Alain Akouala Atipault, Ministre des Zones économiques spéciales

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Pas de guerre gagnée mais juste une avancée sérieuse dans la recherche du nouveau mode économique nationale. Le gouvernement qui a compris l’objet de favoriser les conditions d’arrivée de partenaires exprimant la volonté de procéder à des investissements directs au Congo afin de promouvoir l’exploitation, l’utilisation et la transformation des matières premières d’origine locale et de favoriser le transfert de technologie a jeter  son dévolu au dernier conseil des ministres sur le projet de loi du ministère des zones économiques spéciales proposant quelques particularités, à savoir : la gouvernance des zones en projet par des organes érigés en établissements publics ; la consécration du statut de « développeur », et, enfin, la priorité donnée à l’accès à un guichet unique pour investisseurs. Pour ainsi ajoutée de la valeur ajoutée, M. Clément MOUAMBA, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a indiqué que ce projet soumis à l’examen du Conseil est un texte d’exception, en ce qu’il crée les conditions dérogatoires au droit commun susceptibles de faciliter l’arrivée d’investisseurs déjà motivés et qui frappent d’ores et déjà la porte de notre pays.

Concluant son propos, le Premier Ministre a indiqué que les prévisions évoquent la création d’environ 100.000 emplois directs et indirects, lorsque le projet atteindra son rythme de croisière. Pour lier l’utile à l’agréable comme on le dit, nous sommes allez à la rencontre de monsieur 3A, Ministre à la présidence chargé des zones économiques spéciales Monsieur Alain Akouala Atipault ; trois (03) questions ont été à l’ordre du jour. Ce dernier, au cours de ‘entretien qu’il nous a accordé, il nous à  répondu en ses termes :
 

Epanza Makita : Le combat  sur la reconnaissance des zones économiques spéciales en république du Congo dont la loi a été adoptée en conseil de ministres a été un soulagement non pas seulement pour vous mais pour tout le peuple Congo. Vous, en tant qu’acteur principal, comment aviez-vous fait pour y arriver ?

 Alain Akouala : Ce que je peux vous dire aujourd’hui c’est que, c’est une ambition déclinée par le président de la république dans le chemin d’avenir et la marche vers le développement. Cette idée, de diversifier l’économie de notre pays qui est, structurellement fragile du fait qu’elle ne se repose que sur le pétrole et on le constate aujourd’hui avec le contre choc pétrolier  que nous avons connus et la chute  du prix du baril de pétrole. Donc, c’est une vision stratégique du président de la république traduite dans un programme de travail du gouvernement dirigé par le premier ministre Clément Mouamba. C’est le résultat de travail de toute une équipe gouvernementale. C’est un processus qui va conduire notre pays tel que l’ambitionne le président de la république à bâtir un model économique, qui, nous permettra dans les années à venir, pour les générations actuelles et à venir d’avoir une espèce de maitrise du pilotage économique de notre pays. Pourquoi ? Par ce que lorsque vous-avez vos matières premières dont les coûts  ne dépendent pas de vous et sont fixés par le marché international en fonction de l’évolution de l’offre et la demande ; vous avez une certaine fragilité. C’est une économique de rente. Le président de la république veut bâtir une véritable économie. Une économie, qui soit capable de transformer nos matières premières, de saisir l’opportunité de nos ressources naturelles, de faire en sorte que nous ayons toute notre chaine de valeur, de transformer sur place. Ainsi, la valeur ajoutée et la richesse se créent à chaque étape de la transformation de la chaine de valeur se créent des emplois. Des emplois, qui, conditionnent bien entendu une formation ; c’est donc un vaste programme. Le texte-là, est pour moi un texte fondateur d’une nouvelle orientation économique que le président veut donner à notre pays. Voilà ce qu’on peut considérer comme étant les ressorts qui ont poussés le gouvernement à porter ce projet de loi, à cette étape.  il reste bien entendu les parlementaires, représentants du peuple réel et profond, et  nous sommes persuadés qu’ils comprendront le sens de ce texte qui, derrière sa sécheresse juridique incarne en réalité un nouveau monde que nous allons bâtir.

