
[GARD align=« center »]
Alors que l’Agence congolaise des systèmes d’information(ex OCI) et l’Autorité de Régulation des Postes et Communications Électroniques, peuvent, sans grands frais, aider le ministère des finances à informatiser et à digitaliser les régies financières, des marchés coûteux sont accordés à des débrouillards ou analphabètes en tic et en informatique. Tant pis pour les dégâts !
Le directeur général du trésor, Albert Ngondo, a dû honnêtement se rétracter pour faire payer les salaires du mois d’août 2020 avec le nouveau système Sigfip. Il a fallu donc faire recours à l’ancien système Sidere. Depuis le lancement de la migration du logiciel Sidere (système de dépenses et recettes) en système intégré de gestion des finances publiques(Sigfip), le Trésor public éprouve d’énormes difficultés dans sa prise en charge des opérations de paiement. Pour la petite histoire, le logiciel Sidere, en 18 ans d’existence, a fait ses preuves. « Ne fallait-il l’améliorer en lieu et place de Sigfip? », s’interroge un fin limier des finances publiques et en informatique.
[GARD align=« center »]
« Tout est quasiment à l’arrêt au trésor public », nous confiait récemment un cadre en service à la direction générale de cette régie financière. « La faute, a t-il renchéri, à une mauvaise planification de cette opération par des profanes en la matière… ».
Comment est-ce possible depuis 2 ans que le projet a été mis sur pied? Un projet dans lequel l’État congolais y aurait englouti près de 35 milliards de francs CFA.
Notre démarche visant à en savoir davantage auprès du chef du projet, Marius Ikolo Ngakosso, au 5 ème étage du ministère des finances, s’est avérée infructueuse.
Y ‘aura t-il des conséquences sur les bulletins de solde, avec des salaires à minima pour certains voire au delà du solde habituel pour d’autres? Non, pas cette fois-ci, puisque c’est le système Sidere qui a été à nouveau utilisé par palier l’insuffisance du sigfip. Rendez-vous dans les guichets des banques et à leurs distributeurs automatiques de billets( DAB).
Il convient cependant de noter que le Sigfip n’est pas mauvais en soi. Il permet de mieux gérer les dépenses de l’État. Au Bénin et Sénégal, ce logiciel fonctionne sans anicroche. Est-ce la qualité des ressources humaines chargées de son implémentation qui pose problème au Congo?
On a l’impression, constate un expert en informatique et tic, que le ministre des finances, très engagé sur le front de la modernisation et de la digitalisation des régies financières, mais, malheureusement, peu au fait des tic et de l’informatique, se laisse berner par des commerçants de projets, à priori, mirobolants, coûteux mais nuls en termes de résultats.
Ce sera, par exemple, le cas avec nouveau niu. Encore une saignée financière qui n’apportera rien en termes d’optimisation de recettes dont a besoin l’Etat congolais pour faire face aux charges incompressibles. L’actuel Niu a juste besoin d’une mobilisation de ressources humaines et de moyens financiers… De petites choses que l’Arpce et l’Agence congolaise des systèmes d’information( ex OCI)peuvent produire à l’ Etat, sans grands frais, sont accordées à des débrouillards en tic et en informatique, qui veulent juste se faire du beurre.
Par Alphonse Ndongo
[GARD align=« center »]