Congo – Fespam 2017 : la onzième édition reportée à une date ultérieure

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Le report de la onzième édition du Festival panafricain de musique (Fespam) a été rendu public dans un communiqué du gouvernement de la République lu par la ministre Arlette Soudan Nonault, assurant l’intérim du ministre de la Culture et des arts.

Le gouvernement informe l’opinion nationale et africaine que des impératifs insurmontables d’agenda obligent la République du Congo à procéder au report de la onzième édition du Festival panafricain de musique (Fespam). Initialement prévu du 19 au 21 juillet 2017, le Fespam sera organisé à une date ultérieure. Les autorités compétentes annonceront en temps utile un nouveau calendrier.

Le gouvernement de la République, soucieux de répondre aux attentes de l’Union africaine, rappelle à l’opinion nationale et internationale le profond attachement des autorités du Congo aux valeurs culturelles ainsi qu’à l’esprit d’accueil qui caractérise le continent africain.

Tout en exprimant ses regrets à l’Union africaine, aux Etats membres et aux nombreux africains attachés à ce grand rendez-vous culturel simplement différé, le gouvernement prendra toutes les dispositions pour assurer l’accueil des délégations qui auraient pu entre temps arriver à Brazzaville.

Réaction du commissaire général du Fespam

Gervais Hugues Ondaye, commissaire général du Fespam depuis octobre 2015, a réagi à l’annonce du report de la onzième édition aux Dépêches de Brazzaville. Pour le commissaire général du Fespam, au stade actuel, il ne s’agit pas d’exposer sur les raisons qui ont conduit à ce report, mais plutôt de remercier le gouvernement de la République pour avoir pris cette décision de haute portée pour le Congo, pour l’Afrique et pour la communauté musicale mondiale sinon de sa diaspora. Il fallait le faire parce que les signaux qui étaient envoyés n’étaient pas des signaux positifs.

Gervais Hugues Ondaye a salué l’Union africaine (UA), son président, sa commissaire chargée des Affaires sociales et culturelles pour cette implication significative. Parce que de mémoire, dit-il, il n’a jamais vu une mobilisation des Etats Africains autour du Fespam comme c’est le cas aujourd’hui. « Je peux vous assurer que nous avons reçu déjà la notification de l’arrivée de 42 pays. Je crois que c’est le fruit de cette implication de l’UA que nous devons saluer ici. Par cette décision, on prend le temps qu’on prendra conformément aux instructions du gouvernement pour qu’on rétablisse les choses. »

Avant d’ajouter qu’« au stade actuel, je peux dire que les cadres du pays qui sont invités à occuper des hautes responsabilités politiques, il faudra que nous fassions confiance aux techniciens. L’intérêt, c’est l’intérêt du pays. Vous êtes ministre, vous êtes directeur, vous avez des techniciens autour de vous, il faut les écouter. On n’est pas spécialiste en tout. Pour l’instant, nous gérons d’abord la crise, parce qu’il y a des délégations qui jusque-là n’ont pas encore envoyé leur plan de vol, mais qui peuvent se retrouver à Brazzaville. Nous en avons déjà une entre les bras. On se bat pour mettre en place un accueil chaleureux à la dimension légendaire de notre pays, et lorsque tout ceci sera mis en ordre, on aura l’occasion de revenir vers la presse pour établir les responsabilités ; il faut que ça soit fait. »

Aussi, le commissaire général du Fespam a renvoyé les gages à l’UA, aux Afriques-Caraïbes et Pacifiques (ACP), à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), à l’Unesco, au Centre international de civilisation bantoue (Ciciba), à l’Ecole du patrimoine africain (EPA), au Conseil international de la musique (CIM), au Conseil africain de la musique (CAM), à l’Observateur des politiques culturelles en Afrique…

Par ailleurs, il a salué aussi les fruits de la mobilisation, ainsi que les fruits des réformes à mi-parcours, car le commissariat général du Fespam a reçu en termes d’appels à candidature, près de 400 dossiers. « Si l’UA s’implique ça veut dire que les Etats se sont impliqués. Parce que tous ceux qui ont envoyé des plans de vol, ce sont des billets, des titres de voyage et des cachets payés par leurs Etats respectifs. Donc, ce n’est pas forcément un problème d’argent », a-t-il conclu.

Bruno Okokana

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