Drépanocytose: Deux enfants congolais touchés sur 100

Au Congo, la drépanocytose frappe le bas âge. Lors de l’ouverture du séminaire  de recyclage des médecins des districts sanitaires sur la maladie, les autorités ont fourni des chiffres sur cette maladie. Les enfants en souffrent.  «Deux enfants congolais sur cent naissent avec la forme totale de la maladie, et vingt-cinq enfants sur cent naissent avec la forme partielle. Au plan national, environ 500 000 personnes portent les gènes de la drépanocytose, dont 50 000 développent la forme totale de la maladie», a souligné Pr Alexis Elira Dokekias, directeur du Centre national de référence de drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso, à l’occasion de ce séminaire tenu le 11 janvier dernier à Kintélé. 

C’est le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, qui a ouvert les travaux. Il a fait savoir qu’environ 3 000 000 personnes portent les gènes de la drépanocytose à travers le monde. Au Congo, selon le Pr Alexis Elira Dokekias, la maladie touche plus de 500 000 personnes, dans les formes totale et partielle.

«Nous avions tenu cet atelier, il y a cinq ans, mais dans le suivi nous relevons toujours des faiblesses concernant la prise en charge des malades au niveau des districts sanitaires. Nous devons renforcer l’intervention en vue d’améliorer l’espérance de vie des patients. Grâce à notre suivi régulier, deux patientes drépanocytaires totales ont atteint aujourd’hui chacune 78 et 80 ans. L’une d’elle a eu sept enfants », a rétorqué le Pr Elira Dokekias.

Inauguré en 2015, le Centre national de référence de drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso remplit bien ses missions régaliennes, selon le Pr Alexis Elira Dokekias. Faisant le bilan des cinq ans de vie dudit centre, il a relevé avec satisfaction les avancées enregistrées tant dans le suivi des malades que le traitement quotidien de ces derniers.

20 ans de Burotop : une success story made in Congo

D’un simple magasin au bord de la rue à une entreprise qui génère de nombreux emplois, Burotop Iris a fini d’imprimer ses marques à travers le monde. Et la célébration des 20 ans de Burotop IRIS retrace le parcours de cette entreprise à vocation multiple dont le dynamisme ne fait plus de doute.

«En vingt ans, les activités de Burotop Iris, branche recomposée dès 2003, se structurent et se diversifient au rythme des besoins du marché. Une diversification organisée avec trois structures certifiées ISO et avec à chaque fois une main d’œuvre nationale largement majoritaire, dédiée, formée et hautement responsabilisée », a précisé, le 27 décembre dernier, le directeur général de Burotop IRIS, Issa Attye. C’était lors de la célébration des 20 ans d’existence de l’entreprise. Il a ajouté que de belles pages restent à écrire pour l’avenir de ladite société résolue à explorer des potentiels inexploités tout en maintenant les efforts et le cap même en temps de crise comme celle récente du Covid 19.

«Le fait que nous avons misé sur un secteur privé dynamique et de travailler très tôt avec le système des Nations-unies et le secteur privé, particulièrement les banques, nous a permis de nous imposer simplement. Nous avons une soif des projets et nous sommes très enclins dans l’avenir et nous savons que le secteur privé a de l’avenir au Congo», dit Issa Attye, devant un parterre d’employés, de partenaires, fournisseurs, clients et autres invités présents à la soirée de célébration des 20 ans de Burotop.

Des témoignages, des histoires et des projections ont marqué la célébration des 20 ans de Burotop, qui a vu la présence des responsables du secteur public et privé. «Reconnu au départ comme un espace de vente et livraison de fournitures de bureau, notamment du papier, Burotop est à ce jour leader dans plusieurs domaines», a souligné Aymane Attye, directeur administratif et financier de l’entreprise.

