Congo : 17 morts dans les affrontements du 4 avril

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Les populations fuyant leurs domiciles, Le 4 avril 2016|DR
Les populations fuyant leurs domiciles, Le 4 avril 2016|DR

Le gouvernement congolais vient d’annoncer, mardi en fin d’après-midi, qu’au total dix-sept personnes ont trouvé la mort dans les affrontements qui ont secoué la partie sud de Brazzaville lundi.

« 17 morts, dont trois éléments de la force publique, deux civils et douze assaillants. Six éléments de la force publique sont blessés, ainsi que quelques civils blessés, dont le nombre est en cours d’évaluation », a annoncé le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Lezin Moungalla.

Au plan matériel, six commissariats de police ont été incendiés, ainsi que deux postes de contrôle des services des douanes et des Eaux et forêts, un siège d’arrondissement.

Des domiciles privés ont également été saccagés et incendiés, tout comme des véhicules. Les assaillants identifiés comme des ex-miliciens Ninja-Nsiloulou proches de l’ancien rebelle Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi ont également emporté des armes.

« Les éléments en notre possession établissent qu’il s’agit bien d’ex-miliciens Ninjas-Nsiloulou, toujours placés sous l’autorité de M. Frédéric Binsamou, alias Pasteur Ntumi. Des preuves accablantes, détenues par les services compétents renseignent clairement sur l’implication active de M. Bintsamou dans les évènements de ce lundi », a assuré le porte-parole du gouvernement.

La police a, dans le même temps, annoncé que 54 personnes, dont plusieurs sujets étrangers, ont été interpellées parmi les assaillants qui ont attaqué les positions de la force publique sur plusieurs points de Brazzaville sud avec des armes lourdes.

Les investigations se poursuivent en vue de conforter les éléments remis à la justice, selon le gouvernement congolais qui a rassuré la population que la situation est sous contrôle.

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L’IDC-FROCAD accuse « le gouvernement » d’être à l’origine des « troubles dans Brazzaville Sud et dans le Pool »

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La mairie de Makélékélé
La mairie de Makélékélé

Dans une déclaration rendue publique mardi, Charles Zacharie Bowao, coordonnateur du Frocad/IDF, coalition de l’opposition au Congo-Brazzaville, invite la communauté internationale à agir pour la tenue d’un dialogue politique dans le pays.

Pour l’opposition, la « crise politique, institutionnelle et postélectorale » a atteint « [son] seuil critique » au Congo-Brazzaville. Au lendemain des combats qui ont eu lieu dans les quartiers sud de la capitale, le Frocad-IDC (Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique-Initiative pour la démocratie au Congo), appelle ainsi à l’ouverture de pourparlers politiques.

« Les plateformes politiques Frocad-IDC invitent la communauté internationale à créer les conditions d’un dialogue politique en vue de sortir le Congo de [la] crise », a plaidé, le 5 mars, Charles Zacharie Bowao, président de la coordination de la principale coalition de l’opposition, dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux.

Qui a attaqué le sud de Brazzaville ?

Le gouvernement a annoncé lundi que des investigations étaient en cours pour déterminer les commanditaires de l’attaque du 4 avril dans le sud de Brazzaville. Dans son viseur « certains candidats [de l’opposition] et leurs soutiens [qui] n’ont eu de cesse d’en appeler à la désobéissance civile et à l’insurrection armée » à l’issue de la présidentielle du 20 mars, a affirmé Thierry Moungalla, son porte-parole.

Réponse du berger à la bergère : le Frocad-IDC accuse lui « le gouvernement sortant [d’avoir] créé les troubles dans Brazzaville sud et dans le Pool » afin de permettre la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle par la Cour constitutionnelle.

L’un des membres de la coalition, Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivé deuxième selon les résultats officiels qu’il conteste, a quant à lui demandé qu’une « enquête soit menée en toute impartialité », réfutant la version officielle de l’attaque dans les quartiers sud de la capitale.

Avec JA

Roch Kaboré à Paris : Hollande fait l’ « atalakou » de la démocratie burkinabè

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Roch Marc Christian Kabore et Francois Hollande
Roch Marc Christian Kabore et Francois Hollande

Le président du Faso Roch Kaboré a été reçu ce mardi 5 avril 2016, à l’Elisée par le président français François Hollande. A cette occasion le président français a encore loué les progrès démocratiques du Pays des Hommes intègres. Ses propos :

« Roch Kaboré a été élu dans des conditions qui font honneur à la démocratie du Burkina Faso, une élection transparente, pluraliste au terme d’un processus qui a été long, chaotique mais qui a été conclu par un scrutin qui donne confiance dans le  Burkina Faso. »

(atalakou) Action qui consiste à faire l’éloge de quelqu’un ou de quelque chose en langue lingala

Avec omegabf

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Parfait Kolélas veut une enquête impartiale sur les violences à Brazzaville

Guy Brice Parfait Kolélas

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Guy Brice Parfait Kolélas
Guy Brice Parfait Kolelas

Le dirigeant d’opposition congolais Guy-Brice Parfait Kolélas a jugé mardi bizarre la version des autorités de Brazzaville sur les violences ayant secoué la veille les quartiers sud de la capitale congolaise et demandé une enquête impartiale sur cette affaire.

