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Les opérations de vote ont commencé timidement dimanche matin à Brazzaville, où les électeurs congolais sont appelés à se prononcer sur un projet de nouvelle Constitution qui autoriserait le président Denis Sassou Nguesso à se représenter en 2016.
Les bureaux de vote devaient ouvrir dans tout le pays à 07h00 (06h00 GMT). A celui de l’école de peinture de Poto-Poto, dans le centre de la capitale congolaise, le premier votant a glissé son bulletin dans l’urne à 07h10 (06h10 GMT), a constaté un journaliste de l’AFP.
Sans révéler son choix, un autre électeur, Brice Mbemba a déclaré : « Je suis venu voter pour la paix dans mon pays. Nous voulons de la paix, rien que de la paix parce qu’on a trop souffert ».
Depuis plusieurs mois, M. Sassou Nguesso se présente comme « le messager de la paix » ou « le gardien de la démocratie ». Ses opposants qui qualifient le référendum de « coup d’État constitutionnel » destiné uniquement à permettre au chef de l’État de se maintenir au pouvoir ont appelé les Congolais à le « rejeter ».
Le projet de loi soumis aux urnes permettrait de faire sauter les deux verrous qui empêchent actuellement le chef de l’État de briguer un troisième mandat : la limite d’âge et celle du nombre des mandats présidentiels. Revenu au pouvoir par les armes en 1997, M. Sassou Nguesso cumule plus de 31 ans à la tête du pays.
Les électeurs ont le choix entre voter « oui » (bulletin vert) ou « non » (bulletin rouge) au projet de nouvelle constitution.
Dimanche matin, Brazzaville semblait déserte. Toute circulation automobile y était interdite à l’exception des véhicules des forces de l’ordre et de ceux bénéficiant d’un laissez-passer spécial de la police.
Au bureau de vote de Ouenzé (nord de Brazzaville), où sont inscrits 985 électeurs, seules quelques enveloppes blanches étaient visibles à travers l’urne transparente vers 07h45 (06h45 GMT). « Le premier électeur est passé à 07h15″, a déclaré à l’AFP le chef du bureau sous le couvert de l’anonymat.
« De l’affluence, on ne peut pas en parler maintenant parce que généralement ça commence toujours timidement et ça s’accélère dans l’après-midi », a-t-il ajouté.
Vendredi, la campagne référendaire s’était achevée dans une ambiance tendue et morose à la suite de violences ayant fait mardi entre quatre et vingt morts selon les sources.
Pour l’Union européenne « les conditions actuelles de gouvernance électorale ne permettent pas un scrutin libre et transparent » au Congo.
Par l’AFP
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une honte!