Congo : la route Ketta-Sembé ouverte officiellement à la circulation

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La route Ketta-Sembé ouverte officiellement à la circulation
La route Ketta-Sembé ouverte officiellement à la circulation

« Ouesso-Sembé en aller-retour le même jour, merci monsieur le président de la République ». Ces écrits portés par l’une des nombreuses banderoles déployées le 11 février au village de Ketta, lieu de la cérémonie d’inauguration de la route menant à Sembe, à 169 km, résumaient à peu près le sentiment des populations de la Sangha et des localités concernées. Pendant longtemps, joindre Ouesso et Sembe par route était un calvaire. Mais un calvaire qui appartient désormais au passé avec le bitumage de ce tronçon, premier segment de la route Ouesso-frontière du Cameroun longue de 312 km.

Entre chants, danses et slogans, témoignage d’une forte mobilisation,  les discours entendus lors de cette cérémonie présidée par le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, en présence des corps constitués nationaux et internationaux sont revenus pour l’essentiel sur l’importance de la route dans le développement d’un pays ou d’une sous-région.

Nommé récemment à la tête de la préfecture de la Sangha, Jean Christophe Tchicaya a salué l’avènement d’une infrastructure destinée à faciliter la circulation des personnes et des biens, à faire fructifier les échanges à partir de la Sangha, entre le Congo  et le Cameroun, à améliorer les conditions de vie des populations.

À son tour, la secrétaire générale adjointe de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, Clotilde Nizigama, a noté avec satisfaction l’accomplissement en vue de l’un des projets du plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale. Il s’agit d’une ambition d’intégration par la route soutenue par un partenaire comme la Banque africaine de développement. Elle vise, dans le cas des liaisons terrestres entre le Congo et ses voisins, la construction du pont route-rail entre Brazzaville et Kinshasa, de la route Dolisie-Ndende au Gabon, de la route Brazzaville-Bangui-N’Djamena.

Le tronçon inauguré ce jour, grâce à l’expertise de la société chinoise Synohydro Corporation Limited, a été cofinancé par le Congo à hauteur d’un peu plus de 54 milliards FCFA, et par le Fonds africain de développement, pour plus de 47 milliards FCFA. Le ministre à la présidence de la République chargé de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux, Jean Jacques Bouya, qui annonçait ces chiffres a ajouté :  » Dans le même esprit, le deuxième tronçon reliant Sembé à la frontière sur 144 km, provisoirement évalué à 148 milliards FCFA obéit au même principe de financement que le premier, à savoir 80 milliards pour la BAD, 29 milliards pour la Jica, 39 milliards pour le Congo. »

Dans son discours de circonstance, le ministre de l’Équipement et des Travaux publics, Émile Ouosso, a voulu attirer l’attention des partenaires extérieurs du Congo sur les efforts que le gouvernement ne cesse d’entreprendre notamment sur le plan des infrastructures routières. Cela, pour à peu près leur dire qu’il y a lieu d’apprécier à juste titre ce travail dont les résultats sautent aux yeux.
Émile Ouosso a indiqué à titre d’exemple que dans le cadre du plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale, sur les 34440 km retenus pour être bitumés, le Congo dispose de 2708 km et en a bitumé 1815, soit 70% du total demandé. Mais il a aussi attiré l’attention sur le fait que les routes construites doivent être entretenues pour en prolonger la durée de vie.

Au terme de la cérémonie, le président de la République a parcouru le tronçon en voiture jusqu’à Sembé. Sur sa route, deux courtes escales. La première au poste de pesage de Kokoua où il a assisté au passage indicatif d’un véhicule poids lourd, la seconde sur le pont de la Komo. Avec à chaque fois des populations massées sur les places pour le saluer. Comme cela s’est passé au bout du trajet à Sembé. Collation et hélicoptère pour le retour sur Ouesso que Denis Sassou N’Guesso quittera  demain 12 février pour regagner Brazzaville.

Gankama N’Siah.
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Le blanc aime le pouvoir peut-être même plus que le noir

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Alain Juppé , Laurent Fabius et Jean-Marc Ayrault
Alain Juppé , Laurent Fabius et Jean-Marc Ayrault

Le blanc aime le pouvoir peut-être même plus que le noir. La seule différence avec l’Afrique ce sont les institutions qui sont fortes et une opinion publique alerte. Sinon, comment comprendre qu’un ancien Premier ministre accepte de redevenir ministre de son ancien ministre devenu Premier ministre ? Ou un ancien président qui redevient chef de parti?

Passer d’ancien Premier ministre il y a juste trois ans à peine de ministre et sous les ordres d’un Premier ministre qu’ il avait commandé ce n’est plus l’amour de la France mais des sièges hautement honorables.

