Le général Niyombare à la tête de la nouvelle rébellion au Burundi

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Le général burundais Godefroid Niyombare
Le général burundais Godefroid Niyombare

Le général burundais Godefroid Niyombare, qui dirigeait le putsch des 13 et 14 mai 2015 au Burundi, a été placé à la tête de la rébellion burundaise mise sur pied en décembre pour chasser le président Pierre Nkurunziza du pouvoir, a annoncé jeudi le mouvement.

Le général Nyombare, 47 ans, fut un compagnon d’armes de Pierre Nkurunziza au sein de la rébellion hutu du CNDD-FDD, que ce dernier dirigeait durant la guerre civile burundaise (1993-2006), avant de devenir le premier chef d’état-major hutu de l’armée burundaise (2009-2013), puis le chef du Service national de renseignement (SNR) entre décembre 2014 et son limogeage en mars 2015.

« La coordination générale des Forebu est assurée par le général Godefroid Niyombare », a annoncé, dans un document sonore transmis à l’AFP, le nouveau porte-parole des Forces républicaines du Burundi (Forebu), le commissaire de police Edouard Nibigira, ancien membre de l’état-major de la police et ancien directeur de la protection civile.

M. Niyombare est depuis novembre sous le coup de sanctions américaines, de même que le n°2 du putsch – arrêté et emprisonné – le général Cyrille Ndayirukiye, et que plusieurs hauts responsables des autorités burundaises.

Également issu de l’ex-rébellion du CNDD-FDD, le colonel Jules Ndihokubwayo, ancien officier de liaison auprès de la force africaine en Somalie (Amisom) et qui a récemment déserté, devient chef d’état-major général des Forebu.

Il est secondé par le lieutenant-colonel Edouard Nshimirimana, jusqu’ici porte-parole de la nouvelle rébellion, qui a confirmé à l’AFP ce nouvel organigramme.

Le Burundi a plongé fin avril dans une grave crise émaillée de violences, à l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un 3e mandat qui, selon ses adversaires, viole la Constitution et l’Accord d’Arusha ayant mis fin à la guerre civile entre l’armée, alors dominée par la minorité tutsi, et des rébellions hutu.

Après deux semaines de manifestations interdites et brutalement réprimées, le général Niyombare avait annoncé le 13 mai la destitution du président Nkurunziza, alors à l’étranger.

Après 48 heures d’incertitude, le coup s’était soldé par un échec, la reddition de plusieurs meneurs et la fuite du général Niyombare.

Malgré l’échec du coup d’État, la mise au pas à la mi-juin des quartiers contestataires de Bujumbura et la réélection controversée à la mi-juillet de M. Nkurunziza, les violences se sont intensifiées et des groupes armés affrontent régulièrement la police.

Les Forebu cherchent à unir sous une même bannière les différents groupes armés opérant sur le terrain, a expliqué à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat, un cadre des Forebu, « ce n’est pas un hasard si cette annonce coïncide avec l’arrivée (d’une délégation) du Conseil de sécurité de l’Onu », attendu au Burundi jeudi et dont les membres doivent rencontrer vendredi le président Nkurunziza.

Par l’AFP

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