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Le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno menace de prendre une décision de retrait ou de réduction l’effectif des soldats tchadiens à l’étranger si rien n’est pour aider financièrement son pays.
‘’Ces interventions coûtent cher au Tchad , un petit pays qui n’a pas de moyens, qui a connu d’énormes problèmes dans son histoire récente. Il est donc du devoir de tous ceux qui ont plus de moyens de l’aider sur le plan militaire, matériel, logistique et financier’’, a dit le président Deby, invité du magazine «Internationales» de RFI, Le Monde et TV5, diffusé ce dimanche.
«En dehors des renseignements, de temps en temps, et de formations, depuis notre intervention au Mali, au Cameroun, au Nigeria, au Niger, nous n’avons pas été soutenus sur le plan financier. Le Tchad a déboursé sur ses propres ressources plus de 300 milliards de francs CFA (plus de 457 millions d’euros) pour la lutte contre le terrorisme sans un soutien quelconque de l’extérieur. Jusqu’à aujourd’hui nous sommes seuls dans cette lutte», regrette le chef de l’Etat tchadien.
Et le président Déby d’ajouter : «nous sommes arrivés au bout de nos limites. Nous ne pouvons pas continuer à être partout, au Niger, au Nigeria, au Cameroun, au Mali et surveiller 1200 kilomètres de frontière avec la Libye. Tout cela coûte excessivement cher et si rien n’est fait, le Tchad sera malheureusement dans l’obligation de se retirer. L’idée est à l’étude mais nous estimons que l’année 2018 va être déterminante», lance-t-il.
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Idriss Déby pense que fin 2017 début 2018, si cette situation devait perdurer, le Tchad ne serait plus en mesure de garder autant de soldats à l’extérieur de son territoire.
«Progressivement, une partie de nos soldats devra alors regagner le pays», dit le chef de l’Etat tchadien.
A la question de savoir s’il est déçu par les Occidentaux, Idriss Déby répond en ces termes «je suis absolument certain que les Tchadiens sont déçus et estiment que le Tchad en a trop fait, et qu’il doit se retirer de ces théâtres là pour se protéger et éviter que la situation sociale ne se dégrade davantage».
A la préoccupation des journalistes du magazine Internationales si Déby pense abandonner le projet de la force du G5 Sahel, il répond que «on ne peut pas avoir des forces dans le G5 Sahel et en même temps dans une autre mission sur le même théâtre.
Déby rappelle que, pour les chefs d’Etat de la région, le plus important ce sont les forces du G5. «Le Tchad ne peut pas avoir 1400 hommes au Mali dans la Mission des Nations unies et en même temps 2000 soldats dans le G5. Même si les financements arrivaient, il y a un choix à faire», note-il.
Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé en 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad.
Avec APA
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