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57 ans après son accession à l’indépendance, le Congo ignore encore ce que c’est l’indépendance alimentaire. Pourtant toutes les conditions naturelles à cette indépendance existent.
«Un peuple qui ne produit pas ce qu’il consomme n’est pas un peuple libre» beaucoup de gens se souviendront bien de cette phrase du Chef de l’Etat avec laquelle Télé Congo nous a intoxiqué durant des heures et des heures, des jours et des jours. Consommons-nous réellement ce que nous produisons ? La réponse est sans appel : Non, les Congolais ne consomment pas encore ce qu’ils produisent plus de 25 ans après cette phrase. Déjà, les chefs se font soigner à l’Etranger à coup de millions du trésor public, et le bas peuple se contente des aliments importés à 90% avec un coût de plus de 144 milliards.
D’ores et déjà il est exclu de parler de liberté du fait de la dépendance alimentaire totale du Congo. Dans les années 80, Denis Sassou Nguesso avait un rêve du moins grand qui était celui de faire du Congo est pays autosuffisant alimentairement à l’an 2000, rêve qui le demeure encore en 2017 avec la même personne au Pouvoir. Que s’est il passé pour que le rêve ne demeure qu’un rêve tant d’années après ? C’est sans doute la question du million, mais facilement chacun peut conclure qu’il a manqué de volonté politique et une bonne planification, et que tout semblait se projeter dans l’amateurisme totale sans les ressources humaines qualifiées et appropriées. Pourtant le Cameroun voisin qui a réussi ce pari d’autosuffisance alimentaire pouvait servir d’exemple et de conseiller.
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L’une des conséquences directes de cet échec est la mauvaise alimentation actuelle des Congolais. Une alimentation qui est à la base de plusieurs soucis de santé de la population. Car parfois les importateurs d’aliments manquent de probité morale, et dans leur goût surélevé du gain écoulent sur le marché des aliments non propres à la consommation, le plus souvent dont les dates de péremption sont largement dépassées. Ces actes se font souvent avec la complicité des douaniers et agents du ministère de la santé et ceux du commerce.
Du rêve de l’autosuffisance alimentaire, le Congo importe aujourd’hui la moitié de ce qu’il consomme, et dépense de centaines de millions à cet effet. Pis encore de politiques visant à encourager l’autosuffisance ne sont pas déployées, le dernier exemple de l’importation officielle du foufou Ruandais démontre que les paysans Congolais ont encore des années devant eux avant d’être considérés.
Auguste N’GUEMBO
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