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François Hollande va certainement abordé la question de la Constitution avec le président Denis Sassou-Nguesso © REUTERS/Pascal Rossignol
François Hollande va certainement abordé la question de la Constitution avec le président Denis Sassou-Nguesso © REUTERS/Pascal Rossignol

Le référendum portant sur une réforme constitutionnelle qui doit se tenir dimanche 25 octobre avait été annoncé par le président Denis Sassou-Nguesso lui-même, le mardi 22 septembre dernier à la télévision. Le texte présenté au suffrage des Congolais comporte de nombreux aspects, d’un renforcement de la décentralisation à la refonte des rapports entre le législatif et le gouvernement. Mais la modification qui fait le plus débat est celle qui concerne le mandat présidentiel. Si le texte est adopté lors du référendum de dimanche, celui-ci est réduit de sept à cinq ans, mais devient renouvelable deux fois. La limite d’âge, fixée à 70 ans, disparaît. Des modifications qui permettraient au président Denis Sassou-Nguesso, âgé de 72 ans, de briguer un troisième mandat, et sur lesquelles l’opposition s’appuie pour dénoncer un « coup d’Etat constitutionnel ».

François Hollande, qui recevait le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à Paris ce mercredi, a été interpelé sur la situation du Congo-Brazzaville lors de la conférence de presse commune des deux présidents. Et en particulier sur la question de ce référendum. « Nous respectons les choix, toujours, des autorités légitimes. Le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit, et le peuple doit répondre », a répondu le chef de l’Etat français, pour immédiatement ajouter : « Ensuite, une fois que le peuple aura été consulté, cela vaut d’ailleurs pour tous les chefs d’Etat de la planète, il faut toujours veiller à rassembler, et à respecter et à apaiser. »

Une position que dénonce l’association Survie qui demande une condamnation ferme et des mesures concrètes à l’encontre des autorités congolaises. « En faisant ça, la France réaffirme son soutien à Denis Sassou-Nguesso en vertu de la préservation de d’autres intérêts, des intérêts économiques, stratégiques, alors même qu’en ce moment des Congolais meurent sous les balles du régime », estime Thomas Noirot, membre de l’association en charge du Congo-Brazzaville.

(Avec RFI)

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