À travers une illustration didactique, le directeur administratif et financier a expliqué que l’aventure commerciale est partie d’un stylo à la restauration franchisée en passant par du papier, l’imprimante, l’ordinateur, les réseaux à la fibre, la construction, l’immobilier, les pièces de rechange, l’électrification, l’industrie…
D’après des documents depuis 2012, Burotop collabore avec 700 travailleurs, capitalise 6.600 jours d’écoute de sa clientèle, 52.800 heures de service, 12 nationalités, 22 marques représentées, 240 orphelins accompagnés, 2 300 kilomètres de fibres optiques déployées, 15 000 kits scolaires distribués, 6 expertises et bien d’autres particularités uniques à lui.
Pour Aymane Attye, ce parcours est une belle illustration du «rêve africain» grâce au dynamisme de ses dirigeants et à la main-d’œuvre congolaise. Comme en témoigne cet agent qui se dit prêt à terminer sa carrière professionnelle chez Burotop:
«Je suis à Burotop depuis 2004 et je vous assure que nous vivons une expérience formidable avec les collègues. Au départ, j’étais juste stagiaire, j’ai été recruté par la suite avant d’occuper des postes de responsabilités. Nous bénéficions régulièrement de sessions de formation afin d’actualiser nos compétences et bien satisfaire nos clients. Je vis actuellement chez moi grâce à Burotop. L’ambiance et le cadre de travail sont impeccables ». « Premier point, c’est qu’ils ont (agents de Burotop, NDLR) une force commerciale très agressive. Le deuxième est un élément important de nos jours : le service après-vente. Le service est remarquable. C’est ce qui fait que nous choisissons aujourd’hui Burotop comme partenaire mais comme client également. Il faut être allié à un acteur leader dans le marché », a, pour sa part, déclaré Nawal Talha, senior manager entreprise chez MTN Congo.

La commémoration des vingt ans de Burotop a permis d’en savoir un peu plus sur les péripéties de sa création. Une aventure dont les pistes remontent dès 1947, lorsque Mohamed Nayef Attie, 17 ans seulement, a foulé le sol africain. Plusieurs enfants naîtront en Afrique, dont Hassan Atie qui va ouvrir le magasin en face de la Mandarine, à Brazzaville, en 2002, rejoint un an plus tard par son frère cadet, Issa Attye, fraîchement diplômé de Montpellier.

Rentrée littéraire 2022 : « Parcelle à vendre », une immersion dans l’une des réalités noires du Congo

©DR

Retenez bien ce nom : Arian Samba ! Franco-Congolais, il ne manque pas de langue, celui-là ! Son roman « Parcelle à vendre », paru aux éditions des Lettres Mouchetées, est un haut-débit de mots appropriés et justes. Une construction nette et précise… 

Salué par la critique, écrit sous forme de journal, le roman est structuré en deux parties bien équilibrées : de l’incipit à la page 56, l’auteur nous plonge dans une longue et sublime illusion romanesque. Puis, en trois phrases courtes – « On frappa à la porte. C’était Magali. Elle lui tendit une enveloppe » (P56), s’enclenche la mécanique du suspense. Que contient cette enveloppe ? La convocation du commissariat, bien sûr. À partir d’ici, on a envie de s’apitoyer sur le sort de ce couple mixte tout comme on a envie de se laisser emporter par la beauté des phrases – « Ndombi hésita, leva les yeux vers le ciel, implorant les nuages épars de lui venir en aide. Il serra les poings, fit craquer ses doigts, s’étira un peu, s’accroupit, fit une rotation de hanches de la gauche vers la droite et vice-versa. Inspira, expira. « Je suis prêt ! » ; « Au milieu de la nuit, Elisabeth fut prise de vomissements. Entre deux hoquets, elle houspillait les « Con-golais » en détachant chaque syllabe. Ndombi ne savait plus où mettre de la tête. Sa femme allait-elle tomber en dépression ? Il alluma la torche de son téléphone. Puis il prit une serviette pour essuyer Élisabeth et essaya de l’apaiser « ça va aller, ma chérie ; repose-toi, mon amour » Ensuite, il nettoya les vomissures qui inondaient le sol de la chambre. Tous les plats du Congo, images d’un pays déliquescent, avaient fait du mal à sa femme… Et ça lui nouait la gorge. Quand il eut terminé son nettoyage, il emmena sa femme prendre une douche. » 

De quoi s’agit-il au juste ? Un couple mixte de France séjourne au Congo-Brazzaville. Désireux d’acquérir un terrain pour leur future retraite, ils seront vite « lacérés par les étrons » de la réalité noire congolaise… Registre dramatique oblige, il s’ensuit une serie de péripéties aussi rocambolesques les unes que les autres. Petit à petit, on découvre que magistrats, militaires, pasteurs, etc, se trouvent mêlés à cette grosse arnaque…

L’auteur déroule son histoire, ses intrigues plutôt, en prenant soin de ne pas verser dans la morale. Même quand le chef de quartier (devinez qui ? un Chinois dont la femme fabrique du manioc et du boganda, qui défient toute concurrence !) demande un pot-de-vin au couple Ndombi pour leur établir le justificatif d’adresse. 

