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Le ministre de l’Économie forestière congolais, Henri Djombo appelle les pays riches à fournir l’essentiel des efforts internationaux pour limiter la hausse de la température terrestre.
Face aux dérèglements climatiques, il y a une responsabilité commune mais différenciée, a-t-il déclaré dans un entretien accordé samedi à l’AFP à Brazzaville.
Paris doit accueillir du 30 novembre au 11 décembre la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), dont le but annoncé est de parvenir à un nouvel accord pour tenter de contenir la hausse de la température moyenne de la planète depuis l’ère pré-industrielle à moins de 2°C.
Il faut considérer que ceux qui polluent beaucoup doivent réduire beaucoup leurs niveaux d’émissions et que, de la même façon, ils soient les plus grands financiers des actions d’atténuation et d’adaptation dans les pays en voie de développement. Parce qu’ils sont responsables. Le pollueur doit payer, dit encore le ministre.
La forêt primaire couvre environ les deux tiers du territoire de la République du Congo. A Paris, le pays espère voir récompenser les efforts qu’il a entrepris de longue date pour préserver son tissu forestier, qui représente plus de 11% des forêts denses du Bassin du Congo, dernier poumon vert de la planète, aujourd’hui menacé par l’activité humaine.
M. Djombo attend ainsi des retombées financières qui aideront à la réalisation d’un vaste programme de développement vert du pays.
Lors de la COP21, la question du financement et du fonctionnement des mécanismes internationaux destinés à enrayer la perte du tissu forestier sera un des volets des négociations.
Pour l’heure, regrette M. Djombo, le projet de sauvegarde des forêts du Bassin du Congo a suscité l’intérêt des pays les plus riches du monde et des grands bailleurs de fonds, mais quand il s’agit d’aller au fait et de financer des opérations, des projets sur le terrain, eh bien on se rend compte qu’il n’y a pas de suite.
Pour éviter que les forêts de la région ne connaissent le sort de l’Amazonie ou de la forêt indonésienne, M. Djombo souhaite que les meilleurs élèves puissent jouir des soutiens qu’il faut pour prouver aux populations riveraines que la conservation des forêts est un processus profitable.
Sinon, prédit-il, le déboisement va s’accélérer dans les zones où le besoin en bois-énergie se fait de plus en plus sentir, et là il sera difficile d’engager un bras de fer avec des populations qui ont besoin légitimement d’énergie.
Il faut que les financements (soutenant le reboisement et la lutte contre la déforestation) soient effectifs (…) nous les voulons simplifiés, dit-il, accessibles pas seulement au Congo [mais] à l’ensemble de la planète.
Par l’AFP
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