L’ambassadeur de la République de Turquie au Congo, Can Incesu a récemment indiqué à Brazzaville que son pays et la République du Congo ont déjà signé un accord de coopération dans le domaine de l’aviation civile, mais que les deux parties étudiaient à présent la possibilité d’établir une liaison aérienne directe de la compagnie Turkish Airlines entre Brazzaville et Ankara.
Cette indication a été donnée à l’issue de l’entretien que l’ambassadeur turc a eu avec le ministre congolais des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Gilbert Mokoki, sur la possibilitéd’établir unvol direct à travers la compagnie nationale aérienne turque.
Les deux personnalités ont également échangé sur les possibilités de formation dans les domaines techniques,précisant que son pays et le Congo réalisent des échanges maritimes réguliers avec des exportations dans les deux sens.
Can Incesu a notamment révélé que la Turquie envisage de nouer une coopération avec le Congo dans la construction des ports, rappelant que le volume total des échanges commerciaux entre la Turquie et le Congo était de 140 millions de dollars en 2015.
Des locaux de plusieurs administrations publiques situées dans la zone allant de l’Institut Français du Congo (IFC) à la présidence de la République sont en train d’être démolis. Les autorités prévoient la construction de la cité gouvernementale sur les lieux. Les administrations sont tenues manu militari à déménager et à se relocaliser dans des locaux qui leur ont été affectés, comme l’hôtel Panorama en plein Camp 15 Août où sera logé le ministère de la Santé.
Parmi les administrations concernées par cette délocalisation, il y a la Santé et de la Fonction publique, l’école et l’académie des Beaux-arts, le Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants, la Délégation générale chargée de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de guerre, la Direction du personnel et des affaires administratives (DPAA), le service de la Solde, et d’autres structures rattachées à plusieurs ministères.
Toutes ces administrations ont jusqu’au 15 juillet de cette année pour déguerpir effectivement les lieux afin de laisser libre cours aux entreprises chargées de construire de nouveaux bâtiments.
Les derniers agents du ministère de la Fonction publique qui occupent désormais l’exigu bâtiment de ce qui était encore la Direction des études et de la planification du ministère de la santé, situé à l’angle de l’OMS-Congo, déplacent leurs archives, mais dans des conditions pitoyables. Dans la cour de ce ministère, quelques documents traînent à même le sol. Un agent impliqué dans le déménagement rassure que ce sont des papiers de peu d’importance qui trainent par terre. « Tous les dossiers des fonctionnaires sont bien conservés », indique-t-il.
« Le ministère de la Santé a trouvé un bâtiment acceptable, l’ex-hôtel Panorama, situé dans le camp 15 août. En réalité, c’est la Fonction publique qui devrait occuper ce bâtiment, mais hélas, notre ministère a toujours été abandonné », se plaint Léger Milata, agent au service du fichier à la Fonction publique.
Du côté de ministère de la Santé, dont la démolition des locaux est bien avancée, la situation est plus grave. Des documents importants jonchent la cour herbeuse. Une aubaine pour les ramasseurs qui les revendent dans le marché de la capitale. Ces dossiers seront pour emballages aux marchands de pains, de beignets et d’arachides. Plusieurs Congolais, astreints par le chômage et la faim, trouvent du boulot dans ce chantier non encore sécurisé. Les bras valides qui procèdent d’eux-mêmes à la démolition revendent les matériaux de construction recueillis sur place. Ainsi s’aliment dans cette ambiance le commerce de pierres, de tôles, de briques, de planchent, de fenêtres et portes.
Bientôt, le ministère des Affaires sociales, le Haut-commissariat à l’instruction civique et à l’éducation morale, la Direction départementale de la police de Brazzaville, tenant lieu également du Commissariat seront un jour obligés de quitter les lieux pour la réalisation du projet.
Dans le même secteur, va se construire le palais de l’Assemblée nationale, non loin du futur ministère de l’Intérieur.
La direction départementale de l’environnement de Brazzaville a été interpellée sur la mort constatée des poissons de toutes espèces, gros comme petits au port agrumes de Brazzaville, selon une enquête menée sur le terrain auprès des riverains ayant confirmé effectivement la mortalité des poissons.
Cette enquête a révélé l’existence de deux collecteurs d’eau, l’un appartenant à la société Brasco, et l’autre collecteur public, qui draine les eaux des quartiers Ouenzé, Poto-Poto, Moungali vers le fleuve Congo, qui seraient à l’origine de cette situation.
En effet, la délégation de la direction départementale de l’environnement estime que les eaux du collecteur public sont très troubles, avec la présence des déchets de tout genre, pouvant nuire à la survie des poissons, alors que le collecteur de Brasco draine des eaux claires à vue d’œil. Les deux collecteurs sont séparés l’un de l’autre sur une distance de 50m environ, celui du Brasco se situant en amont du collecteur public.
La mortalité des poissons a été constatée en aval du collecteur public, et celle-ci semble être liée à la pollution des eaux usées de ce collecteur, ce qui n’est pas toutefois encore prouvé.
Face à cette situation, les autorités préconisent, dans un avenir très proche, de procéder à des prélèvements des eaux provenant des deux collecteurs pour des analyses, afin de détecter les causes de la mort des poissons.