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A moins d’une semaine de la fin de la campagne pour l’élection présidentielle du 20 mars au Congo, les candidats affutent leurs arguments et les dénonciations vont bon train. Entre les soutiens du candidat Sassou Nguesso et l’opposition la guerre des résultats du premier tour est déclarée. Le président candidat à sa propre succession réussira t-il le KO tant attendu par ses sympathisants?
Que va t-il se passer le 20 mars, une fois que les bureaux de votes auront fermé? Qui de l’opposition ou du pouvoir aura réussi à convaincre les congolais? Mais surtout Denis Sassou Nguesso va t-il réussir à éviter un second tour face au Général Mokoko de plus en plus porté par la population congolaise?
Sans surprise, les dernières déclarations du camps présidentiel laissant croire à une victoire dès le premier tour choquent les leaders de l’opposition qui n’ont pas tardé à dénoncer une tentative de tricherie et une préparation de la population à un résultat qui ne serait pas le leur.
A Pointe Noir, le général Mokoko avait demandé au peuple Congolais de ne pas se faire « voler leur victoire ».
Dans une interview accordé à RFI, Madame Munari prévient « Si le peuple choisit monsieur Sassou et que le corps électoral le prouve, je crois que je n’aurais rien à dire. Mais si c’est des élections traficotées dans les officines, alors là, non, je ne me tairai pas ».
L’opposition a elle choisi ce qu’elle a appelé la stratégie du boa. L’étreinte du boa. En effet, pour empêcher le candidat Sassou de gagner dès le premier tour, les candidats se sont donner pour mission de « prendre chacun d’assaut son fief électoral, de façon à ce qu’on empêche le candidat sortant de faire le plein de voix partout », explique Guy Parfait Kolelas.
De son côté, Alain Akouala, chargé de suivie des opérations électorales pour le candidat Denis Sassou Nguesso s’étonne de ces analyses qui se baseraient uniquement sur les critères ethniques. « Au 21eme siècle, c’est très étonnant pour des républicains d’avancer ce type d’arguments. Appartenir à une ethnie, à un tribu n’est pas un gage de crédibilité, ni de légitimité politique. La tribu ne peut constituer le substrat sur lequel on doit construire une ambition politique. »
Pourtant, le sociologue congolais, Albert Mabula insiste sur le caractère ethnique du vote au Congo. « Tout comme le Pool (le sud du Congo. NDLR) est acquis à Parfait Kolelas, le nord est une bastion de Denis Sassou Nguesso. La Bouenza, la Lekoumou et le Niari sont des régions acquises à l’UPADS et son candidat, monsieur Pascal Tsaty Mabiala. La cuvette centrale est généralement divisée entre les sympathisants du PCT (parti au pouvoir) et le RDD de l’ex-Président Yumbi. Les pricipales grandes villes consmopolites du Congo, qui sont Brazzaville, Pointe Noire et Dolizie sont en légères dominance fraudeuses et acquise à l’opposition, notamment Pointe Noire et Dolizie. L’arrivée du Général Mokoko dans la bataille politique risque de bousculer les certitudes et les habitudes de certains. Car, au regards des dernières développements de la campagne, Mokoko semble être celui qui gagnera aisemment dans ces villes frondeuses. D’ou mes réserves sur la possibilités d’une victoire dès le premier tour. »
En réponse aux propos d’Albert Mabula, l’ancien ministre rappelle les alliances de Denis Sassou Nguesso (DSN) avec les leaders de ces territoires dit difficiles pour le Président candidat. « Si l’on veut rester sur le prisme ethnique ce qui ne fait pas parti du système de valeur de la société congolaise qui vit dans un brassage inter ethnique je fais remarquer sur le RDPS de Thyster Tchicaya du Kouilou soutient DSN le RDD de Yomby Opango de la Cuvette centrale est en alliance avec DSN même s’il y a une minorité dissidente dans le Pool, il y a le MCDDI canal historique de Landry Kolelas qui est en alliance avec le PCT et soutient DSN et le PCT est bien implanté dans le Niari la Bouenza et la Lekoumou à travers des personnalités tels Justin Koumba et l’ancien ministre Benjamin Boukoulou de l’UR. En conclusion vous constaterez par cette volonté de tribalisation du scrutin du 20 mars ne tient pas la route et relève d’une conception totalement révolue et qui nous a conduit aux drames successifs de 1993 1997 et 1998. Le peuple congolais en est vacciné. Aucun homme politique congolais n’est détenteur du titre foncier d’un département et par conséquent de ses habitants. »
Bien malin celui qui pourra donner avec certitude le résultat de l’élection présidentielle. Place aux Congolais et à l’expression de la démocratie.
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