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Le pouvoir politique dans divers pays au monde est assimilé à la gestion de la chose publique. De manière simpliste, cette définition adhère à la pensée selon laquelle, le pouvoir c’est la gestion et le contrôle de l’appareil étatique et donc gouvernemental. De ce point de vue, les acteurs de la Majorité présidentielle et Opposition jouent à la souris en changeant juste de camp selon qu’ils se retrouvent du côté de ceux qui dirigent ou de ceux qui attendent le tour. Est-il légitime de penser à une vision futuriste pour le bien-être des peuples, celui du Congo ; lorsque l’on constate tous, les péripéties que vivent ces peuples, à l’instar de la gestion chaotique des Etats par les mêmes dirigeants comme dans un championnat de rugby?
L’Afrique ne sortira de cet engrenage me semble t-il qu’une fois que naîtra une classe d’intellectuels; qui aura pour soucis primordial le bien -être des peuples et une vision altruiste au sens que les deniers d’une nation devront être redistribués qu’aux ayants droit ; donc le peuple souverain. Mais, malheureusement, ce que l’on constate de nos jours est tragique, il n’y a qu’à se reporter sur les scènes de guerres et de déplacement des populations à l’issue des conflits. Le département du Pool au Congo en est une illustration à la faveur des hommes politiques insensés et cruels disposés à faire tout, rien que pour le pouvoir. C’est donc ce pouvoir, qui met toujours en opposition gouvernants et gouvernés selon les envies de développement des uns et des autres.
Ainsi, cela entraine à un manque de confiance du peuple aux éminences (Congolaises), affichant ainsi, un comportement reflétant une peur qui, démontre jusqu’à quel point les congolais et le Congo restent esclaves de leurs dirigeants politiques, en faisant de leurs projets politiques, c’est-à-dire de leurs courses au pouvoir un champ de bataille comparable à un combat de boxe Mixte Marschal Art (MMA) où tous les coups sont permis.
L’idée de l’alternance ne conditionne pas une rupture de la machine de l’Etat et ne favorise pas l’extrême dans les relations que doivent entretenir les « athlètes politiques ». Mais, au Congo comme ailleurs l’expérience de cette course conjugue de façon intrinsèque mystère et pouvoir, relations affectives et rapports d’autorité. C’est cette problématique que pose cet article malgré la volonté des congolais de bâtir une société moderne. Mais, les relations personnelles, familiales, tribales et claniques demeurent implicitement présentes. La démocratie s’inscrit donc dans un ensemble doté d’une spécificité très particulière par rapport aux systèmes connus en Occident : clientélisme, délation, luttes factionnelles…
Sans en exclure donc les mystères qui masquent ainsi le pouvoir politique, les acteurs en présence se distinguent chacun à sa manière et selon son style. C’est ainsi que parmi les grands de la politique congolaise, certains noms sont cités ici et là : autant, ceux de la majorité présidentielle que ceux de l’opposition (qu’elle soit républicaine ou radicale). Les acteurs les plus cités comme prétendants à la succession de Sassou Nguesso pour le compte du pouvoir actuel sont : Dénis Christel Sassou Nguesso, Jean Dominique Okemba, Jean Jacques Bouya pour ne citer que ceux-là. Du côté de l’opposition, deux noms sont cités comme Claudine Munari et Pascal Tsaty Mabiala étant donnés que les anciens candidats à la présidentielle de 2016 à savoir André Okombi Salissa et Jean Mari Michel Mokoko sont en prison.