Arian Samba s’ajoute à la liste exhaustive des écrivains congolais.

Prefina M., Libraire 

IGNIE : UNE LOCALITÉ PLEINE DE PROMESSES

La Mairie d’Ignié

A seulement 45km de la capitale du Congo-Brazzaville, se trouve Ignié, une localité d’une superficie de 36km² sur laquelle se tournent de plus en plus les regards. Depuis 2005, cette communauté urbaine abrite une population de près de 10000 habitants.

Ce petit coin tranquille a aussi sa part d’histoire. En effet, c’est ici que le Roi Makoko, régent du peuple Téké, faisait une halte pour se reposer dans ses longs périples vers le village de Mbé.

Autrefois appelée PK 45, IGNIE bénéficie d’une situation géographique qui en fait le passage obligé des Congolais qui vont vers les villages du nord.

Il faut préciser que cette destination s’est parée de ses meilleurs atouts grâce à l’administrateur-maire Madame Assitou Somi Kamara qui nourrit une belle ambition pour cette localité. Cette dernière, se veut être la facilitatrice de toute initiative privée ou institutionnelle qui bénéficierait à ses administrés.

IGNIE, terre de champs d’eucalyptus est aussi le lieu où se situera la prochaine zone économique de Maloukou.

« Faire d’IGNIE un bassin d’emploi est un vœu réalisable grâce à la vision du chef de l’état. IGNIE a également un potentiel touristique et j’invite les Congolais d’ici et de l’étranger à venir en faire la découverte » affirme Madame la Maire. En effet, on peut découvrir à IGNIE le musée de l’ancien Président du Congo, Marien NGOUABI. Un lieu chargé d’histoire dans lequel on peut retrouver la Vespa, ou encore l’une des dernières voitures du leader du parti national.

Reconduite dans ses fonctions, l’administrateur-maire d’IGNIE entend faire de ce mandat, « le mandat de tous les possibles ».

Entre les opportunités que représentent la forêt d’Eucalyptus, les nombreuses terres arables, les terrains disponibles à la vente et une population cosmopolite (Rwandais, Centre Africains, Mauritaniens…), IGNIE ouvre les bras aux associations, aux entrepreneurs, et aux acteurs privés qui veulent participer à l’essor de ce territoire aux nombreux atouts.

Congo : quand le pétrole produit l’énergie de l’injustice dans le Kouilou

Quand le pétrole produit l’énergie de l’injustice dans le Kouilou

Dans le département du Kouilou, des villages entiers baignent dans le noir alors qu’ils abritent des infrastructures de production d’énergie à partir des sites pétroliers exploités par des multinationales. Il s’agit des villages tels que Tchicanou, Bondi, Mboukou, Mboubissi, Loemé Nangama, Tchikatanga, Tandou Milomba, Ntoto Siala (District de Hinda avec la compagnie Eni-Congo), Tchimbouissi, Tchikoulou, Loango, Mengo (District de Loango ayant pour compagnie pétrolière AOGC) et Djeno avec son Terminal pétrolier qui est exploité par la compagnie TOTAL Energie. Les fonds sociaux provisionnés par certaines sociétés pétrolières dans le cadre des contrats de partage de production sont pourtant disponibles pour mettre fin à cette injustice énergétique. Mais, les pouvoirs publics trainent à les mobiliser faute de volonté politique.

Depuis 2017, La Commission Justice et Paix de l’Archidiocèse de Pointe-Noire mène un plaidoyer « Electricité Pour Tous »(1) auprès compagnies pétrolières et des pouvoirs publics pour mettre fin à la privation d’électricité dont font l’objet depuis de nombreuses années les communautés riveraines des sites d’exploitation pétrolière. Si l’état a le devoir et l’obligation de fournir l’électricité aux Congolais, il revient aux compagnies pétrolières de l’accompagner, particulièrement pour les communautés riveraines de leurs exploitations. Il est donc temps de mettre fin à l’injustice énergétique que subissent certains villages du Kouilou abritant pourtant les installations d’extraction de gaz qui font fonctionner des centrales à gaz qui alimentent le pays. A titre d’exemple, une bonne partie du gaz qui alimente la Centrale Electrique du Congo vient du périmètre de Bondi, dans le district de Hinda. Nous à Pointe-Noire, nous pouvons utiliser l’électricité, alors que les villages riverains n’ont pas accès à l’électricité», déplore Brice MACKOSSO. Secrétaire Permanent de la Commission Justice et Paix.

