte également à l’année des frais de parking pour ses voitures parisiennes (Une Ferrari et une Mercedes classe S), le tout pour la somme de 15 000 euros. 

Du côté des détracteurs de l’homme fort du domaine présidentielle les attaques fusent: « Pensez-vous que cette homme mérite de succéder au Président Denis Sassou? Regardez comment il s’y prend avec l’argent de la République. Ça lui brule les mains. Il dépense comme si les caisses de l’Etat ne peuvent se vider. » 

Mais, pour le clan Edgard Nguesso, il y a confusion entre sa personne et les biens de l’Etat. « M. Edgard Ngeusso n’a pas à se justifier publiquement de ces accusations. Mais laissez-moi vous dire que l’argent d’un homme ne peut être confondu avec celui de l’Etat. Edgard Nguesso gagne honnêtement sa vie comme l’ensemble des Congolais. »  

Cette guerre de succession semble oublier un point important, l’avenir d’un pays et d’un peuple trop longtemps mis à l’écart de la manne financière que génère le sous-sol national. 

Texte : Œil d’Afrique
Titre: Ici Brazza 

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RDC: Moïse Katumbi face aux alliés de circonstance

l'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, lors d'une interview, le 2 juin 2015 à Lubumbashi, en RDC|AFP

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Les billets verts de l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, réussirontils à convaincre les derniers indécis de l’élite congolaise à le soutenir dans le combat à distance qu’il livre contre Joseph Kabila ? 

S’il fallait reconnaître une qualité à Moïse Katumbi, cela serait sans nul doute, sa capacité à s’entourer de personnes de qualités acquises à son projet. À la tête du Tout Puissant Mazembe, l’équipe de football de la ville de Lubumbashi, Katumbi a opéré une transformation qui a conduit cette formation à dominer le football Africain durant plusieurs années. Avec 5 titres de champions d’Afrique des clubs, le TP Mazembe est la vitrine de la méthode Katumbi.  

N’ayant pas d’éléments permettant d’attendre ses objectifs, Moïse Katumbi use de sa manne financière pour attirer les meilleurs joueurs du continent pour former l’ossature de son club et permettre aux talents nationaux tel que Trésor Mputu de briller. 

Une fois le divorce avec Joseph Kabila officialisé, Moïse Katumbi s’emploie à reproduire la même stratégie qui lui a si bien réussi dans le football. Les cibles sont nombreuses. Olivier Kamitatu et Delly Sessanga sont les alliés qui servent de caution aux personnalités encore hésitantes. Il met également en application l’adage – « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Il se constitue un socle partant de Frank Diongo en passant par Martin Fayulu en incluant Joseph Olenga Nkoy, Roger Lumbala et Freddy Matungulu. Il réalise l’exploit de faire venir à lui ses opposants d’hier. Le bâtonnier Muyambo qui fut très critique sur la manière dont le gouverneur Katumbi dirigeait la province a lui aussi rejoint la mouvance.  

Derrière ces arrivées, il met en place via un cabinet de conseils une stratégie de communication essentiellement basée sur les réseaux sociaux. En quelques jours, ses différentes pages Facebook et Twitter sont vérifiées et le nombre d’abonnés rivalisé avec les grands noms de la politique Africaine. La presse internationale n’est pas en reste. France 24, TV5 Monde, RFI et Jeune Afrique sont également sollicités pour faire de Katumbi « le principal opposant » de Joseph Kabila. 

Si ce succès d’un nouvelle arrivant dans les rangs de l’opposition congolaise a été bien accueilli, cela était sans nulle doute dû à la présence d’Etienne Tshisekedi, leader incontesté de l’opposition en RDC.  

Tshisekedi disparu, l’heure de vérité a sonné. Ceux qui avaient succombé à l’appel des billets verts n’ont pas d’autres choix que de se dissimuler dans les discussions de salons que sont celle de la mise en application des accords de la Saint-Sylvestre. Pour les autres composantes, il s’agit du leadership de l’opposition congolaise. Des têtes vont tombés.  

