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Des partis politiques, aux candidats malheureux, à la société civile en passant par la communauté internationale, notamment l’ONU, les appels au dialogue en vue de mettre un terme à la crise politique née des dernières élections se font de plus en plus entendre au Congo.
Premiers à donner de la voix dans cette démarche, des partis de l’opposition membres de la coalition IDC-Frocad, estiment qu’un dialogue inclusif serait l’unique issue de sortie à une crise multidimensionnelle à laquelle s’est ajoutée une crise post-électorale.
Selon l’un des tenants de cette plate-forme, Clément Mierassa, un tel dialogue doit être précédé par la libération des membres de l’opposition arrêtés et détenus « arbitrairement » ainsi que la levée de la mesure d’assignation à résidence de certains candidats à la présidentielle du 20 mars.
La proposition du Frocad (Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique) vise à « trouver une issue pacifique » à la crise et invite la communauté nationale et internationale à appuyer ses efforts en vue d’apaiser le climat politique et social.
Candidat malheureux à l’élection présidentielle et président du Parti pour l’action de la République (PAR), Anguios Nganguia Engambé, tient lui aussi à une telle rencontre qui, estime-t-il, décrispera et apaiserait la situation politique qui prévaut dans le pays après le scrutin présidentiel.
« Nous pensons que l’heure est arrivée pour que tous les leaders politiques congolais s’asseyent autour d’une table afin de mettre en avant l’évolution de la République du Congo au travers du dialogue de la paix », a-t-il affirmé.
Dans le même contexte, Mathias Dzon, président de l’Uprn et membre du Frocad pense qu’un dialogue entre acteurs politiques congolais, sous l’égide de la communauté internationale contribuerait à renforcer la cohésion sociale dans le pays.
Soutenu notamment par les Etats-Unis et l’Union européenne, à travers ses représentations au Congo, l’option d’un véritable dialogue ne laisse plus indifférent l’ONU qui a récemment dépêche au Congo le représentant spécial de Ban Ki-moon en Afrique, Abdoulaye Bathily.
A Brazzaville où il a rencontré tour à tour le président de la République, Denis Sassou N’guesso ainsi que les leaders de l’opposition, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU a lui aussi relevé la nécessité de ce dialogue inclusif pour, disait-il, favoriser l’apaisement et créer un climat de paix propice au développement économique.
Devant cette nécessité, le gouvernement semble aujourd’hui adhérer à l’initiative, en témoigne l’appel lancé le 4 juin par le Premier ministre, Clément Mouamba, devant l’Assemblée nationale.
« Le dialogue doit être l’unique moyen de résoudre les différends politiques et tous les autres problèmes qui se posent à la Nation », déclarait-il en substance.
Dans l’optique de cette rencontre, le Premier ministre a instruit son ministre délégué, Digne Elvis Tsalissan Okombi, qui a entrepris des rencontres avec les leaders politiques de tout obédience, en vue d’une issue de ce dialogue désormais crucial.
Par ailleurs, en charge de l’Action sociale, de l’action humanitaire et de la solidarité, la ministre Antoinette Dinga Dzondo a réitéré à l’occasion de la célébration, le 16 juin, de la Journée de l’Enfant Africain, l’appel au dialogue afin, dit-elle, de consolider la paix et la sécurité au bénéfice des enfants du Congo.
Elle a invité en même temps la communauté nationale et internationale à adhérer à l’initiative visant à promouvoir le dialogue, en vue de garantir le climat de paix.
De l’avis de certains observateurs de la politique congolaise, un tel dialogue permettra un échange fécond des idées et non plus l’affrontement des « ego » qui met à mal l’image du Congo au point de susciter une réticence des potentiels investisseurs et autres partenaires désireux de développer des projets dans le pays.
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