Résultats insuffisants

La Commission Justice et Paix (CJP) a engagé dans le cadre de cette campagne « Electricité Pour Tous » des échanges avec les leaders des communautés concernées par cette injustice énergétique. Ces discussions s’inscrivent dans le cadre de l’évaluation de ladite campagne lancée en décembre 2017. La rencontre du 26 mars 2022 à Mboukou (district de Hinda) a permis d’apprécier le raccordement de Loango, chef-lieu du district éponyme et chef-lieu du département du Kouilou au réseau électrique national. «Cette connexion est une bonne chose, car nous estimons que c’est le résultat du plaidoyer que nous avons fait par le passé, au moment où le Kouilou et la Likouala étaient les seuls départements du Congo à ne pas être connectés au réseau électrique national. Donc, que le Kouilou soit connecté est une bonne chose. Mais ce n’est pas suffisant», souligne Brice MACKOSSO.

Le paradoxe ENI, Total Energie, SNPC, AOGC…

La multinationale italienne ENI fait partie des majors de l’exploitation pétrolière au Congo. Son site situé à Bondi est un véritable cas d’école par rapport à l’injustice énergétique que subissent les populations riveraines des sites pétroliers. Pour des besoins d’exploitation pétrolière, ENI a construit une sous-station électrique dans la base de production de Bondi. Les câbles passent par Tchibanda, pour alimenter les différentes plateformes. Mais, ce qui est paradoxal, les populations de Bondi n’ont pas accès à cette électricité disponible, en dépit de multiples interpellations de la Commission Justice et Paix. Un véritable supplice moral, mental et psychologique que vivent ces populations.

Que dire de la société TOTAL Energie qui exploite le terminal pétrolier de Djeno depuis près de 50 années? Pourtant, le site du terminal est électrifié tandis que le quartier entier baigne dans l’obscurité.

La Centrale Thermique de Djeno, située dans le sixième arrondissement de Pointe Noire a été construite en 2007 avec 25 MW. Cependant, le quartier du même nom n’est toujours pas électrifié.

La Société Nationale des Pétroles du Congo en sigle SNPC qui exploite les champs Mengo-Kundji-Bindji au village Tchiminzi (District de Tchiamba) et dont le site est alimenté en électricité, ne se préoccupe pas non plus de l’électrification des communautés riveraines.

Le village Loango quant à lui, premier village pétrolier du Congo, n’est pas en marge de cette injustice. Le gisement de Pointe Indienne, découvert par la Société des Pétroles de L’Afrique Equatoriale Française (SPAEF) ancêtre de ELF date de la période des indépendantes. Ces champs marginaux, récupérés par la compagnie Africa Oil & Gas Corporation (AOGC) sont toujours en production. Pourtant, les riverains ont dû attendre 2020 pour être connectés au réseau électrique grâce à la présence de la préfecture, du Conseil départemental et, certainement parce que l’actuel Préfet a décidé d’élire domicile à Loango.

L’État a le devoir de mobiliser les fonds sociaux

Face à cette injustice énergétique constatée il est urgent de la réparer. Et, ce ne sont pas les fonds qui feront défaut. Dans tous les contrats de partage de production, il y a les fonds sociaux. En 2020 par exemple, le Congo a signé avec Perenco. Le CPP avec Perenco prévoit 1 milliard de francs CFA pour les projets sociaux. 1 milliard, c’est largement suffisant pour acheter des transformateurs et connecter les villages concernés. A fortiori, ce n’est pas le seul projet social qui existe. Il y a des fonds sociaux dans plusieurs CPP : Madingou, Mokili-Mbembe, etc. Cela veut dire qu’il ne manque pas de moyens. Il manque plutôt de la volonté politique pour pouvoir connecter les riverains de l’exploitation pétrolière au réseau électrique.

Nous comprenons donc que les moyens financier pour mettre fin à cette injustice énergétique existent. Il ne reste plus qu’aux pouvoirs publics d’activer les mécanismes sociaux en faveur des communautés directement impactés par l’exploitation pétrolière, selon les termes contenus dans les contrats de partage de production (CPP) conclus avec les entreprises pétrolières, d’une part, et, d’inciter ces compagnies à mobiliser les fonds disponibles et déjà provisionnés dans le cadre de la RSE d’autre part.