Je veux qu’une enquête soit menée en toute impartialité, a déclaré dans un entretien par téléphone avec l’AFP celui qui est arrivé deuxième à la présidentielle du 20 mars, avec plus de 15% des voix selon les résultats officiels validés lundi par la Cour constitutionnelle.

Des milliers d’habitants du sud de Brazzaville ont fui leurs quartiers lundi après plusieurs heures d’échanges de tirs et de canonnades provoqués selon le gouvernement congolais par une attaque menée par un nombre indéterminé d’hommes armés contre des bâtiments publics.

Les autorités n’ont fourni aucun bilan et ont indiqué enquêter en vue d’établir s’il existe un lien entre ces attaques et les candidats de l’opposition ayant contesté la réélection du président Denis Sassou Nguesso.

Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, a accusé d’ex-miliciens Ninja Nsiloulou d’être à l’origine des troubles. Il s’agit des combattants d’une ancienne faction de la guerre civile dite du Pool (1998-2003) ayant éclaté après le retour au pouvoir de M. Sassou Nguesso en 1997.

Pendant la guerre du Pool, les Ninja Nsiloulou étaient dirigés par Frédéric Bintsamou, alias le pasteur Ntoumi. Ce dernier a fini par rallier le pouvoir de M. Sassou Nguesso, mais a fait campagne pour M. Kolélas avant la dernière présidentielle.

Je suis surpris que le ministre le Communication aille vite en besogne pour désigner les coupables : c’est les Ninjas, pas les autres, a déclaré M. Kolélas, en faisant référence à la Plateforme des patriotes et défenseurs de la République, groupe de gros bras dirigés par un député du parti au pouvoir dont la télévision publique a annoncé la naissance quelques jours après le scrutin du 20 mars.

C’est une mascarade, a ajouté M. Kolélas. J’attends qu’on m’apporte la preuve […] de ce qui s’est passé, a-t-il encore dit, jugeant bizarre la coïncidence entre ces attaques présumées et la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle lundi soir par la Cour constitutionnelle.

A ce propos, M. Kolélas a dit son étonnement devant le rejet de son recours devant la Cour constitutionnelle au motif qu’il n’aurait pas été déposé dans les temps (5 jours après la proclamation des résultats officiels).

Nous étions dans les délais, a-t-il dit, mais la Cour a compté le dimanche et le lundi [de Pâques] fériés comme des jours ouvrés.

Je m’incline [devant la plus haute instance judiciaire du pays] mais je vais relever ces faits, a-t-il dit, c’est n’importe quoi.

Par l’AFP

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Congo: le domicile de Jean-Marie Michel Mokoko « encerclé » par la police

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Le général Jean-Marie Michel Mokoko|AFP
Le général Jean-Marie Michel Mokoko|AFP

Le Général Jean-Marie Michel Mokoko est encerclé par une cinquantaine de policier à son domicile du centre-ville de Brazzaville, nous a alerté un proche. « Nous demandons à tous les militants de faire échec à l’arrestation en cours du Général Jean-Marie Michel Mokoko en se rendant à son domicile » a lancé l’un de ses soutiens à Paris.

ITW_MOKOKOINTERVIEW : A #Brazzaville, Jean Marie Michel Mokoko affirme que sa résidence est encerclée par la police. Il serait en passe d’être arrêté. Nous l’avons joint au téléphone il y a quelques minutes. Cliquez sur la photo.

Posté par Le journal Afrique sur TV5MONDE sur mardi 5 avril 2016

Jean-Marie Michel Mokoko est accusé par le gouvernement d’avoir appelé à la désobéissance civile et à l’insurrection armée. Aussi, les autorités congolaises ont ouvert une enquête contre Jean-Marie Michel Mokoko l’accusant de tentative de coup d’Etat.

© ZIANA TV

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Gabon : Guy Nzouba-Ndama annonce sa candidature à la présidentielle

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Guy Nzouba Ndama
Guy Nzouba Ndama

Aujourd’hui démissionnaire, Guy Nzouba-Ndama présidait l’Assemblée nationale gabonaise depuis près de vingt ans. A ce titre, il était la troisième personnalité du régime. A 69 ans, il était considéré comme une des rares reliques héritées d’Omar Bongo Ondimba qui gardait encore le temple.