Pour l’opinion publique, Katumbi est désormais le leader naturel de l’opposition bien que loin des négociations de l’accord du 31 décembre dernier. Mais la fronde s’organise. Joseph Olenga Ngoy, Bruno Tshibala, Freddy Matungulu et Roger Lumbala refusent cet état de fait. Pour Roger Lumbala « Felix Tshisekedi n’a pas droit de vendre l’UDPS et Le Rassemblement à Moïse Katumbi. » A croire Lumbala, les billets verts continuent de prendre le pas sur les convictions. Les héritiers d’Etienne Tshisekedi sont nombreux. Entre les héritiers biologiques et les héritiers politiques la division est inévitable. La cause? Moïse Katumbi. 

Pour le camp qui revendique avant tout autre chose l’héritage politique d’Etienne Tshisekedi, Katumbi ne peut être compté parmi eux. « Il ne faut pas confondre un dissident et un opposant politique. » affirme le député national Emery Okundji. Le message est clair. Moïse Katumbi ne peut être considéré comme un opposant à Joseph Kabila. Au delà de son passé comme haut cadre de la majorité présidentielle, le niveau de formation et l’absence de culture politique dérange et nourrissant ainsi les arguments de la bande de Olenga Nkoyi. 

« Il suffit d’échanger avec Katumbi pour comprendre que ce monsieur ne peut être la solution à la crise Congolaise. » nous disait un membre de la Dynamique de l’opposition. Ces prestations ratées sur France 24 et TV5 Monde n’ont pas permis d’en faire un leader chez des adversaires devenus des alliés de circonstance. 

Si une large population congolaise est séduit par l’homme de Lubumbashi, il reste à conquérir les intellectuels incorruptibles.  

Noël Tshiani explique « En 2015, j’ai été le [Katumbi] voir. Il m’a reçu à son domicile. Très vite j’ai compris que les questions économiques n’étaient pas sa tasse de thé. Un appel téléphonique de l’ancien patron du Football Mondial, Sepp Blater a décoincé mon hôte. Nous avons repris la conversation et le sujet était devenu le Football et son équipe du TP Mazembe. A l’issue de l’entretien, j’ai compris que ce monsieur n’a rien d’un leader réformateur mais bien un homme d’affaires usant de la politique pour des intérêts privés. » 

Ce récit est à l’image de ce que pense en sourdine les alliés de Moïse Katumbi à Kinshasa. « Il n’a pas le niveau Mais lui a l’argent pour lutter contre Kabila. » justifient les partisans de l’ex-gouverneur. Pourtant, des Hommes de valeurs la RDC en compte par milliers. Dans les rangs de l’opposition, Noel Tshiani, Haut cadre à la Banque Mondiale et Freddy Matungulu ancien cadre au Fond Monétaire International [FMI] rivalisent d’ingéniosité en terme de solution pour sortir la RDC de la crise. 

L’avènement de Moïse Katumbi à la tête de la RDC serait donc pour une partie de l’intelligentsia Congolaise une continuité dans l’enlisement. De ce fait, il est difficile comme l’explique les partisans de Tshiani et de Matungulu, d’accepter d’être aux ordres de Katumbi. « Comment comprendre tant d’années d’études, d’expériences professionnelles reléguées à un poste de subalterne d’un homme sans qualification? » s’interroge un membre de Congo Na Biso parti de Freddy Matungulu.  

Afin de convaincre son peuple, l’élite Congolaise doit se refaire dans la transmission de sa communication qui se veut désirable. À ce point, Katumbi semble avoir saisi la nécessité de la stratégie de la communication émotive.

Roger Musandji Nzanza 

 

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Grève illimitée des avocats de Pointe-Noire pour la libération de Me Essou

Avocats congolais/ images d'archives

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Depuis mardi, les avocats du barreau de Pointe-Noire ont suspendu leurs activités professionnelles devant les cours et tribunaux. La décision vise à protester contre l’incarcération de leur collègue à Brazzaville, maître Ludovic Désiré Essou, avocat du colonel Marcel Ntsourou. Alors que leurs confrères de Brazzaville ont amoindri leur position, les avocats de Pointe-Noire ne jurent que par la libération de Me Essou avant toute reprise.

Les avocats congolais du barreau de Pointe Noire ont tenu une assemblée générale dans ce sens mardi la salle d’audiences de la cour d’appel de Pointe-Noire. C’est Me Christophe Mvoumbi, le bâtonnier de Pointe-Noire qui a présidé la réunion.

« Nous n’avons pas voulu agir par séquences avec des délais ou des ultimatums. Nous avons directement décidé de suspendre nos activités jusqu’à la libération de notre confrère. Trop c’est trop maintenant », a dénoncé un avocat.