La Commission Justice et Paix de l’Archidiocèse de Pointe Noire poursuit le plaidoyer auprès des autorités gouvernementales afin que les fonds sociaux ainsi que la redevance superficiaire soient utilisés pour le financement du plan de développement local du Kouilou, l’accès à l’eau et à l’électricité étant une urgence.

Commission Justice et Paix

Archidiocèse de Pointe Noire.

Contact : +242 05 557 90 81 / HYPERLINK « mailto:office@cjusticepaix-pnr.org »office@cjusticepaix-pnr.org

(1) Campagne Electricité Pour Tous (EPT) / Courant samu na beto nionso

Le Pape François accuse l’OTAN d’avoir occasionné l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Le Pape

Le pape souhaite rencontrer Vladimir Poutine, à Moscou, pour lui demander d’arrêter la guerre en Ukraine. C’est ce qu’affirme François dans une interview exclusive accordée au directeur du ­Corriere della Sera, Luciano Fontana, publiée le mardi 3 mai dans le premier quotidien italien.

Cette demande a d’ailleurs été transmise au Kremlin, via les services diplomatiques du Vatican, « après vingt jours de guerre ». François jugeait alors « nécessaire que le leader du Kremlin concède quelques petites ouvertures ». Mais, regrette le chef de l’Église catholique, « nous n’avons pas encore reçu de réponse ». « Nous sommes en train d’insister, même si je crains que Poutine ne puisse ni ne veuille accepter cette rencontre en ce moment », ajoute-t-il.

Le pape reconnaît toutefois « ne pas avoir téléphoné » à Poutine depuis le début du conflit, alors qu’il avait « appelé le président ukrainien Zelensky dès le premier jour de guerre ». Un projet de voyage en Ukraine était même envisagé, à l’invitation de Volodymyr Zelensky, mais le projet est repoussé « pour le moment ». « Je sens que je ne dois pas y aller, ajoute le pape dans l’interview. Je dois d’abord aller à Moscou, je dois d’abord rencontrer Poutine. » Il poursuit : « Je ne suis qu’un prêtre, que puis-je faire ? Je fais ce que je peux. Ah, si Poutine ouvrait la porte… » D’où, probablement, l’ini­tiative de cette interview qui espère faire pression sur la Russie.

Durant l’entretien, le pape va jusqu’à comparer ce conflit au génocide du Rwanda : « Comment faire pour arrêter tant de brutalité ? Nous avons vécu la même chose il y a vingt-cinq ans avec le Rwanda. » Il se dit « pessimiste » sur ­l’issue : « La guerre est terrible et nous devons le crier ! Il n’y a pas assez de ­volonté pour la paix. Nous devons poser tous les gestes possibles pour que la ­guerre cesse. »

Questionné sur les racines du conflit, le pape évoque « l’aboiement de l’Otan aux portes de la Russie ». Ce qui pourrait expliquer, selon lui, « la colère (de la Russie, NDLR) dont je ne saurais dire si elle a été provoquée, mais peut-être, ­certainement, facilitée ». Pour le pape François, « la seule chose que l’on puisse imputer à l’Ukraine, un peuple fier, fut sa réaction dans le Donbass, mais c’est un argument vieux de dix ans ». Fidèle à sa position depuis le début du conflit, le pape argentin refuse donc d’accabler la Russie. Il déplore la violence sans jamais désigner l’agresseur.

«Le commerce des armes est un scandale»

Interrogé sur la légitimité de la défense armée de l’Ukraine et des livraisons d’armes à ce pays, François botte en ­touche. « Je ne sais pas répondre à la question de savoir s’il est juste ­d’approvisionner les Ukrainiens (en ­armes), car je suis trop loin. Ce qui est clair, c’est que l’on teste des armes sur ce théâtre d’opérations. Les Russes savent à présent que les chars d’assaut ne servent pas à grand-chose et ils ­pensent à d’autres possibilités. Voilà pourquoi les guerres ont lieu : pour tester les armes que nous avons produites. » Et de dénoncer « le commerce des armes, qui est un scandale que peu contestent ». Un leitmotiv chez le pape François, qui plaide pour un désar­mement général et planétaire.

