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L'Etat peine à discipliner le lycée Savorgnan de Brazza|DR
L’Etat peine à discipliner le lycée Savorgnan de Brazza|DR

Après une rentrée très difficile marquée par de différents soubresauts dans cet établissement scolaire, la direction du lycée Pierre Savorgnan de Brazza vient de suspendre les compositions du premier trimestre, démarrées depuis le vendredi 5 décembre. Débordés, les représentants de l’Etat dans cette école ne savent plus à quels saints se vouer. Le ministre en charge de l’enseignement secondaire, Anatole Collinet Mackosso, en visite dans ce lycée, a récemment été hué par des élèves « pervers » et très peu enclin à leur travail d’écolier.

Les compositions n’ont pu se dérouler correctement hier vendredi 11 décembre au lycée Savorgnan de Brazza, le plus ancien et le plus grand de la capitale congolaise. Les élèves qui sont arrivés l’après-midi de vendredi pour composer ont été accueillis par une sacrée pagaille. Pas moyen d’accéder dans les salles de classe. Les plus jeunes en Seconde ont dû rebrousser chemin. L’école est inivable, jugent-ils.

En fait l’école a subi les conséquences d’une opération de police qui tourne au vinaigre à la Fac de Droit où des fumunigènes ont été lancés contre des étudiants ayant pris en otage un sujet ouest africain. Les étudiants protestaient contre l’assassinat d’un jeune congolais, étudiant lui aussi, par un ressortissant malien. La police, habiltuée ces derniers temps à pulveriser de l’insecticide dans les quartiers populaires, a donc envoyer les gaz jusqu’à cette école, en fait un vrai volcan. Et les minutes qui ont suivi, la débande a été ostentatoire.

Depuis le début de cette année scolaire, le lycéePierre Savorgnan De Brazza est ingouvernable. L’Etat peine à mettre de l’ordre. La présence des gendarmes dans les environs de l’école n’émeut pas les pagailleurs qui continuent à sévir dans les classes des jeunes élèves où ils ravissent argent, effets écoliers et autres biens de valeur. L’équipe de maîtrise aux abois, manifeste simplement son impuissance face à une génération d’élèves terribles et difficiles.

L’année scolaire 2015-2016 a vu arriver un nouveau ministre de l’enseignement priminaire et secondaire, chargé de l’alphabétisation, un nouveau directeur départemental à Brazzaville et un nouveau provisieur à Savorgnan. Des fonctionnaires qui manifestement peinent à passer leur test à ce niveau. Comment passer des compositions apaisées dans cette école ? C’est la lancynante question à laquelle la réponse tarde à venir alors que l’année scolaire a pris déjà pris son envol et que la Nouvelle république appelée de tous les voeux en marche.

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