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Alors que certains proches de l’opposition politique annoncent la tenue imminente d’une convention en vue d’une réunification, un groupe de partis d’opposition a officialisé, le 24 juillet à Brazzaville, son retrait de l’IDC-Frocad, le principal groupement d’opposition au Congo.
Dans un communiqué publié à cet effet, le Collectif des partis d’opposition (signataires de la déclaration du 12 août 2012), réunissant une dizaine de partis et associations, a solennellement indiqué qu’il « ne se considère plus membre du Frocad depuis janvier 2016 ».
Son porte-parole, Christophe Moukouéké qui, contrairement à ses anciens alliés, a reconnu la présidence de Denis Sassou N’Guesso, a estimé que ce qui compte actuellement au Congo c’est d’aller à un dialogue national qui permettra d’apaiser le pays.
« Nous sommes des démocrates, nous considérons Dénis Sassou N’Guesso comme un président qui est là et avec qui nous voulons dialoguer », a-t-il avancé en soutenant que la tenue de l’élection présidentielle le 20 mars 2016 ayant avalisé une nouvelle constitution, le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance (Frocad) n’a plus raison d’exister.
Cette prise de position, intègre la vision de plusieurs autres leaders de l’opposition souvent accusés de trahison de ce fait. Ainsi, en une année d’existence, la principale plate-forme de l’opposition congolaise a vu défiler quatre leaders. Paul-Marie Mpouélé, Pascal Tsaty Mabiala et Zacharie Bowao ont défilé à la tête du groupe avant de laisser place Claudine Munari.
Mais, l’élection de cette nouvelle dirigeante a tout aussi soulevé des protestations. Souvent, ces changements ont été accompagnés de démotivations, de rejets et d’intrigues, à l’origine du refroidissement du militantisme chez certains ou de la création de leur propre parti chez d’autres.
Une convention pour réunifier l’opposition
Face aux nombreux changements et une lutte non-avouée des égos, l’on a souvent crié ces derniers temps au Congo les manquements d’une opposition politique dont le projet politiqué reste souvent méconnu. Mais, certains leaders de l’opposition de l’entendent pas ainsi, estimant que l’opposition poursuit la consolidation de son rassemblement.
« Tout ce qui se voit n’est qu’apparence trompeuse, l’opposition qui venait la semaine dernière de rencontrer l’émissaire des Nations Unis ici à Brazzaville est en train de préparer sereinement la tenue de sa convention. Dans le même temps, puisque nous y croyons, nous sommes en train d’affuter nos stratégies et nos équipes pour le dialogue national », a confié lundi le président d’un parti membre de la coalition d’opposition IDC-Frocad qui a requis l’anonymat.
Au regard des péripéties qui caractérisent le parcours de cette opposition politique congolaise, rare sont des observateurs avertis dans le pays qui parieront sur les chances de cette tendance politique de donner, enfin, au pays le contre-pouvoir crédible tant souhaité pour consolider la jeune démocratie.
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