Brazzaville: le Centre de formation des métiers (CFM), un centre de formation fantôme ?

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Une vingtaine d’apprenants du CFM ; Lekwis Brant Malalou qui serait en fuite
Une vingtaine d’apprenants du CFM ; Lekwis Brant Malalou qui serait en fuite

Difficile de répondre à cette question d’autant plus que les étudiants ayant pris une inscription au Centre de formation des métiers (CFM), National Group, branche de Brazzaville, viennent de lancer un avis de recherche de leur directeur Lekwis Malalou Brant, qui serait porté disparu depuis quelques jours.

Ils sont une cinquantaine de jeunes congolais à avoir pris l’inscription au CFM pour une formation en technicien fibre optique, moyennant une somme de 100 000 FCFA (frais d’inscription) et 200 000 FCFA (frais de scolarisation par mois). Après plus de trois mois de scolarisation en dents de scie, ils se disent être escroqués par le promoteur. « La fibre optique étant un enjeu technologique majeur en ce début du 3e millénaire, une cinquantaine de jeunes sont victimes d’une escroquerie organisée par le CFM, situé à Brazzaville, sur l’avenue Charles De Gaulles, précisément dans les locaux du Conseil national de la jeunesse », indiquent-ils dans une correspondance adressée à notre rédaction.

Selon eux, ce centre de formation qui prétend former des cadres en fibre optique ne dispose d’aucune salle informatique ni de laboratoire pour les travaux pratiques. De plus, il ne serait pas reconnu par le gouvernement, notamment les ministères des Enseignements et des Postes et télécommunications.« Nous voyons notre rêve être brisé, celui d’avoir une certification internationale en technicien fibre optique avec un emploi obligatoire à la fin de la formation », se plaignent-ils, lançant un avis de recherche de Lekwis Brant Malalou.

En effet, ces étudiants dont certains sont des fonctionnaires reprochent, entre autres, au promoteur du centre, le non-respect du calendrier académique, du volume horaire des matières, de l’emploi du temps des cours et le changement abusif des encadreurs. Il ne respecterait pas également le contrat de paiement des encadreurs. « La qualité de l’enseignement est médiocre car il nous a été prévu 75% de pratique et 25% de théorie, mais ce fut le contraire car le centre ne dispose de rien pour la pratique. Jusque-là, nous n’avions bénéficié d’aucune qualification pendant les trois premiers modules », dénoncent-ils.

La formation en fibre optique qui devrait commencer le 16 décembre, ont-ils rappelé, a finalement  commencé le 1er février pour ne durer que cinq jours. « En effet, prévue pour douze semaines, cette formation s’est brusquement arrêtée le 6 février lorsque les experts en fibre optique, venus de la France sont rentrés précipitamment au pays car, selon l’adjoint de Malalou, son chef avait fait un faux virement bancaire au patron de ces experts qui est à Paris. Comprenant qu’il était tombé sur un escroc, il aurait vite rappelé ses experts », ont-ils poursuivi, demandant l’implication des autorités congolaises, notamment celles en charge des questions d’éducation. Le ministère des Postes et télécommunications devrait également être vigilant d’autant plus que l’on apprend que l’un des conseillers du ministre avait pris part à la cérémonie de lancement des activités de ce centre le 6 octobre 2015. Affaire à suivre !

Parfait Wilfried

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RDC : Lambert Mende confirme l’arrestation de l’opposant Martin Fayulu

Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga

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Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga
Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga

En République démocratique du Congo, l’un des principaux opposants, le député Martin Fayulu, a été arrêté en début d’après-midi au siège de son parti, Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) à Kinshasa. Il avait appelé pour le 16 février à une journée ville-morte, à Kinshasa, et à une marche de protestation contre notamment le calendrier électoral.

Des témoins affirment que ce sont des militaires à bord d’un véhicule FARDC qui ont procédé à l’arrestation de Martin Fayulu, vers 15h (heure locale). Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, confirme l’interpellation. Martin Fayulu est entendu par un magistrat, explique-t-il sans donner plus de détails. Lambert Mendé ajoute toutefois que Martin Fayulu étant député, il devrait être relâché.

Une autre source officielle évoque elle une arrestation administrative motivée par des contacts entre Fayulu et des militaires. Il s’agirait d’une « question de sécurité nationale », selon cette source.

