
Chef cuisinier très apprécié pour la qualité de ses créations culinaires, Landry Kouloufoua a organisé une séance de dégustation de sa cuisine « Hikissin », le samedi dernier, dans le 15ème arrondissement de Paris. Le succès était au rendez-vous.
Pour une première, c’est très réussie ! Comment expliquez-vous cette affluence autour de cette dégustation ?
Landry Kouloufoua : Je mentirai en disant que je n’ai pas savouré cet instant presque magique. Pourtant je n’ai pas fait une grande publicité autour de cet événement. Sans doute le bouche à oreilles a-t-il bien fonctionné ! Quoi qu’il en soit, une seule idée m’est venue à l’esprit : aller de l’avant. Toujours et encore.
C’est un travail du quotidien, vous voulez dire ?
LK : Le cuisinier, même plusieurs fois couronné, ne peut se contenter du passé, je veux dire de ce qu’il a déjà réalisé. Son devoir est le même que celui d’un écrivain ou d’un musicien qui doivent au quotidien, impérativement, concocté des paragraphes avec des mots. En l’espèce, les mots sont les ingrédients et les paragraphes, les nouvelles recettes. Il ne s’agit pas d’être statique, mais de se renouveler. Évidemment, c’est un exercice auquel tout bon créatif ne doit pas être rétif.
Il y a de la passion dans l’air ! Non ?
LD : Dans mon cas, je dis « NON » en majuscules ! Voyez-vous, j’ai été dans mes différentes vies antérieures logisticien et information. Sans éprouver la moindre sensation de bien-être ! Ce vide, je ne me l’expliquais pas autrement que par ma vocation, qui est celle de créer, d’émoustiller. Et, croyez-moi, le travail de la création relève plus de la vocation que de la passion. Si au départ, c’était une passion terrible, voire violente, elle s’est par la suite muée en vocation. C’est Stendhal qui disait : « Vivre, c’est faire de sa passion une vocation. »
Comment déclineriez-vous votre cuisine ?
LD : Je l’ai appelée de « cuisine-fusion » ou plus exactement de « cuisine Hikissin », parce qu’elle procède de plusieurs influences : françaises, congolaises et camerounaises ! Trois pays qui me sont chers. Pour la dégustation du samedi 04 février à Paris, j’ai proposé entre autres à mes invités du « Caviar d’aubergines au cajun à la Poire », de la « Cocotte africaine d’agneau à la banane plantain », de la « Papillote Mbissi relevé au pili-pili » ou des « Grillons au cajun », etc.
Propos recueillis par BB
No comment yet, add your voice below!