© Lefigaro

INTERVIEW AVEC… HUGUES-YVAN GOMAT, CANDIDAT A LA CIRCONSCRIPTION DE MADIBOU

Hugues-Yvan GOMAT
Hugues-Yvan GOMAT
Hugues-Yvan GOMAT ©DR

Il faut compter Hugues-Yvan GOMAT parmi les prétendants à la tête de la circonscription de Madibou du huitième arrondissement de Brazzaville. Dans cet entretien exclusif, il dit répondre à l’appel des citoyens qui l’ont poussé à être candidat aux élections locales. 

Si un Congolais du huitième arrondissement de Brazzaville vous demandait de décliner votre identité, que lui diriez-vous?

Hugues-Yvan GOMAT: Je m’appelle Hugues-Yvan GOMAT, marié père de 4 enfants, résidant à Mansimou où j’ai fait mon collège avant d’aller à l’université à l’IDR au Km 17 avec résidence à Loua-Kibina. Docteur Ingénieur, je suis aussi enseignant-chercheur à l’Ecole Normale Supérieure de l’Université Marien N’GOUABI au grade de Maître-Assistant CAMES. Je fus fonctionnaire (Ingénieur des Eaux et Forêt) au ministère de l’Economie forestière. Je suis Chrétien pratiquant et ancien enfant de chœur ayant contribué à l’érection en paroisse de Saint-Pie X du temps du père Cyriaque et Monseigneur Kouaya-Kombo.

 Quelle est la raison de votre entrée sur la scène politique ?

 Déjà de nombreux jeunes militent dans les partis politiques. Notre entrée maintenant est le résultat d’une réflexion murie face aux enjeux actuels de développement et des changements climatiques. A l’instar des grandes nations, je pense qu’il faut apporter du sang neuf à la politique Congolaise. 

Comment votre entourage a perçu votre engagement à ces élections locales ?

Par mes actions à la communauté, des voix se sont élevées pour demander notre engagement dans l’action politique afin que les retombées soient plus importantes que maintenant. En toute franchise, ce qui les a surpris, c’est peut-être le fait que ma candidature soit portée cette année, sinon tous mes proches ont perçu depuis fort longtemps déjà mes ambitions, ma prédétermination.

Être jeune candidat de Madibou n’est-il pas un handicap?

Je suis jeune d’apparence, mais je suis mature du haut de ma quarantaine révolue. Bien que moins nanti des candidats de Madibou à ces élections locales, mais pour moi c’est loin d’être un handicap. C’est plutôt une véritable force, car elle me permettra de sillonner les quartiers à pied, de faire du porte-à-porte et de créer des liens de familiarité car je connais les quartiers de Madibou, je connais les familles qui y vivent, je connais les besoins des jeunes avec qui j’ai de bons rapports et qui travaillent dans l’ombre pour ma victoire au soir de l’élection de juillet 2022. On ne peut pas être plus de la moitié de la population et ne pas être à la table de discussion.

Quel programme proposez-vous à la population de Madibou ? 

La clarté dans notre gestion, l’égalité dans la répartition des ressources par quartier. Donner un message fort à la jeunesse en leur disant qu’on change les choses lorsqu’on veut.

Quelle stratégie comptez-vous adopter pour remporter ces élections locales à Madibou, candidat indépendant ou êtes-vous affilié à un parti politique?

 Nous comptons faire une campagne de proximité, aller vers les électeurs, afin de porter notre message à la population. Nous n’avons pas d’énormes moyens financiers, mais nous avons la volonté de faire connaître notre vision pour notre circonscription. 

La proximité, l’écoute et la disponibilité sont nos principaux atouts dans cette bataille électorale. Il faut noter, bien que je n’ai jamais adhéré à un parti politique, j’ai été tout au moins sympathisant des grands partis traditionnels qui ont trahi par leur fonctionnement ramené à la culture du ventre. J’ai donc fait le choix du CPR du président Hildevert Mouani avec lequel j’ai trouvé un accord dans le projet que nous portions.

 Quelle sera votre première action dès votre élection ?

 Après notre élection à ces élections locales, nous remercierons la population de nous avoir fait confiance et nous la rassurons de respecter tous les engagements pris lors de la campagne essentiellement orienté vers la mutualité des efforts pour apporter le changement à Madibou.

Avez-vous un message à adresser à la population de Madibou ?

