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L’ancien président béninois, de 1968 à 1969, Emile Derlin Zinsou, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Cotonou, à l’âge 98 ans des suites d’une longue maladie, a-t-on appris auprès de sa famille dans la capitale économique béninoise.
Né le 22 mars 1918 à Ouidah, docteur en médecine, il s’est très tôt intéressé à la politique. « Je suis né et j’ai grandi dans la politique », dit-il souvent.
Il a été co-secrétaire général du Parti du regroupement africain de mars à décembre 1958, secrétaire général du Parti progressiste du Dahomey d’avril 1958 à mars 1960, puis premier secrétaire général du P.N.D. du Dahomey, mais auparavant, le Dr Zinsou a été conseiller territorial de Ouidah de mars 1952 à mars 1957, conseiller de l’Union française de 1947 à 1953, sénateur du Dahomey au Sénat de la République française de juin 1955 à juillet 1959.
En 1960, il a été élu député à l’Assemblée nationale sur la liste du P.D.U. Président de la Cour suprême, plusieurs fois ministre, il était membre du gouvernement du général Christophe Soglo que les jeunes cadres de l’armée ont renversé le 17 décembre 1967.
Amené au pouvoir en 1968 par les militaires, le Dr Zinsou a promis de faire aboutir la réconciliation nationale, de former un gouvernement d’union nationale et de conduire le pays à la légalité constitutionnelle.
Il a décidé de prendre une ordonnance le jour même de son investiture pour appeler les Dahoméens à se prononcer par voie de référendum le 28 juillet 1968 sur le choix des militaires pour la présidence, dans lequel il a obtenu plus des trois quarts des suffrages exprimés.
Le nouveau président s’est mis au travail, notamment pour relever le défi de l’indépendance économique, alors que depuis 1960, le pays recevait chaque année, de la France surtout, des subventions sans lesquelles, les dépenses publiques – dont les salaires des fonctionnaires – ne pouvaient pas être exécutées.
En vue de renflouer les caisses de l’Etat, il a décidé de faire payer la taxe civique à tous les citoyens en âge de la payer, notamment dans les villes, une mesure qui a valu au président l’inimitié et la haine d’une bonne partie de la population et l’on souhaitait secrètement la fin de son règne.
Un autre putch l’a renversé en décembre 1969. Son neveu Lionel Zinsou a été Premier ministre béninois en 2015 et 2016, et candidat présidentiel malheureux en 2016.
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