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Au moment où la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 20 mars prochain atteint sa vitesse de croisière, les sons de cloches qui viennent de certains états-majors politiques laissent interrogateur le peuple congolais sur le degré de maturité politique de ses leaders.
La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 20 mars 2016 au Congo bat son plein depuis son ouverture le 4 mars dernier. Les 9 candidats en lice s’efforcent, chacun à sa manière de susciter l’adhésion des électeurs à son programme de société. Mais, au fil du temps de la campagne le constat est que les prétendants à la magistrature suprême, du moins une bonne partie d’entre eux, veulent renvoyer les Congolais vers les années 92 quand le Congo retrouva ses première élections après l’indépendance.
On pouvait comprendre qu’à cette époque, fraichement sortis du monopartisme, les militants ne soient pas en mesure de se passer de l’injure pendant la campagne électorale. Ainsi, au lieu de décliner les grands axes de ce que l’on prévoit pour le bien-être des concitoyens, les leaders et les militants passaient leur temps à insulter leurs compatriotes, adversaires politiques qu’ils voulaient prendre pour des ennemis.
24 ans après cette phase, le Congo a déjà connu un cycle électoral qui va des locales à la présidentielle, en passant par les législatives. Chaque fois, les candidats passent par la campagne électorale. Cela suppose que la démocratie s’enracine progressivement dans le pays, en dépit des failles, même si certains leaders ont toujours prôné le boycott du scrutin.
Pourtant, hélas, tout le monde peut constater avec regret que pendant la campagne électorale en cours, les sympathisants de certains candidats manipulent l’injure comme argument politique. Le fait suscite plus d’étonnement quand les leaders n’attirent pas l’attention de leurs militants, alors que parfois, ils se complaisent dans de bains de foule. D’autres militants vont jusqu’à arracher ou déchirer les affiches et banderoles des candidats adverses.
Or, le débat démocratique voudrait, notamment, que chaque candidat convainc les potentiels électeurs à partir de son projet de société qui constitue le fondamental dans une élection. Certes, on peut critiquer le projet de société d’un adversaire, mais dans le strict respect des règles du jeu démocratique qui ne renvoient nullement à l’injure. Car, celle-ci provoquent plutôt les rancunes et les rancœurs qui n’ont pas de place dans ce système politique très ouvert.
Il sied par ailleurs de souligner que malgré l’optimisme qui peut caractériser chacun des neuf candidats, le scrutin portera un seul à la tâte du pays. Et, cela doit être expliqué aux militants et sympathisants.
Si, au lieu d’expliquer les choses de cette façon, les candidats choisissent –comme on les entend parler – de juger les résultats en avance, il y a des raisons de craindre que la fin du vote débouche sur des situations déplorables, surtout que voulant se comportant comme des insoumis, quelques candidats de l’opposition ont « fabriqué» leur commission électorale. Il est essentiel que les hommes politiques, en général, et les candidats à l’élection présidentielle, en particulier soient porteurs de discours d’apaisement, parce qu’ils ne construiront jamais le Congo seuls et parce qu’aussi, « le sang des congolais a trop coulé » innocemment, à cause des hommes politiques.
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