A la population en générale, Osez et ne baissez jamais vos objectifs et, à la jeunesse en particulier: Jeune ta voix compte. Ne t’assoies plus, lève-toi, levons-nous et allons-y changer les choses. 

Congo-B-Hommage à Guy-Brice Parfait Kolélas : dans son livre, Dany Bitsindou tacle une partie de l’opposition et des membres de l’UDH-YUKI

©DR

Basé en France, Dany Bitsindou a été représentant Outre-Atlantique du candidat Guy-Brice Parfait Kolélas durant la dernière élection présidentielle. Mais son mentor n’a pas concourir, ayant disparu le jour de l’élection, le 2 mars 2021. Un choc qui a inspiré à Dany Bitsindou un livre dans lequel il n’épargne pas une partie de l’opposition congolaise et quelques membres de l’UDH-YUKI.

Ce 21 mars 2022, cela fait un an que l’homme politique congolais, deux fois candidats à l’élection présidentielle, a été emporté par la Covid – du moins selon la raison officielle. Un an de deuil pour celui qui le considérait comme un père politique, un mentor. Un an de doutes sur sa capacité à continuer le combat amorcé par PAKO, mais aussi un an de réflexions. Durant cette période psychologiquement trouble, Dany Bitsindou a eu néanmoins la force de mettre sur papier ses réflexions.

Pour l’auteur de « L’ultime combat de Guy-Brice Parfait Kolélas » (Editions Les Lettres mouchetées), paru ce lundi 21 mars – date-anniversaire de la mort de PAKO -, « le problème entre Guy-Brice Parfait Kolelas et le reste de l’opposition n’était pas que politique. Il était aussi d’ordre personnel. Toute cette frénésie anti-Pako ne s’explique que par des raisons irrationnelles et non fondées. Et comme pour noyer le poisson, les têtes bien pensantes, qui lui attribuèrent le prix de la traîtrise, continuent de se refugier dans l’argument de la corruption dont il aurait été l’objet de la part de son « père adoptif », voire « politique ». Sinistre pantalonnade ! » C’est qu’au lendemain de l’élection présidentielle de 2016, il s’est constitué une caste d’opposants qui ont milité pour le « Tout sauf Kolélas ». « D’aucuns, à l’époque, l’ont qualifié de « l’incarnation de l’inconstance, de l’enfumage », ajoutant sa difficulté « à comprendre les enjeux fondamentaux du Congo » (Page 40) Mais comment comprendre l’indifférence de ces opposants à l’appel de Guy-Brice Parfait Kolélas à « signer un nouveau contrat social avec le peuple, la société civile et les politiques » ? Et d’ajouter : « Ces paroles ont été reprises par d’autres personnalités de la pléthorique opposition congolaise. Mais sorties de la bouche de Guy-Brice Parfait Kolelas, on les a boudées. » « J’avais conscience que Guy-Brice Parfait Kolelas avait un devoir de guide. C’était à lui de nous éclairer. Je ne lorgnais plus du côté du reste de l’opposition que je trouvais avachie. Cette opposition – tout comme la majorité présidentielle – qui avait tout tenté sans succès. Et, même, pour paraphraser un pamphlétaire français très polémiste, de déconstruire les dé-constructeurs. Année après année, magouille après magouille, défection après défection, trahison après trahison, colloques après colloques, forfaiture après forfaiture, loi après loi, élection après élection, unes des médias après unes des médias, conférences de presse après conférences de presse, plateformes politiques après plateformes politiques, dialogues après dialogues, voyage après voyage, chanson après chanson…, rien n’y faisait. L’opposition congolaise restait au ras des pâquerettes. De la caste de l’opposition congolaise, n’émergeait vraiment personne. Comme si les femmes et les hommes qui la composaient étaient condamnés à ne vivre que dans l’anonymat politique, à défaut de propager du verbiage sur les réseaux sociaux. » (Page 63)

Aussi paradoxal que cela paraisse, ce pataquès émane aussi d’une partie des membres de l’UDH-YUKI, un an après la disparition de son fondateur. Surtout à l’approche des élections législatives. Mais « participer coûte que coûte pour participer à une élection sans objectifs politiques mesurables, au mépris des préoccupations de la base militante et de la cohésion de toutes les instances du parti, n’est aucunement un défi existentiel. Philosophique et politique », déplore-t-il à la page 87. Et d’espérer une restructuration du parti : « Il ne s’agit pas d’oublier le Président Guy- Brice Parfait Kolelas, mais d’honorer sa mémoire et de continuer à se battre pour la postérité. Son sacrifice nous contraint à une dimension organisationnelle qui abandonne la qualité de Président de l’UDH-YUKI dans l’organigramme. »

Marien Fauney Ngombé à la rencontre des étudiants congolais de France pour «impulser une nouvelle dynamique »

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Le 23 avril prochain Marien Fauney Ngombé, leader d’opinion parmi les congolais de l’étranger, va rencontrer les étudiants congolais de Paris.

