Médecine traditionnelle : Le Congo plus culturellement enraciné dans les sciences des plantes

Médecine traditionnelle : Le Congo plus culturellement enraciné dans les sciences des plantes

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Médecine traditionnelle : Le Congo plus culturellement enraciné dans les sciences des plantes
Médecine traditionnelle : Le Congo plus culturellement enraciné dans les sciences des plantes

Depuis plusieurs décennies, la médecine traditionnelle est valorisée au Congo. Avec 342.000 km2, le pays regorge d’une flore riche, abondante et diversifiée susceptible de prendre en charge plusieurs pathologies. De nos jours, la présence des tradipraticiens (hommes et femmes) a doublé dans nos villes et villages. Ils avouent soigner des maladies graves en pointant du doigt l’échec de la médecine moderne et le manque des médicaments dans les hôpitaux du pays.

On ne peut parler d’émergence du Congo sans la recherche dans tous les domaines. Entendu par-là celui des plantes médicinales et de la médecine traditionnelle. Si elle ne s’intègre pas dans le système de santé prévu par le gouvernement, elle disparaitra sûrement.

Mais ce sera grave pour notre pays, qui est l’un des pays africains les plus culturellement enraciné dans les sciences des plantes. Ce sera gravissime que notre patrimoine se voit délester d’un pan aussi important que celui de la médecine traditionnelle.

L’effort d’encadrement des activités des tradipraticiens par le gouvernement congolais doit être renforcé car il ressort de ces 15 années de recherches un chiffre important de près de 60.000 espèces végétales analysées, dont 5.000 soit 11% sont utilisés dans la médecine traditionnelle. Ce qui insinue que la médecine traditionnelle occupe une place de choix au Congo avec près de 90% de malades tributaires des plantes médicinales.

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La médecine traditionnelle doit être une partie intégrante du Ministère congolais de la Santé où médecins, pharmaciens, tradipraticiens, décideurs et opérateurs économiques sont appelés à œuvrer ensemble dans l’objectif de réduire le taux de mortalité au Congo.

L’exercice de cette médecine au Congo doit aussi se faire dans un cadre règlementaire afin de mettre un terme aux arnaques et escroqueries récurrentes dans le milieu des tradipraticiens congolais, en raison de l’amateurisme et du charlatanisme de certains d’entre eux.

Il y a beaucoup de faux tradipraticiens, qui retardent la prise en charge correcte des malades, et le gouvernement, qui a le souci de voir les congolais mourir de moins en moins de maladie, doit faire de sorte que la médecine moderne ait pour alternative fiable la médecine traditionnelle. Mais pas une médecine traditionnelle exercée par les charlatans et les escrocs.

La mise en place d’une politique nationale de la médecine traditionnelle paraît plus que nécessaire. Le corpus de cette politique doit être un ensemble de dispositions règlementant l’exercice de la médecine traditionnelle au Congo. On doit y trouver entre autres, les obligations de l’Etat, mais aussi celles des praticiens de cette médecine, ainsi que le code de déontologie et d’éthique des tradipraticiens congolais.

Vivement une politique qui doit mieux organiser et promouvoir la médecine traditionnelle. Une manière exaltante aussi de rendre plus scientifique l’utilisation des végétaux thérapeutiques congolais.

Germaine Mapanga

Avec Les Echos du Congo Brazzaville

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Sassou Nguesso aux Emirats arabes unis : de gros contrats à la clé

Sassou Nguesso aux Emirats arabes unis : de gros contrats à la clé

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Sassou Nguesso aux Emirats arabes unis : de gros contrats à la clé
Sassou Nguesso aux Emirats arabes unis : de gros contrats à la clé

Pour sa visite de travail aux Emirats arabes unis, le président congolais, Denis Sassou Nguesso a décidé de faire les choses en grand et de faire part de son ambition de faire entrer la relation entre son pays et les Emirats arabes unis «dans une nouvelle ère». Au programme : négociations avec l’Emir de Dubaï, Sheikh Ahmed bin Dalmook Juma al Maktoum sur la possibilité pour l’Emirat de financer la construction des infrastructures et la transformation du gaz en énergie électrique au Congo-Brazzaville.

L’Emir de Dubaï a signalé que les dossiers relatifs à ces investissements ont été bouclés et que le démarrage des projets pourrait intervenir dans un an.

Les Emirats arabes unis, la Fédération à laquelle appartient l’Emirat du Dubaï, ont annoncé dans leur volonté d’investir plus de 163 milliards de dollars dans des projets de diversification énergétique basés sur le développement des énergies renouvelables.

Mais, au-delà de ces questions économiques et commerciales, les relations diplomatiques et bilatérales ont dominé aussi cette visite d’État.

Le Congo très embourbé dans une grave crise financière est vu comme un partenaire privilégié par les Emirats arabes unis.

Germaine Mapanga 

Les Echos du Congo Brazzaville

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Congo : Brazzaville sous le poids des érosions

Erosions à Brazzaville: la population de Ngamakosso en voie d'être coupée du reste de la ville

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Erosions à Brazzaville: la population de Ngamakosso en voie d'être coupée du reste de la ville
Erosions à Brazzaville

L’expansion urbanistique non concertée de nos villes entraîne des problèmes d’érosion, dus pour leur plus grande part à l’élimination du couvert végétal qui fixe les sols. Malgré les travaux pharaoniques entrepris par le gouvernement pour lutter contre ce phénomène, il ne cesse de prendre de l’ampleur.