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Le journaliste Ndongo, battu par la police à Maya-Maya le 9 février, raconte son calvaire

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DE MIEUX EN MIEUX!

Le journaliste Alphonse Ndongo
Le journaliste Alphonse Ndongo

Brazzaville, 9 février 2016, aéroport international Maya Maya. Un léger vent frais rafraîchit l’atmosphère en ces temps de fortes chaleurs. Il est 18h 40mn, lorsque j’y immobilise mon véhicule. A l’observation ce n’est pas l’ambiance des grands jours. J’aperçois des voitures de marque Toyota Bj et Coaster abord desquelles se trouvent des éléments de la police.

Sur le parking qui fait face au grand hall d’arrivée, des gens, apparemment sympathisants de Jean Marie Michel Mokoko et quelques curieux, semblent s’ être donné rendez-vous…
A peine suis-je descendu du véhicule que je me suis retrouvé face à une armoire. Le mallabard a l’air farouche. Il a des yeux aussi rougeâtres que ceux d’un félin affamé. A son attitude de soldat Nord coréen, je lui offre mon sourire de journaliste. « Que viens-tu faire ici »? Me demande t-il à brûle pourpoint. « Je suis journaliste et suis ici pour… « . Pan! Il m’assène un premier coup de poing.  » C’est vous les journalistes qui gatez ce pays! «  me lance t-il en m’envoyant un autre coup plus violent que le premier. J’essaye de me protéger. Un deuxième , troisième puis un quatrième homme, tous vêtus en tenues civiles, viennent l’aider à taper le tam-tam que je suis devenu pour eux. Les coups de pied et de poing pleuvent sur moi. On eut dit que mes bourreaux avaient de l’antipathie pour les chevaliers du micro et de la plume.
Après m’avoir tenu en respect, je suis jeté tel un fagot de bois dans un bus de marque Toyota Coaster. Comme si un ange s’ était saisi d’un des leurs, ils me sortent, sur instruction de ce dernier, du bus.  » C’est un journaliste! Sortez-le! « , leur recommande t-il. Puis leur voiture, sans immatriculation, s’ éloigne sous mes yeux. Je reprends connaissance. Personne à mes côtés pour voler à mon secours. Dans quelle langue maternelle vais-je crier au secours : en mbochi? Téké ou ewondo?
La situation est quasiment la même à l’aéroport où je vois des hommes et femmes se faire dépouiller de leurs biens ou entrain de subir la loi de ces gaillards. Ils exhibent leurs muscles tels des pratiquants d’arts martiaux.
Que faire? Puisque j’ai été délesté de mon téléphone mobile de marque Samsung Note 5, mes lunettes medicales(sans lesquelles je suis inapte à la lecture et à l »ecriture) et de 6000 Fcfa que je possedais.
Bien plus, je ne me souviens plus du moindre numéro de téléphone de mes proches. Me vient alors à l’idée de ramper jusqu’à mon véhicule. J’ai des vertiges mais je prends le risque de conduire. Je maudis les automobilistes qui zigzaguent devant moi. J’arrive cependant à la DRTV, où je fais halte avant de me rendre au CHU de Brazzaville. Les urgentistes de notre hôpital de référence font de leur mieux pour me redonner espoir. Toutefois l’attente est longue. Pire, le scanner de la tête, recommandé par le médecin, ne peut se faire tout de suite. Je n’ai pas autre choix que de me contenter des « calmants », selon le jargon du milieu.
Des photos sont prises par des amis, puis publiées sur le net. L’information circule. Ma famille s’ en inquiète. Je me hâte à rassurer ma pauvre mère Françoise Ondongo, en sanglots. Les examens medicaux effectués au cabinet Ilikia, sur l’avenue Mbochi, ne révèlent aucun traumatisme cranien. Dieu est Tout Puissant!
Par contre, je suis victime d’une fracture du mollaire, contusions…
Comment expliquer ce qui s’ apparente à un terrorisme d’État? L’aéroport est quand même l’un des endroits tant sécurisés. Que des hommes en tenues civiles s’ y introduisent pour semer la terreur me paraît bien curieux.
Dieu seul sait si je me suis retrouvé à un mauvais endroit au mauvais moment, ou si j’étais dans le viseur des méchants ? Je ne fais que mon travail. Pas plus.
Que Dieu bénisse mes bourreaux!

DE MIEUX EN MIEUX! Brazzaville, 8 février 2016, aéroport international Maya Maya. Un léger vent frais rafraîchit l’…

Posté par Alphonse Ndongo sur jeudi 11 février 2016

Jeunes filles d’Abidjan: Elles aiment sortir avec les hommes mariés

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Les jeunes filles entretiennent de plus en plus des relations amoureuses avec des hommes mariés. Certains pourraient même être leur père ou leur tonton, pour leur âge. Comment cela se fait-il ? Notre enquête.

