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Suite à des ruptures répétées des traitements antirétroviraux au Congo, des personnalités congolaises et des partenaires étrangers sont montés au créneau pour interpeller les autorités.
Le 18 novembre à Brazzaville, c’est la gestionnaire du portefeuille du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme au Congo qui, au sortir d’une réunion d’évaluation des activités soutenues par ce fonds, a lancé le cri d’alarme. Elle a invité les autorités congolaises à rendre disponible les traitements antirétroviraux (ARV) chez les adultes et à apporter la contrepartie de l’Etat congolais pour assurer la gratuité de ces traitements.
« Nous avons exprimé ce souhait afin que les patients vivant avec le VIH-Sida au Congo puissent avoir accès au traitement antirétroviral gratuit tel qu’il est prévu. Nous avons aussi évoqué le problème de la gestion des intrants puis le besoin de renforcer le contrôle et le suivi sur toute la chaine », expliquait Cécile de la Ripelle.
Il y a quelques semaines, la Fédération congolaise des droits de l’homme (FECODHO), une organisation non-gouvernementale défendant les droits de la personne, avait interpellé, elle aussi, la ministre congolaise de la Santé sur le cas des plus de 100 000 malades du Sida exposés à la mort à cause des ruptures répétées de traitement.
« Il s’avère, Madame la ministre, et vous le savez : que la situation des victimes du Vih/Sida au Congo est préoccupante avec plus de 100 000 personnes infestées ; que la rupture des ARV provoque inéluctablement des résistances organiques ; qu’elle entraine la dégradation de la prise en charge des patients ; provoque l’effondrement du système immunitaire et entraine la résurgence, le développement des maladies opportunistes et des décès en cascade », relevait, dans une lettre adressée au gouvernement, Gervais Céphas Ewangui, responsable de la FECODHO.
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De leur côté, les malades de Sida, visiblement désabusés, ont multiplier des initiatives, entreprenant une marche de protestation dans la ville de Brazzaville. « La paix sociale passe aussi par le règlement du problème des ARV ; on nous retire chaque jour la paix sanitaire. Quand on n’a pas de médicaments, c’est la déstabilisation totale », se plaignait alors Thierry Maba, président des Séropositifs du Congo.
Entre 2005 et 2016, le Congo a reçu un appui financier non remboursable d’environ 62,3 milliards francs CFA du fonds financé par la Banque mondiale, afin de permettre aux malades du Sida de bénéficier de soins gratuits. Mais, durant ces cinq dernières années, l’approvisionnement en produits antirétroviraux est la plus aléatoire dans les structures sanitaires du pays.
Les patients pointent du doigt des problèmes de gestion sur la chaine d’approvisionnement, impliquant notamment le ministère congolais de la Santé qui, en enlevant la gestion de ces produits à la Congolaise des médicaments génériques (COMEG), avait aggravé des difficultés qui perdurent depuis 2011.
Désormais, la crise financière et l’irrégularité dans le versement de la contribution congolaise dans le budget de la lutte contre le Sida ont compliqué davantage la situation des porteurs du virus du Sida dans ce pays.
Avec Xinhua
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