Du côté du pouvoir, les trois (03) prétendants à la succession de l’homme de masse et des actions concrètes, j’ai cité Dénis Sassou Nguesso, mettent à priori l’argent comme élément primordial au succès avant tout. Ce n’est donc pas à tort qu’on parle de Jean Jacques BOUYA, qui s’est invité dans cette course. Du moins, il pense qu’il peut opposer une résistance financière et matérielle à Denis Christel Sassou Nguesso et à tous les autres prétendants. Les milliards obtenus aujourd’hui suite à la confiance obtenue de Sassou Nguesso en le nommant d’abord Délégué général aux grands travaux, puis ministre de l’aménagement du territoire en charge des grands travaux a été une aubaine pour lui de se faire les poches. Il est accusé d’être l’un de ceux qui ont mis le pays à terre. En plus, il serait un gros actionnaire dans plusieurs « entreprises fictives » chinoises installées en chine, au Congo et partout ailleurs, lesquelles travailleraient de façon « illicite » en dilapidant une grande partie de l’économie congolaise dit-on. C’est avec lesdites sociétés considérées comme « sociétés écrans » qu’il a signé le plus de contrats lors des municipalisations accélérées pendant plus de 10 ans. C’est a Paulin Mokiono de dire que « l’argent, il en a amassé de façon régulière qu’irrégulière, et ça tous les congolais le savent ». Pour Sébastien Nzaou, « ce sont ces milliards qui le rendent ‘’ avare ‘’ en narguant et en s’opposant avec ses amis du parti congolais du travail ». Aujourd’hui, les officines liées à sa cause travaillent nuit et jour pour ce projet. Car, le rêve comme celui de Sassou Nguesso ‘’sous le manguier ‘’ serait peut-être une réalité pour l’élu de Tchikapika. Depuis lors, Jean Jacques Bouya s’est fait pas mal d’ennemis au sein même du gouvernement et auprès d’autres compatriotes. Mais, convaincu de son poids financier, il attend son heure sonnée.
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Denis Christel Sassou Nguesso, c’est l’homme à abattre. Les amis de son père, membre du parti congolais du travail ne veulent même pas entendre ce projet et accuse son père de trahir « le pacte de la tsièmé » qui consisterait à garder le pouvoir entre les ressortissants du nord et non avec des enfants. Selon certains membres influents du Pct, Kiki le pétrolier est trop attaché au peuple du Congo voisin, et les congolais ne sont pas prêts à accepter une dynastie dans leur pays. Le Gabon, n’est pas le Congo et le Congo Brazzaville, n’est pas la RD Congo raconte le congolais de la rue et certains membres influents du Pct, parti au pouvoir. Voulant, laisser son fils à la magistrature suprême selon la rue congolaise, Dénis Sassou Nguesso se multiplierait et ferait tout pour ce projet de succession de père en fils. Mais les caciques du Pct ne le laissent pas en paix. De sa part, Kiki, multiplie les œuvres caritatives et de bon sens qui l’élèveraient à la table des grands hommes d’Etat. Mais, les congolais pour une grande partie aujourd’hui pensent qu’il a mis à terre l’économie du pays et il n’a plus droit à leur confiance. « Il ne mérite plus rien des congolais, face à ce drame économico-financier qu’il impose au congolais lambda, car c’est lui qui est le trader du pétrole congolais » raconte Guy Brice Itoua, économiste. Notre Kiki, ne se lasse pas et continue avec ses opérations de charme, bourses aux étudiants, financement de projets des jeunes, réhabilitation des écoles, création des associations politiques et apolitiques, entourage avec l’élite du monde financier et économique. Pour d’autres congolais, il veut maintenant maitriser l’armée et la police. Déjà la nomination du directeur général adjoint de la police qui est l’un de ses meilleurs camarades de l’école avec qui, il partageait le lit, par le Chef de l’Etat en est une illustration. Cette position de candidature à venir fait remous et obstination au sein même de sa famille biologique selon certains milieux de la sphère politique. Attendons voire comment les choses vont se présenter. L’arrivée de Pierre Ngolo au Sénat comme Patron de cette institution, et le retour de Pierre Moussa au pays natal, pourrait peut-être changer pas mal de choses au niveau du secrétariat général du PCT. Et, c’est de cette officine que sortira la vérité.