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Brazzaville : les quartiers sud quadrillés par l’armée après les violences de lundi

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Les populations fuyant leurs domiciles, Le 4 avril 2016|DR
Les populations fuyant leurs domiciles, Le 4 avril 2016|DR

Les quartiers sud de Brazzaville étaient quadrillés mardi matin par un important dispositif militaire au lendemain d’échanges de tirs ayant contraint des milliers d’habitants apeurés à fuir vers le centre de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.

Alors que des échanges de feu avaient encore été entendus lundi en fin d’après-midi, la nuit a été calme.

Les bérets noirs de l’armée ont pris la relève des éléments de la garde républicaine qui avaient occupé les principaux points stratégiques lundi. L’armée a mis en place de nombreux barrages filtrant, et le soldats fouillaient les rares véhicules circulant, et les piétons, peu nombreux.

Après les violences de la veille, les quartiers sud semblaient émerger très lentement de leur torpeur, les habitants ayant fuit ne semblant pas vouloir pour l’instant rentrer chez eux.

Au Grand Marché Total, porte des quartiers sud, les étals étaient vides et désertés par la quasi-totalité des vendeurs vers à 09H00 (08H00 GMT), et les chalands peu nombreux.

Au marché Bourreau de Makélékélé, de rares vendeurs offraient des fruits, des légumes, des haricots, des oignons. Quelques acheteurs passaient en hâte pour de menus achats et disparaissaient rapidement.

Sur l’avenue de l’OUA, qui relie le sud au centre de la ville, quelques minibus circulaient dans les deux sens. La circulation, habituellement encombrée, était parfaitement fluide.

Des milliers d’habitants du sud de Brazzaville ont fui leurs quartiers lundi après plusieurs heures d’échanges de tirs et de canonnades provoqués selon le gouvernement congolais par une attaque menée par un nombre indéterminé d’hommes armés contre des bâtiments publics.

Le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale, préoccupé, a appelé lundi les protagonistes d’affrontements au sud de Brazzaville à la retenue et à faire preuve de responsabilité face à la panique ayant poussé des milliers d’habitants à fuir, dans un communiqué daté de Libreville parvenu mardi à l’AFP.

Le Représentant spécial du Secrétaire général appelle toutes les parties prenantes congolaises, notamment les acteurs politiques, et les forces de défense et de sécurité, à faire preuve de retenue et de responsabilité, a écrit Abdoulaye Bathily, représentant de Ban Ki-moon pour l’Afrique centrale, condamnant ces actes de violence.

M. Bathily leur a demandé de ne pas compromettre les précieux acquis après une longue période d’instabilité, exhortant à la recherche du consensus en vue d’une solution pacifique durable.

Les autorités n’ont fourni aucun bilan en pertes de vie humaines de ce qui s’apparente selon elles à une véritable action terroriste et ont indiqué enquêter en vue d’établir s’il existe un lien entre ces attaques et les candidats de l’opposition ayant contesté la réélection du président Denis Sassou Nguesso à l’issue de la présidentielle du 20 mars, dont la victoire a été validée lundi soir par la Cour constitutionnelle.

Par l’AFP

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Congo: le gouvernement fait le bilan des attaques

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La mairie de Makélékélé
La mairie de Makélékélé

Ce lundi, les Congolais ont vécu une nuit agitée. Des tirs à l’arme lourde ont résonné à Brazzaville, obligeant les populations à fuir. De son côté, le gouvernement n’indexe pas l’opposition qui avait appelé à une désobéissance civile après la réélection au premier tour de Denis Sassou Nguesso, mais précise que des édifices militaires et paramilitaires ont été incendiés.

«Ils (les assaillantes) ont attaqué la position militaire de Mayanga, ainsi que le commissariat central du Djoué, le commissariat de Police de l’arrondissement 1 Makélékélé, et les commissariats de police des quartiers Lemina et Kinsoundi », a affirmé le gouvernement dans un communiqué publié ce lundi 4 avril.

Dans la nuit de dimanche à lundi aux environs des trois heures du matin à Mayanga, l’un des quartiers sud de Brazzaville, des tirs nourris à l’arme automatique émaillés de détonations à l’arme lourde ont été entendus. Selon le Gouvernement, la position militaire de Mayanga, les commissariats central du Djoué, de Police de l’arrondissement 1 Makélékélé, des quartiers Lemina et Kinsoundi et la Mairie de Makélékélé, ont été incendiés. Les autorités congolaises affirment que les attaques s’apparentent à une véritable action terroriste.

Selon le communiqué, la situation ainsi créée est gérée par la Force Publique, qui est en train de rétablir l’ordre. Pour le gouvernement, cette situation est consécutive à l’élection présidentielle du 20 Mars 2016.  

En l’état actuel des choses, souligne le communiqué, le Gouvernement n’a pas encore la preuve que des candidats, ou leurs soutiens soient impliqués dans cette affaire.  Les autorités promettent de communiquer davantage.

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