Jean-Marie Michel Mokoko
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Jean-Marie Michel Mokoko
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’état-major des forces armées congolaises.

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, rival du président Denis Sassou Nguesso à la présidentielle du 20 mars en République du Congo, est convoqué par les services de sécurité de Brazzaville, a-t-on appris jeudi auprès de l’entourage de cet ancien chef d’état-major et conseiller du chef de l’État congolais.

Le général vient de recevoir une convocation de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), lui demandant de se présenter demain (vendredi) à 10h, a déclaré à l’AFP Anatole Limbongo Ngoka, président de son comité de soutien.

Selon ce document dont une copie a été transmise à l’AFP, le général Mokoko est convoqué sans plus de précisions pour une affaire le […] concernant, mais il compte plutôt envoyer son avocat, a indiqué M. Limbongo.

Aucune source à la DGST n’a pu être jointe pour confirmer l’authenticité de cette convocation.

Ancien chef d’état-major (1987-1993), le général Mokoko était jusque début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique et conseiller de M. Sassou Nguesso pour les questions de sécurité.

Il a annoncé sa candidature à la présidentielle peu avant son retour à Brazzaville le 9 février.

Lui-même dit avoir été caillassé ce jour-là par des agents de la police à l’aéroport et contraint à quitter les lieux en toute hâte. L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé de son côte les violences policières subies, selon elle, par une dizaine de journalistes qui étaient venus l’attendre. La police a démenti en bloc ces accusations.

Depuis le 13 février, date de la première réunion politique publique du général à Brazzaville, circule sur internet une vidéo le mettant en cause dans une apparente tentative de coup d’État.

La vidéo, remontant à la décennie 2000, montre une discussion entre un homme dont on ne voit pas le visage se présentant comme appartenant à la DGSE, le service de renseignement extérieur de la France, et le général Mokoko, qui n’apparaît pas dans le champ de la caméra, sur un plan visant à chasser M. Sassou Nguesso du pouvoir.

A la fin de la vidéo, le général apparaît de face dans une séquence présentée comme destinée à être diffusée à la télévision congolaise.

Il déclare avoir renoncé à prendre le pouvoir à plusieurs reprises alors que les conditions étaient réunies par le passé. Mais aujourd’hui, ajoute-t-il, le devoir m’appelle à prendre les choses en mains de façon que nous repartions sur des bases saines.

L’équipe de campagne du général Mokoko a publié un communiqué affirmant que cette vidéo ne témoignait de rien d’autre que d’une manipulation grossière que l’officier avait comprise et à laquelle il s’était prêté dans le but de confondre les responsables de cette manigance imputée au président Sassou Nguesso et à son entourage.

Le général Mokoko passe pour être un de ceux qui avaient convaincu M. Sassou Nguesso d’ouvrir le pays au multipartisme en 1992.

Dans la vidéo, le militaire déclare avoir démissionné de ses fonctions de chef d’état-major parce que ce n’était pas possible de travailler avec le président (Pascal) Lissouba, vainqueur des élections de 1992, qu’il accuse d’avoir cherché à utiliser l’armée pour violer la Constitution.

Une dizaine de candidats sont déclarés pour la présidentielle du 20 mars, lors de laquelle M. Sassou Nguesso, qui cumule près de 32 ans au pouvoir, compte briguer un nouveau mandat comme le lui permet la nouvelle Constitution adoptée en octobre lors d’un référendum qualifié de coup d’État constitutionnel par ses détracteurs.

 

 

Par l’AFP

 

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