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Nommé en aout dernier par décret présidentiel au poste de Premier Ministre, Chef du gouvernement (ce qui est légal), Clément Mouamba bénéficie toujours et encore de la confiance de Dénis Sassou Nguesso, président de la République. De cette légalité, de part la constitution du 25 Octobre 2015, découle une certaine illégitimité du Chef du gouvernement congolais en s’appuyant sur l’article 103 de ladite constitution. Le peuple congolais paie le lourd tribut aujourd’hui par la faute de ses dirigeants et ce n’est pas demain que cette misère prendra fin à entendre certaines indiscrétions. Cette misère, dont le Congo souffre n’est pas seulement financière ; mais, elle est aussi intellectuelle. Où sont donc passés les excellents élèves de la Nouvelle République pour décortiquer la constitution et découvrir les failles de ceux qui sont au sommet de l’Etat ?
Voire les dirigeants congolais bafoués cette constitution dont les morts se comptent encore aujourd’hui dans le pool (l’une des causes de la crise du Pool) est une véritable insulte pour le congolais lambda. Il faut que cette manière de faire change au Congo. En ces temps de disette, la politique devrait être équilibrée et l’intellectuel à la hauteur de sa tache. Pour mémoire, le gouvernement, par le truchement de son premier ministre n’a pas encore sa légitimité aux yeux de la loi. Car, l’article 103 de la constitution du 25 octobre 2015 dispose : « A son entrée en fonction, le premier Ministre présente devant l’Assemblée nationale le programme d’action du gouvernement » fin de citation. Plus de deux mois aujourd’hui, jour pour jour, Clément Mouamba n’a pas encore présenté son programme d’action aux élus du peuple et prendre ses fonctions selon la loi fondamentale congolaise. Alors de quel droit occupe-t-il la primature ? Passer à l’Assemblée nationale pour présenter son programme d’action au vu de la loi est une forme de prestation de serment pour le Chef du gouvernement. Un avocat en quoi est-il avocat s’il ne prête serment ou un notaire, pire encore d’autres professions qui obligeraient de passer devant le juge ? L’esprit de vérité nous exige la vérité, alors rien que la vérité. La vérité est qu’il faut que les autorités congolaises cessent de duper le peuple. Où sont donc passés les garants de la constitution (cour constitutionnelle), les juges, les magistrats pour dénoncer la mauvaise posture juridique de l’exécutif ? N’y a-t-il plus un seul juge administratif au Congo pour prononcer l’annulation de tous les actes posés par Clément Mouamba et son gouvernement ? Car, en application avec la loi congolaise, Clément Mouamba est premier ministre, chef du gouvernement, mais il n’est pas encore entré en fonction. Cet article n’est ni dirigé contre le Chef du gouvernement, ni contre les intérêts de tout son gouvernement ; mais, nous devons dire tout simplement la vérité. C’est la toute première fois dans l’histoire du Congo et même du monde qu’on voit ce qui se passe dans un pays ‘’de droit’’ : un premier ministre nommé et qui fait passer plus de 2 mois sans présenter son programme d’action.
Célestin Bantsimba, étudiant en droit des affaires à l’université publique de Brazzaville, raconte que : « comment le Premier ministre ‘’de fait’’ (puisqu’illégitime) participe à la Conférence des présidents au niveau de l’Assemblée nationale. C’est à cette conférence que le gouvernement apporte les projets de lois et ensemble avec elle, ils définissent le calendrier de la session. Alors, en quelle qualité le Premier ministre participe à cette conférence ? Sans doute par complaisance de ses amis du Parti congolais du travail en l’occurrence Pierre Ngolo, président du Senat et Isidore Mvouba président de l’Assemblée nationale », renchérit Célestin. De ce point de vue, et en toute honnêteté juridique, tous les actes que pose Clément Mouamba et son gouvernement sont illégitimes, donc destituables même par un simple juge administratif dans les pays dits de droit. Hélas !
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Le Chef du gouvernement, la clé de l’insuccès politique de Sassou Nguesso ?
Dans la galère que le Congo se trouve, la solution miracle viendrait certainement de ses différents partenaires, mais dans les conditions de travail que le Chef du gouvernement s’impose, le Congo restera embourbé dans une économie moribonde. Si le Congo est vraiment à la quête de la productivité afin de faire revivre son économie, le président de la République aurait pu faire mieux. Les partenaires, à vrai dire ne prennent pas le Congo au sérieux, l’exemple du FMI est assez illustratif. Si les choses sont bloquées avec les partenaires, on ne va tirer sur un quelconque ministre; sinon le Chef du gouvernement et son ministre en charge des relations avec le parlement. Les deux sont tenus pour responsable de cette situation d’insalubrité juridique. Le ministre en charge des relations avec le parlement ne doit pas seulement porter la blouse orange pour casser les maisons des paisibles citoyens « hors la loi », mais aussi porter sa toge d’avocat afin de recadrer ses collègues ministres qui n’observent pas les lois de la république dans l’exercice de leurs fonctions. C’est à lui de faire pression ou de rappeler au premier ministre qu’il n’a fait son exercice parlementaire sur le programme d’action gouvernementale. Il doit veiller au respect des lois au niveau du gouvernement.