 Une fois si le législateur comprend le bien fondé de ce texte et l’adopte par la suite. Comment allez-vous y prendre pour satisfaire le peuple congolais qui attend depuis longtemps un autre model économique que celui de nos jours?

 D’une manière générale, depuis la création de ce ministère tous les déplacements que nous avons faits à l’étranger, toutes les conférences internationales et forums économiques auxquels nous avons participé ont démontré que le Congo suscite un vaste intérêt vis-à-vis des investisseurs internationaux au-delà de ce que nous pouvons imaginer nous-mêmes. Et, depuis cette époque-là, tous les partenaires potentiels  étaient  en attente de l’adoption de cette loi, par ce que sans loi, il n’y a pas de cadre légal pour que, quelqu’un puisse partir des Etats unis, de la Chine, Hong Kong, Berlin, Londres, Paris, Pakistan ou de l’Inde pour venir investir dans notre pays. Donc, il fallait que ce cadre légal soit mis en place. Une fois que le législateur, et je suis très confiant. Car, pour avoir moi-même été ministre de la communication en charge des relations avec le parlement pendant sept années, je connais comment est ce que les parlementaires ont souvent le souci de l’intérêt du peuple, de l’intérêt général.  Ils comprendront à mon avis ce processus. Une fois que la loi sera adoptée, ça va servir de déclic, de déclencheur pour tous ces partenaires qui s’intéressent à notre pays.  Mais, parmi les partenaires,  il y en a visiblement ceux qui ont marqué plus d’intérêt que les autres comme la Chine avec l’accord qui a été signé lors de la visite du chef d’Etat à Pékin sur le parc industriel de la zone économique spéciale de Pointe-Noire. Vous avez vu que ces derniers mois le ministre des affaires étrangères de Chine est venu à Brazzaville, nous avons reçu par la suite l’équipe d’experts Chinois spécialisée dans les analyses et études des zones économiques au niveau de la Chine. vingt quatre experts  chinois étaient venus ici, on a travaillé. Nous avons reçu ensuite le vice-président du fond sino-africain de développement qui est une institution financière puissante. Nous-mêmes avec le ministre Nkoussou Mavoungou avions lancé  une vaste opération de délimitation et de bornage de la zone économique spéciale de Pointe-Noire dont 30 km2  de bornage a été réalisé à la grande satisfaction de nos partenaires. Nous avons reçu à nouveau le vice-président du fond sino-africain de développement qui était venu pour nous prévenir qu’il y aurait une délégation de la commission économique des reformes du gouvernement chinois qui va arriver dans deux ou trois jours au Congo, cette équipe, viendra nous présenter  leur perception d’évolution industrielle de la zone économique spéciale de pointe noire en s’appuyant quand même sur les études qui ont été réalisé par les équipes de Singapour. Voilà concrètement ce à quoi il faut s’attendre une fois que la loi soit adoptée et promulguée. Mais, il faudra mettre en place les organes qui vont assurer la gouvernance économique et juridique de ces zones économiques spéciales et se mettre au travail sur le terrain.

Est-ce qu’on peut dire que c’est la bataille ou la guerre qui a été gagnée ?

Il n’y a pas de bataille  gagnée,  il n’ya qu’une sérieuse avancée  dans la guerre pour le développement économique dans notre pays, par ce que le développement économie est en même temps indépendance économique. Tout pays, qui n’a pas d’indépendance économique ou base économique, n’a pas de force ou de maitrise du pilotage de son économie. il peut donc avoir des difficultés à assurer sa souveraineté. Il y’a tant d’années que les chinois ont été caricaturés par le monde entier, ils étaient présentés  comme les personnes qui s’habillaient dans une tenue mono-couleur, qui mangeaient un bol de riz par jour. Et vous voyez aujourd’hui comment les chinois sont respectés et pourtant c’est un pays qui a parti unique, un pays communiste, mais sa culture et sa civilisation sont respectées. Même,  si c’est vrai que les nations sont interdépendantes, même les plus puissantes on ne peut pas dire qu’elles soient indépendantes 100% mais au moins il faut avoir quelque part la maitrise de son destin. Et, la maitrise d’un destin du pays va de paire a avoir une économie solide.     

Par Rufin Mahinga

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