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L’épouse du nouveau président de la République présente un profil plutôt atypique. Son statut de première dame l’amène en pleine lumière.
Elle a fait la couverture de dizaines de magazines, elle est au premier rang des meetings de son époux, elle acquiert aujourd’hui le statut officiel de première dame du pays après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République… L’ex-professeur de théâtre du plus jeune président français intrigue le public. L’histoire atypique de son couple – Brigitte Macron a 24 ans de plus que son mari – suscite les interrogations. Quand elle rencontre Emmanuel Macron au début des années 1990, Brigitte, à l’époque Auzière, est mariée, ses enfants sont adolescents.
La rencontre s’est faite lors d’un atelier de théâtre qu’elle anime alors au lycée jésuite de La Providence, à Amiens : le professeur de 39 ans est « totalement subjuguée » par l’intelligence du lycéen de 15 ans. Plusieurs années plus tard, quand les rumeurs sur leur relation commencent à circuler dans la capitale picarde, l’affaire passe mal. Mais elle tient bon. « Quand je décide quelque chose, je le fais », raconte-t-elle dans La Stratégie du météore, un documentaire consacré à son mari.
En 2006, elle divorce du banquier André Louis Auzière et épouse l’année suivante Emmanuel Macron au Touquet. Elle le rejoint à Paris, où elle enseigne au lycée jésuite Saint-Louis-de-Gonzague. Carré blond à la Mireille Darc, bronzée, « Bibi » sait que cette différence d’âge fait jaser et inspire nombre de caricatures plus ou moins ordurières. Celle qui a aujourd’hui 64 ans préfère s’en moquer : « Il faut qu’Emmanuel soit élu cette année sinon vous imaginez ma tête dans cinq ans ! »
Emmanuel et Brigitte, c’est un couple « fusionnel », disent beaucoup. « Complice plutôt », dit l’animateur Stéphane Bern, qui l’a « entendue dix fois dire je ne suis pas d’accord avec Emmanuel ». Mais d’autres s’étonnent : « Quand on aime quelqu’un, on n’a pas besoin de surjouer », dit un ami, pour qui « ce couple est une énigme ». Brigitte, « toujours présente et encore davantage, sans laquelle je ne serais pas moi » : au soir du premier tour de la présidentielle Emmanuel Macron la remercie et l’embrasse, après être monté sur scène avec elle, main dans la main.
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« Pas une bringueuse »
Comme lui, Mme Macron est née à Amiens, dans une famille de notables, propriétaire d’une célèbre pâtisserie : « Trogneux, c’est les macarons, c’est une famille importante. » Souriante, chaleureuse, positive, simple – on ne l’a « jamais entendue dire du mal de quelqu’un », « je ne connais pas une personne qui ne soit pas tombée sous son charme », assurent des proches. Grégoire Campion l’a rencontrée sur la plage au Touquet il y a « plus de 40 ans » – ils étaient voisins de cabine de plage. Brigitte jeune, ce n’était pas une bringueuse », elle était « très instruite », dit-il.
Elle a hérité de sa mère une maison au Touquet, où elle passe de nombreux week-ends en famille. De son premier mariage, elle a trois enfants devenus ingénieur, cardiologue et avocate, très impliqués dans la campagne d’Emmanuel Macron, et sept petits-enfants. Comme Stéphane Bern, de nombreux « people » dînent aujourd’hui à la table des Macron : Pierre Arditi, Marc-Olivier Fogiel, Line Renaud, Philippe Besson. On prête à cette amatrice de littérature et de théâtre d’avoir introduit son mari au monde de la culture à Paris.
Mais celle qui a appelé Carla Bruni-Sarkozy pour lui demander des conseils sur la gestion de son image « n’aime pas les projecteurs », assure François Patriat, sénateur ex-PS et macroniste de la première heure. Difficile à croire quand on a vu Brigitte Macron en maillot de bain, en couverture de Paris Match, sur une des nombreuses photos « volées » d’un couple qui n’hésite pas à se mettre en scène. Son omniprésence fait grincer des dents, mais l’équipe entourant le couple l’assure : « Elle n’a aucun rôle, elle n’assiste pas aux comités politiques. » Pourtant, « s’il ne la voit pas pendant une heure, il l’appelle », raconte M. Patriat. Et lorsqu’Emmanuel Macron a fait des adieux émus au cabinet du ministère de l’Économie, l’été dernier, elle était là aussi pour remercier ces proches.
Par l’AFP
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