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À Brazzaville comme à Pointe-Noire, de longues files d’attente d’automobiles, en panne sèche, crèvent les yeux. Conséquence, la course de taxi se négocie désormais entre 2000 et 5000 CFA, selon la distance. Comment expliquer ces pénuries régulières du cabrant au Congo? Les raisons sont à aller chercher dans la crise qui secoue le marché international du brut.
Selon nos sources, les majors installés au Congo misent moins dans le business de la distribution du carburant réputé désormais moins rentable.Et pour cause, le prix du litre de carburant étant subventionné par l’Etat congolais, le différentiel que doit supporter le budget de l’Etat arriverait péniblement dans les caisses des « marketeurs », selon le jargon du milieu.
En d’autres termes, si le prix à la pompe d’un litre d’essence devrait coûter 650 FCFA, l’Etat congolais bloque le prix à 595 FCFA, le litre du super, et reverse , en principe, au distributeur 55 FCFA, au titre de la subvention par litre de carburant. « Malheureusement , eu égard à la conjoncture financière, le gouvernement cumulerait un stock d’arrières dus aux marketeurs ». D’où, semble t-il, le désintérêt de ces derniers, qui préfèrent jouer la montre.
Récemment , 80.000 m3 , en provenance de la RDCongo, auraient été fournis à Brazzaville. » Bien peu pour absorber la demande des consommateurs de la capitale congolaise », se désole un expert en économie pétrolière. Pire, argumente t-il, le carburant de la RDC est réputé de mauvaise qualité tant son absence de teneur en plomb expose les moteurs de véhicules à une mort prématurée.
Pour rompre avec la pénurie, les spécialistes pensent que la solution serait de stopper les subventions de l’Etat, afin de relever le prix à la pompe du litre de carburant. Un énorme risque que ne saurait prendre le pouvoir de Brazzaville, surtout en ces temps de crise politique latente.
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