Cette rencontre est annoncée comme la première d’une série et suscite déjà des interrogations parmi les congolais de la Diaspora.

A cela l’intéressé répond sans ambiguïté « Je suis un grand frère désormais et je veux partager mon expérience avec les plus jeunes. Le Congo est notre héritage. C’est avec ces jeunes qui sont entrain d’acquérir des connaissances, que nous devons envisager l’avenir » dit-il.

Quand vient le moment de parler de son ambition politique avec la même passion il rajoute. « Je suis un acteur politique de fait. Et non par posture. Mon engagement mes actions dans différents domaines sont faits pour influer sur le cours des choses donc en cela c’est politique. Je m’intéresse au Congo et au citoyen congolais mais je reste avant tout un acteur de la société civile. »

La rencontre organisée en partenariat avec l’association les étudiants congolais de France (AECF) reste ouverte à tous les jeunes et moins jeunes qui souhaitent venir partager leurs expériences et inciter la jeunesse congolaise à s’engager sur plan associatif par exemple ou tout simplement en tant que citoyen qui participe à la réflexion sur les voies à explorer pour voir un Congo prospère et inclusif demain.

Congo Terminal se mobilise à l’occasion de la journée internationale des femmes

Congo Terminal se mobilise à l’occasion de la journée internationale des femmes 

À cette occasion, 60 collaboratrices de Congo Terminal ont participé à une conférence animée par Maître Alide Bouangui, avocat à la cour de Pointe-Noire.

Comme chaque année, à l’occasion de la journée internationale des femmes1, Congo Terminal se mobilise pour promouvoir auprès de ses collaborateurs l’égalité femmes-hommes. À cette occasion, 60 collaboratrices de Congo Terminal ont participé à une conférence animée par Maître Alide BOUANGUI, avocat à la cour de Pointe-Noire, sur les droits de la femme en cas de séparation : divorce ou décès du conjoint.

L’année précédente, une conférence-débat sur le thème : « Comment briser le plafond de verre ? » avait eu lieu en vision-conférence. Elle visait à partager avec les femmes les outils permettant de dépasser ce frein invisible.

« Ces dernières années, nous avons orienté nos actions lors de cette journée qui nous est dédiée à la prise de connaissance de nos droits mais également de nos devoirs dans le cadre privé et professionnel. Notre objectif est d’offrir aux femmes de l’entreprise un accompagnement et des conseils pour qu’elles puissent s’épanouir au sein de la société et s’accomplir à titre individuel. » souligne Ngala SANDE, Responsable formation.

L’égalité hommes-femmes fait partie des enjeux prioritaires de Congo Terminal qui l’a intégrée depuis plusieurs années dans sa politique RH et dans une charte dédiée à la diversité. Au quotidien, l’entreprise s’attache à promouvoir les femmes à toutes les échelles de son organisation et tend à augmenter leur part dans ses effectifs en leur confiant autant que possible des métiers traditionnellement réservés aux hommes tels que portiqueur, grutier ou encore directeur d’exploitation.

À propos de Congo Terminal

Congo Terminal, concession de Bolloré Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire. L’entreprise est engagée dans un partenariat public-privé qui lui permet de répondre aux exigences de ses clients armateurs, importateurs ou exportateurs. Grâce à ses nombreux investissements, Congo Terminal participe à l’amélioration du pouvoir d’achat et contribue activement à la lutte contre la vie chère. Certifiée ISO 9001/2015, ISPS (sûreté) et Pedestrian Free Yard (HSE), l’entreprise dispose d’équipements et de technologies de pointe dont le système d’exploitation Navis 4 et bénéficie de la forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports. Congo Terminal emploie près de 900 collaborateurs congolais et mène des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de la protection de l’environnement et de l’éducation.