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Créée le 11 septembre 2014 en France, à l’initiative des hommes et des femmes de nationalités confondues, artistes et non artistes, l’Association pour la Promotion de l’Art Contemporain Africain (APACA) est présidé par Fridolin Nganga Mpaka. Elle a manifesté le besoin de se réunir pour s’exprimer sur la question de la reconnaissance de l’art africain à l’échelon international.

L’importance de ce regroupement est de faire valoir l’art contemporain africain qui est quasiment absent sur le plan international. Cette absence est d’abord locale avant de la considérer au niveau global pour des raisons historiques évidentes.

Ces apparitions furtives, dans le cadre des expositions marchandes, privent le large public de l’opportunité d’apprécier, de juger et d’accorder cette reconnaissance attendue par l’art africain au niveau mondial. L’art africain n’est pas encore profondément enraciné sur ses terres pour que son peuple profite de ses bienfaits.

L’APAC s’appuie sur ces observations et souhaite, sans attendre des initiatives publiques, donner toute la préséance à l’art africain afin de consacrer sa contemporanéité. Ainsi, l’art sera sur le continent africain dans son rôle de vecteur de développement mais également dans celui de relais majeur entre les civilisations disparues, les civilisations actuelles et les civilisations en marche.

Avec moins de cinq cent musées pour un peu plus d’un milliard et deux cent millions d’habitants, l’Afrique est un véritable désert culturel qui s’accentue davantage que l’on se rapproche de son centre.

Faut-il continuer à regarder l’Afrique se tordre de douleur de sa fracture culturelle ? Faut-il laisser perdurer cette non-assistance à nous mêmes ? 

Le moment est venu de donner un écho à ces questions au cœur de nos sociétés. C’est aussi le moment de se poser des questions prospectives parce qu’après plus d’un demi siècle d’indépendance, l’Afrique reste un désert en matière d’édifices culturels.

Les fonctions des musées au cœur de nos sociétés, ont connu une importante hémorragie culturelle, sont indiscutables, car, ils favorisent la formation essentielle de la nation. Ils incarnent l’édifice où se transmet de la connaissance et de la mémoire. Il est le symbole de la Nation, comme la maison est celui de la famille. Le musée est tout aussi un lieu de consécration pour tous les artistes.

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C’est dans cette perspective que l’APACA entend exercer son rôle dans la synergie des actions publiques planifiées.

A cet effet, le projet de ladite association, est une double réponse aux deux questions que sont la reconnaissance de l’art africain à l’échelon international et la fracture culturelle en Afrique.

L’ambition de l’APACA est de participer plus activement à la construction d’un nouveau regard porté sur l’art africain, en général, et plus particulièrement l’art plastique. Un regard qui s’échafaude depuis six siècles. Un regard à la fois trompeur et évolutif. Un art jugé sauvage et condamné aux supplices du feu. Un art regardé comme primitif et réduit au cabinet de curiosités sous la dictée de certains dogmes. Un art finalement admis au panthéon de l’esthétique, élevé au rang d’art premier, mais demeure toujours dernier à travers tous les indicateurs.

L’art africain est à la marge des flux de capitaux qui irriguent continuellement le marché de l’art mondial, dont l’effervescence ne se dément plus depuis une dizaine d’années. Il affiche de manière permanente une croissance insolente malgré la morosité ambiante de l’économie mondiale.

Signalons que le marché de l’art emploie en Europe plus de 100.000 personnes à travers 30.000 sociétés. Aux Etats Unis, ce sont près de 60.000 postes au sein de plus de 15.000 sociétés.

De 2006 à nos jours, les données du marché de l’art mondial ont bondi pour atteindre une croissance de 32,1 %  soit une progression de 12 % quand sur la même période celles des marchés de l’immobilier, des investissements boursiers, de l’or,  le pétrole, ont tous stagné de manière notoire.  

A cet effet,  l’APACA envisage construire une audience internationale pour les artistes africains qui demeurent encore confidentiels. La croissance de leur notoriété influencera leurs côtes. Cette nouvelle donne sera positive pour nos économies. Il faut considérer que lorsqu’un artiste vend une œuvre, c’est son pays qui s’enrichit selon le principe keynésien, un salaire payé à un, avantage plusieurs.

La stratégie de l’association, c’est l’exposition itinérante en dehors de notre continent afin de fixer une autre image sur notre art et un festival tournant sur les capitales africaines pour dynamiser la production artistique du continent et susciter l’émergence d’autres talents.

Pour mener à bien ce projet de grande envergure, L’APACA a lancé un vibrant appel aux investisseurs, aux mécènes d’accompagner cette œuvre afin de construire ensemble ce projet planétaire car, le siècle qui vient devra être culturel sur le continent.

L’APACA va faire la promotion des 75 œuvres du peintre congolais Marcel Gotene dans 12 villes occidentales à savoir : Götene et Stockholm en Suède ; Oslo en Norvège ; Helsinki en Finlande ; Saint-Pétersbourg en Russie ;

Copenhague en Danemark ; Londres capitale en Grande Bretagne ; Berlin en Allemagne ; Vienne en Autriche ; Rome en Italie ; Madrid en Espagne et Paris en France.

Rappelons Marcel Gotene (1939-2013) a été sérigraphe, tapissier et peintre. Il a laissé au patrimoine culturel universel une œuvre d’une grande densité.

Auguste N’GUEMBO

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