Même avant de tenir leur réunion, les avocats ont eu des difficultés. Les témoignages indiquent que l’avocat général a tenu à les expulser de la salle.

De l’autre côté de la capitale Brazzaville, le barreau s’était retrouvé sous la direction de Me André François Quenum et avait décidé de suspendre les activités professionnelles pendant trois jours. Les avocats de Brazzaville ont expliqué que ce délai de trois jours visait directement le procureur de la République André Oko Ngakala qui devrait libérer « immédiatement et sans conditions » Me Essou.

On se souvient que le 18 février dernier, Me Ludovic Désiré Essou avait été arrêté, un jour après la mort de Marcel Ntsourou dont il a été le conseil.

Des sources indiquent que le pouvoir de Denis Sassou Nguesso a procédé à l’interpellation de l’avocat à la gendarmerie nationale pour le fait que son client lui aurait fait des révélations avant de passer de vie à trépas.

Jusqu’à ce jour, les autorités judiciaire et sécuritaire du Congo n’ont donné aucune explication sur l’arrestation de l’avocat qui est toujours détenu dans les locaux de la gendarmerie à Bacongo.

Des observateurs annoncent que si le pouvoir résiste, les avocats évoluant à l’intérieur du pays, notamment à Dolisie et à Ouesso pourraient suivre le mouvement de grève déclenché par leurs confrères dans les deux capitales.

Au Congo, la loi organisant la profession d’avocat exige que l’homme en toge noire soit arrêté en présence de son bâtonnier et devant le procureur général près la cour d’appel. Une procédure bafouée par le régime de Denis Sassou Nguesso.

Oeil d’Afrique

 

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VIDÉO – France : Théo, d’origine congolaise violé par la police

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Il s’appelle Théo, il est d’origine congolaise. Âgé de 22 ans, il a été victime de violences policières qui ont conduit les médecins à délivré une incapacité totale de travail (ITT) de 60 jours.

Alors que la mort suspecte d’Adama Traoré, hante encore les esprits, la diaspora africaine est de nouveau secouée par le traitement que lui réserve certains agents de Police en France.

Que s’est-il passé ?

Jeudi 2 février, un contrôle dans la « cité des 3000 » à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a vite basculé. Selon les images de l’interpellation, on peut voir un policier « porter un coup de matraque horizontal au niveau des fesses » de Théo affirme une source.  Gravement blessé au niveau de la zone rectale, le jeune homme toujours hospitalisé, a été opéré et obtenu une incapacité totale de travail (ITT) de 60 jours.

Dans une interview accordée à BFMTV, Théo, a raconté son calvaire. « Ils sont trois à me saisir, je leur demande, pourquoi vous faites ça, ils ne me répondent pas, ils me disent que des injures » raconte-t-il, avant de confier ce que lui a fait le policier accusé de viol : « Il me regarde, j’étais de dos, mais j’étais en trois quart, donc je voyais ce qu’il faisait derrière moi. Il prend sa matraque et il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. »

Son calvaire est loin d’être terminé, et il explique en détail les actes qui ont suivi : « Dès qu’il m’a fait ça, je suis tombé sur le ventre, j’avais plus de force. (…) Je leur ai dit ‘J’arrive pas à m’asseoir, je sens plus mes fesses’, et ils m’ont mis des gaz lacrymogènes dans la tête, dans la bouche, un coup de matraque en pleine tête (…) ». Et de poursuivre : « C’est une chose que je ne souhaite à personne, physiquement je suis très diminué, j’arrive pas à bouger, là comme vous me voyez ça fait trois heures que je suis comme ça. (…) Je dors pas la nuit » finit-il par dire.

La justice

Après l’ouverture par le parquet de Bobigny d’une enquête pour viol en réunion et les quatre policiers ont été placés en garde à vue. Un policier a été mis en examen pour viol et ses trois collègues pour violences volontaires en réunion ce jeudi après une interpellation à Aulnay-sous-Bois pendant laquelle Théo a été gravement blessé à coups de matraque.

Aujourd’hui, la famille de Théo attend de la justice des réponses permettant de comprendre les raisons d’un tel acte. Une demande relayer sur les réseaux sociaux par le Hashtag #JusticePourTheo.

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