Ce dimanche 14 février, jour de la Saint-valentin, la fête des amoureux, c’est l’anniversaire de Marie-Jeanne. Une jeune étudiante en gestion commerciale, dans une grande école de la place. Elle vient d’avoir 19 ans. Une coïncidence heureuse et une belle occasion pour arroser l’évènement avec son amoureux et leurs amis. L’endroit choisi est le maquis-restaurant « Chez Toussaint » à Cocody. Il s’agit donc de bien manger et boire, avant d’aller s’éclater dans un célèbre night-club, à quelques mètres de là.

A 18 heures, les amis du couple commencent à arriver. Qui en voiture, qui à pied, pour les riverains. Quelque chose frappe tout de suite : les hommes sont tous d’un certain âge, entre 50 et 60 ans. Avec chacun une bague de mariage au doigt. Et leurs compagnes sont de jeunes filles d’à peine 20 ans, vêtues dans des tenues très sexy. Elles sont élèves ou étudiantes pour la plupart. Assis, bras dessus-bras dessous, sans se gêner, ils se font des petits câlins, qui ne laissent l’ombre d’aucun doute. Ces vieux-pères sont avec leurs go, tout simplement. Tout comme Marie-Jeanne, l’ »anniversaireuse » et son amoureux Georges. Un homme marié légalement, père de deux enfants et chef-comptable dans une société agro-alimentaire de la place. Il a mis les petits plats dans les grands, pour offrir un « grand » anniversaire à sa petite Marie-Jeanne. Sans oublier les nombreux cadeaux de valeur et le gâteau qu’il a apportés. La fête se prolonge tard dans la nuit. Et à la fin, chaque doyen disparaît avec sa petite go.

Une image qui peut paraître surprenante, à première vue, compte tenu de la différence d’âge entre les vieux-pères et leurs compagnes d’un soir. Et surtout leur statut d’hommes mariés. Mais ces couples des « extrêmes » tendent plutôt à devenir monnaie courante à Abidjan. «C’est avant que les gens se cachaient. Maintenant on voit les vieux-pères mariés, avec leurs petites go au quartier, dans les maquis et dans les bars, sans gêne. On dirait que les bagues de mariés attirent les jeunes filles», affirme Anderson Kouassi, coiffeur à la Riviera 3. Puis d’ajouter : «A cause des vieux-pères-là, les jeunes ont des problèmes pour avoir des go au quartier. Chaque fille cherche son vieux gars, qu’elle appelle son sponsor et entraîne ses amies dedans. Pour avoir des jolis habits, des portables de luxe et des bons jetons».

Dans des espaces de divertissement tels que le bar et la cave l’Etoile du matin à la Riviera 2, l’image des doyens et leurs jeunes go ne surprend plus. «C’est le lot quotidien. J’en vois tous les jours ici et ailleurs. C’est la pauvreté qui est à la base de tout cela. Elles cherchent simplement un monsieur, même marié, qui va les entretenir, leur donner tout, sans qu’elles ne fassent aucun effort», tranche Pacôme Kouadjo, le gérant-propriétaire. Son voisin, champi Djédjé, technicien- serrurier, ne dit pas autre chose. «Une jeune fille qui sort avec quelqu’un qui a l’âge de son père, de quel amour peut-on parler ? Si ce n’est parce qu’elle attend un intérêt matériel et financier en échange», commente-t-il.

Et selon Miss Rolande Valdehi, le fait de cibler les hommes mariés n’est pas fortuit. Car un homme marié, présente des garanties de crédibilité, de stabilité et de solvabilité. Quand il vient draguer une jeune fille dehors, il est prêt à mettre les moyens, pour la mettre à l’aise. Et la garder comme une sorte de « deuxième bureau ». Josiane S., 23 ans, secrétaire sans emploi, est dans ce cas. «Je ne travaille pas. Je sors avec un homme marié. Il est tombé amoureux de moi. Il a décidé de s’occuper totalement de moi. Il m’a pris un studio à Angré terminus 82. J’ai tout ce que je veux, plus mon argent du mois. Tout se passe bien, même s’il est âgé. Je le préfère à un jeune qui ne me donne rien. Je n’ai aucun contact avec sa famille. Je n’ai pas vraiment l’impression de faire quelque chose de répréhensible. C’est un monsieur qui m’a aimée. Et il me plaît aussi. Ça ne me gêne pas de le partager, puisqu’il me donne ce que je veux et je n’attends pas forcément qu’il m’épouse», explique-t-elle.