En somme, le Chef du gouvernement doit sortir de son profond sommeil administratif auquel il est plongé. Il doit sortir de cette léthargie (lenteur des actions) que tout le monde parle. C’est à Emmanuel Itoua de dire que « si pour venir présenter son programme d’action il prend plus de 60 jours ; alors pour les reformes annoncées dans les entreprises telles que la SNE, SNDE et SNPC, il prendra 60 ans. Et dans ces conditions, quel partenaire vous prendra au sérieux ? Le Président Denis Sassou Nguesso et son Parti Congolais du travail ne voient-ils pas le danger venir pour les échéances électorales futures ». A -t-il déclaré.
Oui en effet, avec quel programme le PCT ira en campagne en 2022, et pour dire quoi au peuple si cette lenteur continue. Le Chef du gouvernement doit donc démarrer la machine « Sans doute que ce n’est pas lui le vrai Chef du gouvernement, voilà pourquoi, il ne trouve pas important de se précipiter d’aller présenter un foutu programme d’action qui ne serait pas le sien. Et peut-être aussi que ce programme n’est pas encore conçu » A chuchoter Bernard Ngassaki, politologue en y ajoutant que les Clément Mouamba, Pierre Ngolo, Isidore Mvouba et autres, en jouant de la sorte, sont entrain de faire couler Sassou Nguesso ; alors que ce dernier, les aime et ne cesse de les mettre au perchoir de la République.
Le chef du gouvernement fait perdre au Congo sa souveraineté.
Le Congo n’a plus d’économistes, ou encore n’a plus de souveraineté si l’on doit dépendre du Fonds Monétaire International (FMI) pour avoir un budget. Les congolais ont été informés par la voix du chef du gouvernement congolais lors de sa dernière conférence de presse, que le budget 2018 est suspendu aux négociations avec l’institution de Christine Lagarde. Au moment où nous mettons cet article sous presse, le Parlement du Congo devrait être en session budgétaire mais hélas. Le budget n’est pas à l’ordre du jour à la présente session du parlement, cette session est presque devenue administrative. La dépendance devient totale. Pas de budget au Congo sans le FMI. Parlerons-nous encore de la souveraineté, de l’indépendance du Congo, si l’on doit dépendre du Blanc, de la mère patrie où du voisin ? La loi de finances, qui est l’ensemble de prévisions de recettes et dépenses d’une année servirait donc à quoi ? Il n y a jamais eu une loi de finances rectificative dans ce pays ? Où sont donc passés les économistes et financiers congolais pour recadrer cette phrase du premier ministre. « Nous allons faire le budget ensemble avec le FMI » fin de citation.
En sa qualité de Financier et de haut banquier, c’est une erreur grave. Cette institution (FMI), est un partenaire à ce que l’on sache et vient en appui aux pays membres sauf erreur ou mauvaise lecture de notre rédaction. Des grands économistes membres du gouvernement comme les Gilbert Ondongo, Ingride EBOUKA BABAKAS ne peuvent-ils pas dire au Premier ministre, chef du gouvernement, que le budget est une sorte de boussole, le tableau de bord d’une voiture et qu’on ne peut être suspendu à un partenaire pour concevoir le budget de ‘’l’Etat’’ ? Le Congo n’est donc plus un pays souverain. Et si le FMI revenait en février 2018, le Congo n’aura donc pas de budget jusqu’à cette date-là ? Et si le Cogo ne conclu pas un accord avec le FMI, que deviendra t-il ? une véritable jungle si l’on ne fait pas attention.
Au juste « on n’attend pas mille milliards du FMI, c’est dans les normes de 400 ou 500 milliards seulement. Pour un pays qui a atteint 4.000 milliards de budget il y a peu, qu’est ce que 400 ou 500 milliards représenteraient aux dirigeants congolais habitués aux milliards comme argent de poche? N’est-ce pas une simple goutte d’eau dans la mer chers journalistes ? Le Congo doit avoir son budget et si cela ne convient au FMI, on prend une loi de finances rectificative et c’est tout » a réagit encore Célestin. Pour Bernard Ngassaki, « le Premier ministre ne sait peut-être pas pourquoi il est là ». Comment la vie d’un pays peut-elle être suspendue à un seul partenaire. J’invite alors les éminents professeurs économistes congolais et autres financiers à me dire le contraire si un pays qui a toute sa souveraineté peut attendre un seul partenaire pour élaborer son budget. Aussi, un chef de famille qui attend que le voisin fasse le marché à sa place a perdu son autorité et n’est plus digne d’être chef de famille. Nous invitons donc M. le Premier ministre, chef du gouvernement à rectifier le tire, il n’est pas encore trop tard, la session parlementaire est encore ouverte jusqu’au 23 Décembre.
Par Rufin Mahinga
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