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A quelques heures de la célébration de la Journée internationale de lutte contre le VIH/ Sida, les agents du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) ont organisé un sit-in le 30 novembre à Brazzaville pour revendiquer les 20 mois de leurs salaires impayés.
L’ambiance était inhabituelle au siège du Secrétariat exécutif permanent du Conseil national de lutte contre le sida (SEP-CNLS). Sur le portail cadenassé de l’entrée principale, les agents de cette structure ont accroché des pancartes où l’on pouvait lire «vingt mois c’est trop !!», «nous réclamons nos salaires », etc. C’est un ras-bol mêlé au désespoir qu’ils ont tenu à exprimer après avoir entrepris quelques démarches infructueuses à la Présidence de la République et au ministère de la santé et de la population, selon les grévistes.
Mais, le mouvement a été très vite arrêté par la police, qui est intervenue pour disperser les grévistes, avant d’ouvrir le portail du CNSL qui était mis sous scellé.
«Après toutes les revendications, toutes les démarches, nous voulons nous faire entendre. Nous sommes des pères et mères de famille. Nous sommes surendettés, nous voulons tout simplement que l’Etat paye nos salaires», a laissé entendre Michel Mabandza, un des grévistes.
D’après les manifestants, tout a commencé en décembre 2012 quand le Fond mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a demandé, au terme d’un accord au gouvernement, de supporter le budget de fonctionnement de cinq antennes départementales sur les douze que compte le pays. Notamment, les es départements de la Likouala, des Plateaux, de la uvette-Ouest, du Pool et du Kouillou.
Ainsi, depuis mai 2014, ucun salaire n’a été payé aux agents évoluant dans ces départements, tandis que les agents pris en charge par le Fond mondial de lute contre le sida, la tuberculose et le paludisme perçoivent leurs salaires.
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— ICIBRAZZA (@ICIBrazza) 30 Novembre 2015
Les grevistes ont indiqué que ce problème a occasionné des défaillances dans les opérations de lutte contre le VIH/sida organisées par le CNLS. Avec cette situation, la célébration, le 1er décembre, de la Journée mondiale de lutte contre le sida risque d’être perturbée au Congo.
«Notre action est humanitaire, puisqu’il s’agit de prendre en charge les personnes vivant avec le VIH et faire le dépistage de la maladie en vue de la prévention. A ce rythme, les malades du sida auront beaucoup de difficulté pour se procurer un bon traitement», a délploré un autre gréviste.
Lauchard Elenga
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