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Le président tchadien Idriss Deby, très influent en Centrafrique, a estimé lundi que la transition en cours dans ce pays devait s’arrêter et des élections être organisées avant la fin 2015, après une flambée de violences à Bangui.
Nous regrettons ce qui est arrivé en RCA, a souligné Idriss Deby devant la presse à l’issue d’un entretien à Paris avec le président François Hollande en réaction aux violences qui ont embrasé la capitale centrafricaine fin septembre, faisant 61 morts et 300 blessés, selon un dernier bilan.
Nous avons avec le président François Hollande la même position en ce qui concerne la RCA : cette transition doit s’arrêter. Il faut (mieux) une mauvaise élection plus qu’une transition chancelante, a déclaré le président Deby, dans une critique implicite des autorités de transition en place depuis janvier 2014.
Que la communauté internationale trouve les moyens financiers nécessaires pour permettre à la transition de faire les élections avant la fin de l’année 2015, a-t-il insisté.
Cela ne suffit pas, il faut régler la question des hommes en armes. Parallèlement, il faut que la communauté internationale trouve le moyen pour déclencher le système DDR (démobilisation, désarment, réinsertion) pour permettre aux anti-balakas (milices animistes et chrétiennes) et ex-Séléka (ex-rébellion à dominante musulmane) qui sont armés et dans la nature de regagner le bercail.
Avec le président français, M. Deby a aussi abordé la question-clé de la situation économique et financière difficile que traverse le Tchad aujourd’hui.
Ces difficultés sont les conséquences directes de l’implication du Tchad dans les questions de sécurité de la sous-région, a-t-il estimé, sans préciser cependant quelles demandes de contrepartie N’Djamena avait formulées sur ce point.
Par l’AFP
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