
A son deuxième jour d’interrogatoire face à la défense de Laurent Gbagbo, le général Mangou a affirmé que même avec des munitions et des armes il n’aurait pas fait la guerre et, coup fatal pour l’ancien président, que l’armée n’a pas pour vocation de maintenir un président qui n’a pas gagné les élections.
« Si j’avais eu des armes et des munitions je n’aurai pas fait cette guerre car notre mission (l’armée, ndlr) c’est de défendre l’intégrité du territoire, protéger les personnes et les biens, l’armée n’a pas pour mission de se battre pour maintenir un président qui n’a pas gagné les élections » s’est par ces mots exprimé le témoin de l’accusation signifiant clairement que, pour lui, Laurent Gbagbo n’avait pas gagné la présidentielle de 2010 et tentait de se maintenir au pouvoir par l’usage de la force.
Par ailleurs le Général a expliqué que toutes les communications de l’armée ivoirienne étaient interceptées et que l’armée française usait de moyens aérien et satellitaire pour le renseignement.
« On n’avait pas de système pour coder donc c’était au téléphone portable qu’on communiquait en 2002 comme en 2011…Chaque fois l’armée française déployait un satellite et un avion « breguet », un avion de renseignement qui sert à écouter, à prendre des photos aériennes à haute altitude…J’ai pas de doute je sais que nous étions écoutés par les services français » confiera le témoin qui expliquera ensuite que les infiltrations ennemies dans les rangs de l’armée servaient au commando invisible.
« Nous étions infiltrés par des militaires qui transmettaient les renseignements aux ennemis, pendant la crise de 2010 à 2011 c’était transmis au commando invisible ».
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