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Un collectif de partis politiques et de mouvements de la société civile estime qu’il y a actuellement quelque 80 prisonniers politiques au Congo Brazzaville. Cette organisation a d’ailleurs déposé, le 11 août dernier, un rapport très documenté auprès du Conseil des droits de l’ONU, à Genève en Suisse. Me Massengo-Tiassé, l’un des auteurs du rapport s’est d’ailleurs inquiété au micro de RFI pour la santé de plusieurs de ces prisonniers. Pierre Mabiala, le ministre congolais de la Justice a répondu jeudi à ses accusations dans un entretien avec le média français.
Pour Pierre Mabiala, ministre congolais de la justice, il n’y a pas de prisonniers politiques au Congo. Le ministre estime que la qualité de responsable de parti politique ne suffit nullement à conférer la qualité de prisonnier politique.
« Chez nous, au Congo, tout citoyen est lié à la justice de son pays par un serment d’observation de la loi. Et la qualité d’homme politique ne confère aucune immunité juridictionnelle à qui que ce soit », a-t-il dit.
Le garde de sceaux du Congo ne considère pas Paulin Makaya, le président du parti Unis pour le Congo (UPC), arrêté en novembre 2015 et condamné en juillet dernier à deux ans de prison ferme pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat », comme un prisonnier politique. Il l’accuse de faire partie des émeutiers du 19-20 octobre 2015.
Abordant le cas du général Jean-Marie Michel Mokoko, l’un des principaux adversaires de Denis Sassou-Nguesso à la présidentielle de mars 2016, arrêté au mois de juin, le ministre congolais de la justice ne le considère pas non plus comme un prisonnier politique.
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Pierre Mabiala indique que le général est inculpé pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre ».
« Il s’agit de la perturbation de l’ordre intérieur établi. Il a pris des contacts séditieux avec un certain nombre de citoyens dont je ne saurais vous dire la nationalité », avance le ministre qui évoque également la vidéo enregistrée à Paris en 2007.
En août, le général Mokoko s’est vu notifier une nouvelle inculpation pour « troubles à l’ordre public ». Le garde des sceaux explique que le général était en connivence avec un certain nombre d’autres citoyens congolais, en l’occurrence Jacques Banangandzala et Jean Ngouabi.
Quant aux accusations de violences sur la personne de Jean Ngouabi Akondzo, un proche du général Mokoko, lors de son arrestation, Pierre Mabiala nie tout en bloc.
Sur le cas de Jacques Banangandzala, l’ancien président du Conseil supérieur de la liberté de communication, le ministre estime également qu’il est bien suivi alors que les médecins indiquent qu’il souffre d’un diabète et qu’il est très mal soigné.
« Ils sont très bien suivis. Nous avons un médecin-chef à la maison d’arrêt et la maison carcérale est bien organisée », a déclaré le garde des sceaux.
Pierre Mabiala annonce l’ouverture d’une information pénale contre les personnes arrêtées dans le quartier Bacongo de Brazzaville après la proclamation de la réélection contestée de Denis Sassou Nguesso. Il précise qu’ils seront bientôt jugés pour crimes flagrants.
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