Congo: le général Mokoko accuse la police d’avoir organisé les incidents de Maya-Maya

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Le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d'état-major des forces armées congolaises.
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’état-major des forces armées congolaises.

C’est dans une interview accordée ce soir à France 24 que le général Jean-Marie Michel Mokoko est revenu sur les graves incidents qui ont émaillé son arrivée ce mardi à Brazzaville.

Le convoi Jean-Marie Michel Mokoko, candidat à la présidentielle du 20 mars prochain, a été la cible de jets de pierre et de gaz lacrymogènes. Il dénonce une « tentative d’intimidation du pouvoir ». « Un de mes cousins, qui était là, m’a tout de suite pris, m’a poussé dans la voiture et c’est à partir de là que j’ai commencé à subir les tirs de lacrymogènes et des jets de gros cailloux », a expliqué à la chaîne de télévision France 24 le général Mokoko.

« Mais le parking de l’aéroport de Maya-Maya est bitumé, et donc il n’y a pas de cailloux qui traînent, continue M. Mokoko. C’est donc des cailloux qui ont été amenés là par préméditation. Je tiens à signaler que les deux minibus qui ont amené ces messieurs-là étaient sans immatriculation, et pour moi c’est donc la police nationale qui a organisé cette réception de la façon la plus sauvage qui soit. On pense pouvoir m’intimider pour que je retire ma candidature. Maintenant, s’ils décident de me tuer, ils n’ont qu’à le faire. »

Selon les proches du général Mokoko, cet accueil mouvementé est le signe que le pouvoir n’est pas prêt à organiser une élection apaisée : « C’est le pouvoir qui est responsable de ce qui s’est passé à l’arrivée du général Mokoko. Ça s’est passé dans le périmètre de l’aéroport. Nous prendrons toutes les dispositions qui s’imposent. Nous, en tant qu’opposition, nous allons nous réunir pour faire le point », prévient Charles Zachie Bowao, qui coordonne la plateforme d’opposition Frocad-IDC.

Et d’expliquer : « Nous pensons que ce qui s’est passé à l’aéroport est révélateur de la situation d’ensemble dans laquelle se trouve notre pays. C’est-à-dire, en ce qui concerne particulièrement l’élection présidentielle, ce qui s’est passé à l’aéroport prouve qu’en réalité le gouvernement ne veut pas aller à l’élection. Il veut créer les conditions pour qu’il n’y ait pas de transparence, pour qu’il n’y ait pas d’apaisement, puis faire encore un passage en force comme en octobre dernier, ce que personne n’acceptera. »

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