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Mardi dernier, le Président congolais, Denis Sassou N’guesso a annoncé son intention de soumettre à référendum un projet de nouvelle constitution susceptible de lui permettre de briguer un nouveau mandat.
Si le projet de Constitution qui sera élaboré par une commission mise en place à cet effet, passe à l’issue du référendum, Sassou Nguesso frappé par la limite d’âge et l’interdiction, inscrite dans la Constitution de 2002, d’exercer plus de deux mandats à la présidence de la République, va se présenter à la prochaine présidentielle en 2016.
Vendredi, le Parti socialiste français appelle le président congolais à renoncer à ce projet.
« En annonçant cette semaine sa décision de soumettre à référendum un projet de modification de la Constitution congolaise, le président Denis Sassou Nguesso s’engage dans une voie condamnable qui vise à priver le peuple congolais de toute alternance politique », lit-on dans un Communiqué du parti socialiste (au pouvoir en France).
Pour le Parti socialiste, il s’agit tout simplement d’une stratégie visant à préparer le terrain d’une suppression du nombre de mandats successifs et de la limite d’âge pour la fonction présidentielle.
« L’objectif est de violer à la fois la Charte de la démocratie de l’Union africaine et la Constitution congolaise, laquelle stipule précisément que les limites imposées aux mandats présidentiels ne peuvent être sujettes à des modifications constitutionnelles », écrit Maurice Braud, secrétaire national à l’international.
Dans sa note, le Parti socialiste appelle les Nations Unies, l’Union africaine et l’Union européenne à agir pour empêcher la tenue de ce référendum et faire respecter l’ordre constitutionnel et le calendrier électoral de 2016.
Dans ce sens, le PS souhaite que le rassemblement pacifique organisé le 27 septembre à Brazzaville incite le président à renoncer à son projet de coup d’Etat constitutionnel qui risquerait de faire retomber le pays dans les drames du passé et de déstabiliser la région.
La Majorité en France dit soutenir les aspirations légitimes du peuple congolais et de sa jeunesse pour la démocratie, la justice et la liberté.
Pour la plate-forme des opposants à une présidence à vie de Sassou Nguesso, il s’agit simplement d’un coup d’État constitutionnel.
Sassou Nguesso cumule plus de trente ans à la tête du Congo Brazzaville. En effet, il a dirigé le pays à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Il reviendra au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile. Il sera élu président en 2002 et réélu en 2009.
© OEIL D’AFRIQUE
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