Dans la capitale congolaise, les pluies intempestives accroissent les érosions des sols, menaçant habitations, quartiers, canalisations, etc. Auparavant perçue comme une manne du ciel, bien que nécessaire, la pluie constitue désormais une menace pour les Brazzavillois. Nul n’est épargné.

Les érosions sont dues au lotissement anarchique, au déboisement, à l’insuffisance des systèmes de drainage des eaux pluviales, à la défectuosité de communication sur leur problématique, à la caducité du plan de développement urbain.

Le gouvernement congolais a lancé, en juillet 2011, un projet de lutte contre les érosions, glissements de terrain et autres phénomènes naturels dus à l’occupation anarchique des terres. Intitulé « Aménagement des bassins versants et stratégies de lutte contre l’érosion hydrique à Brazzaville », ce projet a été mis en œuvre et vise un aménagement intégré durable des terres urbaines et périurbaines de la ville. Mais les résultats, à ce jour, ne sont toujours pas palpables.

Les zones d’érosions se multiplient

Au départ sectoriel, ce phénomène gagne du terrain, causant au passage des pertes en vies humaines et d’énormes dégâts matériels. Dans les quartiers Ngamakosso, Massengo, Kombo-Matari, Maman-Mboualé, Jacques-Opangault, Mikalou, Emeraude, Casis, Kahounga, Mfilou ou Moukondo, Mouhoumi, Sadelmi, Kinsoundi, Moukoundji-Ngouaka, Mayanga… les habitants vivent la peur dans le ventre pendant la saison des pluies, au prix d’abandonner leurs maisons.

En attendant une évaluation précise, il est possible d’anticiper les besoins, en cherchant des solutions pour sauver les habitations à risque et en mettant en place des abris d’urgence. Pour ne pas en arriver là, la population tente, tant bien que mal, de faire face à ce phénomène, très difficile à maîtriser par la seule volonté des particuliers. Pour empêcher l’évolution des érosions, les habitants font recours aux sacs de ciment bourrés de sable, aux pneus usés, ainsi qu’aux ordures ménagères.

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Outre l’insuffisance de politique d’aménagement en matière de systèmes de drainage des eaux pluviales, on peut déplorer que les canalisations ne soient pas toujours curées à temps. Toutefois, les autorités sont pointées du doigt, car la résurgence de cette calamité naturelle est aussi la conséquence directe des chantiers abandonnés par l’Etat. La population riveraine dénonce, pour cela, l’inertie des pouvoirs publics qui, selon elle, n’ont pas su financer jusqu’à terme la réalisation effective des travaux.

Pour y remédier, un comité interministériel chargé de gérer le problème des érosions à Brazzaville et à Pointe-Noire a été mis en place en juin dernier. Une ligne budgétaire (un milliard F CFA) a été prévue dans la loi de finances exercice 2018, pour résoudre ce problème dans les grandes villes. Une enveloppe qui ne fera certainement pas le poids au regard de l’envergure de la situation sur le terrain. En effet, le gouvernement est critiqué par la population vivant dans ces quartiers précaires, car depuis la reprise de la saison des pluies, aucune réponse concrète et pratique n’a été observée.

Des canaux de drainage en construction à Ngamakosso

Pour mieux résister aux érosions devenues monnaie courante dans ce quartier, situé dans le 6e arrondissement de Brazzaville, l’entreprise CRBC (China road and bridge corporation) a débuté la construction des canaux de drainage.

Les habitants de Ngamakosso ont été touchés de plein fouet par les érosions et inondations, ensablements, conséquences des pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours dans la capitale, laissant au passage des sans-abri, des pertes très lourdes de matériel, etc., pour une population à majorité pauvre.

La principale voie d’accès quasiment coupée, les habitants sont aujourd’hui obligés d’effectuer des transbordements pour joindre l’un et l’autre bout du tronçon.

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Emeraude : une érosion à pas feutré

Depuis le début des années 2000, l’érosion dans ce quartier de l’arrondissement 9, Djiri, ne cesse de prendre de l’ampleur, même si elle a été ralentie grâce aux remblais réalisés par l’Etat, pendant cinq ans en vain. Jadis un quartier populaire, mais sinistré aujourd’hui à cause d’une érosion qui a emporté les habitations, l’école spéciale Case-Vincent, l’école Emeraude – don de la société pétrolière Elf Congo.

Non loin de là, le lycée Thomas-Sankara, dont le mur est régulièrement menacé par l’érosion, ainsi que le Centre inter-Etats d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale ne sont pas épargnés.

La voie reliant ce quartier à Moukondo est actuellement très endommagée, malgré les engagements pris publiquement par le gouvernement de finaliser les travaux. Pour cause : l’ouvrage de canalisation déjà construit s’affaisse, parce que corrodé par l’érosion.

La voie de la station terrienne de Moungouni quasi-inexistante

A Massengo, sur la route menant à la station terrienne de Moungouni, le constat est alarmant. Cette route se comportait pourtant bien, avant que l’Etat n’engage des travaux d’aménagement. Sa destruction est préjudiciable pour les maisons riveraines dont elle sert de rempart. Malgré une route de contournement née de la volonté des habitants de ce quartier, où presqu’aucune rue n’est praticable en voiture et tricycle, à cause des érosions, cette solution intermédiaire ne rassure pas les conducteurs et même la population.

Josiane Mambou Loukoula
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