Si pour Josiane S., l’amour est réciproque entre elle et son gars, ce n’est pas toujours le cas pour toutes les jeunes filles qui fréquentent les messieurs d’un certain âge et mariés.

Pour S. Lydia et D. Viviane, stagiaires en entreprise, certaines filles viennent vers les hommes mariés, en espérant profiter d’eux financièrement, sans les aimer vraiment. Pour mener une vie facile, en ayant tout à l’œil. Parce qu’elles sont envieuses et veulent ressembler à leurs amies, qui ont tout (voiture, studio, argent, cadeaux de luxe…). Grâce à leurs ‘’sponsors’’ mariés. Qui ne les fatiguent pas beaucoup sexuellement. Et ne les surveillent pas non plus. A la différence des célibataires endurcis, ‘’multiprises’’, radins et très exigeants au lit, par-dessus le marché. Les mariés leur offrent donc l’avantage d’avoir le temps de s’occuper de leur vrai (petit) gars, sur lequel elles comptent pour se marier.

Donc la plupart du temps, le « vieux marié » demeure pour les ‘petites’’, un oiseau à plumer. «J’avais une copine serveuse dans un bar en zone 4. Un vieux blanc marié est tombé fan d’elle. Elle inventait n’importe quoi pour lui soutirer de l’argent, pour satisfaire mes besoins», révèle Affi, un ancien DJ dans le même bar. Une affaire de “petit pompier” qui réserve parfois des surprises  désagréables. A. Gisèle, 21 ans, coiffeuse, en sait quelque chose. «Je sortais il y a quelques mois avec André, un homme marié, conseiller du Président d’une institution nationale. Il m’a logée dans un grand studio tout équipé aux Deux-plateaux, vers l’ENA. J’étais toujours avec mon petit copain en cachette. Malheureusement pour moi, un jour en pleine nuit, revenant d’un voyage, André qui avait le double des clés du studio, a débarqué et nous a surpris nus. Il nous a vidés. Tout s’est arrêté là. Je suis retournée en larmes en famille. Il m’a tout arraché», raconte-t-elle, avec encore  de l’amertume dans la voix.

Gisèle rencontre parfois André à Cocody, mais il n’y a plus rien entre eux. Et au dire de la coiffeuse, le conseiller a mis une autre fille dans le même studio. Ce qui l’amène à penser que c’est finalement un jeu pour André et qu’il n’est pas un homme sérieux. «Il n’y a rien d’étonnant au comportement d’André. Les deux étaient dans une relation d’intérêt, pas basée sur un amour vrai. Ça finit toujours comme ça !», rétorquent en chœur Pacôme Kouadjo, Champi Djédjé et Miss Rolande Valdehi. Car pour eux, un homme marié, de surcroît âgé, qui sort avec une jeune fille, c’est pour avoir de la douceur, de la tendresse et des câlins. Et revivre des sensations nouvelles au niveau de sa sexualité. Parce qu’il n’est peut-être pas satisfait par sa femme à la maison.

Cette aventure lui procure le sentiment de retrouver une seconde jeunesse. Ce que confirment plusieurs doyens interrogés ici et là. Mais ils s’empressent de préciser que ce sont des liaisons peu recommandables, indécentes et à problèmes. Si on n’y prend garde. «Une petite collégienne de mon quartier à la Riviera 2 cité U, a menacé une tantie dont elle sortait avec le mari, un monsieur responsable dans une grosse boîte de la place. Elle lui a envoyé sur son portable des SMS et des images sur lesquelles elle faisait l’amour avec le monsieur. En demandant à la tantie de la laisser tranquille, sinon elle allait balancer les images sur le net. Le couple a dû déménager en vitesse pour éviter la honte», raconte Jean Daniel, gestionnaire-hôtelier.

Mais en général, selon les uns et les autres, ce n’est pas souvent qu’un homme marié abandonne sa femme légale, ses enfants, pour une nouvelle aventure, avec une jeune fille, quelle que soit sa prouesse au lit.

Sans oublier pour la ‘’gamine’’, les risques pour sa santé, la perturbation psychologique, l’échec scolaire et les grossesses non désirées.

C’est pour cela d’ailleurs que le groupe Espoir 2000 demande aux jeunes filles d’éviter des liaisons avec les vieux-pères, qui ont l’âge de leur père. Et chercher un amour vrai de leur génération.

A moins que ce ne soit vraiment la tentation de l’interdit et du fruit défendu, qui attire certaines d’entre elles vers les hommes mariés. Comme cette jeune go, amie d’un homme de média, qui fantasme littéralement sur les hommes qui portent une bague de mariage. Elle est prête à sortir avec eux.

Vraiment, les voies du fantasme sont insondables.    

©Topvisages

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