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Commission technique électorale (CTE), c’est le nom d’une structure que viennent de lancer les cinq candidats de l’IDC-FROCAD, la principale plateforme d’opposition à Denis Sassou-Nguesso, dans la course au fauteuil présidentiel. Le comité technique lancé est présenté comme une commission électorale qui est évidemment parallèle à la Commission nationale des élections indépendante (CNEI).
Le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), regroupés au sein de la plateforme de l’opposition ne reconnait pas la Commission nationale des élections créée par décret présidentiel en février dernier.
Pour les responsables de cette plateforme, la commission est à la solde du pouvoir et ne pourra pas assurer des élections transparentes, justes et équitables.
Raison pour laquelle cette opposition a décidé de mettre en place une commission électorale paralllèle pour jouer les mêmes rôles dévolus à ce genre de commission.
L’ancien ministre de la défense, Charles Bowao, coordinateur de la plateforme assure que les membres de cette commission devront être présents dans tous les bureaux de vote du pays le jour du scrutin pour compiler l’ensemble des procès-verbaux et annoncer leurs propres résultats.
«La commission va travailler directement avec les représentants des cinq candidats présents dans les bureaux de vote en ne s’appuyant que sur les fiches des résultats des bureaux de vote dûment établis, signés et affichés après le dépouillement», a expliqué Charles Bowao.
Pour M. Bowao, cette initiative permettra à l’IDC-FROCAD d’avoir les résultats en direct et de dire qui a gagné l’élection.
L’ancien ministre de Denis Sassou Nguesso reste optimiste et précise que l’équipe de la CTE pourra être mise en place d’ici lundi prochain, même si les délais sont courts. L’opposition devra recruter des représentants pour les 5 300 bureaux de vote du pays.
Du côté du gouvernement, on qualifie l’initiative de l’opposition d’une démarche insurrectionnelle.
Thierry Moungalla, le porte-parole du gouvernement indique qu’aucun texte de loi ne permet à l’opposition de proclamer les résultats.
«Sauf si on me démontre que monsieur Bowao est entre-temps devenu président de la République, et qu’il a le droit de créer une commission électorale et d’en nommer les membres, je ne vois pas quelle est la légalité de la commission technique comme ils l’ont appelée, si ce n’est de s’engager dans une démarche insurrectionnelle», condamne M. Mougalla.
Le gouvernement indique que seule la CNEI sera habilitée à collecter et proclamer les résultats de l’élection présidentielle, conformément à la loi. Ce qui laisse croire que l’initiative de l’opposition aura du mal à prospérer.
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