L’opposant Vital Kamerhe dénonce une tentative d’intimidation et exige la libération immédiate de Martin Fayulu, qui n’aurait pas dû être arrêté puisqu’il dispose de l’immunité parlementaire, rappelle-t-il.

« De plus en plus de restrictions des droits et libertés en RDC »

« Quels que soient les faits qui pourraient lui être reprochés, il ne devrait pas être détenu », confirme Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale qui a sollicité le parquet général pour sa libération.

De son côté, le chef du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme estime qu’« arrêter un leader de l’opposition est un pas supplémentaire très sérieux qui confirme que l’espace politique continue de se réduire et qu’il y a de plus en plus de restrictions des droits et libertés en RDC ».

Une inquiétude partagée par l’ONG Human Rights Watch. Pour Ida Sawyer, responsable de HRW pour la RDC, cette arrestation est un signe très inquiétant : « C’est le dernier cas de répression à l’encontre des opposants et des activistes de la société civile qui appellent au respect des délais constitutionnels dans le cadre de l’organisation des élections », explique-t-elle ajoutant que c’était un cas parmi plusieurs autres documentés par son organisation.

Président de l’ECiDé, membre de la dynamique de l’opposition et candidat à la présidentielle, Martin Fayulu avait appelé à une journée ville morte le 16 février pour exiger la tenue des élections dans les délais constitutionnels, le respect de la Constitution et du principe de l’alternance démocratique.

Pour rappel, plusieurs plateformes de l’opposition et de la société civile accusent le gouvernement et la commission électorale de chercher à imposer le glissement du calendrier électoral pour permettre à Joseph Kabila qui termine son deuxième et dernier mandat constitutionnel de rester au pouvoir.

Par RFI

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RDC: le député de l’opposition Martin Fayulu arrêté au siège de son parti à Kinshasa

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Martin Fayulu. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Martin Fayulu. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

En République démocratique du Congo, l’un des principaux opposants, le député Martin Fayulu, a été arrêté en début d’après-midi au siège de son parti, Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) à Kinshasa. Il avait appelé pour le 16 février à une journée ville-morte, à Kinshasa, et à une marche de protestation contre notamment le calendrier électoral.

Des témoins affirment que ce sont des militaires à bord d’un véhicule FARDC qui ont procédé à l’arrestation de Martin Fayulu, vers 15h (heure locale). Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, confirme l’interpellation. Martin Fayulu est entendu par un magistrat, explique-t-il sans donner plus de détails. Lambert Mendé ajoute toutefois que Martin Fayulu étant député, il devrait être relâché.

Une autre source officielle évoque elle une arrestation administrative motivée par des contacts entre Fayulu et des militaires. Il s’agirait d’une « question de sécurité nationale », selon cette source.

L’opposant Vital Kamerhe dénonce une tentative d’intimidation et exige la libération immédiate de Martin Fayulu, qui n’aurait pas dû être arrêté puisqu’il dispose de l’immunité parlementaire, rappelle-t-il.

« De plus en plus de restrictions des droits et libertés en RDC »

« Quels que soient les faits qui pourraient lui être reprochés, il ne devrait pas être détenu », confirme Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale qui a sollicité le parquet général pour sa libération.

De son côté, le chef du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme estime qu’« arrêter un leader de l’opposition est un pas supplémentaire très sérieux qui confirme que l’espace politique continue de se réduire et qu’il y a de plus en plus de restrictions des droits et libertés en RDC ».

Une inquiétude partagée par l’ONG Human Rights Watch. Pour Ida Sawyer, responsable de HRW pour la RDC, cette arrestation est un signe très inquiétant : « C’est le dernier cas de répression à l’encontre des opposants et des activistes de la société civile qui appellent au respect des délais constitutionnels dans le cadre de l’organisation des élections », explique-t-elle ajoutant que c’était un cas parmi plusieurs autres documentés par son organisation.

Président de l’ECiDé, membre de la dynamique de l’opposition et candidat à la présidentielle, Martin Fayulu avait appelé à une journée ville morte le 16 février pour exiger la tenue des élections dans les délais constitutionnels, le respect de la Constitution et du principe de l’alternance démocratique.

Pour rappel, plusieurs plateformes de l’opposition et de la société civile accusent le gouvernement et la commission électorale de chercher à imposer le glissement du calendrier électoral pour permettre à Joseph Kabila qui termine son deuxième et dernier mandat constitutionnel de rester au pouvoir.

Par RFI

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