Aussi, quand on scrute certaines révélations de la rue, Jean Dominique OKEMBA, est pris comme un candidat sérieux à la succession. C’est le bourreau, l’homme à tout faire du Chef, il veut aussi se mesurer aux autres éléphants de la succession. Son expérience en matière de sécurité et de défense, le place en bonne position que les deux autres du pouvoir. Il a maitrise de l’appareil de renseignements, mais ne maitrise pas les finances dit-on dans certains états-majors politiques. Conscient de ces défaillances, il courtiserait pas mal d’hommes d’affaires locaux ayant la maitrise de l’appareil économique et financier pour bâtir ses stratégies futuristes. La course n’est donc pas à négliger, mais le dernier mot revient au parti congolais du travail et de son président, le camarade président Dénis Sassou Nguesso sauf si une action à la zimbabwéenne. C’est le parti, qui est le seul à savoir et à connaitre les éléphants qui se transformeront en loups et celui qui s’érigera en lion comme roi de la foret. Le pouvoir est une compétition démocratique, même si celle-ci au Congo est trompeuse à coup d’œil selon certains observateurs. C’est ce qui fait que l’opposition politique puisse avoir aussi un mot à dire et participer à cette course. C’est ainsi, en dépit de ceux qui sont en prison, Pascal Tsaty Mabiala et Claudine Munari font partis des athlètes engagés.
Pascal Tsaty Mabiala, à la tête de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS), parti de l’ex-président, le Professeur Pascal Lissouba, depuis 2006, veut bien y arriver mais avec quelle force ? Le parti étant fragilisé aujourd’hui a perdu pas mal de son élite suite à des questions parfois d’intérêts personnels et non du parti. Cette course, qui ne laisse pas en marge l’ancien ministre de la défense du gouvernement Bernard Kolelas, est un exercice qu’il connait pour avoir participé dernièrement à l’élection présidentielle de 2016. Mais, le congolais qui pense qu’il a fait trop de victimes au sein de son mouvement politique en chassant les Kignoumbi Kia-Mboungou, Clément Mouamba, Nkaya Magane, Christophe Moukouéké, Jean Itadi, Dominique Nimi Madingou, Victor Tamba-Tamba et d’autres encore pour s’ériger en Roi et gérer le parti seul, voit ses chances être réduites même si son costume de Chef de file de l’Opposition parlementaire « octroyée » (selon ses collègues opposants) est presque cousu par le pouvoir en place. C’est du prêt-à-porter, rapporte Michel Ngayo, politologue.
Claudine Munari, surnommée aujourd’hui l’étoile filante par ses militans, elle est la seule femme qui fait face à Sassou Nguesso. Candidate à la dernière présidentielle et Présidente du Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (MUST), Claudine se fait remarquer par ses déclarations et son courage de braver le pouvoir de Brazzaville. Mais au fond de ce courage, le congolais se réfère à un adage qui dit que : « que quand la poule domestiquée est consciente qu’elle ne peut plus perdre son plumage, elle finit toujours par venir poser son bec dans votre assiette».
Toutefois, la « Mamou nationale » fait face à de nombreuses accusations de ses collègues qui penseraient que la situation de guerre dont vit le Congo depuis 1997 est en partie à mettre à son actif ; car c’est elle qui aurait dit non aux négociations de Libreville avec le Médiateur-Président Bongo (père) et avait priorisé la guerre à-t-on apprit des sources dignes de foi. Cette même source affirme « que Claudine Munari serait au centre des commandes d’armes pendant la guerre de 1997 ; alors qu’elle était directrice de cabinet du Chef de l’Etat de l’époque, j’ai cité Pascal Lissouba et non ministre de la défense ni encore Chef d’Etat Major Général. Un tel personnage politique, une fois au commande de l’Etat qu’est ce qu’il proposerait au peuple congolais, si ce n’est la répétition des faits » a conclut la source.
En tout état de cause, les esprits des congolais sont grands je pense, et que la gestion de la chose publique peut être confier à ceux-là où à d’autres qui ont la capacité, le sens et la dimension spirituelle nécessaire pour conduire ce pays vers le firmament du développement socioéconomique. Que les différents responsables congolais prennent conscience de ce fait pour arriver à se mesurer aux autres. La chine n’a pas fait de miracle pour qu’aujourd’hui qu’elle domine le monde, simplement les chinois, ont eu une vision de leur futur et le moment est arrivé. Cela est aussi possible au Congo, mais avec des hommes qui ont du cran et une vision panoramique du chemin à emprunter pour son développement intégral à partir des pôles économiques qui donneront de l’impulsion afin d’entrainer tout le reste.
Par Rufin Mahinga
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